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Droits de l'humaine - Page 9

  • 26e salon international du livre et de la presse, Plus de 22.600 livres interdits en Turquie

    imamin_ordusu_livre_interdit.jpg Les autorités turques ont interdit plus de 22.600 livres en 60 ans, selon le ministre de l’Intérieur. Des milliers de personnes sont aujourd’hui dans les prisons pour avoir exprimé leurs opinions.

    En réponse à une question d’un député CHP, le parti kémaliste et principale formation de l'opposition, le ministre de l’Intérieur Idris Naim Sahin a affirmé le 14 avril que 22.601 ouvrages ont été interdits depuis 1952. Toutefois, les décisions de saisie de 529 publications eux ont été annulées, au cours de la même période.

    La question avait été posée après l’interdiction de deux livres dans les prisons.  Parmi les livres interdits figurent
    « La chute de Paris » de Ilya Ehrenburg, un livre de Clara Zetkin sur les femmes, « Le manifeste communiste », «l'alphabet socialiste », mais aussi les livres des écrivains turcs et kurdes comme Nazim Hikmet, Aziz Nesin, Musa Anter et Ismail Besikci.  

    Le « Mem-u Zin », écrit en 17e siècle par Exmedê Xanî, un écrivain et poète kurde, publié par le Ministère de la Culture et du Tourisme dans le cadre de la « politique d’ouverture » du gouvernement, transformée en répression sans précédente, se trouve également parmi ces livres interdits.

    Plus de 6.500 sites Internet bloqués en 2011

    Aujourd’hui, des milliers de personnes sont en prison dans le cadre de la loi anti-terroriste, pour avoir exprimé leurs opinions.  Selon le dernier rapport de l’Association des droits de l’Homme (IHD), intitulé « l’institutionnalisation de l’État policier »,  11.994 personnes ont fait l’objet des procès en 2010 pour « propagande d’une organisations terroriste » dans le cadre de la loi anti-terroriste (TMK), citant le Ministère de la Justice. L’association affirme que 6.504 sites d’Internet ont été bloqués en 2011, l’année où « la situation de la liberté d’expression et de la presse s’est empirée »

    De nombreuses publications interdites

    Le site d’information sur les droits de l’homme Bianet récence de son coté le nombre de publications interdites, punies et saisies. Selon le Bianet, sept journaux ont été saisi à 11 reprises et neuf revus à 16 reprises, tandis que neuf affiches, deux pancartes et trois livres ont été interdits ou saisis et un livre a fait l’objet d’enquête.

    Médias avertis

    En outre, 33 chaines de télévision ont été averties à 41 reprises et un radio à 3 reprises par les autorités. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel turc (RTÜK) a lancé 383 avertissements contre 500 médias dont 480 chaines TV et 20 radios, ainsi qu’une amande de 89 TL et la suspension de 27 programmes.

    Seize locaux des médias ont fait l’objet de décente de la police, au cours de l’année 2011, selon IHD.

    Journalistes emprisonnés

    La Turquie reste aussi la plus grande prison du monde pour les journalistes. Selon la Plateforme de soutien aux journalistes emprisonnés (TGDP), 91 journalistes, en majorité des kurdes, dont 18 rédacteurs en chef et directeurs sont actuellement derrière les barreaux.

    Mercredi 25 avril 2012, Inauguration du 26e salon international du livre et de la presse de Genève, qui a lieu du 25 au 29 avril 2012,  pour plus information: http://www.salondulivre.ch/fr/

    http://www.actukurde.fr/libertes/liberté-d-expression/681-plus-de-22-600-livres-interdits-en-turquie.html

    Maison Populaire de Genève
    www.assmp.org

    Inscription / désinscription
    listes Maison Populaire de Genève
    http://www.assmp.org/mail_listes/listes.html

  • Libération de l'écrivain-éditeur Ragip Zarakolu

    ragip_zarakolu_dans prison_2012[1].jpg

    L’éditeur Ragip Zarakolu et deux journalistes kurdes libérés

    Plus de 20 personnes dont l’éditeur Ragip Zarakolu et deux journalistes kurdes emprisonnés dans le cadre l’affaire KCK ont été libérés mardi 10 avril, suite à la vague de protestations tant au niveau national qu'international.

