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  • Manifestations de soutien à la Revolution Bolivarienne à la place des Nations

    Ce Mercredi après midi une centaines de manifestants se sont ressemblées à la place des nations pour soutenir la Revolution Bolivarienne.

     

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    Communique de presse

    Depuis 15 ans, la Révolution Bolivarienne est menacée et stigmatisée sans répit. L’opposition cherche par tous les moyens à faire croire que le gouvernement du Venezuela est « illégitime ». Faut-il rappeler encore et encore que le Venezuela s'est soumis à maintes reprises au vote populaire ? Leopoldo López, l'un des opposants le plus à droite de la Plateforme d'unité nationale (MUD), à la tête du mouvement de déstabilisation actuel, a des antécédents très illustratifs : il a été signataire du décret de 2002 qui avait dissout temporairement le gouvernement du président Chávez suite à une tentative de coup d’État exécutée par l’oligarchie. Il a aussi orchestré des affrontements violents devant le palais présidentiel, provoquant des dizaines de morts qui ont servi de prétexte à ce coup d’État. Pendant cette acte criminel, Leopoldo López a personnellement participé à l’arrestation inconstitutionnelle du ministre de l’Intérieur d'alors, Ramón Rodríguez Chacin.

    Aujourd'hui, une nouvelle tentative de renversement du gouvernement par des moyens violents et antidémocratiques a été lancée. Il faut savoir que le gouvernement états-unien intervient activement depuis 15 ans en versant « des centaines de millions de dollars du budget de l'État pour financer l’extrême-droite intégrée dans la MUD », ce que dénonce Mark Weisbrot du journal britannique The Guardian. D'autre part, et contrairement à ce qu’affirment les médias internationaux, la liberté d'expression n'est pas bridée au Venezuela : sur 111 chaines de télévision, 61 sont privées, 37 communautaires et 13 publiques. De même, 80 % de la presse écrite est contrôlé par l'opposition ; les deux quotidiens les plus influents - El Universal et El Nacional - sont violemment hostiles au gouvernement. Les oligopoles médiatiques (ainsi que les administrateurs des comptes Facebook et Twitter d’importants mouvements sociaux) ne font malheureusement que relayer les récits fallacieux des opposants sans se poser la moindre question.

    Le processus bolivarien est une expérience de socialisme démocratique qui construit un pouvoir populaire au moyen d'institutions de démocratie directe tels que les conseils, les communes et les coopératives. Le gouvernement vénézuélien refuse l’hégémonie du néolibéralisme globalisé et cherche sa propre voie pour satisfaire les besoins de son peuple. Bien évidemment, il existe des contradictions internes et de nombreux progrès restent à accomplir...

    Faisons vivre nos valeurs révolutionnaires et internationalistes en défendant le brave peuple vénézuélien. Soyons aux côtés du mouvement bolivarien qui résiste contre l’oligarchie soutenue par les États-Unis.

    Pour la paix et pour l’autodétermination du peuple vénézuélien ! Contre la politique interventionniste des États-Unis !

    Pas touche à la Révolution Bolivarienne !!

    Association  des palestiniens en Suisse, BADIL-Alternative Bethléem, Centre culturel du Kurdistan (Lausanne), Collectif Amérique Latine RÉSISTANCES !, Comité Révolution Citoyenne Équateur, DIDEPU - Commission d'appui aux Peuples Originaires du Chili, ON Y VA ! Globalizando la solidaridad, Karin de Fries - ALBA SUIZA, Librairie latino-américaine "Nueva Utopía", La Lettre Libre (Lausanne), Maison Populaire de Genève, Solidaridad Latina - Suisse, Unión Patriótica - Suisse, AIPAZCOMUN - Suisse, Nouvelles Générations Chili.

     

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  • Université Enfermée - Nous allons LA Libérer

    Mercredi 5 mars, les étudiant-e-s genevois-es se sont mobilisé-e-s pour le maintien du programme erasmus, accusant les autorités de leur faire porter en premier les effets négatifs de la votation du 9 février.

    Revendiquant également la fin des discriminations envers les étudiant-e-s étrangers-ères (mêmes droits, même accès aux études, mêmes conditions de vie) et l'octroi de moyens financiers adaptés pour la recherche et l'enseignement, près de 1000 jeunes ont quitté Uni Mail pour défiler dans les rues autour de la plaine de Plainpalais.

