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  • Hier Karabakh (Artsakh), aujourd'hui Gaza, Erdoğan, Netanyahou et Aliyev !

    Hier Karabakh (Artsakh), aujourd'hui Gaza, Erdoğan, Netanyahou et Aliyev !

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    Le 12 décembre 2022, l'Azerbaïdjan a assiégé le Karabakh (Artsakh) pendant 10 mois, sous la protection des forces militaires russes de paix et avec le soutien de la Turquie, d'Israël et du Pakistan.

    Le corridor de Latchin reliant le Karabakh à l'Arménie a été bloqué par les soldats de maintien de la paix azerbaïdjanais et russes, coupant ainsi les relations du peuple arménien avec le reste du monde.

    Avec l’embargo imposé du Karabakh, sa population a été privée de faim, d’eau, d’électricité, de médicaments et des aliments de base.

    Alors que 120 000 Arméniens vivaient une tragédie humaine, l'aide humanitaire de divers pays était empêchée d'atteindre le Karabakh.

    Le 20 septembre 2023, les forces militaires azerbaïdjanaises et turques ont occupé les terres du Karabakh avec le soutien total d'Israël, de la Russie et du Pakistan.

    Amitié Israël-Azerbaïdjan

    Les forces militaires azerbaïdjanaises et turques ont envahi le Karabakh en attaquant 120 000 Arméniens, dont 30 000 enfants, avec des avions de combat sans pilote, des drones, des chars, des canons, des missiles et des véhicules de combat modernes. Les habitants du Karabakh ont été contraints de quitter leurs terres pour échapper au génocide. L’Europe, les États-Unis et les puissances internationales se sont littéralement agenouillés devant Aliyev, Erdoğan, Poutine et Netanyahu.

    Ce n’est pas une coïncidence que tous ces événements se sont produits à l’époque où était convoquée la 78e Assemblée générale des Nations Unies.

    Dans son message de félicitations à Aliyev depuis New York, Netanyahu a déclaré que :

    «Tout va bien entre Israël et l’Azerbaïdjan, croyez-moi, ça ira mieux". Il a clairement exprimé son soutien à l'Azerbaïdjan en disant "J'adresse mes salutations à l'Azerbaïdjan".

    Malgré la guerre sur son propre territoire, Israël continue d’envoyer des armes et du matériel militaire à l’Azerbaïdjan. Il y a eu quatre vols entre Israël et l’Azerbaïdjan au cours des deux derniers mois.

    Il est à noter que deux de ces vols sont arrivés à Gandzak (Ganja), près de l'Artsakh occupé, le 13 octobre 2023.

    Selon Politico, le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a déclaré aux membres du Congrès que l'Azerbaïdjan pourrait envahir le sud de l'Arménie la semaine prochaine pour ouvrir le couloir de Zanguezur avec la Turquie.

    L'envoi continu d'armes par Israël à l'Azerbaïdjan dans un contexte de guerre indique simplement que la guerre va s'étendre au Caucase. De nouvelles initiatives d’invasion d’Israël, de l’Azerbaïdjan et de la Turquie contre l’Arménie du Sud ne semblent pas loin. L’occupation de l’Arménie du Sud est une opération visant à encercler les terres iraniennes par le nord.

    Relations Erdogan-Netanyahou

    Le 19 septembre 2023, Erdoğan et Netanyahu se sont rencontrés à New York dans le cadre de la 78e de l'Assemblée générale des Nations Unies. Le lendemain, Erdoğan a rencontré des personnalités importantes de la communauté juive des États-Unis.

    Le point le plus important de ces négociations a été le développement des relations bilatérales et le projet de commercialisation des ressources énergétiques israéliennes (gaz naturel) vers l'Europe via la Turquie.

    Un projet alternatif à la dépendance de l'Europe au gaz naturel russe

    Les Palestiniens, qui soutiennent que le gaz naturel au large de Gaza leur appartient, s'opposent à l'exploitation de ce gaz naturel par Israël.

    On estime qu’il y a au total environ 7 à 8 billions de mètres cubes de gaz naturel en Méditerranée orientale. On estime qu'Israël dispose de réserves prouvées de 1 000 milliards de mètres cubes de gaz naturel et de 2 milliards de barils de pétrole dans cette région.

    On sait que la consommation totale de gaz naturel des pays européens dépasse 400 milliards de mètres cubes par an.

    Le contexte de l’opération militaire lancée par le Hamas contre Israël pourrait être le partage et la commercialisation des ressources pétrolières et gazières méditerranéennes. Il n’est pas convaincant d’expliquer que la raison pour laquelle les navires de guerre américains et britanniques se trouvent en Méditerranée est uniquement pour lutter contre le Hamas.

    Bien que les relations entre la Turquie et Israël semblent être stratégiques, la question palestinienne et le désir de reprendre le contrôle de Jérusalem et de Masdjid al-Aqsa ont toujours existé en raison de l’Empire ottoman au pouvoir sur Jérusalem depuis 400 ans.

