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Demir SÖNMEZ - Page 470

  • l'affiche du Jour

    La réponse des enfants à l'affiche de l'UDC

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    Photo prise aujourd'hui Plainpalais

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  • Dix enfants kurdes tués par l’Etat turc en 8 mois

     

    Dix enfants kurdes tués par l’Etat turc en 8 mois


    Au moins dix enfants kurdes tués depuis le début du mois d’avril 2010 par les forces de l’ordre ou des explosifs militaires. La dernière victime était une fillette de 6 ans, tuée par un engin explosif à 20 mètres d’un point de garde militaire au Kurdistan de Turquie.


    Les deux frères, Nujiyan et Besir, sont grièvement blessés le 11 novembre à Sirnak, ville kurde au sud de la Turquie, par un engin explosif de nature encore indéterminée, alors qu’ils jouaient sur un terrain militaire à 20 mètres loin d’un point de garde où les soldats prennent la garde chaque jour. Nujiyan, la fillette de 6 ans, a perdu la vie et Besir, son frère de 4 ans, est grièvement blessé. Les autorités n’ont fait aucune déclaration sur l’explosion.

    Les reformes du gouvernement de l’AKP, le parti pour la justice et le développement, n’ont pas corrigé la tragédie des enfants kurdes, victimes de « salle guerre » qui dure depuis 30 ans. En Turquie, les forces de l’ordre bénéficient de l’impunité, souvent critiqué par les organisations de défense des droits de l’homme comme Amnesty International.

    Au moins 15 enfants kurdes sont tués depuis début de l’année 2009, dont 10 au cours de huit derniers mois de l’année en cours, par les forces de l’ordre ou des explosifs militaires, selon l’agence de presse Firat. La première victime était un enfant de 14 ans, Abdulsamet Erip, tué au mois d’avril 2009.

    Selon les organisations des droits de l’homme, au moins 403 enfants kurdes sont tués entre les années 1998 et 2009. Avec la mort de dix enfants en 2010, ce chiffre remonte à 413 enfants. Dramatiquement, la première information de l’année en cours sur la mort d’un enfant kurde par les forces de l’ordre, est tombée au mois d’avril, comme l’année dernière.

    Voici les enfants tués en 2010

    11 Novembre : L’explosion d’un engin dans une zone militaire dans le district d’Idil à Sirnak a tué Nujiyan, (Saliha Rojivan İdem une fillette de 6 ans et a blessé Besir, son frère de 4 ans.

    10 Octobre : Umut Furkan Akcil, un enfant de 7 ans, tué par une bombe de gaz lacrymogène de la police, touché à la tête lors d’une manifestation dans le district de Silopi à Sirnak.

    6 Octobre : Un engin explosif a causé la mort d’Ahmet Imre, un enfant de 12 ans, et a blessé un autre enfant dans le district de Guclukonak, à Sirnak, près d’une zone militaire.

    29 Septembre : Un enfant kurde iranien Isa Kemalizade, 14 ans, tué par les tirs des soldats turcs près de la frontière iranienne dans le district de Yuksekova, à Hakkari.

    17 Septembre : Enver Turan, 15 ans, tué par un officier turc lors d’une manifestation au premier jour de la fête musulmane de l’Aïd al Adha.

    22 Juillet : Canan Saldik, une fille de 16 ans, tué par un tir en pleine tête à Kurubas, un village de Van, alors qu’elle était au pique-nique. Le tir venait de la caserne militaire de Hacibekir.

    22 Juin : L’adolescent de 14 ans, Birhem Basan, percuté par un véhicule blindé de la police à Sirnak, est décédé.

    25 Mai : L’explosion d’un engin, seulement un mètre loin du fil de fer barbelé qui entoure la caserne de Orgeneral Mustafa Muglali, a tué Oguzcan Akyurek, un adolescent de 14 ans et a blessé quatre autres enfants alors qu’ils jouaient sur le terrain. Un soldat aurait jeté un engin explosif, selon les témoins.

    23 Avril : Izettin Boz, 14 ans, tués par un engin de l’armée turque qu’il a trouvé dans le district de Yesilli, à Mardin, alors qu’il faisait paître les moutons.

    2 Avril : Mehmet Nuri Tançoban, un lycéen de 14 ans, tué par les soldats turcs à 10 km de la frontière iranienne dans le village de Hangedik, à Van.

    Par Maxime Demiralp

    Vendredi, 12 Novembre 2010

     

    http://www.assmp.org/spip.php?article530

    http://www.kurdish-info.eu/News-sid-Dix-enfants-kurdes-tu-s-par-l-Etat-turc-en-8-mois-15767.html

     

     

  • La Turquie discute maintenant du voile islamique à l'école



    Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a jeté un pavé dans la mare en s'abstenant de se prononcer sur le port du foulard islamique à l'école tout en affirmant que cette question brûlante constituera l'un des thèmes de sa campagne aux prochaines élections législatives.

    "J'ai une conception très différente concernant les libertés" individuelles, a-t-il dit mercredi aux journalistes qui l'interpellaient sur des déclarations de la Première dame (voilée) de Turquie qui s'est opposée au port du foulard à l'école primaire, obligatoire pour les enfants de 6 à 13 ans.

    Mme Hayrünnisa Gül porte depuis l'adolescence le "türban", qui couvre la tête et le cou, comme l'épouse de M. Erdogan, Emine, et les femmes et filles de nombre de dirigeants de son parti islamo-conservateur de la justice et du développement (AKP).

    "Le voile ne peut-être porté à l'école primaire", a dit Mme Gül, s'en prenant aux parents "ignorants" de plusieurs élèves qui se sont présentées ainsi vêtues à leurs écoles ces derniers temps dans le but de défier la stricte interdiction frappant le couvre-chef islamique dans l'enseignement primaire.

    Le président Abdullah Gül a aussitôt pris le parti de sa femme, défendant l'interdiction en vigueur dans une Turquie musulmane mais laïque.

    Mais en refusant de dire ouvertement s'il était opposé ou au contraire partisan d'une libéralisation du port du voile à tous les échelons de l'enseignement, "M. Erdogan a vendu la mèche: il souhaite que le +türban+ soit autorisé à l'école", a commenté l'éditorialiste Mehmet Yilmaz dans le journal Hürriyet.

    M. Erdogan, qui dirige la Turquie depuis 2002, a laissé entendre que le débat autour du foulard, que ce soit à l'université, à l'école ou dans la fonction publique, serait l'un des thèmes de campagne de l'AKP pour le scrutin parlementaire prévu pour juin 2011.

    "Les prochaines élections législatives sont très importantes (...) Nous allons lutter avec notre peuple pour que cette question soit clairement prise en compte", a-t-il souligné, sans dire comment il espérait incorporer le sujet dans les lois.

    La formation de M. Erdogan a payé cher deux ans plus tôt une loi qui visait à libéraliser le port du voile à l'université: la réforme avait été déclarée anticonstitutionnelle et l'AKP avait échappé de justesse à une dissolution pour "activités anti-laïques".

    Les laïcs, dont l'armée et la haute magistrature, considèrent le foulard comme un défi à la laïcité et craignent toute mesure qui assouplirait son interdiction dans les administrations et les écoles.

    Selon les sondages, une majorité de Turcs sont pourtant favorables au port du voile à l'Université.

    Fort du soutien populaire à ses modifications constitutionnelles pro-libérales adoptées par référendum en septembre, l'AKP a réussi récemment à assouplir de fait le bannissement à l'université grâce à une démarche du Conseil de l'enseignement supérieur, institution qui imposait autrefois une laïcité très rigide mais qui a été depuis remaniée par l'AKP.

    Pour Kemal Kiliçdaroglu, le chef du parti républicain du peuple (CHP), sensible sur l'interprétation de la laïcité, M. Erdogan va "utiliser" la question du voile dans sa campagne électorale, qui pourrait déboucher en cas d'une victoire de l'AKP - qui n'a perdu aucune élection depuis 2002 - sur "la Constitution civile" qu'il a promis pour remplacer l'actuelle, dictée par les militaires après leur putsch de 1980.

    Un nouveau texte qui ouvrirait les portes au voile en Turquie. (AFP, 11 nov 2010)

     

    http://www.info-turk.be/387.htm#discute

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