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Demir SÖNMEZ - Page 2

  • «Liberté pour Öcalan, une solution politique à la question kurde».

    La campagne intitulée «Liberté pour Öcalan,

    une solution politique à la question kurde».

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    Les Kurdes et leurs amis ont tenu une déclaration à la presse sur la place du Mont-Blanc à Genève pour la liberté d'Abdullah Öcalan et une solution politique à la question kurde.

    Outre les pays européens, un communiqué de presse simultané a été réalisé dans 74 centres d'Asie, d'Amérique latine, d'Extrême-Orient, d'Afrique du Sud et d'Amérique latine.

    Valeria Mazzucchi, université de Zurich, Laurence Fehlmann Rielle, Conseil national PSG, Christina Kitsos, conseillère administrative ville de Genève, Rémy Pagani, ancien Maire de Genève, Tobia Schnebli. Conseiller municipal PDT, Ville de Genève, Theo Frei, Solidarités, Étienne Iraheta, Gianfranco Fattorini, Mrap, le représentant du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) et Hafid Ouardiri, directeur fondation d'entre-connaissance, en prononçant des discours, ils ont demandé aux parties de prendre des mesures urgentes pour la liberté d'Abdullah Öcalan et la solution politique de la question kurde, et que l'Union européenne, les États-Unis et les autres acteurs assument leurs responsabilités.

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    Discours de Laurence Fehlmann Rielle, Conseil national PSG

     

    Le leader kurde, A. Öcalan, est emprisonné depuis 1999 sur l’île d’Imrali au large d’Istanbul suite à son arrestation rocambolesque intervenue au Kenya.

    Vous vous souvenez peut-être que son arrestation avait soulevé des manifestations dans de nombreux pays d’Europe dont la Suisse pour protester contre le sort qui est fait depuis des décennies au peuple kurde qui subit toujours de multiples discriminations en particulier en Turquie.

    Les Socialistes genevois ont été très présents lors des nombreuses actions de protestation contre cette arrestation et les conditions qui l’ont entourée. J’y ai moi-même participé et depuis lors noué de fructueuses relations avec les amis et amies kurdes résidant à Genève.

    Depuis ces événements, la situation des kurdes de Turquie n’a fait que se dégrader sur le plan des droits humains. De nombreux parlementaires du parti HDP pourtant élus démocratiquement ont été arrêtés et des maires de villes situés dans le Kurdistan turc, également élus démocratiquement, ont été démis de leurs fonctions et remplacés par des administrateurs à la botte du président Erdogan.

    Pour revenir à la situation d’A. Öcalan, le cabinet d’avocats qui s’occupe de son dossier avait publié une déclaration sur les rumeurs concernant l’état de santé du leader kurde.

    On parle de rumeurs : en effet, ses avocats qui n’avaient plus pu rendre visite à leur client depuis 2011, avaient pu reprendre contact avec lui en août 2019. Mais depuis ce moment, ils n’ont plus été autorisés à le rencontrer.

     Les membres de sa famille n’ont été autorisés à le voir qu’à de rares occasions.

    Le traitement qui lui est réservé n’est pas digne d’un Etat de droit et viole les accords et conventions internationales. Il n’est pas le seul à subir ce régime d’isolement : d’autres de ses codétenus subissent le même sort, à savoir Ömer Hayri Konar, Hamili Yildirim, Veysi Aktas.

    Il faut aussi mentionner le fait qu’une délégation du Comité pour la prévention de la Torture est allée en Turquie en mai 2019 et a pu visiter la prison d’Imrali. Elle s’est déclarée gravement préoccupée par le régime spécial réservé à ces détenus. Elle a notamment relevé que malgré la levée de l’état d’urgence en juillet 2018, les prisonniers ont  continué à être privés de la visite de leurs familles et de leurs avocats.

    Elle a conclu au fait qu’il était nécessaire de mettre en place un système permettant des visites régulières tant pour les  familles que pour les conseillers juridiques pour tous les prisonniers détenus dans cette prison.