    Selon les informations divulguées à la presse lors de la rencontre Netanyahu-Erdoğan, ce dernier a déclaré qu'il souhaitait accomplir la prière du vendredi à Masdjid al-Aqsa le 29 octobre, jour du 100e anniversaire de la fondation de la République de Turquie.

    La volonté de l’État turc de dominer le Moyen-Orient, les Balkans, le Caucase et l’Afrique du Nord, comme à l’époque ottomane, est toujours d’actualité. Chaque opportunité le montre clairement. Il ne sera pas difficile de comprendre cela lorsque l’on examinera ses relations avec l’Arménie, l’Iran, la Syrie, l’Irak, la Grèce, Israël et les pays d’Afrique du Nord.

    Les relations économiques entre la Turquie et Israël se sont développées surtout sous le gouvernement Erdoğan. Le volume des échanges commerciaux, qui était de 1,41 milliard de dollars en 2002, est passé à 8,91 milliards de dollars en 2022.

    Israël a toujours maintenu sans interruption ses relations militaires avec la Turquie, et même les avions de guerre israéliens s’entraînent depuis des années dans des bases militaires à Konya, en Turquie.

    Politiques expansionnistes de la République turque

    L’invasion de la Turquie contre du nord-est de la Syrie (Rojava) et la région du Kurdistan irakien se poursuit.

    Le 4 octobre 2023, Erdoğan et son état-major de guerre ont répété leurs menaces d’attaquer les régions du nord-est de la Syrie (Rojava) et du Kurdistan irakien.

    Entre le 4 et le 11 octobre, des avions militaires turcs ont bombardé pendant des jours des centrales électriques, des réservoirs d’eau, des stations gazières et pétrolières, des établissements de santé, des villages et des villes du nord-est de la Syrie (Rojava), avec des avions militaires sans pilote et des tirs d’artillerie.

    Les mêmes jours, l’État turc a bombardé avec des avions militaires des villages, des camps de réfugiés et des infrastructures dans la région du Kurdistan irakien.

    À la suite des attaques turques sur le territoire du Kurdistan, des dizaines de civils ont perdu la vie, des centaines de personnes ont été blessées et les institutions et infrastructures de santé sont devenues inutilisables.

    L’État turc a dû mettre un terme à ces attaques pirates en raison de la résistance du peuple kurde et des réactions internationales.

    La politique expansionniste de l’État turc continue de menacer l

    e Moyen-Orient et le Caucase.

    En transformant la crise économique et énergétique créée par la guerre par procuration en cours, notamment contre l’Ukraine et la Russie, en une opportunité, la Turquie, l’Azerbaïdjan, la Russie et Israël envisagent de repenser le Moyen-Orient et le Caucase.

    D'autres acteurs sont également impliqués dans cette restructuration, agissant avec leurs propres alliances.

    Opération déluge Al-Aqsa

    Le Hamas, le Jihad islamique et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) ont mené une opération militaire qu'ils ont baptisée « Inondation d'Al-Aqsa » contre Israël le 7 octobre 2023. L’État d’Israël a déclaré la guerre au Hamas et à la Palestine en réponse à ces attaques.

    Lors des attaques du premier jour, les Brigades Izz ad-Din al-Qassam ont massacré de nombreux civils et soldats israéliens et en ont capturé des dizaines d'autres.

    La déclaration: «Le Hamas est ISIS, nous détruirons le Hamas tout comme ISIS a été détruit par les forces de la coalition et rien ne sera plus pareil au Moyen-Orient», indiquait clairement que la guerre ne se limiterait pas à détruire le Hamas.

    Les attaques et les massacres du Hamas contre des civils israéliens ne sont jamais acceptables. De même, il est inacceptable que l'État israélien ait largué des milliers de tonnes de bombes, de roquettes et de missiles sur les colonies civiles où vivent 2,5 millions de Palestiniens dans la bande de Gaza, entraînant la mort de milliers de civils palestiniens et des milliers de blessés.

    En réponse aux attaques brutales de l'État israélien contre Gaza et la population civile palestinienne, les pays islamiques du Moyen-Orient (Iran, Arabie Saoudite, Qatar, Liban, Syrie, Irak et Yémen), l'Afrique du Sud, l'Afghanistan, le Pakistan, l'Azerbaïdjan, la Russie, la Chine, la Corée du Nord, le Venezuela et Cuba ont déclaré leur soutien au peuple palestinien.

    L’Occident hypocrite et le maître chanteur Erdoğan

    D’un autre côté, dès le premier jour de la guerre, les États-Unis, les pays européens et le Royaume-Uni ont annoncé leur plein soutien à Israël. Le fait que les États-Unis aient envoyé des navires de guerre en Méditerranée, puis que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne aient envoyé une aide militaire montre que la guerre ne prendra pas fin à court terme.

    Le point le plus important à noter ici est la politique étrangère insidieuse, provocatrice, maître-chanteuse et à deux visages de la Turquie.

    Erdoğan met de l’huile sur le feu sous prétexte de défendre la paix.

