12ème Festival du Film et Forum International sur les droit d'humain cérémonie d'ouverture ont eu lieux le 7 mars 2014 , salle Victoria Hall à Genève.
Cette soirée a été accompagnée par la présence de Mme Navi Pillay, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, M. Christophe GUILHOU, Directeur de la Paix, de la démocratie et droit de l’homme,Organisation Internationale de la Francophonie, Monsieur Claude Wild, Ambassadeur, Chef de la Division Sécurité humaine du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), Mme. ANNE Emery – TORRACINTA, Conseillère d’Etat Chargée du département de l’instruction publique, de la Culture et du sport (DIP) et Mme. Sandrine Salerno, Maire de la Ville de Genève ou encore M. Sami Kanaan, Conseiller administratif de la Ville de Genève, Département de la culture et du sport,Madame Liliane Maury Pasquier. Conseillère aux Etats, Mme. Maria Bernasconi Conseillère nationale, les député-e-s du Grand Conseil Canton de Genève et les conseillers Municipaux Ville de Genève.
Ainsi que les membres du Jury international et Salle Victoria Hall se fut une journée historique plus mille personnes chères et chers amis des droits humains ont participé à la soirée du 12ème Festival du Film et Forum International sur les droit d'humain cérémonie d'ouverture pour salué au nom de la Liberté M. Nelson MANDELA.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
12e édition du Festival du Film et Forum International sur les Droits Humains (FIFDH)
Septième Art et Droits Humains : Une tribune libre face à l’ONU
Année après année le Forum International et le 7ème Art se conjuguent pour promouvoir la dignité humaine et dénoncer les violations des droits de la personne partout où elles ont lieu. Cette édition est dédiée à Ales Bialiatski, défenseur des droits humains du Bélarus, emprisonné, et à Sombath Somphone, défenseur des droits humains laotien, porté disparu.
Des symboles de résistance
Faisant face au Conseil des droits de l’Homme de l'ONU, le Festival du Film et Forum International sur les Droits Humains alerte la communauté internationale afin qu'elle intervienne partout où les violations se perpétuent. Ce combat n'est pas vain, plusieurs exemples le montrent: en Tunisie, le peuple a obtenu une constitution démocratique; en Ukraine, les citoyens ont fait plier le régime dictatorial de Viktor Ianoukovitch.
L’actualité en débat
Temps fort du Forum International de cette 12e édition : la cybersurveillance et ses effets dévastateurs sur les libertés, après les révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden et la façon dont la NSA utilise internet pour une surveillance totale sur les individus. Le FIFDH ouvre le débat, en présence notamment de l’ancien juge espagnol Baltasar Garzón, en charge de la défense de Julian Assange.
La première soirée sera consacrée à la Syrie qui s'enfonce dans l’horreur. Deux réalisateurs de renom, Mohamed Malas, auteur de Ladder to Damascus, et Talal Derki, primé au Festival de Sundance pour « Return to Homs », seront présents, ainsi que Raed Farès, du village de Kafranbel, dont les habitants ont choisi la dérision au travers de caricatures mordantes pour résister contre les actes barbares du régime et des intégristes. Autres temps forts de cette 12e édition, la montée des extrémismes en Europe, à l'instar d'Aube dorée en Grèce, les crimes de masse, du Rwanda à la Centrafrique, le silence sur la situation au Bélarus, les nouveaux médias propulseurs des révolutions, la traite des femmes en Europe, et la répression des homosexuels.
Une quarantaine de films au programme
Dans la catégorie « documentaires de création» : L’image manquante du réalisateur cambodgien Rithy Panh, primé à Cannes et candidat à l’Oscar du meilleur film étranger. Who is Dayani Cristal, coréalisé par Gael Garcia Bernal et Marc Silver, lauréat 2013 au Festival de Sundance ; et Free Angela and All Political Prisoners, documentaire sur la mythique Angela Davis que lui consacre Shola Lynch.
Dans la section « fictions », le FIFDH propose notamment The Selfish Giant, œuvre signée Clio Barnard ovationnée à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes. La Syrie sera également présente dans cette section avec du réalisateur syrien Mohamed Malas, proposé en Première suisse. Autre film fort, Le Grand Cahier, de Janos Szasz, tiré du célèbre roman de l’écrivaine suisse d’origine hongroise Agota Kristof. Et le long-métrage italien signé Pierfrancesco Diliberto « Pif », La mafia ne tue qu’en été, un film plein d'humour sur la mafia. Et trois films en Première mondiale : Global Gay, de Frédéric Martel et Rémi Lainé ; 7 jours à Kigali, du réalisateur Mehdi Ba, et Chasseurs de crimes de Nicolas Wadimoff et Juan José Lozano.