    En mai 2021, en écho à la campagne pour la libération d’Öcalan, j’avais déposé une motion : elle demandait au Conseil fédéral qu’il interpelle les autorités turques afin de mettre fin au traitement spécial, à savoir l’isolement quasi-total infligé au leader kurde et aux autres détenus politiques. Malheureusement, la motion n’a pas été acceptée. Le Conseil fédéral prétend toujours que dans ses contacts avec les autorités turques, il rappelle à la Turquie ses obligations dans le respect des droits humains.

    Il ne suffit pas  d’avoir des relations économiques fructueuses avec la Turquie et d’être partie prenante de l’ accord de libre-échange avec ce pays dans le cadre de l’AELE. Il faut poser des conditions et celles-ci passent notamment par le respect élémentaires des droits humains dont celles des détenus.

    La Turquie ne pourra pas se développer harmonieusement et trouver un stabilité sans faire face à la question kurde en cherchant une solution démocratique pour le peuple kurde de Turquie qui servirait aussi les intérêts des Kurdes des autres pays voisins.

    C’est pourquoi il est important de soutenir la campagne pour la libération de A. Öcalan qui fait partie de la solution en vue de l’autodétermination du peuple kurde.

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    A PROPOS DE LA CAMPAGNE : LIBERTÉ POUR OCALAN,

    UNE SOLUTION POLITIQUE POUR LA QUESTION KURDE

    La campagne internationale "Liberté pour Öcalan, une solution politique pour la question kurde" rassemble des mouvements sociaux, des partis politiques, des municipalités, des syndicats, des militants et militantes, des intellectuels et intellectuelles et des millions de Kurdes et leurs amis et amies dans le monde entier autour d'un objectif commun : rendre possible une solution politique juste et démocratique à la question centenaire des Kurdes de Turquie en permettant au leader kurde Abdullah Öcalan de participer à un dialogue renouvelé.

    Abdullah Öcalan est un dirigeant politique kurde considéré par des millions de Kurdes dans le monde comme leur représentant politique. En février 1999, il a été enlevé dans le cadre d'une opération internationale de renseignement et envoyé en Turquie. Depuis lors, il est en prison, privé de tout contact avec le monde extérieur pendant des années. Il a été soumis à la torture et à d'autres traitements cruels et dégradants.

    Malgré cela, le mouvement créé par Öcalan et les personnes qu'il a inspirées sont à l'avant-garde des luttes kurdes pour l'autodétermination et des mouvements multiethniques et multireligieux pour la démocratie au Moyen-Orient. Ses théories inspirent ceux qui luttent pour l'autodétermination, la libération des femmes et la fin de toutes les formes d'inégalité et d'exploitation dans le monde entier.

    La "question kurde" non résolue en Turquie - les conflits et l'instabilité politique découlant du refus violent de la République turque d'accorder des droits civils et politiques fondamentaux à 20 millions de citoyens kurdes - a coûté des dizaines de milliers de vies, déplacé des millions de personnes et donné du pouvoir aux nationalistes purs et durs, aux fondamentalistes religieux et aux autocrates dans le monde entier. Elle est liée à bon nombre des défis régionaux et mondiaux les plus graves qui ont un impact sur la vie et le bien-être de millions de personnes : l'occupation, le racisme, l'oppression des femmes, l'intolérance religieuse, l'exploitation économique et la destruction de l'environnement.

    La campagne est internationale en partie parce que la question kurde est un problème international. Le Kurdistan est divisé entre quatre États : La Turquie, l'Iran, l'Irak et la Syrie. Ce sont les puissances européennes, notamment la Grande-Bretagne et la France, qui ont créé ces divisions il y a un siècle. La capacité de la Turquie à faire la guerre aux Kurdes dans tout le Moyen-Orient est le résultat de décennies de soutien inconditionnel de la part des États-Unis et d'autres membres de l'OTAN, ainsi que de la nouvelle stratégie turque consistant à jouer ces puissances contre d'autres États, comme la Russie et l'Iran, afin d'obtenir des concessions anti-kurdes de toutes les parties.