    Toutes les négociations diplomatiques entreprises par Erdoğan concernant la fin de la guerre entre le soi-disant Hamas et l’État d’Israël et une solution permanente et pacifique au problème palestinien se terminent par un fiasco complet pour Israël.

     Alors que tous les pays musulmans déclarent ouvertement leur soutien à la Palestine, certains groupes djihadistes mènent également des attaques militaires contre Israël en soutien au Hamas.

    Bien que chacun sache que leurs chantages incohérents et leurs politiques étrangères à deux visages dans les relations avec la Russie, les États-Unis, Israël, l’UE et l’OTAN ne sont pas dignes de confiance, surtout ces derniers temps, celles-ci sont maintenues par la force en raison de leurs intérêts militaires et économiques.

    Tout en participant au massacre des soldats russes en vendant des avions de guerre sans pilote à l'Ukraine, elle finance également les dépenses de guerre de la Russie en commercialisant le pétrole et le gaz russes en Europe via l'Azerbaïdjan.

    Ils poursuivent la même politique étrangère à deux visages dans les relations palestino-israéliennes. D’un côté, ils tiennent des discours anti-israéliens, de l’autre, ils alimentent le Hamas et les organisations similaires au Moyen-Orient et les utilisent comme combattants contre les peuples israélien, arménien, libyen et kurde. C'est un fait connu du monde entier.

    L'adhésion de la Suède, qui a postulé pour devenir membre de l'alliance militaire de l'OTAN, s'est transformée en une arme de chantage entre les mains d'Erdoğan. Ce dernier déclare qu'il acceptera l'adhésion de la Suède à l'OTAN qu’en échange de l'extradition vers la Turquie de journalistes, d'écrivains, d'intellectuels et de défenseurs des droits de l'homme qui ont dû vivre en exil, bref des opposants qui ne pensent pas comme lui. Le chantage d'Erdoğan est une expression du désespoir total en matière de politique étrangère.

    L'évaluation d'Erdoğan des attaques israéliennes sur Gaza avec les déclarations suivantes est effrayante. Il se moque presque de l'esprit et de la mémoire des gens:

    «Un conflit mené avec toutes sortes de méthodes honteuses, en coupant l'eau, l'électricité, les entrées et sorties d'une ville, en effondrant ses infrastructures, en démolissant tous ses lieux de culte et ses écoles, depuis ses mosquées jusqu'à ses églises, en empêchant les gens d'accéder à leurs répondre aux besoins humains les plus élémentaires et détruire les bâtiments dans lesquels vivent des civils avec des bombes n'est pas une guerre, c'est un massacre. Ses attaques disproportionnées et infondées contre Gaza pourraient placer Israël dans une position inattendue et indésirable aux yeux de l’opinion publique mondiale. Bombarder des colonies civiles, tuer délibérément des civils, bloquer les véhicules apportant de l’aide humanitaire dans la région et tenter de présenter tout cela comme une compétence ne peut être qu’un réflexe d’une organisation, pas d’un État. « Israël ne doit pas oublier que s'il agit comme une organisation plutôt que comme un Etat, il finira par être traité comme une organisation.»

    Il est certain qu'il y a une déconnexion entre le langage et le cerveau d'Erdoğan lorsqu'il prononce ces phrases sur Gaza.

    Erdoğan et Aliyev, qu'il appelle son frère, n'ont-ils pas bloqué le Karabakh (Artsakh) du 12 janvier 2022 au 20 septembre 2023, en interdisant l'entrée et la sortie du Karabakh et en privant la population des besoins humains les plus élémentaires ?

    N'est-ce pas vous et votre frère Aliyev qui les avez forcés à massacrer 120 000 Arméniens sans défense, sans armes et sans armée, dévastés par la faim, la soif et la maladie, et à les forcer à émigrer de leurs terres ancestrales ?

    Le 29 octobre 2020, la cathédrale Ghazanchetsots de Chouchi, considérée comme l'une des plus grandes églises du monde arménien, n'a-t-elle pas été bombardée par des avions de guerre turcs F16 sur votre ordre et celui de votre frère Aliyev ?

    Les hôpitaux de maternité et d'enfants de Stepanakert, la capitale du Karabakh, n'ont-ils pas été bombardés par des avions de guerre turcs F 16 le 30 octobre 2020 ?

    N'est-ce pas vous et votre frère Aliyev qui avez bombardé les villages, les villes et les cités où vivaient 120 000 personnes sans défense et assassiné des milliers de civils ?

    Vous avez commis ce massacre contre le peuple arménien avec le soutien militaire et technologique que vous a fourni l'État d’Israël.

    Erdoğan, vous n’avez pas le droit de parler contre l’État d’Israël, vous avez tous commis des crimes contre l’humanité contre le peuple arménien et continuez de le faire.

    Votre frère Aliyev achète toujours des armes à l’État d’Israël, vous savez mieux à qui cela s’adresse. Vous vous préparez à massacrer à nouveau le peuple arménien avec des armes israéliennes.

    Au cours des 18 années qui se sont écoulées depuis l’arrivée au pouvoir d’Erdoğan en 2002 et jusqu’en 2020, au moins 43 780 personnes, dont 3 396 enfants, sont mortes des suites de violations du droit à la vie.

    Erdoğan, vous n’êtes pas quelqu’un pour critiquer Netanyahu. Vous avez commis des crimes contre l’humanité, notamment contre le peuple arménien, kurde, palestinien et les peuples du Moyen-Orient, et vous continuez à le faire. Erdoğan, Netanyahou et Aliyev, un jour vous serez certainement jugés, ces jours sont proches.

    Genève, 17.10.2023

  • «Liberté pour Öcalan, une solution politique à la question kurde».

    La campagne intitulée «Liberté pour Öcalan,

    une solution politique à la question kurde».

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    Les Kurdes et leurs amis ont tenu une déclaration à la presse sur la place du Mont-Blanc à Genève pour la liberté d'Abdullah Öcalan et une solution politique à la question kurde.

    Outre les pays européens, un communiqué de presse simultané a été réalisé dans 74 centres d'Asie, d'Amérique latine, d'Extrême-Orient, d'Afrique du Sud et d'Amérique latine.

    Valeria Mazzucchi, université de Zurich, Laurence Fehlmann Rielle, Conseil national PSG, Christina Kitsos, conseillère administrative ville de Genève, Rémy Pagani, ancien Maire de Genève, Tobia Schnebli. Conseiller municipal PDT, Ville de Genève, Theo Frei, Solidarités, Étienne Iraheta, Gianfranco Fattorini, Mrap, le représentant du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) et Hafid Ouardiri, directeur fondation d'entre-connaissance, en prononçant des discours, ils ont demandé aux parties de prendre des mesures urgentes pour la liberté d'Abdullah Öcalan et la solution politique de la question kurde, et que l'Union européenne, les États-Unis et les autres acteurs assument leurs responsabilités.

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    Discours de Laurence Fehlmann Rielle, Conseil national PSG

     

    Le leader kurde, A. Öcalan, est emprisonné depuis 1999 sur l’île d’Imrali au large d’Istanbul suite à son arrestation rocambolesque intervenue au Kenya.

    Vous vous souvenez peut-être que son arrestation avait soulevé des manifestations dans de nombreux pays d’Europe dont la Suisse pour protester contre le sort qui est fait depuis des décennies au peuple kurde qui subit toujours de multiples discriminations en particulier en Turquie.

    Les Socialistes genevois ont été très présents lors des nombreuses actions de protestation contre cette arrestation et les conditions qui l’ont entourée. J’y ai moi-même participé et depuis lors noué de fructueuses relations avec les amis et amies kurdes résidant à Genève.

    Depuis ces événements, la situation des kurdes de Turquie n’a fait que se dégrader sur le plan des droits humains. De nombreux parlementaires du parti HDP pourtant élus démocratiquement ont été arrêtés et des maires de villes situés dans le Kurdistan turc, également élus démocratiquement, ont été démis de leurs fonctions et remplacés par des administrateurs à la botte du président Erdogan.

    Pour revenir à la situation d’A. Öcalan, le cabinet d’avocats qui s’occupe de son dossier avait publié une déclaration sur les rumeurs concernant l’état de santé du leader kurde.

    On parle de rumeurs : en effet, ses avocats qui n’avaient plus pu rendre visite à leur client depuis 2011, avaient pu reprendre contact avec lui en août 2019. Mais depuis ce moment, ils n’ont plus été autorisés à le rencontrer.

     Les membres de sa famille n’ont été autorisés à le voir qu’à de rares occasions.

    Le traitement qui lui est réservé n’est pas digne d’un Etat de droit et viole les accords et conventions internationales. Il n’est pas le seul à subir ce régime d’isolement : d’autres de ses codétenus subissent le même sort, à savoir Ömer Hayri Konar, Hamili Yildirim, Veysi Aktas.

    Il faut aussi mentionner le fait qu’une délégation du Comité pour la prévention de la Torture est allée en Turquie en mai 2019 et a pu visiter la prison d’Imrali. Elle s’est déclarée gravement préoccupée par le régime spécial réservé à ces détenus. Elle a notamment relevé que malgré la levée de l’état d’urgence en juillet 2018, les prisonniers ont  continué à être privés de la visite de leurs familles et de leurs avocats.

    Elle a conclu au fait qu’il était nécessaire de mettre en place un système permettant des visites régulières tant pour les  familles que pour les conseillers juridiques pour tous les prisonniers détenus dans cette prison.

    En mai 2021, en écho à la campagne pour la libération d’Öcalan, j’avais déposé une motion : elle demandait au Conseil fédéral qu’il interpelle les autorités turques afin de mettre fin au traitement spécial, à savoir l’isolement quasi-total infligé au leader kurde et aux autres détenus politiques. Malheureusement, la motion n’a pas été acceptée. Le Conseil fédéral prétend toujours que dans ses contacts avec les autorités turques, il rappelle à la Turquie ses obligations dans le respect des droits humains.

