Cette après midi au place des nations des centaines d’ami du peuple tibétain ont chanté avec Loten Namling , Franz Tricher, du groupe The Young Gods et d'autres musiciens genevois on soutenu l’homme en donnant un concert avec lui, cette Homme est partie de la place fédérale à Berne le 16 mai à pied pour arrivé à Genève le 8 juillet à 14h, ils ont chanté pour la liberté du peuple tibétain, la paix et l’amour.
LES BUTS
C'est avec une telle action spectaculaire que l'exilé Loten Namling veut attirer l'attention de la Suisse sur la situation de son pays: à mi-mai, il partira du de la Place Fédérale à Berne, à pied, pour se rendre au siège de l'ONU, à Genève, traînant derrière lui un cercueil symbolisant la lente agonie de patrie, marche qui doit durer des semaines.
"L'année passée, pas moins de 35 Tibétains se sont immolés par le feu, mais ces cris de désespoir n'ont pas été entendus", dit Namling. "Mon intention est de renverser cet état de choses. Durant ma longue marche de Berne à Genève, je me prosternerai toutes les 35 minutes en mémoire de ces 35 personnes, observant en cela une vieille tradition tibétaine."
Namling choisira les étapes de son pélerinage au gré des événements. Il lui sera possible de s'arrêter où bon lui semble, car son cercueil contiendra, outre son vieux luth tibétain, des habits, des provisions ainsi qu'une tente qui lui permettra de coucher à la belle étoile. A chaque étape il offrira un petit concert avec des chants patriotiques tibétains.
A quoi bon une marche aussi fastidieuse que pénible? "Pour deux raisons", explique Namling. "Premièrement: jeune homme, mon père quitta son hameau pour atteindre, en pélerin, Lhasa, distante de plus de mille kilomètres. C'était pour y devenir moine. Comme nous le savons, le long parcours du pélerin fait partie de son but. Deuxièmement: traîner un cercueil est, à mes yeux, un symbole de la lutte incroyablement opiniâtre et malheureusement infructueuse de mon peuple pour retrouver sa liberté. Et cela depuis la fin des années cinquante! Ce n'est pas une croix que je porte: c'est un cercueil."
LES OBJECTIFS
"J'en ai cinq", dit-il.
"Un: Je désire que le monde occidental libre tourne enfin son attention sur ce qui se passeau Tibet. Qu'il bouge enfin!
Deux: un appel à la Chine: que son gouvernement accorde enfin au peuple tibétain son droit fondamental, la liberté.
Trois: que tous les prisonniers politiques, dont nombre d'artistes, de musiciens, d'écrivains,soient enfin libérés.
Quatre: je demanderai à l'ONU d'envoyer au Tibet une délégation dans le but de documenter de façon neutre la situation réelle.
Cinq: exilé Tibétain depuis 22 ans en Suisse où j'ai trouvé une nouvelle patrie, je prie le Gouvernement Suisse d'initier un dialogue entre le gouvernement chinois et les représentants du gouvernement tibétain d'exil, d'inviter les deux parties à entamer un dialogue sur territoire neutre."
Et Namling d'ajouter: "Dans le monde entier, la Suisse jouit du renom d'être une démocratie modèle, d'être impartiale et d'oeuvrer pour la paix. Si des pourparlers sont possibles en Suisse, ce seront des pourparlers sérieux." Namling met tout son espoir dans cette réputation, et il espère, pour le soutien de sa cause, trouver un large écho dans toute la population, dans la presse et tout le monde politique.
Sa devise:
"One man, one path, free Tibet!"
Photos : Demir SÖNMEZ