    La 15 e cours d’assise d’Istanbul a décidé de libérer l’éminent défenseur des droits de l’homme Ragip Zarakolu et une journaliste du quotidien kurde Özgür Gündem, ainsi que 13 personnes, tandis que six autres dont une journaliste de l’agence kurde DİHA ont été libérés à l’issue de 4ème audience de l’affaire KCK déroulée devant un tribunal de Van.

    L’éditeur et journaliste Ragip Zarakolu  avait été arrêté fin octobre 2011 avec plus de 50 personnes, tandis que les six autres étaient parmi les personnes arrêtées en juin 2010 à Hakkari.

    L'acte d'accusation de 2.500 pages préparé par le procureur d’Istanbul aux pouvoirs spéciaux Adnan Cimen accuse l’éditeur Zarakolu de « soutien à une organisation terroriste » et réclame une peine de prison allant de 7,5 à 15 ans.  De son coté, la constitutionnaliste Büsra Ersanli, toujours en prison, est accusée d'être « la responsable d'une organisation terroriste ».   Elle encourt 15 à 22,5 ans de prison.

    La première audience de ce procès aura lieu le 2 juillet à Silivri.  Au total 193 personnes, dont 132 sont incarcérés, seront jugés. Tous risquent jusqu'à 22 ans et cinq mois de prison.

    La Turquie reste toujours la plus grande prison du monde pour les journalistes avec 91, après la libération de Zarakolu et deux autres journalistes.

    L’affaire KCK est lancée en avril 2009, quelques semaines après le succès historique du parti kurde lors des élections municipales. Plus de 7 mille membres actifs du principal parti kurde BDP sont en prison dans le cadre de cette affaire. Parmi eux figurent 32 maires, 13 adjoints au maire, 13 membres des conseils départementaux,  93 membres des conseils municipaux et 41 travailleurs municipaux, selon le BDP.

    Les KCK est accusé par les autorités d’être la branche politique du PKK, alors qu’il s’agit d’un mode d’organisation visant notamment la mise en place d’un système "d’organisation confédérale de la société" par le biais de l’autonomie, rejetant le concept d’un État-Nation kurde indépendant.  Pour le principal parti kurde BDP et les opposants, l’affaire KCK est « coup politique» pour réprimer tous ceux qui critiquent le gouvernement.


    http://www.actukurde.fr/actualites/turquie/675-

     

    Plus info : http://leblogdedemirsonmez.blogspirit.com/archive/2011/10/30/appel-urgent-a-l-opinion-publique-aux-deputes-du-parlement-e.html

  • HIDIR ERDOGDU, Il a été libéré !

    Madame, Monsieur, Chère amie, cher ami,

    Nous avons l’immense joie de vous annoncé que M. HIDIR ERDOGU, il a été libéré cette après-midi (5 mars 2012).

    Grâce à votre soutien et à l’action de son avocat, les organisations humanitaire et ainsi qu’à tous ceux et toutes celles qui se sont mobilisées.

    Il échappe à la prison et à la torture qui l’attendait en Turquie.

    Nous vous adressons nos plus vifs remerciements pour votre solidarité.

    Vive Solidarité Internationale

    2012-03-17_hidir_erdogdu--2-bd2b8.jpg


    CI-DESSOUS, COPIE DE NOTRE APPEL DE 14 mars 2012. MERCI POUR VOTRE
    SOLIDA
    RITE !

    Un opposant kurde - arménien risque d’être renvoyé de la Suisse vers la Turquie alors Qu’il y risque la prison à vie, la torture et la persécution mercredi 14 mars 2012, par Maison du Peuple de Genève et Maison Populaire de Genève

    LETTRE OUVERTE

    AUX AUTORITÉS SUISSES ;

    AUX DÉPUTE-É-S DU PARLEMENT EUROPÉEN ;

    AUX ORGANISATIONS INTERNATIONALES ;

    AUX DÉFENSEUR-E-S DES DROITS HUMAINS ET AUX MÉDIAS.

    Madame, Monsieur,

    La « Maison Populaire de Genève » et la « Fédération des droits démocratique en Suisse - Genève » ont été alertées par l’information faisant état de l’arrestation et d’une éventuelle expulsion vers la Turquie d’un demandeur d’asile d’origine kurde - arménien.

    Il s’agit de Monsieur Hidir ERDOGDU, né le 1er février 1983 à Dersim (Turquie), il vit en Argovie (Suisse) depuis 7 octobre 2008 (N° Dossier : 515 322).

    Il s’agit de Monsieur Hidir ERDOGDU, né le 1er février 1983 à Dersim (Turquie), il vit en Argovie (Suisse) depuis 7 octobre 2008 (N° Dossier : 515 322).

    M. ERDOGDU a déposé une demande d’asile à Bâle (Suisse) le 7 octobre 2008. Par une décision du 13 septembre 2011, l’Office fédéral des migrations (ODM) a rejeté sa demande.

    M. ERDOGDU a formé un recours contre cette décision le 21 octobre 2011.

    Ce matin, la police d’Argovie a arrêté M. ERDOGDU, à son domicile, pour l’extrader vers la Turquie. Selon les informations à notre disposition, il est détenu actuellement dans une prison dans ce canton. L’état physique et psychologique de M. ERDOGDU est critique ; ses proches et amis sont très inquiets.

    En 2004, un procès a été lancé contre M. ERDOGDU par le Tribunal de sûreté de l’Etat d’Erzurum en raison de son appartenance politique au TKP-ML (parti communiste de Turquie, marxiste-léniniste) et en l’accusant d’avoir tenté de changer par la force l’ordre constitutionnel établi. Le tribunal a requis la perpétuité contre M. ERDOGDU. En parallèle, les autorités turques ont lancé un mandat d’arrêt via Interpol, contre lui.

    Nous considérons que la situation de M. ERDOGDU correspond pleinement aux critères déterminant l’obtention du statut de réfugié politique. Il convient de réexaminer attentivement son dossier.

    Par conséquent, nous vous demandons instamment d’intervenir auprès des autorités compétentes suisses, afin d’empêcher l’extradition de M. ERDOGDU vers la Turquie où il risque d’être torturé et persécuté.

    A toutes fins utiles, nous vous rappelons que l’Etat turc est bien connu pour pratiquer la torture à grande échelle, ce malgré les pressions internationales et les condamnations continues de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Amnesty International, l’Organisation Mondiale contre la Torture, Human Right Watch ont clairement et explicitement dénoncé la pratique systématique de la torture en Turquie.

    De plus, l’article 33 alinéa 1 de la Convention de 1951 (et son protocole de 1967) - dont l’application est universelle pour les Etats qui l’ont ratifiée et n’admet aucune réserve - stipule qu’« aucun des Etats contractants n’expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques. » Il en est de même pour l’article 3 alinéa 1 de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (1984), dont la Suisse est signataire, qui dispose qu’« aucun Etat n’expulsera, ne refoulera, ni n’extradera une personne vers un autre Etat où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture. »

    Nous sommes persuadés que, comme nous, vous refuserez d’assumer la responsabilité du renvoi d’un ressortissant turc dans un Etat antidémocratique, violent et criminel.

    En vous remerciant d’avance de l’attention que vous porterez à ce courrier, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.

    Au nom du Maison Populaire de Genève

    Demir SÖNMEZ

    Actions : Nous vous prions de bien vouloir écrire aux instances onusiennes et aux autorités suisse :

    Office fédéral des migrations

    Quellenweg 6

    CH-3003 Berne-Wabern

    T +41 31 325 11 11, F +41 31 325 93 79

    http://www.ejpd.admin.ch/content/ejpd/fr/misc/conform.html

    Département fédéral de justice et police

    Service d’information

    Palais fédéral ouest

    CH-3003 Berne

    T +41 31 322 21 11, F +41 31 322 40 82

    http://www.ejpd.admin.ch/ejpd/fr/misc/conform.0005.html

    United Nations High Commissioner for Human Rights :

    urgent-action@ohchr.org

    United Nations High Commissioner for Refugees :

    1503@ohchr.org