    Cette manifestation était soutenue par une pléiade d'associations d'étudiant-e-s: AES (sociologie), AEHES (histoire économique), AS&D (socioéconomie), AESPRI (sciences politiques et relations internationales), ADEPSY (psychologie), AEB (biologie), AEP (physique), AETI (traduction et interprétation), AEMG (médecine), AEHA EKPHRASIS (histoire de l'art), AEHG (histoire générale), AEFRAM (français moderne), AEL (lettres), ESN (erasmus), AJE (collèges) et CUAE (faîtière)

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    Communique du MOCAT

    Ce jeudi 6 mars 2014, le Conseil national se prononcera sur la motion déposée par la CSEC-N (Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national) : « EPF. Taxes d’études équitables »[1]. Le projet offre la possibilité d’augmenter les taxes d’études des EPF « sur proposition du Conseil des EPF et au moyen d’une décision du Conseil fédéral » pour tout·e·s les étudiant·e·s dont les parents sont assujettis à l’impôt en Suisse. Pour les étudiant·e·s dont les parents n’ont pas leur domicile fiscal en Suisse, le triplement des taxes serait rendu possible !
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    C'est donc bien le Parti Socialiste, largement soutenu dans cette initiative par l'UDC, qui propose d'augmenter les taxes d'études et de discriminer les étudiant·e·s étranger·e·s.
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    Il faut savoir que cette motion reprend, dans ses grandes lignes, une proposition du parlementaire socialiste Roger Nordmann[2]. C’est donc bien le Parti Socialiste (PS), largement soutenu dans cette initiative par l’Union Démocratique du Centre (UDC), qui propose d’augmenter les taxes d’études et de discriminer les étudiant·e·s étranger·e·s. Le même parti qui, suite aux votations du 9 février, appelait à la manifestation ce samedi 1er mars « pour une Suisse ouverte et solidaire »[3]... Cette alliance est surprenante, et surtout inquiétante dans le contexte politique actuel. Un certain nombre de clarifications et d’explications appuyées par des chiffres sont donc essentielles :

    Selon la CSEC-N, il serait normal que les étranger·e·s paient plus car ils/elles ne paient pas d’impôts.

    Rappelons tout d’abord que la majorité (63.4%) des diplômé·e·s MINT (Mathématiques, Informatique, Science Naturelles et Technique) restent en Suisse après leurs études, et y paient leurs impôts[4], ce qui compense largement une absence d’impôts durant les études.

    Il est également essentiel de souligner que la Suisse profite de nombreux-ses travailleurs et travailleuses étranger·e·s hautement qualifié·e·s qui n'y ont pas effectué leur formation ; elle profite ainsi des fonds mis en place par les autres pays au service de la formation.

    De plus le Conseil fédéral rappelle que nous sommes dans un « contexte de pénurie de personnel qualifié dans les disciplines MINT». Les travailleurs et travailleuses étranger·e·s ainsi que les étudiant·e·s étranger·e·s constituent donc un élément fondamental de l’économie suisse, particulièrement dans ce secteur. De tels projets d’augmentation des taxes d’études sont donc tout à fait contre-productifs.

    Que rapporterait cette motion à l’EPFL si elle est approuvée ce jeudi ?

    Il y a environ 30% d’étudiant·e·s étranger·e·s aux EPF[5] – bien loin des 50% scandés par Patrick Aebischer, président de l’EPFL. En se basant sur les chiffres donnés sur le site de l’EPFL[6], avec un triplement des taxes actuelles pour les étudiant·e·s étranger·e·s, les frais d’écolage représenteraient 1.5% du budget total de l’EPFL, soit une augmentation de 0.6% ! En comparaison, 3'800 CHF est une somme considérable dans un budget étudiant (près de 20% d’un budget moyen de 20'000 CHF par année[7]). La justification de tels projets n’est donc pas économique, mais bien politique ! Le but est de réduire le nombre d’étudiant·e·s, notamment étranger·e·s (alors même que la Suisse a besoin d’ingénieur·e·s), ainsi que de créer un sentiment artificiel de qualité par une augmentation du prix de l’éducation (suivant la logique du « si c’est cher, c’est que ça doit être bien »...).

    Cette logique va totalement à l’encontre des engagements de la Suisse en matière d’éducation : « l'enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l'instauration progressive de la gratuité » (Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, ratifié par la Suisse en 1992). Cette tendance d'augmentation des taxes est une entrave à l’égalité des chances. Le risque est d’accentuer encore plus la reproduction intergénérationnelle, qui est déjà une problématique en Suisse : 59% des étudiant·e·s des universités sont issu·e·s de classes sociales élevées, 25% de la classe moyenne, et 16% des classes inférieures[8].
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    Cette logique va totalement à l’encontre des engagements de la Suisse en matière d’éducation : «l'enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l'instauration progressive de la gratuité ».
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    Étudier est un métier à plein temps, et c’est un métier non payé. Dans bien des cas, l’étudiant·e doit travailler à côté de ses études : près de 80% exercent une activité lucrative[9]. Une augmentation des taxes aura pour conséquence une augmentation du travail rémunéré que devront fournir ces étudiant·e·s, les mettant dans des situations difficiles, et réduisant leurs chances de réussir leurs études. Le risque de devoir rallonger leurs études engendrerait des coûts bien plus importants que le peu gagné en augmentant les frais d’écolage.

