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Demir SÖNMEZ - Page 335

  • Marinaleda et les Asturies éveillent l'indignation genevoise

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    La soirée s'était annoncée en soutien aux luttes sociales en Espagne, et elle n'a pas déçu son auditoire genevois. Divisée en deux parties, la première s'attaquait aux luttes des mineurs aux Asturies, alors que la deuxième se référait aux luttes paysannes en Andalousie. Le Nord et le Sud de l'Espagne, donc, avec deux formes de lutte différentes dans leurs pratiques mais solidaires entre elles idéologiquement.

    Aux Asturies, les mineurs

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    En représentation des mineurs asturiens on a eu Segundo Menéndez Collar, militant du Courant Syndical de Gauche, qui a lancé trois messages claires à l'auditoire. Le premier : les mineurs n'ont d'autre choix que de lutter (même physiquement) contre un Gouvernement qui les condamne au chômage et contre une police qui les réprime brutalement, s'ils veulent encore garder un petit espoir d'exercer dignement leur droit au travail. Le deuxième : le vrai but du Gouvernement espagnol n'est pas d'arrêter la consommation nationale du charbon, mais de satisfaire les politiques d'austérité de Bruxelles par le biais des coupes à l'industrie minière, et puis d'importer d'autres pays (par le biais d'exploitation ouvrière) le 80 % du charbon dont l'Espagne a en tout cas besoin. La troisième : les mineurs ne s'opposent pas à la lutte écologiste contre les combustibles fossiles; ils prônent eux-mêmes une transition énergétique qui ne passerait pas, comme aujourd'hui, par l'hypocrisie de la délocalisation (beaucoup plus contaminante et coûteuse), mais par une vraie réorientation écologiste de notre modèle économique et social. Une lutte locale, donc, avec une vraie conscience globale. Ce n'est pas pour rien qu'ils appuient aussi le mouvement mineur dans d'autres pays, comme l'Afrique du Sud.

    En Andalousie, Marinaleda et le SAT

       

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    Du côté andalou, ce sont le maire-adjoint de Marinaleda (Séville), Antonio Aires Gálvez, et le secrétaire du SAT (Syndicat Andalou des Travailleurs), Diego Cañamero Valle, qui ont intervenu. La présence de Juan Manuel Sánchez Gordillo, maire de Marinaleda, qui avait été affichée au début, a dû être excusée à cause de problèmes d'agenda de la dernière minute. Le résultat n'a pourtant pas déçu l'auditoire, tant s'en faut. On a été surpris, tout d'abord, par un Antonio Aires qui a fait une très didactique histoire de Marinaleda et de son activité historique d'autogestion qui a commencé en 1976, une année après la fin de la dictature de Franco, et qui s'est prolongée jusqu'au aujourd'hui en ajoutant à la culture des produits agricoles leur transformation industrielle. C'est dans les dates elles-mêmes (35 ans de démocratie en Espagne) et dans les débuts de transition industrielle du village qu'on a pu voir son plus fort message politique. L'histoire de Marinaleda est celle d'une lutte pour l'autogestion qui a fortement divergé de l'histoire officielle de l'Espagne mais qui converge maintenant, avec la crise économique, qu'on subit pareillement partout. L'aide financière du Gouvernement espagnol, pourtant, qui permet à Marinaleda de subsister, soulève forcément un débat : est-ce que la résistance du petit village gaulois face à la toute-puissante Rome est devenue inoffensive, en tant que dépendante de son financement, ou est-ce que ça nous oblige à penser à d'autres Marinaledas nécessaires pour rendre l'alternative systémique viable ? Antonio Aires, conscient de ce talon d'Achille, ne s'est pas lassé de demander au public genevois un soutien moral, politique et économique pour ce projet social plus juste, qui n'a certes pas conquis une totale indépendance pour l'instant, mais qui a fort bien montré sa capacité productive, sa dimension humaine et son fonctionnement démocratique.

     

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    La vedette de la soirée, pourtant, a été sans doute Diego Cañamero, un orateur inépuisable, avec tous les charmes et les ressources des leaders charismatiques, mais libre peut-être de leur principal défaut : la récupération par les médias. Souvent à l'ombre de Gordillo, il a réussi à tenir face au public genevois des propos révolutionnaires sans s'éloigner du bon sens paysan attaché aux questions concrètes, et sans tomber non plus dans la démagogie. Cañamero, qui a avoué n'avoir jamais fait des études, à démontré connaître l'Andalousie comme sa poche, et il a accablé d'érudition et d'humour un auditoire plutôt universitaire qui n'a pu que révérer sa puissance rhétorique et la profonde conviction de ses propos. On n'est pas habitués à une telle radicalité et cohérence idéologique avec des mots si simples et si directs. On n'entend pas souvent une telle détermination dans la lutte pour les droits des travailleuses et travailleurs, pour la justice sociale et pour un système qui met l'intérêt général et les valeurs humaines au-dessus des profits financiers. Et on ne l'entend surtout pas avec une conscience politique aussi basée dans le concret, dans les problèmes quotidiens des gens, dans leurs conditions spécifiques de travail. Critique radicale au système capitaliste sans même pas avoir à invoquer ses fondements théoriques.

    La soirée de soutien aux luttes sociales espagnoles était co-organisée par le groupe écosocialistes et par la commission internationale de solidaritéS, par les indignés espagnols à Genève, ATTAC-Genève, CADTM, l'Autre Syndicat, UNIA, SIT et ATTAC-74. Les différents groupes ont appuyé en tout ou en partie la soirée, et le partage des soutiens a une raison qui mérite bien d'être expliquée. Les différentes luttes qui sont menées à présent en Espagne soulèvent un important débat social quant à leur légitimité en tant que luttes. Les actions de désobéissance civile en Andalousie, comme les vols symboliques du SAT dans deux supermarchés (Mercadona et Carrefour) pour dénoncer le manque de nourriture des ménages les plus pauvres, ont obtenu un fort soutien populaire, mais aussi des fortes critiques. La lutte des mineurs contre la police, en utilisant les armes propres à leur travail (des explosifs, par exemple), a polarisé encore plus l'opinion populaire, même si leur accueil populaire à Madrid a été massif et chaleureux. En écoutant les arguments de Segundo Menéndez, Antonio Aires et Diego Cañamero, on est sûr d'une chose : le débat qu'ils posent mérite bien d'être posé, socialement et avec urgence, dans la mesure où il avance et résume quelques-unes des clés du débat social, politique et économique actuel, en Espagne comme ailleurs. En les écoutant on se rendra compte à quel point leur lutte est notre lutte si nous remettons vraiment en question non seulement la justice, mais aussi la durabilité de notre style de vie capitaliste.

     

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  • Procès d'Haykel EZZEDDINE: Menace sur la liberté d’informer!


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    C’est depuis maintenant une année, un mois et trois jours que le groupe Mutuel poursuit en justice le blogueur Haykel Ezzeddine dont le blog est hébergée sur la plateforme de la Tribune de Genève. Son tort est d’avoir publié en primeur une affiche électorale du MCG sans l’avoir caviarder et qui parle d’arnaque et d’escroquerie d’état en mentionnant 3 assureurs maladies. Comme il n’a pas arrêté de le clamer depuis sa mise en accusation par le groupe Mutuel, le gérant de Planète photos déclare haut et fort qu’il n’est pas le concepteur ni l’initiateur de cette affiche et qu’il n’est membre d’aucun parti politique. Son créneau et son emblème est l’information, une information libre sans parti pris. Le puissant groupe Mutuel réclame à Haykel Ezzeddine la somme de chf. 20’000.- pour tort moral, sinon des excuses publiques!!! Des excuses pour avoir informé nos concitoyens sur un événement politique important qui s’est déroulé dans notre canton! Et puis quoi encore??? 

    Encore un retour en arrière pour signaler la contradiction de ce vrai faux-procès intenté contre le droit d’informer et de disposer d’une information libre et pluraliste. Dès réception d’un courrier de la part de l’assureur, le blogueur Haykel Ezzeddine a enlevé l’affiche incriminée mais se retrouve au tribunal avec ce support qui a été largement diffusé par les médias suisses. Et aucun organe de presse n’a été convoqué par le tribunal pour répondre à la même assignation que le blogueur. Le groupe Mutuel accuse notre blogueur de “diffuseur” exceptionnel pour cette affiche allant jusqu’à mettre en doute son travail de blogueur intègre et reconnu par ses pairs! C’est désolent! Je me souviens très bien de la première séance du tribunal qui a eu lieu le 5 septembre 2011. M. Stauffer est venu au Palais de justice avec cette affiche en format poster et s’est amusé à la montrer aux médias, pire encore à prendre la pose avec (voir mon blog du 5 septembre 2011 (Le blogueur Haykel Ezzeddine victime d’un vrai faux procès!). Je me demande encore une fois qui est le “diffuseur” exceptionnel de cette affiche, le blogueur ou le politicien qui a imprimé cette affiche avec un encart “censuré” pour mieux engrangé les bénéfices des urnes? 

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    Pendant cette même séance du 5 septembre l’équipe de Stauffer a attiré l’attention sur le subside des assurances maladies. Par quelle jolie pirouette on entend plus parlé de cette “trouvaille électorale”.

    Il y’a quelques jours en arrière, le groupe Mutuel et le MCG sont arrivés à un accord “confidentiel”. Par contre les poursuites sont maintenues contre le blogueur! C’est le comble! Le MCG publie cette affiche et celui qui l’a révèle publiquement s’empêtre actuellement dans des tracasseries judiciaires. Un bouc émissaire, voilà le rôle endossé malgré lui par notre collègue Haykel.  A Genève, il vaut mieux être riche et puissant que journaliste ou blogueur peut-être parce que ça dérange le système établi! Pour terminer et comme tout citoyen curieux qui se préoccupe des affaires de la citée, une grande interrogation me taraude l’esprit:
    quel accord a pu faire l’assureur avec le parti MCG dont la devise est la défense des citoyens genevois!

     

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  • Immense Fête; pour futur l'Ecoquartier de la Jonction

    Les futurs habitants associés aux futurs locataires des arcades de l'Ecoquartier de la Jonction organisent une grande fête sur le chantier ex site Artémis. 

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    Discours de Monsieur  Michel Schweri – Président de l'Association des habitants de la Jonction

    Bonjour à tout le monde,
    aux enfants, aux grands, aux autorités,

    aux futurs habitants de l’îlot, à qui je souhaite la bienvenue au nom de l’Association des habitant-e-s de la Jonction.

    Nous sommes là ensemble pour faire la fête aux nouveaux logements. C’est une denrée suffisamment rare pour qu’on ne se prive pas, même s’ils ne sont pas encore construits.

    Nous lançons aujourd’hui la réalisation de 270 logements environ qui accueilleront 600 personnes. C’est bien, c’est bon à prendre, surtout que nous manquons de logements de qualité, pensés dans un souci de mixité sociale et de fonctions. Donc faisons vraiment la fête pour cette bonne raison.

    Mais il faut éviter les lendemains qui déchantent et les gueules de bois.

    La Jonction est un quartier déjà très dense, dans une ville de Genève qui est la plus dense du pays. Nous avons ici 16 000 habitants par km2, soit plus du double de Carouge, qui est à quelques encablures. Et les projets d’ores et déjà dans le pipe-line à un stade ou l’autre des procédures totalisent, outre les 270 logements d’ici, 730 autres logements ailleurs dans le quartier, soit un total évalué à 2200 habitants supplémentaires d’ici quelques années, soit presque 14% de nouvelles personnes. Une forte densification attend le quartier.

    Dont des bébés qui auront besoin de crèches, des écoliers qui auront besoin de classes et un cycle d’orientation, de jeunes qui auront besoin de locaux à eux, des adultes qui devront se déplacer pour aller gagner les sous nécessaires à acheter plein de choses pour contenter tout ce petit monde et accessoirement payer leurs loyers et leurs caisses-maladie, des personnes âgées qui ont aussi des besoins spécifiques…

    Pour compenser ce surnombre et permettre une vie harmonieuse sans se marcher sur les pieds, nous avons un besoin impérieux de nouveaux espaces publics accessibles à tout le monde, de parcs de délassement, de places de jeux pour les petits.

    Le parc Gourgas est déjà sur occupé et les berges du Rhône connaissent un attrait phénoménal. Davantage d’habitants entraine la nécessité de construire très rapidement le parc public prévu à l’extrême pointe de la Jonction, dès le déménagement des hangars à autobus, d’aménager les berges de l’Arve pour la promenade, mais aussi d’ouvrir au public le cimetière voisin, et réaliser sans délais les zones 30 projetées depuis… 1990.

    Et tout cela ne se fera pas de manière satisfaisante sans y associer le tissu associatif du quartier, les habitants actuels et les futurs de l’îlot, les voisins de l’îlot, les enseignants et le parascolaire, les maisons de personnes âgées… car nous sommes les seuls à disposer d’une vision d’ensemble des conséquences de chaque projet ponctuel que chaque propriétaire conçoit dans son coin sans tenir compte de l’ensemble et de la qualité de vie de tout le monde.

    C’est aussi pour cela que nous faisons la fête, pour accueillir aujourd’hui les futures personnes qui prendront en main l’aménagement convivial de leur quartier.

    Nous vous attendons. D’ici là, bonne fête!

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