    Il ne suffit pas  d’avoir des relations économiques fructueuses avec la Turquie et d’être partie prenante de l’ accord de libre-échange avec ce pays dans le cadre de l’AELE. Il faut poser des conditions et celles-ci passent notamment par le respect élémentaires des droits humains dont celles des détenus.

    La Turquie ne pourra pas se développer harmonieusement et trouver un stabilité sans faire face à la question kurde en cherchant une solution démocratique pour le peuple kurde de Turquie qui servirait aussi les intérêts des Kurdes des autres pays voisins.

    C’est pourquoi il est important de soutenir la campagne pour la libération de A. Öcalan qui fait partie de la solution en vue de l’autodétermination du peuple kurde.

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    A PROPOS DE LA CAMPAGNE : LIBERTÉ POUR OCALAN,

    UNE SOLUTION POLITIQUE POUR LA QUESTION KURDE

    La campagne internationale "Liberté pour Öcalan, une solution politique pour la question kurde" rassemble des mouvements sociaux, des partis politiques, des municipalités, des syndicats, des militants et militantes, des intellectuels et intellectuelles et des millions de Kurdes et leurs amis et amies dans le monde entier autour d'un objectif commun : rendre possible une solution politique juste et démocratique à la question centenaire des Kurdes de Turquie en permettant au leader kurde Abdullah Öcalan de participer à un dialogue renouvelé.

    Abdullah Öcalan est un dirigeant politique kurde considéré par des millions de Kurdes dans le monde comme leur représentant politique. En février 1999, il a été enlevé dans le cadre d'une opération internationale de renseignement et envoyé en Turquie. Depuis lors, il est en prison, privé de tout contact avec le monde extérieur pendant des années. Il a été soumis à la torture et à d'autres traitements cruels et dégradants.

    Malgré cela, le mouvement créé par Öcalan et les personnes qu'il a inspirées sont à l'avant-garde des luttes kurdes pour l'autodétermination et des mouvements multiethniques et multireligieux pour la démocratie au Moyen-Orient. Ses théories inspirent ceux qui luttent pour l'autodétermination, la libération des femmes et la fin de toutes les formes d'inégalité et d'exploitation dans le monde entier.

    La "question kurde" non résolue en Turquie - les conflits et l'instabilité politique découlant du refus violent de la République turque d'accorder des droits civils et politiques fondamentaux à 20 millions de citoyens kurdes - a coûté des dizaines de milliers de vies, déplacé des millions de personnes et donné du pouvoir aux nationalistes purs et durs, aux fondamentalistes religieux et aux autocrates dans le monde entier. Elle est liée à bon nombre des défis régionaux et mondiaux les plus graves qui ont un impact sur la vie et le bien-être de millions de personnes : l'occupation, le racisme, l'oppression des femmes, l'intolérance religieuse, l'exploitation économique et la destruction de l'environnement.

    La campagne est internationale en partie parce que la question kurde est un problème international. Le Kurdistan est divisé entre quatre États : La Turquie, l'Iran, l'Irak et la Syrie. Ce sont les puissances européennes, notamment la Grande-Bretagne et la France, qui ont créé ces divisions il y a un siècle. La capacité de la Turquie à faire la guerre aux Kurdes dans tout le Moyen-Orient est le résultat de décennies de soutien inconditionnel de la part des États-Unis et d'autres membres de l'OTAN, ainsi que de la nouvelle stratégie turque consistant à jouer ces puissances contre d'autres États, comme la Russie et l'Iran, afin d'obtenir des concessions anti-kurdes de toutes les parties.

    Elle est également internationale parce que les solutions d'Öcalan sont internationales. Le cadre qu'il propose pour trouver une solution politique à la question kurde pourrait mettre fin à un siècle de guerre et d'oppression en Turquie et dans les pays voisins. Les théories universelles qui constituent le cadre de ses solutions peuvent servir de modèle à tous ceux qui, partout dans le monde, cherchent des solutions aux grandes crises de notre temps, qu'il s'agisse de l'aggravation des inégalités, du changement climatique ou de la montée des autocrates d'extrême droite qui profitent d'une désillusion croissante à l'égard du système.

    Lorsque Öcalan sera libre de participer à un processus politique visant à résoudre la question kurde et de continuer à développer ses idées, il en résultera plus de liberté et plus de paix pour nous tous et toutes. Malheureusement, les dirigeants autoritaires de la Turquie le savent et craignent fortement ce scénario. C'est pourquoi, avec le soutien de la communauté internationale, ils maintiennent Öcalan dans l'isolement depuis près de trois ans afin de conserver leur pouvoir et de prolonger leurs guerres sans fin.

    Lors de sa dernière conversation avec ses avocats, en 2019, Öcalan a déclaré qu'il pourrait résoudre la question kurde en une semaine si on lui en donnait la possibilité, et qu'il avait encore développé ses idées pour une solution politique à la question kurde depuis que le gouvernement turc avait abandonné les pourparlers de paix pour la dernière fois. Alors que la Turquie étend son occupation du Kurdistan irakien et du nord et de l'est de la Syrie et qu'elle réprime la dissidence dans son pays et à l'étranger, le peuple kurde et les autres peuples de Turquie, les communautés du Moyen-Orient et le monde ont plus que jamais besoin d'une solution politique.