    Elle est également internationale parce que les solutions d'Öcalan sont internationales. Le cadre qu'il propose pour trouver une solution politique à la question kurde pourrait mettre fin à un siècle de guerre et d'oppression en Turquie et dans les pays voisins. Les théories universelles qui constituent le cadre de ses solutions peuvent servir de modèle à tous ceux qui, partout dans le monde, cherchent des solutions aux grandes crises de notre temps, qu'il s'agisse de l'aggravation des inégalités, du changement climatique ou de la montée des autocrates d'extrême droite qui profitent d'une désillusion croissante à l'égard du système.

    Lorsque Öcalan sera libre de participer à un processus politique visant à résoudre la question kurde et de continuer à développer ses idées, il en résultera plus de liberté et plus de paix pour nous tous et toutes. Malheureusement, les dirigeants autoritaires de la Turquie le savent et craignent fortement ce scénario. C'est pourquoi, avec le soutien de la communauté internationale, ils maintiennent Öcalan dans l'isolement depuis près de trois ans afin de conserver leur pouvoir et de prolonger leurs guerres sans fin.

    Lors de sa dernière conversation avec ses avocats, en 2019, Öcalan a déclaré qu'il pourrait résoudre la question kurde en une semaine si on lui en donnait la possibilité, et qu'il avait encore développé ses idées pour une solution politique à la question kurde depuis que le gouvernement turc avait abandonné les pourparlers de paix pour la dernière fois. Alors que la Turquie étend son occupation du Kurdistan irakien et du nord et de l'est de la Syrie et qu'elle réprime la dissidence dans son pays et à l'étranger, le peuple kurde et les autres peuples de Turquie, les communautés du Moyen-Orient et le monde ont plus que jamais besoin d'une solution politique.

    Nous sommes également plus que jamais préoccupés par la sécurité et le bien-être d'Öcalan. L'isolement est internationalement reconnu comme une forme de torture. Il est extrêmement dangereux que cette forme de torture se poursuive pendant trois ans. Nous ne savons rien du sort d'Öcalan, si ce n'est qu'il a récemment fait l'objet de "mesures disciplinaires" visant à bloquer des réunions sous de faux prétextes et qu'il aurait reçu des menaces de mort.

    Cette situation est insoutenable. C'est pourquoi nous formulons la demande suivante :

    Le leader kurde Abdullah Öcalan doit être autorisé à rencontrer ses avocats et sa famille,

     Enfin, il doit être libéré dans des conditions qui lui permettent de jouer un rôle dans la recherche d'une solution politique juste et démocratique au conflit kurde qui déchire la Turquie depuis des décennies.

     

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    Discours de Gianfranco Fattorini, Mrap, le représentant du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP)

    LIBERTÉ  POUR  ABDULLAH  ÖCALAN

     

    LIBÉREZ ABDULLAH ÖCALAN !!

    Cela ressemble fort aux cris d’il y a une trentaine d’années : LIBÉREZ NELSON MANDELA !

    Dans les deux cas, à la pointe de l’iceberg, un homme incarne la cause de tout un peuple. Dans les deux cas un régime répressif et raciste pense pouvoir soumettre tout un peuple à sa volonté de suprématie.

    Lorsqu’on aborde la situation d’Abdullah Öcalan, on pense d’abord à cette personne soumise depuis des lustres à un traitement inhumain et dégradant, et à une forme de torture permanente.

    Mais l’on pense aussi à la situation, fort complexe, de tout un peuple qui a été divisé au cours de l’histoire et que l’on divise encore aujourd’hui, afin de mieux le tenir sous domination.

    Un peuple opprimé en Iran, manipulé en Irak, persécuté en Turquie et qui a sacrifié tant de ses jeunes hommes et femmes dans la guerre contre l’Etat islamique en Syrie, alors que le chef de l’Etat turc a profité de la situation pour s’enrichir personnellement en commerçant avec les dirigeants de cette organisation terroriste, coupable de crimes de guerres et de crimes contre l’humanité.

    Entretemps, le peuple kurde en Syrie est toujours confronté à divers groupes armés de différentes obédiences, soutenus par la Turquie.

    Un pays gouverné sous la férule d’un chef d’Etat qui rêve d’une extension territoriale lui permettant d’asseoir un rôle régional censé rétablir le pouvoir autrefois exercé par l’Empire ottoman. Ainsi, il n’hésite pas à bombarder en Irak, à occuper une partie de la Syrie, opérant un nettoyage ethnique afin d’imposer l’arabisation des terres kurdes ; de la même manière qu’il soutien le nettoyage ethnique des arméniens au Haut-Karabagh.

    Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a déjà eu l’occasion de dénoncer des destructions massives, assassinats et autres graves violations des doits de l’homme dans la région kurde en Turquie, ainsi que des opérations menées par les forces de sécurité gouvernementales dans plus de 30 villes et districts, au cours desquelles entre 350’000 et un demi-million de personnes ont été déplacées - et des villages et des quartiers entiers de villes plus importantes ont été complètement détruits.

    Le Comité contre la Torture de l’ONU s’est préoccupé par « l’absence quasi totale d’établissement des responsabilités pour les cas de disparitions forcées » en Turquie et par « le manque d’intérêt manifeste de l’État turc à enquêter sérieusement sur ces cas. Le Comité s’est dit également préoccupé par les actes d’intimidation, de harcèlement et de violence visant des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes et des médecins qui prêtent assistance aux victimes de torture.

     

    Le Comité des droits de l’enfant de l’ONU s’est dit vivement préoccupé par les meurtres d’enfants et la destruction d’écoles et d’autres infrastructures dans le cadre des opérations de sécurité menées dans le sud-est de la Turquie, c’est-à-dire la région kurde.

    Le Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires a souligné que la Turquie n’est pas parvenue à accepter son passé dans les domaines importants, qu’il s’agisse de la vérité, de la justice, de la réparation ou de la mémoire des victimes.

    Dans son rapport de mission en Turquie, le Rapporteur spécial sur la liberté d’opinion et d’expression a souligné que les décrets adoptés après la tentative de coup d’État de juillet 2016 sont venus étoffer un ensemble déjà dense de lois antiterroristes et d’interdictions en matière d’expression, telles que l’interdiction d’émettre des critiques envers le Président et les autres représentants de l’État. Le Rapporteur a précisé que les autorités disposent d’un pouvoir discrétionnaire étendu qu’il devient toujours plus difficile de contester et qui leur permet de prendre des mesures contre la presse, les écrivains, les universités, les juristes, les fonctionnaires, les défenseurs des droits de l’homme et beaucoup d’autres personnes. Le rapporteur a conclu que les autorités ont créé l’un des environnements les plus défavorables à la liberté d’expression que la Turquie ait connus depuis des dizaines d’années, environnement peut-être même sans précédent dans l’histoire contemporaine du pays.

    En effet, des centaines de responsables politiques et élus nationaux, régionaux ou locaux , juristes, avocats, professeurs universitaires, journalistes, fonctionnaires, défenseurs des droits humains sont incarcérés dans des conditions dégradantes.

    Cet état de fait est connu de toutes les chancelleries, mais personne ne s’en émeut !!

    À l’heure de l’affaiblissement constant du droit international et de son application inégale par les grandes puissances, l’application de la loi du plus fort permet à la Turquie de Recep Tayyip Erdogan d’écraser le peuple kurde en Turquie, de le bombarder en Irak et de l’exproprier de ses terres en Syrie – sans que les organes des Nations Unies, notamment le Conseil des droits de l’homme, le Conseil de sécurité ou l’Assemblée générale s’en préoccupent, malgré deux rapports bien détaillés du Haut-Commissariat aux droits de l’homme.

