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  • Décès du jeune Berkin Elvan, manifestant de la place Gezi, en Turquie

    Berkin Elvan; le deuil de toute une nation

    Il est mort aujourd'hui, je ne l'ai jamais connu, ou vu de ma vie , et pourtant.

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    Agé de 15 ans, l'adolescent est mort après un long coma. Il avait été blessé par une grenade lacrymogène. C'est la dernière victime de la répression des manifestations de la place Gezi à Istanbul au printemps 2013. Sept personnes ont perdu la vie et plus de 8000 autres ont été blessées.


    Des centaines de mes connaissances, de mes amis, de mes collègues et camarades de classe sont sortis dans la rue, pour manifester, pour démontrer leur solidarité avec sa famille. Il avait 15 ans, s'appelait berkin, et était sorti chercher du pain le jour de sa chute dans le coma. Il est mort aujourd'hui après avoir dépéri des mois durant, dans un mois d'hôpital.

    A l'heure d'écrire, les étudiants de toutes les universités d'Ankara sont sortis en masse pour protester, pour montrer autant leur tristesse face à la mort d'un innocent, que leur frustration face à la violence policière de juin dernier. En effet, si les dernières manifestations en date n'ont pas été aussi violemment réprimées ici, tout le monde garde en tête combien les affrontements furent violents en juin dernier.

    Je vous écris avant de rejoindre les masses rassemblées dans le centre d'Ankara, mais pendant que je vous écris, le message du gouvernement est clair; les TOMA, véhicules de contrôle de manifestation équipés de canon à eau, aspergent les manifestants. Les hélicoptères survolent le centre d'Ankara, twitter explose de photos diverses, montrant les actes de solidarité partout en Turquie.

    Le fait est que j'ai l'impression que les gens ressentent cette mort comme quelque chose d'extrêmement personnel. Au-delà du fait qu'il n'avait que 15 ans, Berkin n'était pas sorti pour manifester mais simplement pour faire quelque chose qui lui semblait normal, acheter du pain pour la maison. Il n'y a pas survécu. Les télévisions locales diffusèrent des images le concernant aujourd'hui, on en parle un peu partout, ça n'échappe à personne, alors que d'ordinaire, pour beaucoup, la Turquie semble scindée de façon très prononcée entre les classes supérieure et les classes inférieures.

    Loin d'être un indicateur politique, mon coiffeur, un homme qui il y'a si longtemps, à mon arrivée en Turquie, me disait que le peuple aimait Erdogan, m'a demandé ce matin si j'allais participer  aux manifestations du soir. Il pense y passer. Il m'a dit tout simplement, que personne ne mérite de perdre son enfant.

    En politique, les derniers mois furent extrêmement intenses en Turquie. Des scandales de corruption aux scandales touchant aux écoutes, la guerre AKP- GULEN. A quelques semaines des élections, la mort de Berkin Elvan n'est pas la bienvenue pour le gouvernement. Elle remet en évidence ses défauts et sa difficulté à gérer les crises, et l'opposition. Petit à petit, c'est mon impression, le gouvernement perd sa prise sur les rênes de la société turque. Une preuve ? peut-être le fait que l'on voit subitement, beaucoup plus souvent, le chef de l'opposition à la télévision.

    Enfin, je m'en vais, suivez les nouvelles. Les médias décriront , comme je l'ai fait, le mouvement d'aujourd'hui comme celui d'une série de manifestations, mais loin de là, aujourd'hui, c'est une procession funéraire que l'on réprime. Même en Turquie donc, havre d'un islam qui se voulait politique, il ne reste plus rien de sacré.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/nicolas-leistenschneider/110314/berkin-elvan-le-deuil-de-toute-une-nation

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  • L’amour réprimé : leur lutte ne cessera jamais!

    « A vous qui êtes lesbiennes, gays, bisexuel-le-s, ou transgenres, laissez-moi vous dire : vous n’êtes pas seuls. Toute attaque contre vous est une attaque contre les valeurs universelles ». La déclaration fracassante de Ban ki-moon le 23 mars 2012 rappelle que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. 

     
    Ce droit fondamental inscrit dans l’article 1er de la Déclaration universelle des droits de l’Homme est repris dans les Constitutions des Etats du monde entier. Pourtant, pas un jour ne passe sans qu’un être humain ne soit discriminé, molesté, emprisonné voire assassiné en raison de son orientation sexuelle.
     