    Nous sommes également plus que jamais préoccupés par la sécurité et le bien-être d'Öcalan. L'isolement est internationalement reconnu comme une forme de torture. Il est extrêmement dangereux que cette forme de torture se poursuive pendant trois ans. Nous ne savons rien du sort d'Öcalan, si ce n'est qu'il a récemment fait l'objet de "mesures disciplinaires" visant à bloquer des réunions sous de faux prétextes et qu'il aurait reçu des menaces de mort.

    Cette situation est insoutenable. C'est pourquoi nous formulons la demande suivante :

    Le leader kurde Abdullah Öcalan doit être autorisé à rencontrer ses avocats et sa famille,

     Enfin, il doit être libéré dans des conditions qui lui permettent de jouer un rôle dans la recherche d'une solution politique juste et démocratique au conflit kurde qui déchire la Turquie depuis des décennies.

     

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    Discours de Gianfranco Fattorini, Mrap, le représentant du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP)

    LIBERTÉ  POUR  ABDULLAH  ÖCALAN

     

    LIBÉREZ ABDULLAH ÖCALAN !!

    Cela ressemble fort aux cris d’il y a une trentaine d’années : LIBÉREZ NELSON MANDELA !

    Dans les deux cas, à la pointe de l’iceberg, un homme incarne la cause de tout un peuple. Dans les deux cas un régime répressif et raciste pense pouvoir soumettre tout un peuple à sa volonté de suprématie.

    Lorsqu’on aborde la situation d’Abdullah Öcalan, on pense d’abord à cette personne soumise depuis des lustres à un traitement inhumain et dégradant, et à une forme de torture permanente.

    Mais l’on pense aussi à la situation, fort complexe, de tout un peuple qui a été divisé au cours de l’histoire et que l’on divise encore aujourd’hui, afin de mieux le tenir sous domination.

    Un peuple opprimé en Iran, manipulé en Irak, persécuté en Turquie et qui a sacrifié tant de ses jeunes hommes et femmes dans la guerre contre l’Etat islamique en Syrie, alors que le chef de l’Etat turc a profité de la situation pour s’enrichir personnellement en commerçant avec les dirigeants de cette organisation terroriste, coupable de crimes de guerres et de crimes contre l’humanité.

    Entretemps, le peuple kurde en Syrie est toujours confronté à divers groupes armés de différentes obédiences, soutenus par la Turquie.

    Un pays gouverné sous la férule d’un chef d’Etat qui rêve d’une extension territoriale lui permettant d’asseoir un rôle régional censé rétablir le pouvoir autrefois exercé par l’Empire ottoman. Ainsi, il n’hésite pas à bombarder en Irak, à occuper une partie de la Syrie, opérant un nettoyage ethnique afin d’imposer l’arabisation des terres kurdes ; de la même manière qu’il soutien le nettoyage ethnique des arméniens au Haut-Karabagh.

    Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a déjà eu l’occasion de dénoncer des destructions massives, assassinats et autres graves violations des doits de l’homme dans la région kurde en Turquie, ainsi que des opérations menées par les forces de sécurité gouvernementales dans plus de 30 villes et districts, au cours desquelles entre 350’000 et un demi-million de personnes ont été déplacées - et des villages et des quartiers entiers de villes plus importantes ont été complètement détruits.

    Le Comité contre la Torture de l’ONU s’est préoccupé par « l’absence quasi totale d’établissement des responsabilités pour les cas de disparitions forcées » en Turquie et par « le manque d’intérêt manifeste de l’État turc à enquêter sérieusement sur ces cas. Le Comité s’est dit également préoccupé par les actes d’intimidation, de harcèlement et de violence visant des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes et des médecins qui prêtent assistance aux victimes de torture.

     

    Le Comité des droits de l’enfant de l’ONU s’est dit vivement préoccupé par les meurtres d’enfants et la destruction d’écoles et d’autres infrastructures dans le cadre des opérations de sécurité menées dans le sud-est de la Turquie, c’est-à-dire la région kurde.

    Le Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires a souligné que la Turquie n’est pas parvenue à accepter son passé dans les domaines importants, qu’il s’agisse de la vérité, de la justice, de la réparation ou de la mémoire des victimes.

    Dans son rapport de mission en Turquie, le Rapporteur spécial sur la liberté d’opinion et d’expression a souligné que les décrets adoptés après la tentative de coup d’État de juillet 2016 sont venus étoffer un ensemble déjà dense de lois antiterroristes et d’interdictions en matière d’expression, telles que l’interdiction d’émettre des critiques envers le Président et les autres représentants de l’État. Le Rapporteur a précisé que les autorités disposent d’un pouvoir discrétionnaire étendu qu’il devient toujours plus difficile de contester et qui leur permet de prendre des mesures contre la presse, les écrivains, les universités, les juristes, les fonctionnaires, les défenseurs des droits de l’homme et beaucoup d’autres personnes. Le rapporteur a conclu que les autorités ont créé l’un des environnements les plus défavorables à la liberté d’expression que la Turquie ait connus depuis des dizaines d’années, environnement peut-être même sans précédent dans l’histoire contemporaine du pays.

