Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Droits de l'humaine - Page 13

  • Madimak était un crime contre l’humanité, la décision de la Cour de Justice d’Ankara est une honte.

    Madimak était un crime contre l’humanité, la décision de la Cour de Justice d’Ankara est une honte.

    Hier la Cour Pénale de Justice d’Ankara a rendu son jugement dans l’affaire concernant l’Hôtel Madimak : classement sans suite pour prescription de faits.

    Il est évident que le gouvernement et les acteurs du système judiciaire ont tout fait pour faire traîner l’affaire comme cela avait été le cas suite aux massacres de Maras, Malatya, Corum et Gazi. Ce gouvernement est coutumier du fait.

    Mais si la prescription peut s’appliquer dans le cadre juridique, elle ne concerne nullement notre mémoire. Jamais nous n’oublierons ce qui s’est passé à Madimak. Jamais nous n’oublierons ceux qui ont péri dans les flammes, pas plus que nous n’oublierons les incendiaires et les ministres qui ont été les témoins passifs de ces actes odieux.

    Aujourd’hui il n’a pas suffi que la Cour Pénale d’Ankara rende un tel jugement. La police est intervenue, s’en prenant aux personnes qui s’étaient rassemblées devant le Tribunal dans l’attente du jugement. Les événements d’aujourd’hui sont INACCEPTABLES.

    Ce qui s’est passé aujourd’hui devant le bâtiment de la Cour de justice est un triste rappel des événements de Madimak 18 ans auparavant.

    Nous ne saurions tolérer de telles exactions. Ni la violence ni des décisions de justice semblables à celle d’aujourd’hui ne nous empêcheront de réclamer nos droits.

    D’aucuns pensent qu’il suffit de classer l’affaire, de la faire tomber dans l’oubli et de présenter des excuses 70 ans après comme cela a été le cas dans l’affaire des massacres de Dersim. ILS SE TROMPENT.

    Nous ne laisserons jamais l’affaire être classée, même s’il faut pour cela la porter devant des instances judiciaires au plan national et même international.

    Confédération Union des Alévi en Europe
    Fédération Union des Alévis en France

    Pour plus information:

    http://leblogdedemirsonmez.blogspirit.com/archive/2010/07/01/17eme-anniversaire-du-massacre-des-intellectuels-alevis-par.html

    85547f28-img_3172.jpg
    a5f14e19-img_3364.jpg
    0f7a0854-img_3202.jpg
    ee9cdb2c-img_3350.jpg



    Sélection medias du Monde




    Sivas: pas de justice pour les victimes du Madimak


    La décision du tribunal d'Ankara était attendue. La Cour a confirmé aujourd'hui la fin de la période de prescription pour les auteurs présumés du massacre de Sivas, timidement recherchés par la justice depuis 20 ans.

    Le 2 juillet 1993, 37 intellectuels alévis avaient péri dans l'incendie criminel de l'hôtel Madimak, dans la ville anatolienne de Sivas. Ils étaient réuni à l'occasion d'une conférence sur le poète Pir Sultan Abdal. Parmi eux figurait notamment l'écrivain Aziz Nesin (sur la photo, en train de descendre l'échelle des pompiers), qui avait entamé la traduction en turc des Versets Sataniques de Salman Rushdie. Sa présence servit de prétexte à un rassemblement hostile, à l'appel des partis islamistes de l'époque.



    Cette tragédie est restée un traumatisme pour la communautés alévie de Turquie (environ 12 millions de personnes), régulièrement confrontée dans l'histoire récente de la Turquie, à des bouffées d'intolérance de la part de sunnites radicaux (Corum, Marache...). Le soupçon d'une manipulation par certaines factions de l'Etat turc demeure. En 1993, le président Turgut Özal venait de mourir subitement, remplacé par Suleyman Demirel. Tansu Ciller accédait à la tête du gouvernement.

    Des manifestants qui protestaient contre la décision de la justice ont été dispersés par la police à Ankara. Les cinq suspects n'ont jamais été retrouvés et l'opposition accuse le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et son Parti l'AKP, issu de la mouvance islamiste, d'avoir entravé toute enquête sérieuse. "Certains des assassins se sont mariés, ont fait leur service militaire, ont envoyé leurs enfants à l'école, mais n'ont pas pu être retrouvés !", s'est offusqué Kemal Kilicdaroglu, dirigeant du CHP.

    http://istanbul.blog.lemonde.fr/2012/03/13/sivas-pas-de-justice-pour-les-victimes-du-madimak/


    Heurts à Ankara après le classement du dossier Madimak

     

     

    286966.jpg



    La police turque a dispersé des centaines de manifestants qui dénonçaient mardi à Ankara le classement de l'enquête visant cinq militants islamistes accusés d'avoir mis le feu il y a près de vingt ans à un hôtel de Sivas, dans le centre du pays, où étaient réunis des écrivains et des personnalités libérales.

    A la suite d'une émeute, l'incendie le 2 juillet 1993 de l'hôtel Madimak, qui accueillait une conférence culturelle des alévis, une branche hétérodoxe de l'islam, a fait 37 morts et une soixantaine de blessés. La colère de la foule avait été déclenchée par la présence de l'écrivain Aziz Nesin, traducteur en turc des "Versets sataniques" de Salman Rushdie.

    Des affrontements avaient ensuite fait 17 morts à Istanbul, lors d'une manifestation pour protester contre cet incendie.

    Un magistrat d'Ankara a jugé mardi que l'affaire ne pouvait être considérée comme un crime contre l'humanité et était donc prescrite au bout de quinze ans.

    Les cinq suspects n'ont jamais été retrouvés et l'opposition accuse le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et son Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, d'avoir entravé toute enquête sérieuse.

    "Certains des assassins se sont mariés, ont fait leur service militaire, ont envoyé leurs enfants à l'école, mais n'ont pas pu être retrouvés !", s'est offusqué Kemal Kilicdaroglu, dirigeant du CHP (Parti républicain du peuple), le principal parti d'opposition.

    "L'AKP est responsable de cet échec. Je suis sûr que le Premier ministre Erdogan est heureux de cette décision, qu'il est soulagé. C'est un affront à l'humanité", a-t-il ajouté.

    "Les organes administratifs ont fait tout ce qui était possible dans ce dossier", a répliqué le ministre de la Justice, Sadullah Ergin.

    Une trentaine d'autres accusés ont été condamnés à mort dans cette affaire mais leur peine a été commuée en réclusion à perpétuité.

    Jon Hemming, Guy Kerivel pour le service français

    http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/heurts-a-ankara-apres-le-classement-du-dossier-madimak_1093060.html



     

  • Ceci n’est pas une manif!

    Genève, ce soir une vingtaine jeunes se sont rassemblées à 18H00 de la  place Molard.

    “Ceci n’est pas une manif”!

     

     

    IMG_1044.jpg
    IMG_1045.jpg
    IMG_1049.jpg


  • 8 mars Journée de la femme est une journée de lutte!

    8 mars : journée de solidarité avec la prisonnière gréviste de la faim, Hana Al-Shalabi

    A0-487.jpg

    Dimanche 4 mars 2012 - Des Palestiniens prennent part à une manifestation en solidarité avec Hana Shalabi, une prisonnière palestinienne incarcérée en Israël et qui en grève de la faim depuis le 16 février - Photo : Mohammed Ballas/AP

    Un appel de Janan Abdu

    Un appel de femmes et d’organisations féministes annonce que la Journée des femmes doit être l’occasion d’une journée de solidarité avec la détenue administrative Hana Al-Shalabi, comme avec toutes les femmes détenues et les femmes des familles des prisonniers palestiniens.


    Dimanche 4 mars 2012 - Des Palestiniens prennent part à une manifestation en solidarité avec Hana Shalabi, une prisonnière palestinienne incarcérée en Israël et qui en grève de la faim depuis le 16 février - Photo : Mohammed Ballas/AP
    La Journée de la femme, qui marque le 8 mars, est un jour symbolique pour nous rappeler la lutte des femmes dans le monde pour briser les chaînes de sexisme.

    Cependant, il y a différentes catégories de femmes ; tandis que certaines femmes ont lutté pour la libération et l’égalité - par exemple contre la discrimination en termes de droit de vote et d’éligibilité - d’autres femmes exerçaient une domination envers les femmes d’autres groupes ethniques. Il y a parmi les femmes des débats et des différences fondamentales dans la façon de traiter certaines questions, qui dépendent de l’affiliation intellectuelle et idéologique et qui produisent des divergences parfois contradictoires ou conflictuelles.

    En Palestine, la Journée de la femme est une journée de lutte.