    Dans 77 pays, les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres) s’exposent à la prison, la torture ou aux travaux forcés. Dans 10 de ces Etats, elles risquent même la peine de mort.  
     
    Emprisonner des êtres humains pour leur orientation sexuelle est une violation inadmissible de leur dignité et une ingérence intolérable dans leur vie privée.
     
    Pourtant, l’homophobie est présente partout, de manière insidieuse, comme l’a tristement révélé le débat autour du « Mariage pour tous » en France en 2013.
     
    En Afrique, 37 pays pénalisent toujours l’homosexualité. La répression s’est aggravée au Nigeria, en Ouganda et en Russie ces derniers mois.
     
    Au Cameroun, des dizaines de personnes se trouvent actuellement en prison pour  délit  d’homosexualité. Un climat homophobe qui a coûté la vie en 2013 à Eric Lembembe et Roger Mbede.
     
    En leur mémoire, la lutte ne cessera jamais.

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    LGBT : l’amour réprimé - FIFDH

     

    Lundi 10 mars, 19h30

     

    Auditorium Arditi

     

    Intervention de Madame Sandrine Salerno

    Maire de Genève

     

    Monsieur l’ancien Ministre de la Justice, 

    Madame la Présidente d’Avocats Sans Frontières Suisse,

    Madame Nkom,

    Monsieur  le Directeur général,

    Excellences,

    Mesdames et Messieurs,


    En tant que Maire de la Ville Genève, c’est un grand plaisir et un immense honneur pour moi que d’ouvrir cette soirée en hommage aux défenseuses et défenseurs des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transidentitaires, intersexes et queer, en présence notamment de Maître Alice Nkom et de Monsieur Robert Badinter.

    Monsieur Badinter, vous êtes, comme ancien ministre de la Justice, à l’origine de la suppression de la peine de mort en France. On sait moins que l’on vous doit aussi la dépénalisation de l’homosexualité dans votre pays.

    Vous disiez, M. Badinter, dans un discours devenu célèbre prononcé en 1981 devant l’Assemblée Nationale, que « cette discrimination et cette répression sont incompatibles avec les principes d'un grand pays de liberté. » Au-delà de votre action en France, vous vous êtes engagé pour une « dépénalisation universelle de l'homosexualité ». Inspiré par Victor Hugo, vous affirmiez ainsi en 2009 que « la répression de l’homosexualité est le signe permanent et universelle de la barbarie humaine. » Vous appeliez également les pays européens à l’accueil des femmes et des hommes persécuté-e-s en raison de leur homosexualité. Car, si de nombreux progrès ont été accomplis ces dernières décennies pour le respect des droits fondamentaux des personnes LGBT, la situation est encore très préoccupante dans de nombreux pays.

    Le rapport sur l’homophobie d’Etat de l’ILGA, l'association internationale des gays et des lesbiennes, présenté ici-même à Genève l’année dernière, nous rappelle ainsi que 78 pays à travers le monde considèrent toujours que l’homosexualité est illégale et que, dans sept d'entre eux, les relations homosexuelles entre adultes consentants sont passibles de la peine de mort. Le rapport 2014, attendu pour mai prochain, devrait également montrer une situation très contrastée. Si des progrès existent partout, - à ce jour, 18 pays ont ainsi légalisé le mariage pour les couples de même sexe -, de nombreux pays ont récemment durci leur législation réprimant l'homosexualité.

    La Russie, qui a pourtant légalisé l'homosexualité en 1992, ne cesse depuis de restreindre les droits des personnes LGBT.

    L'Ouganda vient de promulguer une loi rendant passible de la prison à vie les personnes qui ont des relations sexuelles avec des adultes de même sexe. Les personnes qui les aident ou les protègent risquent, elles, 7 ans d'emprisonnement. Cette nouvelle loi a ouvert la porte à une véritable chasse à l'homme qui a débuté avec la publication par la presse du portrait de 200 homosexuel-le-s présumé-e-s.

    Le Nigeria vient lui aussi de durcir sa législation et il suffit à présent que deux personnes de même sexe refusent de cacher leur relation pour qu'elles encourent 10 ans de prison.

    Dans plusieurs pays, de telles lois sont à l’étude et seraient probablement déjà en vigueur sans la pression internationale.

    Le film que nous allons voir ce soir, en avant-première mondiale, nous ramène à cette triste réalité. Mais, il est également porteur d'espoir. Il montre en effet que, partout dans le monde, des hommes et des femmes s’élèvent pour dénoncer cette injustice, cette répression inqualifiable, en négation totale des valeurs portées par la Déclaration universelle des droits de l'Homme et des traités internationaux, pourtant ratifiés par la plupart des pays concernés.