Evénement spécial
Le FIFDH a en outre invité la cinéaste israélienne Yael Perlov pour une Masterclass intitulée Que peut faire le cinéma? en présence du réalisateur palestinien Ahmad Barghouti et du réalisateur israélien Yona Rozenkier, qui ont participé au film Water, composé de courts-métrages réalisés par des auteurs israéliens et palestiniens. En collaboration avec JCall et Le Manifeste – Mouvement pour une paix juste et durable au Proche-Orient.
Un Jury et des invités prestigieux
Parmi les membres du jury cette année : l’actrice française Rachida Brakni, l’écrivaine et journaliste libanaise Joumana Haddad et deux cinéastes suisses, Jean-François Amiguet et Andrea Staka. Le FIFDH a également invité Navi Pillay, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux français, le sociologue Edgar Morin et des bloggeurs venus d’Ukraine, Tunisie, Turquie et Russie.
Cérémonie d’ouverture du FIFDH
Discours de Madame Sandrine Salerno
Maire de Genève
Madame la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme,
Monsieur l’Ambassadeur,
Monsieur le Directeur du programme « Paix, démocratie et droits de l’homme » de l’OIF,
Madame la Conseillère d’Etat,
Monsieur le Directeur général,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Cette année encore, Genève a la chance d’accueillir le Festival du Film et Forum International sur les Droits Humains. Alors que nous célébrerons, le 10 décembre prochain, le 66ème anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le FIFDH nous rappelle que, chaque jour, des hommes et des femmes continuent à être discriminés, exclus, pourchassés, incarcérés et mis à mort en raison de leurs opinions politiques, de leur identité sexuelle ou de leur religion. Face à des situations inhumaines, intolérables, le FIFDH offre une tribune de libre expression à celles et ceux – artistes, journalistes, militants ou experts – qui dénoncent, avec constance et fermeté, ces atteintes aux droits humains.
Dès ce soir, l’art s’engage donc à Genève et se met au service de la dignité humaine. Au fil des jours, grâce à une programmation de grande qualité, l’image va interpeller, révolter, réveiller les consciences. La parole sera forte, libérée. Elle traduira les combats de celles et ceux qui se battent sur le terrain ; de celles et ceux aussi qui sont victimes ou témoins directs de discriminations.
Durant 10 jours, le FIFDH relayera des questions trop souvent passées sous silence, qu’il s’agisse du trafic des femmes en Europe, de l’accaparement des terres dans le monde, de l’horreur des viols de guerre ou encore de la répression qui s’abat sur les personnes homosexuelles. Brisant les tabous et le silence, il nous permettra de mieux comprendre ce qui se joue actuellement en Russie, au Kazakhstan ou en Birmanie ; il attirera aussi notre attention sur des phénomènes inquiétants, tels que la montée des populismes en Europe ou la précarisation des populations. Au final, pendant 10 jours, le FIFDH nous offrira une immersion intense dans le monde des droits humains et un regard sans concession sur les luttes actuelles pour la sauvegarde du droit et pour l’émancipation de l’humanité.
Mesdames, Messieurs,
Genève, «Capitale des droits humains», est évidemment très fière d’abriter un événement d’une telle qualité. Ville de paix, de négociations et de médiation, Genève sait en effet que les efforts multilatéraux et la diplomatie ne suffisent pas toujours. Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin d’une société civile forte, engagée, qui rappelle aux Etats qu’ils sont tenus de faire respecter les textes qu’ils ont signé.
Dans ce cadre, le FIFDH remplit une mission essentielle. D’abord, parce qu’en rendant visibles les abus et ses victimes, il nous oblige au questionnement et nous pousse à agir. Ensuite, parce qu’il permet à la société civile de s’organiser, de se renforcer au niveau international et de répercuter sa parole au-delà de nos frontières. La Ville de Genève est donc particulièrement heureuse de soutenir cet événement et de voir, année après année, son audience s’agrandir.
Avant de conclure, je voudrais encore remercierici toutes celles et tous ceux qui risquent leur liberté et leur vie pour défendre les droits humains et se dresser devant celles et ceux qui n’ont de cesse de les violer. Je voudrais aussi remercier toute l’équipe du FIFDH pour son travail et son engagement en faveur d’un monde plus juste. Finalement, je souhaite remercier l’ensemble du public qui assistera cette année encore à l’un ou l’autre des événements du FIFDH. C’est aussi grâce à votre présence que les combats menés à travers le monde triompheront un jour.
Je vous remercie de votre attention et vous souhaite un excellent Festival.
Voici le lien pour accéder au riche programme du FIFDH, qui se déroulera à partir du 07 mars jusqu’au 16 mars 2014: