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Droits de l'humaine - Page 7

  • Basak Sahin Duman menacée de renvoi de la Croatie vers la Turquie où elle risque la torture et 7,5 ans de prison pour avoir usé de son droit à la liberté d'opinion et d'expression

    LETTRE OUVERTE
    AUX :
    AUTORITES DE LA CROATIE ET DE L'ALLEMAGNE,
    DEPUTES-ES DU PARLEMENT EUROPEEN,
    ORGANISATIONS INTERNATIONALES,
    DEFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME
    ET
    AUX MEDIAS INTERNATIONALES

    Genève, le 11 juin 2012


    Basak Sahin Duman menacée de renvoi de la Croatie vers la Turquie où elle risque la torture et 7,5 ans de prison pour avoir usé de son droit à la
    liberté d'opinion et d'expression

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    Madame, Monsieur,

    Nous avons été informés de l’arrestation de Madame Basak Sahin DUMAN par la police croate le 31 mai dernier à l’aéroport de Zagreb suite à un mandat d’arrêt international lancé par les autorités turques auprès d’Interpol. Mme DUMAN est actuellement placée en détention et risque d’être extradée vers la Turquie.

    Mme DUMAN est une militante turque qui réside en Allemagne, pays dans lequel elle a obtenu l'asile depuis 2006. Lorsqu’elle vivait en Turquie, elle a activement milité pour la démocratisation de l'Université, contre les cellules d’isolement en prison de type F et contre la violence faite aux femmes. Aujourd’hui, l’Etat turc l’accuse et la poursuit pour avoir pris part à une manifestation revendiquant « l'Université Démocratique » ainsi que d’avoir participé à des activités dénonçant les pratiques de la torture, la mise en isolement des prisonniers politiques et la répression dans les prisons turques. C'est pour ces activités que les autorités turques l'ont condamné à sept ans et demi de prison et ont émis à son encontre un mandat d’arrêt international.

    C’est sur cette base que les autorités croates l’ont interpellée le 31 mai dernier à l’aéroport de Zagreb avant de la placer en garde à vue puis en détention en vue de son extradition vers la Turquie. Si elle était effectivement extradée, elle serait immédiatement incarcérée.

    Disposant du statut de réfugié politique en Allemagne depuis 2006, en vertu de la Convention de Genève de 1951, Mme DUMAN est donc, selon les normes internationales ratifiées par la République d’Allemagne, sous la protection des autorités de ce pays.

    Par la présente, nous appelons à la solidarité avec Mme DUMAN qui risque d'être torturée et emprisonnée en cas d’extradition.

    Nous vous rappelons que l’Etat turc est bien connu pour pratiquer la torture à grande échelle, et ce malgré les pressions internationales et les condamnations continues de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Amnesty International, l’Organisation Mondiale contre la Torture et Human Right Watch ont clairement et explicitement dénoncé la pratique systématique de la torture en Turquie à maintes reprises.

    Les gouvernements allemand et croate doivent assumer pleinement leur responsabilité internationale et humanitaire : l'extradition de Mme DUMAN en Turquie violerait gravement les conventions qu'ils ont ratifiées. A ce propos, l’article 33 alinéa 1 de la Convention de 1951 (et son protocole de 1967) - dont l’application est universelle pour les Etats qui l’ont ratifiée et n’admet aucune réserve - stipule qu’ « aucun des Etats contractants n’expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques. »

    Il en est de même pour l’article 3 alinéa 1 de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (1984) qui dispose qu’« aucun Etat n’expulsera, ne refoulera, ni n’extradera une personne vers un autre Etat où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture. »

    L’Allemagne et la Croatie sont signataires de ces Conventions. A ce titre, elles ont l'obligation de protéger Mme DUMAN et de renoncer à toute extradition.

    Nous vous demandons donc instamment d’intervenir auprès des autorités compétentes afin d’empêcher l’extradition de Mme DUMAN vers un pays où l’attend la prison et vraisemblablement la torture.

    En vous remerciant d’avance de l’attention que vous porterez à ce courrier, nous vous prions d’agréer, Madame et Monsieur, nos salutations distinguées.

    Au nom du Maison Populaire de Genève
    Demir SÖNMEZ



    Actions : Nous vous prions de bien vouloir écrire aux instances onusiennes, Allemagne et  Croatie :

    Mission permanente de la République fédérale d'Allemagne auprès de l'Office des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève
    Chef:
    Son Excellence Monsieur Hanns Heinrich Schumacher
    Ambassadeur
    Représentant permanent
    Adresse:
    Chemin du Petit-Saconnex 28 c
    1209 Genève
    Fax: +41 22 734 30 43
    Courriel:
    info@genf.diplo.de <info@genf.diplo.de>


    Mission permanente de la République de Croatie auprès de l'Office des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève
    Chef:
    Son Excellence Madame Vesna Vuković
    Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire
    Représentant permanent
    Adresse:
    Chemin Docteur Jean-Louis Prévost 21-21a
    1202 Genève
    Fax: +41 22 740 30 89
    Courriel:
    cromiss.geneva@mvep.hr <cromiss.geneva@mvep.hr>

    Haut-Commissariat aux droit de l’homme
    urgent-action@ohchr.org <urgent-action@ohchr.org> <urgent-action@ohchr.org <urgent-action@ohchr.org> >

    Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR)
    1503@ohchr.org <1503@ohchr.org> <1503@ohchr.org <1503@ohchr.org> >

     

  • Néofascisme en Turquie : six maires et 58 autres étudiants arrêtés


    Néofascisme en Turquie : six maires et 58 autres étudiants arrêtés

    Six maires kurdes de la province de Van et le responsable locale du parti kurde BDP ont été arrêtés jeudi 7 juin par le régime Erdogan en Turquie, tandis que le maire BDP de Siirt a fait l’objet d’un mandat d’arrestation. Les policiers ont également arrêté près de 60 étudiants en médecine en un jour.

    Le maire de la ville de Van Bekir Kaya et ceux de Baskale, Muradiye, Ozalp, Edremit et de Bostanici, dans la même province, ainsi que six autres personnes dont le responsable locale du principal parti kurde BDP ont été arrêtés par la police du régime répressif.

    Lors de sa garde à vue, Bekir Kaya a affirmé que ces arrestations ont été effectuées sur ordre du premier ministre et du ministre de l’Intérieur. Des milliers de kurdes se sont rassemblés devant la mairie de Van et ont passé la nuit dehors pour protester contre la répression et demander la libération des maires.

    Dans une déclaration commune, quarante-cinq organisations de la société civile ont dénoncé les arrestations, soulignant le travail appréciable du maire de Van après les séismes qui ont frappé cette ville en octobre et en novembre 2011. Pour ces organisations, les autorités veulent à tout prix empêcher les maires BDP issus des élections locales de mars 2009 de travailler.

    Les néo-fascistes

    Le Congrès pour une Société Démocratique (DTK), une plateforme d'associations et mouvements kurdes dont le BDP, a demandé la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées ces derniers jours. « Nous ne sommes pas dans une démocratie avancée mais face aux néo-fascistes » a dit l’organisation, faisant référence aux discours du premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui prétend que la Turquie n’est plus une simple démocratie mais « une démocratie avancée ».

    Le député BDP de Van Özdal Uçer a déclaré devant la foule rassemblée devant la mairie que le motif de ces attaques est le grand succès de son parti dans la ville de Van lors des dernières élections locales.

    Le même jour, la justice du régime AKP, parti au pouvoir depuis 2002, a lancé  un mandat d’arrêt contre le maire BDP de Siirt, Selim Sadak. Apres avoir comparu devant le tribunal de Siirt, il est libéré en attendant son procès mais placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de sorti de territoire.

    On compte désormais ceux qui restent dehors

    Selon le BDP, plus de 190 élus kurdes dont 32 maires sur 98 et six députés sur 35 sont déjà en prison, ce qui fait la Turquie la plus grande prison du monde pour les élus, tout comme pour les journalistes avec près de 100,  pour les étudiants avec plus de 600, pour les avocats avec une quarantaine, mais aussi pour les enfants, les femmes activistes et les défenseurs des droits humains.  Dans certaines villes comme Sirnak, il ne reste presque plus d’élus!

    58 étudiants en médecine arrêtés

    Outre les maires, au moins 58 étudiants en médecine ont été arrêtés le 6 juin dans sept villes dont Ankara, Istanbul et Diyarbakir, dans le cadre de l’affaire KCK,  lancée en avril 2009, quelques semaines après le succès historique du parti kurde lors des élections municipales

    On ignore les accusations portées contre eux  pour raison du secret apposé sur le dossier, comme pour toutes les autres arrestations politiques, ce qui renforcent les soupçons sur le travail des policiers qui produisent souvent des preuves après les arrestations.

    Huit ans de prison pour avoir demandé l’enseignement gratuit

    Le 7 juin, deux autres étudiants, Ferhat Tuzer et Berna Yilmaz, ont été condamnés chacun à 8 ans et cinq mois de prison par un tribunal d’Istanbul pour  avoir demandé « l’enseignement gratuit » lors d’un déplacement du premier ministre Erdogan à Istanbul en mars 2010.   Ces étudiants avaient alors été incarcérés pendant dix-neuf mois avant d’être libérés le 6 octobre 2011.

    Répression sans précédente contre  les étudiants

    Au moins 66 étudiants ont été arrêtés entre le 1e et 6 juin, contre 127 au cours du mois de mai, 116 en avril et 100 en mars,  selon un bilan de l’ActuKurde. Parmi eux, des dizaines ont été envoyés en prison, alors que 29 autres ont été condamnés à une peine totale de 346 ans de prisons dans le seul mois d’avril. Presque la totalité des étudiants interpellés ou emprisonnés sont kurdes, mais le régime vise tous les étudiants opposants.


    http://www.actukurde.fr/actualites/262/neofascisme-en-turquie-six-maires-et-58-autres-etudiants-arrtes.html

    Maison Populaire de Genève
    www.assmp.org

  • Le Génocide arménien et la démocratie en Turquie

    Le Génocide arménien et la démocratie en Turquie

    CONFÉRENCE DE TANER AKCAM
    JEUDI 7 JUIN À 20H
    Le Théâtre St-Gervais
    Rue du Temple 5


    Presque un siècle après les événements tragiques qui ont conduit à l'annihilation de la population arménienne sous l'Empire ottoman, le débat sur le génocide arménien est devenu aujourd'hui un enjeu incontournable de la démocratisation et du renouveau de la culture politique en Turquie. Taner Akcam, écrivain et professeur à la Clark University (USA), a été le premier chercheur turque qui a travaillé et publié sur ce qu'il appelle "le tabou arménien".

     

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    Auteur du livre "Un acte honteux : Le génocide arménien et la question de la responsabilité turque", Taner Akcam donnera une conférence publique exceptionnelle à St-Gervais.

    Modérateur Vicken Cheterien - conférence en anglais

    info Maison Populaire de Genève
    www.assmp.org