    Sur le terrain comme dans les plus hautes instances onusiennes, la résistance s’organise, se fédère, s’institutionnalise. Même si de nombreux obstacles subsistent, le projet de dépénalisation universelle de l'homosexualité fait son chemin, porté par quelques pays pionniers, comme la France ou l'Afrique du Sud, premier pays au monde à inscrire, dès 1994, l’interdiction de toute discrimination en raison de l’orientation sexuelle dans sa constitution – une exception sur le continent africain.

    La Ville de Genève est fière de contribuer à ce combat en soutenant le travail d’Avocat Sans Frontière Suisse au Cameroun, à travers son programme de coopération mené par la Délégation Genève Ville Solidaire. Je salue d’ailleurs ici le courage et la détermination de Me Alice Nkom. Vous étiez, Madame, la première femme à prêter serment d’avocat au Cameroun en 1971. Vous êtes, avec votre collègue Me Michel Togué, l’une des rares à défendre les personnes accusées d'homosexualité.

    Je remercie également Me Saskia Ditisheim, présidente d'ASF Suisse, qui plaide au côté de ses collègues dans ce climat si difficile, faisant fi des insultes et des menaces de mort.

    La Délégation Genève Ville Solidaire soutient également le Service international des droits de l’homme et la Commission internationale des juristes dans leurs actions pour le respect des droits fondamentaux des personnes LGBT dans différentes régions du monde. Enfin, la Ville de Genève s’associe au Prix Martin Ennals qui récompense l’engagement pour les droits humains dans le monde. En 2011, ce prix était remis à l'ougandaise Kasha Nabagesera qui lutte au péril de sa vie pour les droits des personnes LGBTIQ dans son pays et qui fait partie de la liste des 200 personnes récemment exposées dans la presse.

    L’engagement international de la Ville de Genève fait écho à celui entrepris sur son propre territoire. La lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre est portée avec conviction par le Conseil administratif de la Ville de Genève depuis 2007. Elle est également portée par le Conseil municipal de la Ville qui a accepté, en 2012, la création d’un poste de chargé des questions LGBT au sein de l’administration municipale. Une première en Suisse.

    Dans un discours historique devant les Nations Unies, la secrétaire d’état étasunienne Hillary Clinton appelait à se placer « du bon côté de l'histoire ». Je suis fière de pouvoir affirmer que la Ville de Genève a su le faire et je fais le vœu que, année après année, de plus en plus d’Etats et de Villes à travers le monde, rejoignent ce mouvement universel de progrès.

    Pour terminer, je voudrais rappeler ces célèbres mots du Mahatma Ghandhi : « D’abord, ils vous ignorent. Ensuite, ils se moquent de vous. Puis ils vous attaquent. Et, alors, vous gagnez ! »

    Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une très belle soirée.

  • Journée internationale de lutte des femmes pour leurs droits : Histoire, lutte, fête, sport

    À l’occasion de la journée international de lutte des femmes pour leurs droits, les syndicats, les parties politiques et association ont organisé un manifestation qui à débuté au de la place mont blanc en traversant les paquis pour ensuite arrivé à la place de la fusterie, pour un salaire minimum de 4000 Frs. 

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    Aujourd'hui, à l'occasion de la journée des femmes, la ville de Genève a organisé 2 événements:

    Le premier événements est une expositions "le 500 ans au quotidien, histoire de femmes", à la bibliothèques de Genève.

    Avec la présence de Madame Sandrine Salerno, La Maire ville de Genève, Monsieur Sami Kanaan.

     

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    Le deuxième événements est " les femmes et les sports", au skatepark de plain- palais, avec des démonstrations sportives et initiations: skate, roller, bmx, pour les enfants et les femmes. Et des animations artistiques et musicales avec des graffeuses, danseuses chanteuse et djette et la présence de Sandrine Salerno, Esther Alder, Sami Kannan.

     

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    Pour l’occasion de la journée international de la femme, les bains des Pâquis ont organisé la troisième édition de leur carnaval, les enfants déguisé, de la music le tous en un cortège à l’intérieur des bains des pâquis, puis l’ouverture du carnaval à débuté avec l’incinération du bonhomme d’hiver par le comité des bains et M, Sami Kanaan Conseiller d’administratif  qui ont suivi feux d’artifice.

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