    Patrick Aebischer s’inquiète beaucoup des conséquences de la votation du 9 février pour la recherche et l’éducation, mais à force d’afficher la volonté de la direction de différencier significativement les taxes d’études selon l’origine de l’étudiant·e, le président de l’EPFL n’a-t-il pas participé à cette politique
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    Rallonger les études engendrerait des coûts bien plus importants que le peu gagné en augmentant les frais d’écolage.
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    de stigmatisation et de discrimination des étrangères ?
    On peut ajouter finalement que l’instauration d’une différenciation des taxes d’études entre étudiant·e·s suisses et étudiant·e·s de l’UE risque d’envenimer la situation actuelle ; en effet, les autres pays de l’UE n’auront alors aucune raison de ne pas suivre la même logique. Les échanges à l’étranger ne seront pas seulement rendu plus difficiles et plus chers suite à l’exclusion de la Suisse du programme Erasmus, mais ils risquent également de devenir encore plus coûteux, et donc d’autant plus réservés aux étudiant·e·s les plus favorisé·e·s. En souhaitant augmenter ces taxes d'études, les EPF risquent surtout de rendre une reprise des négociations pour une collaboration scientifique et académique avec l'Europe d’autant plus difficile, pour un apport d'argent dérisoire en

    comparaison.


    Si vous souhaitez agir, contactez vos conseillers nationaux pour leur faire savoir que les étudiant·e·s sont mobilisé·e·s contre cette motion !

    Vous trouverez les adresses mails des conseillers nationaux sur notre groupe Facebook : https://www.facebook.com/groups/MOCAT/

     

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  • Manifestations pour une Suisse ouverte et solidaire

    12'000 personnes ont manifesté pour une Suisse ouverte et solidaire  sur la Place fédérale à Berne en réaction à la votation du 9 février.

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    Intervention de Monsieur Daniel de Roulet à Berne  

     

    Qu’est-ce qu’on peut  bien dire ?

    A celui qui voudrait envoyer sa fille étudier à Rotterdam, mais n’aime pas les étrangers,

     

    On lui dit quoi ?

     

    A celle qui habite St Gall depuis vingt-trois ans, c’est-à-dire depuis qu’elle y est née, mais qui a un passeport sénégalais,

     

    On lui dit quoi ?

     

    A celui qui dit, en toute bonne foi, parce qu’il préside le gouvernement genevois, qu’il ne faut pas confondre un professeur de médecine allemand avec un réfugié nigérien,

     

    On lui dit quoi ?

     

    A celui qui, écœuré par un vote, dit « j’ai honte d’être Suisse », comme s’il avait choisi de naître ici et d’écrire des livres en allemand plutôt qu’en japonais,


    On lui dit quoi ?

     

    A celle qui fait les ménages au noir dans les villas de Küsnacht et se réjouissait d’avoir bientôt le droit de travailler au grand jour,

     

    On lui dit quoi ?


    A celui qui réclamait de limiter l’émigration à 18% et qui dirige désormais le parti de l’économie,

     

    On lui dit quoi ?

     

    A celle qui chaque matin vient travailler en Suisse, mais habite la France parce que, bien que née à Genève, elle n’a pas trouvé à s’y loger.

     

    On lui dit quoi ?

     

    A celui qui refuse à ses employés un salaire de 4000 francs par mois, mais qui lui-même simple patron de Nestlé, encaisse un salaire mensuel d’un million de francs,

     

    On lui dit quoi ?

     

    A celui qui fait chaque jour le trajet vers Lucerne dans les bouchons, mais à qui on a promis d’élargir l’autoroute dès que les étrangers seront partis,

     

    On lui dit quoi ?

     

    A celui qui vient pourtant de la Berne fédérale mais qui triche aux impôts et prétend que son « optimisation fiscale » crée des emplois,

     

    On lui dit quoi ?

     

    A celle qui part en vacances pour la Thaïlande parce qu’elle déteste ces Asiatiques, sous ses fenêtres à Romanshorn, qui crient quand ils parlent,

     

    On lui dit quoi ?

     

    A celui qui, écrivain, se félicite que la Suisse reste un réduit, une caverne parce que lui-même est un obscurantiste attardé,

     

    On leur dit quoi ?

     

    On peut leur dire, puisque bien sûr ils aiment tous notre patrie  d’une manière différente, que la place fédérale à Berne n’est pas la place Tahir du printemps arabe, ni le square Zucotti à Manhattan de Occupy Wall Streeet, ni la Plaça del Sol à Madrid, celle des indignés, ni même la  place Maïdan à Kiev. C’est juste notre petite place entre trois banques, un bistrot et un parlement.

     

    Depuis cette place on ne voit pas la mer, on ne voit même pas le Jura et les Alpes qui sont notre horizon habituel, mais on voit le ciel, avec ou sans nuages, qui annonce comme un printemps.

     

    Cette place ne peut être confisquée par les populistes. Elle n’est pas le monopole de ceux qui financent la haine, elle est ouverte à tous.  Elle représente un endroit qui nous accueille, avec quelques règles pour y séjourner, mais pas trop.  Comme sera la Suisse, comme il se doit, pour qu’on s’y sente bien, en partageant notre diversité.

    Ça, on peut le dire.

    Ddr 23.2.14