    Malgré certaines réalisations importantes gagnées par la lutte à travers le temps, nous, femmes palestiniennes - de la Palestine de 1948, ou de Cisjordanie et de Gaza, ou de la Diaspora, qui souffrons du colonialisme, de l’occupation, de la discrimination et du racisme - ne sommes pas encore en mesure de célébrer. Les femmes de la Cisjordanie et la Bande de Gaza souffrent des conséquences de l’occupation, et en Palestine de 1948 nous souffrons du racisme institutionnalisé dans les lois et du fait que l’Etat est l’Etat d’Israël. Cet Etat est construit sur notre terre et a déchiré nos familles par des séparations forcées.

    Les femmes palestiniennes ont le plus souffert de l’occupation et de la création de l’Etat juif. Elles ont vécu l’expulsion, la séparation, et l’instabilité dans les pays voisins. Elles continuent à vivre sous la menace de la discrimination institutionnalisée, la menace d’un déplacement local et d’un déracinement comme dans le Néguev, et elles continuent à vivre au risque de voir leurs familles déchirées par la loi de la citoyenneté raciale ...

    Nos femmes ont souffert de la captivité dans le passé à l’époque du Mandat britannique, et elles ont souffert des lois d’urgence utilisées par ce même Mandat, comme la détention administrative. Pour exemple, la militante palestinienne Sathej Nassar - rédactrice en chef du magazine « Carmel » et épouse du militant Najib Nassar - a été placée en détention administrative pendant un an sans que soit fourni le moindre acte d’accusation contre elle, et elle a été qualifiée de « femme très dangereuse ». Elle a été arrêtée le 23 mars 1939, selon d’urgence la loi n° 15B qui autorise la détention administrative, puis emprisonnée à Bethléhem jusqu’au 23 février 1940. Ce fut la première arrestation et le premier emprisonnement d’une femme responsable politique palestinienne.

    Pendant la grève générale et la grande révolution de 1936, les autorités du Mandat ont arrêté de nombreuses femmes et les ont mises en prison pendant des années, jusqu’à sept à dix ans, sous l’accusation d’avoir caché ou fait circuler des armes. En 1937, la militante féministe Maseel Maghanam a écrit un livre en anglais intitulé : « La femme arabe et le problème de la Palestine : Ne parlons pas des droits des femmes, tant que nous sommes sous occupation ». Elle voulait signifier que les femmes avaient d’abord besoin d’êtres complètement libérées de l’ensemble du système de l’occupation qui tue les libertés et provoque la violence.

    Dans le cas des Palestiniennes, Israël développa cette violence en tuant et en emprisonnant des femmes tout en étant incapable de favoriser une prise de conscience ou d’empêcher la violence qui découlent des conditions socioéconomiques particulièrement dures supportées par les familles palestiniennes (le chômage, la pauvreté, les déplacements forcés, les expulsions et les démolitions de maisons, entre autres éléments).

    Les femmes palestiniennes continuent aujourd’hui de payer le prix fort de l’occupation, et souffrent de l’occupation et de tout ce qu’elle implique. Le Mur de l’apartheid démembre les familles et entrave terriblement les liens humains au sein même des familles. Nos femmes paient ce prix en captivité, détentions, enquêtes et insultes, et paient le prix de la plus longue occupation de type coloniale depuis la fin du régime d’apartheid en Afrique du Sud.

    Les femmes et les jeunes filles palestiniennes paient le prix de la captivité des membres de leur famille et souffrent de discrimination dans les prisons où l’administration pénitentiaire empêche tout contact entre les prisonniers politiques et leur famille, ce qui n’est pas le cas pour les prisonniers politiques juifs ou pour les criminels arabes ou juifs. Cette administration ne permet pas que le prisonnier palestinien puisse embrasser sa famille, même dans les moments les plus difficiles comme dans les cas de décès.

    La prisonnière palestinienne Hana Al-Shalabi a annoncé qu’elle était en grève de la faim pour protester contre une nouvelle arrestation et détention administrative, après avoir été libérée dans le cadre de l’accord « Wafaa Al-Ahrar » en octobre 2011.

    La détention administrative consiste à enlever une personne sans qu’elle ait droit à un procès et sans même fournir d’acte d’accusation. Il y a 307 détenus « administratifs » dans les prisons israéliennes, dont trois femmes. Le nombre total de femmes détenues est de 6 à ce jour, après que la majorité des prisonnières aient été libérées dans le dernier accord.

    Faisons du 8 mars 2012 une journée de solidarité avec les prisonnières palestiniennes, et rassemblons les organisations et les mouvements féministes autour de cette cause.

    * Janan Abdu est une militante féministe palestinienne et l’épouse du prisonnier politique palestinien en Israël, Ameer Makhoul


    http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=11884