    En effet, des centaines de responsables politiques et élus nationaux, régionaux ou locaux , juristes, avocats, professeurs universitaires, journalistes, fonctionnaires, défenseurs des droits humains sont incarcérés dans des conditions dégradantes.

    Cet état de fait est connu de toutes les chancelleries, mais personne ne s’en émeut !!

    À l’heure de l’affaiblissement constant du droit international et de son application inégale par les grandes puissances, l’application de la loi du plus fort permet à la Turquie de Recep Tayyip Erdogan d’écraser le peuple kurde en Turquie, de le bombarder en Irak et de l’exproprier de ses terres en Syrie – sans que les organes des Nations Unies, notamment le Conseil des droits de l’homme, le Conseil de sécurité ou l’Assemblée générale s’en préoccupent, malgré deux rapports bien détaillés du Haut-Commissariat aux droits de l’homme.

    ALORS OUI !  LIBÉREZ ABDULLAH ÖCALAN !!

    Libérer Abdullah Öcalan est la condition préalable à la tenue de négociations pour le rétablissement des droits fondamentaux du peuple kurde et pour la réparation de tous les crimes commis par l’Etat turc contre ce peuple.

    Genève, 10 octobre 2023

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    Discours de Daniel Traud

    Nous prenons la parole aujourd’hui pour porter les réflexions des internationalistes en nous inspirant d’un texte rédigé par la commune internationaliste du Rojava le 15 février dernier à l’occasion des 24 ans de l’arrestation d’Abdullah Öcalan.

    Lorsque l'on est impliqué dans la lutte pour le Kurdistan et/ou le mouvement révolutionnaire du Kurdistan, l'importance d’Abdullah Öcalan apparait comme une évidence. Sa contribution à la révolution est tellement importante que, dans certains pays comme la Turquie ou l’Allemagne, il est tout simplement interdit de parler de lui ou de montrer sa photo.

    La place qu'il occupe dans le cœur des Kurdes et des révolutionnaires du Kurdistan force le respect et suscite même une certaine curiosité. Au-delà de la simple acceptation de la réalité du rôle fédérateur qu'il joue en tant que leader du peuple kurde, l’apport d’Abdullah Öcalan est décisif pour les mouvements révolutionnaires et pour l'humanité tout entière.

    Dans son analyse, il aborde les grandes questions contemporaines : identité, liberté des femmes, écologie, capitalisme, rôle de l'État nation, etc. Son travail ne se limite pas au Kurdistan ou aux Kurdes. La portée de ses théories révolutionnaires s'étend bien au-delà du Moyen-Orient. On le sait bien, la modernité capitaliste concerne tous les êtres vivants sur notre planète ; on le voit bien, le colonialisme est une thématique brûlante pour des milliards de personnes.

    Le mouvement révolutionnaire kurde (qui résiste depuis plus de 40 ans à l'OTAN et aux pouvoirs dictatoriaux du Moyen-Orient) est un exemple pour tous les mouvements, partis et guérillas du monde entier.

    Après l'effondrement des grandes utopies du 20ème siècle, ce mouvement prouve qu'il est encore possible de résister au capitalisme mondialisé, de tenir en échec les grandes puissances impérialistes, et qu'il est possible de construire un monde meilleur. Mais aussi, et on l'oublie souvent, de définir et de mettre en œuvre ce qu'est une vie juste, digne et démocratique.

    Les efforts qu'Abdullah Öcalan a déployé tout au long de sa vie pour s'éduquer et se débarrasser des mentalités libérales, patriarcales, etc. sont aujourd'hui l'un des seuls exemples concrets de à quoi une vie juste et libre peut ressembler.

    La libération physique d'Abdullah Öcalan sera la liberté de l'humanité. Par son histoire, il incarne la réalité du peuple kurde et de tous les peuples colonisés.

    Abdullah Öcalan représente tous ceux qui ont lutté, qui luttent et qui lutteront.

    Il est de notre responsabilité à tous de lutter partout dans le monde pour la liberté d'Abdullah Öcalan.

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  • Lettre ouverte au Conseil fédéral, au Conseil d’État du Canton de Genève, au Conseil administratif de la Ville de Genève, aux rédacteurs en chef et au citoyens et citoyennes suisses !

    Lettre ouverte au Conseil fédéral, au Conseil d’État du Canton de Genève, au Conseil administratif de la Ville de Genève, aux rédacteurs en chef et au citoyens et citoyennes suisses !

    Ne soutenez pas le génocide du peuple arménien 

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    Comme vous le savez, le 19 septembre 2023, les forces militaires azerbaïdjanaises ont occupé le territoire du Haut-Karabakh (Artsakh) avec le soutien de djihadistes qu'elles ont recrutés en Turquie, en Russie, en Israël, au Pakistan et au Moyen-Orient. Plus de 120 000 Arméniens ont été contraints de quitter leurs terres ancestrales.