    ALORS OUI !  LIBÉREZ ABDULLAH ÖCALAN !!

    Libérer Abdullah Öcalan est la condition préalable à la tenue de négociations pour le rétablissement des droits fondamentaux du peuple kurde et pour la réparation de tous les crimes commis par l’Etat turc contre ce peuple.

    Genève, 10 octobre 2023

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    Discours de Daniel Traud

    Nous prenons la parole aujourd’hui pour porter les réflexions des internationalistes en nous inspirant d’un texte rédigé par la commune internationaliste du Rojava le 15 février dernier à l’occasion des 24 ans de l’arrestation d’Abdullah Öcalan.

    Lorsque l'on est impliqué dans la lutte pour le Kurdistan et/ou le mouvement révolutionnaire du Kurdistan, l'importance d’Abdullah Öcalan apparait comme une évidence. Sa contribution à la révolution est tellement importante que, dans certains pays comme la Turquie ou l’Allemagne, il est tout simplement interdit de parler de lui ou de montrer sa photo.

    La place qu'il occupe dans le cœur des Kurdes et des révolutionnaires du Kurdistan force le respect et suscite même une certaine curiosité. Au-delà de la simple acceptation de la réalité du rôle fédérateur qu'il joue en tant que leader du peuple kurde, l’apport d’Abdullah Öcalan est décisif pour les mouvements révolutionnaires et pour l'humanité tout entière.

    Dans son analyse, il aborde les grandes questions contemporaines : identité, liberté des femmes, écologie, capitalisme, rôle de l'État nation, etc. Son travail ne se limite pas au Kurdistan ou aux Kurdes. La portée de ses théories révolutionnaires s'étend bien au-delà du Moyen-Orient. On le sait bien, la modernité capitaliste concerne tous les êtres vivants sur notre planète ; on le voit bien, le colonialisme est une thématique brûlante pour des milliards de personnes.

    Le mouvement révolutionnaire kurde (qui résiste depuis plus de 40 ans à l'OTAN et aux pouvoirs dictatoriaux du Moyen-Orient) est un exemple pour tous les mouvements, partis et guérillas du monde entier.

    Après l'effondrement des grandes utopies du 20ème siècle, ce mouvement prouve qu'il est encore possible de résister au capitalisme mondialisé, de tenir en échec les grandes puissances impérialistes, et qu'il est possible de construire un monde meilleur. Mais aussi, et on l'oublie souvent, de définir et de mettre en œuvre ce qu'est une vie juste, digne et démocratique.

    Les efforts qu'Abdullah Öcalan a déployé tout au long de sa vie pour s'éduquer et se débarrasser des mentalités libérales, patriarcales, etc. sont aujourd'hui l'un des seuls exemples concrets de à quoi une vie juste et libre peut ressembler.

    La libération physique d'Abdullah Öcalan sera la liberté de l'humanité. Par son histoire, il incarne la réalité du peuple kurde et de tous les peuples colonisés.

    Abdullah Öcalan représente tous ceux qui ont lutté, qui luttent et qui lutteront.

    Il est de notre responsabilité à tous de lutter partout dans le monde pour la liberté d'Abdullah Öcalan.

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  • Lettre ouverte au Conseil fédéral, au Conseil d’État du Canton de Genève, au Conseil administratif de la Ville de Genève, aux rédacteurs en chef et au citoyens et citoyennes suisses !

    Lettre ouverte au Conseil fédéral, au Conseil d’État du Canton de Genève, au Conseil administratif de la Ville de Genève, aux rédacteurs en chef et au citoyens et citoyennes suisses !