    Depuis des jours, des dizaines de milliers d'Arméniens et d’Arméniennes tentent de gagner le territoire arménien pour sauver leur vie, sous la torture et les menaces de mort de la part des soldats et des forces civiles azerbaïdjanaises.

    Les guerres de 2020 et 2023 contre le peuple arménien sont financées par l’État azerbaïdjanais et la Socar, la société pétrolière et gazière appartenant à la famille Aliyev.

    Sur son site internet, Socar incite à la guerre avec des messages de haine contre l'Arménie. 

    Socar fournit des services en Suisse sous le nom de Socar Energy Switzerland et, depuis 2012, est partenaire de Migrolino, filiale de Migros en Suisse. A ce jour, Socar compte 200 stations-service et 800 collaborateurs en Suisse. Les produits Migros sont vendus dans ces stations-service.

    Les organisations internationales de défense des droits de l'homme, de nombreux députés suisses et le public ont exprimé à maintes reprises, avec des inquiétudes justifiées, que l'argent obtenu par la société Socar de la Suisse finançait directement la guerre contre le peuple arménien.

    Selon Stefan Müller-Altermatt, député du Centre au Conseil national« Les francs de Migros pourraient être directement investis dans la guerre, ce qui ne devrait pas se produire. Les contrats avec Socar doivent être résiliés. "Migros doit empêcher que l'argent de ses clients suisses soit dépensé pour la guerre."

    « Ce que fait le régime de Bakou est un génocide. "Le ministère des Affaires extérieures (EDA) a peur de le dire et se rapproche du dictateur." "L'argent utilisé pour bombarder les Arméniens a été gagné en Suisse, des sanctions sont nécessaires contre l'Azerbaïdjan et les mots n'arrêteront pas le dictateur sanguinaire." Müller-Altermatt : « Les Arméniens ont besoin d’une protection internationale, sinon ils seront massacrés. "Il est incompréhensible que la Suisse ne demande pas explicitement cette protection."

    Laurence Fehlmann Rielle, députée socialiste au Conseil national, a déclaré dans sa question parlementaire : "Le coût des bombes contre les civils arméniens est payé avec l'argent gagné en Suisse."

    "Les bombes lancées contre des civils arméniens ont été payées avec de l’argent gagné en Suisse. Le groupe azerbaïdjanais SOCAR, appartenant à la famille Aliyev au pouvoir dans ce pays, réalise une grande partie de son chiffre d’affaires en Suisse."

    Que compte faire le Conseil fédéral alors que ces fonds sont

    manifestement utilisés pour un génocide ?

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    Convaincu que le Conseil fédéral, le Conseil d’État du Canton de Genève, le Conseil administratif de la Ville de Genève, les rédacteurs en chef et les citoyens et citoyennes suisses n’accepteront jamais d’être associés à ceux qui commettent des crimes contre l’humanité et des guerres et que les Suisses ne méritent pas une telle opprobre.  Je demande que les autorités suisse prennent de toute urgence les mesures suivantes:

    • Saisie de tous les comptes bancaires et avoirs d'Aliyev et de sa famille en Suisse,
    • Tous les biens appartenant à Aliyev et à sa famille doivent être reversés aux 120 000 Arméniens qui ont été forcés de quitter leurs terres en guise de compensation de guerre,
    • Résiliation de tous les contrats avec la société Socar,
    • Tous les habitant.es de Suisse boycottent les stations Socar afin de ne pas permettre que les réservoirs d'essence de vos voitures soient remplis du sang d'enfants arméniens.
    • Le Conseil fédéral suisse devrait fournir d'urgence une aide humanitaire d'urgence aux

    120’ 000 personnes qui ont dû émigrer en Arménie. Comme vous le savez, la saison hivernale en Arménie est très dure, ne regardez pas ces personnes mourir en masse de froid, de faim, de soif et de maladie,

    • Les conditions d'accueil des réfugiés appliquées aux victimes de la guerre en Ukraine et en Syrie devraient être appliquées aux Arméniens du Karabakh, et ceux qui ont des problèmes de santé urgents devraient être soignés d'urgence en Suisse,
    • Les autorités suisses doivent prendre une position claire et sans équivoque contre les nouvelles attaques de l'Azerbaïdjan et de la Turquie contre l'intégrité territoriale de l'Arménie,
    • La Suisse devrait cesser immédiatement d’exporter du matériel de guerre vers l’Azerbaïdjan,
    • La Suisse ne doit pas participer au génocide du peuple arménien. Les activités commerciales n’occupent pas une place importante dans l’histoire des États, mais les prix qu’elles ont payés pour l’humanité resteront gravés dans les mémoires avec gratitude pendant des générations. 

    Demir SÖNMEZ

    Genève, le  02 octobre 2023

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    APPEL D’ELU.E.S AU CONSEIL FEDERAL

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