    Ne soutenez pas le génocide du peuple arménien 

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    Comme vous le savez, le 19 septembre 2023, les forces militaires azerbaïdjanaises ont occupé le territoire du Haut-Karabakh (Artsakh) avec le soutien de djihadistes qu'elles ont recrutés en Turquie, en Russie, en Israël, au Pakistan et au Moyen-Orient. Plus de 120 000 Arméniens ont été contraints de quitter leurs terres ancestrales.

    Depuis des jours, des dizaines de milliers d'Arméniens et d’Arméniennes tentent de gagner le territoire arménien pour sauver leur vie, sous la torture et les menaces de mort de la part des soldats et des forces civiles azerbaïdjanaises.

    Les guerres de 2020 et 2023 contre le peuple arménien sont financées par l’État azerbaïdjanais et la Socar, la société pétrolière et gazière appartenant à la famille Aliyev.

    Sur son site internet, Socar incite à la guerre avec des messages de haine contre l'Arménie. 

    Socar fournit des services en Suisse sous le nom de Socar Energy Switzerland et, depuis 2012, est partenaire de Migrolino, filiale de Migros en Suisse. A ce jour, Socar compte 200 stations-service et 800 collaborateurs en Suisse. Les produits Migros sont vendus dans ces stations-service.

    Les organisations internationales de défense des droits de l'homme, de nombreux députés suisses et le public ont exprimé à maintes reprises, avec des inquiétudes justifiées, que l'argent obtenu par la société Socar de la Suisse finançait directement la guerre contre le peuple arménien.

    Selon Stefan Müller-Altermatt, député du Centre au Conseil national« Les francs de Migros pourraient être directement investis dans la guerre, ce qui ne devrait pas se produire. Les contrats avec Socar doivent être résiliés. "Migros doit empêcher que l'argent de ses clients suisses soit dépensé pour la guerre."

    « Ce que fait le régime de Bakou est un génocide. "Le ministère des Affaires extérieures (EDA) a peur de le dire et se rapproche du dictateur." "L'argent utilisé pour bombarder les Arméniens a été gagné en Suisse, des sanctions sont nécessaires contre l'Azerbaïdjan et les mots n'arrêteront pas le dictateur sanguinaire." Müller-Altermatt : « Les Arméniens ont besoin d’une protection internationale, sinon ils seront massacrés. "Il est incompréhensible que la Suisse ne demande pas explicitement cette protection."

    Laurence Fehlmann Rielle, députée socialiste au Conseil national, a déclaré dans sa question parlementaire : "Le coût des bombes contre les civils arméniens est payé avec l'argent gagné en Suisse."

    "Les bombes lancées contre des civils arméniens ont été payées avec de l’argent gagné en Suisse. Le groupe azerbaïdjanais SOCAR, appartenant à la famille Aliyev au pouvoir dans ce pays, réalise une grande partie de son chiffre d’affaires en Suisse."

    Que compte faire le Conseil fédéral alors que ces fonds sont

    manifestement utilisés pour un génocide ?

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    Convaincu que le Conseil fédéral, le Conseil d’État du Canton de Genève, le Conseil administratif de la Ville de Genève, les rédacteurs en chef et les citoyens et citoyennes suisses n’accepteront jamais d’être associés à ceux qui commettent des crimes contre l’humanité et des guerres et que les Suisses ne méritent pas une telle opprobre.  Je demande que les autorités suisse prennent de toute urgence les mesures suivantes:

    • Saisie de tous les comptes bancaires et avoirs d'Aliyev et de sa famille en Suisse,
    • Tous les biens appartenant à Aliyev et à sa famille doivent être reversés aux 120 000 Arméniens qui ont été forcés de quitter leurs terres en guise de compensation de guerre,
    • Résiliation de tous les contrats avec la société Socar,
    • Tous les habitant.es de Suisse boycottent les stations Socar afin de ne pas permettre que les réservoirs d'essence de vos voitures soient remplis du sang d'enfants arméniens.
    • Le Conseil fédéral suisse devrait fournir d'urgence une aide humanitaire d'urgence aux

    120’ 000 personnes qui ont dû émigrer en Arménie. Comme vous le savez, la saison hivernale en Arménie est très dure, ne regardez pas ces personnes mourir en masse de froid, de faim, de soif et de maladie,

    • Les conditions d'accueil des réfugiés appliquées aux victimes de la guerre en Ukraine et en Syrie devraient être appliquées aux Arméniens du Karabakh, et ceux qui ont des problèmes de santé urgents devraient être soignés d'urgence en Suisse,
    • Les autorités suisses doivent prendre une position claire et sans équivoque contre les nouvelles attaques de l'Azerbaïdjan et de la Turquie contre l'intégrité territoriale de l'Arménie,
    • La Suisse devrait cesser immédiatement d’exporter du matériel de guerre vers l’Azerbaïdjan,
    • La Suisse ne doit pas participer au génocide du peuple arménien. Les activités commerciales n’occupent pas une place importante dans l’histoire des États, mais les prix qu’elles ont payés pour l’humanité resteront gravés dans les mémoires avec gratitude pendant des générations. 

    Demir SÖNMEZ

    Genève, le  02 octobre 2023

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    APPEL D’ELU.E.S AU CONSEIL FEDERAL

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  • Nom du génocide et de l’occupation : Opération de nettoyage contre les séparatistes et Devoirs des agences de presse

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    Amalia est née à Martakert (Haut Karabagh /Artsakh) en 1920.
    Elle est maintenant réfugiée. Photo:Scout Tufankjian

    Les Arméniens d’Artsakh sont expulsés de force de leurs anciennes terres et envoyés en exil, tout comme leurs ancêtres. Une photo publiée sur les réseaux sociaux explique douloureusement ce qui les attend. On y voit : "Ne t'enfuis pas, Arménien, tu vas juste mourir fatigué !"

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    L'Azerbaïdjan, la Turquie, Israël, la Russie et le Pakistan, qui ont reçu tout le soutien des puissances internationales, ont annoncé au public mondial le génocide et la guerre de nettoyage ethnique qu'ils avaient déclenchés contre le peuple arménien.

    Ils ont mis en œuvre des opérations de perception et des tactiques de guerre psychologique avec des slogans tels que « opération terroriste, opération de nettoyage contre les séparatistes, lutte contre le terrorisme, nettoyage de nos terres des éléments étrangers » et des slogans similaires.

    L’Artsakh et l’Arménie sont les terres sacrées du peuple arménien depuis des milliers d’années. Ne pas accepter que cette géographie soit la patrie des Arméniens équivaut à nier les faits historiques.

    Ils ne commettent des crimes contre l’humanité qu’en niant les faits historiques et en se cachant derrière de fausses excuses. Ce qu'ils appellent « la lutte contre les groupes terroristes séparatistes » signifie l'occupation des terres du peuple arménien vieille de plusieurs milliers d'années.

    Accepter que les terres de d'Artsakh et de l'Arménie aient été données à l'Azerbaïdjan par l'URSS et Staline pendant et après la première guerre de partition, par la fraude et l'intimidation, ne fait que suivre la volonté de Staline. Aujourd'hui, l'Azerbaïdjan, la Turquie, la Russie, Israël, le Pakistan et les pays européens ont occupé l'Artsakh pour réaliser les rêves de Staline. Le peuple arménien a toujours refusé de reconnaître cette décision et a continué à contester sa légalité tout au long des décennies du régime soviétique.

    Les monopoles des médias internationaux comme centres de guerre psychologiques, de désinformation et de manipulation

    Le bouclier le plus puissant des armées d’occupation sont les agences de presse et les médias de toutes sortes. Leur mandat ne se limite jamais aux guerres. Ils continuent d’induire en erreur de grandes masses de personnes par le biais d’une opération de perception en publiant les mêmes fausses nouvelles pendant des centaines, voire des milliers d’années. Il s'agit d'un acte de manipulation.

    Il existe cinq agences de presse qui diffusent toutes les informations du monde à toutes sortes d'organisations médiatiques internationales. Deux agences américaines, Associated Press (AP) et United Press International (UPI) ; Agence France Presse (AFP), Angleterre (Reuters) et Russie (TASS-ITAR). Mais parmi celles-ci, les agences de presse AP, Reuters et AFP dominent particulièrement ; La quasi-totalité du flux d’informations internationales est sous le contrôle de ces agences de presse.

    La guerre d’invasion des forces internationales lancée contre l’Artsakh le 19 septembre a été rapportée au public mondial par toutes les agences de presse dans presque les mêmes phrases. C'est leur devoir premier de publier ces nouvelles, qui sont déjà diffusées dans les centres de commandement militaire des occupants.

    Il n’est pas de leur devoir d’enquêter sur les faits et d’informer correctement le public. Il leur suffit de lire les textes qui leur sont remis au nom du journalisme.

    L'occupation de l'Artsakh a été déguisée en "opération terroriste, opération terroriste, lutte contre le terrorisme, opération de nettoyage contre les séparatistes, nettoyer nos terres des éléments séparatistes".

    Des milliards de personnes qui suivaient les agences de presse se sont contentées de regarder les images dramatiques envoyées de la région à la suite de l'opération de perception psychologique, car les agences de presse présentaient ce qui avait été fait contre le peuple arménien comme une opération de légitime défense. Les faits étaient bouleversés d’une manière dégoûtante.

    A l'échelle mondiale, les chaînes BBC, Euronews, CNN, FOX, MTV, CNBC, TV5 Monde, TF1, TRT, RT etc. poursuivent rapidement leurs opérations de perception dans leurs émissions 24 heures sur 24.

    Les guerres des armées finiront sûrement un jour, mais les tâches des agences de presse et des médias sous le commandement des forces d’occupation ne cesseront jamais. Depuis des années, ils organisent des activités telles que des films, des documentaires, des programmes, des commémorations, des journées de victoire et de libération dans un but de manipulation. Leur objectif est de dissimuler les crimes inhumains qu'ils ont commis et de tenter de montrer comment ils ont été réellement attaqués et comment ils ont été victimes.

    Occupation de terres palestiniennes vieilles de plusieurs milliers d’années par l’État d’Israël ? Est-ce la lutte contre le terrorisme ou la lutte contre les séparatistes ?

    La lutte pour l'indépendance du peuple tamoul contre l'État sri-lankais constitue-t-elle une menace ?

    La lutte du peuple kurde pour la liberté, notamment la lutte contre le terrorisme, est-elle un problème interne à la Turquie, à l'Irak, à la Syrie et à l'Iran ?

    Le peuple arménien, dont les terres sont occupées depuis des milliers d'années, qui a connu le plus grand génocide de l'histoire de l'humanité et qui est toujours sous la menace d'un génocide, se défendra-t-il et défendra-t-il ses terres, sera-t-il présenté comme des groupes et des éléments séparatistes ?

    Décrire l'ancien peuple arménien, qui a des racines historiques millénaires, comme un « élément et groupe séparatiste » est une situation honteuse et dégoûtante pour l'humanité

     Les boucliers et les porte-parole des États occupants et génocidaires, les agences de presse et les organismes de radiodiffusion mondiaux continuent de commettre des crimes contre l’humanité.

    L’occupation de l’Artsakh est en voie d’achèvement, mais le processus semble se poursuivre. Nous savons que les régions de Zangezur et Syunik sont particulièrement la cible des envahisseurs. Nous n'avons pas besoin d'être des oracles pour cela.

    La presse turque crieuse de guerre et les agences de presse internationales poursuivent leurs opérations de perception sur cette question.

    Yeter artık! Ça suffit! Edi bese! Enough is enough! Բավական է 

    Demir SÖNMEZ

    Genève, le 29 Eylül 2023