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  • manif contre le chômage

    manif contre le chômage

    Les trois mensonges

    Je n’ai pas l’habitude des manifestations silencieuses, j’ai plus l’habitude d’exprimer ma colère et mes revendications en manifestant. Mais aujourd’hui cette première partie silencieuse avait toute sa signification pour exprimer le deuil de la perte de droit ce 1er avril pour toutes les personnes qui sont victimes de licenciements dans ce pays.

    Non seulement cette révision de la LACI touche avec une perte de 120 à 260 indemnités au moins 20’000 personnes jetées au chômage avant le 1er avril. Mais en plus cette révision baissera drastiquement les droits au chômage de près de 30% de celles et ceux qui seront victimes d’un licenciement à partir d’aujourd’hui.

    Manifester pour moi, c’est aussi important pour dénoncer les mensonges avérés ou par omission de nos gouvernants, de partis de droite, d’extrême-droite, et des partis d’un prétendu centre.

    Je voudrais en dénoncer 3 aujourd’hui :

    Le premier mensonge, c’est celui de la votation du paquet fiscal en 2008, accepté par 50,5% du peuple. Le gouvernement avait affirmé qu’il n’en coûterait que quelques dizaines de millions de pertes d‘impôts pour la Confédération. Aujourd’hui, tout le monde reconnaît que c’est par milliards que des cadeaux ont été fait aux entreprises les plus riches par cette votation. Elle permet aujourd’hui à l’UBS et au Crédit Suisse de distribuer 56 milliards de dividendes à ses actionnaires sans qu’un seul franc d’impôts soit payé dessus. Le peuple aurait-il voter de la même manière s’il avait su toute la vérité ? 56 milliards, cela ne vous rappelle pas un autre cadeau accordé par le Conseil fédéral en un w-e à l’UBS ?

    Deuxième mensonge, celui sur la votation de la révision de la loi sur le chômage : certes les cantons latins, et Genève en particulier, ont voté largement non contre cette révision, mais le peuple suisse aurait-il voter oui majoritairement si on lui avait dit que du jour au lendemain, un 1er avril, 20’000 sans-emplois verraient leur nombre d’indemnités baisser drastiquement, arrivant à 0 pour une grande partie d’entre eux. Et le mensonge a continué jusqu’à ces derniers jours sur le nombre de chômeuses et de chômeurs qui seraient touchés par l’effet couperet : jusqu’il y a 3 jours on nous disait que pour Genève, il y auraient 1300 personnes touchées, maintenant on reconnaît qu’il y en a plus de 2’300. Pour le Canton de Vaud, on parlait de 1’700, aujourd’hui de plus de 2’500. Le mensonge continue.

    3ème mensonge que je veux dénoncer : c’est un mensonge permanent : le taux de chômage officiel donné de mois en mois dans les statistiques du SECO est un vrai scandale. Il ne reflète que le nombre de personnes qui touchent effectivement des indemnités de chômage pendant le mois précédent. Il ne reflète en rien le nombre réel de sans-emploi en Suisse qui doit être au moins entre 3 ou 4 fois plus important, à passer 10%. Ce mensonge permanent se vérifiera encore plus clairement début mai quand le SECO communiquera que le taux de chômage aura subi en avril une baisse historique, la plus importante jamais connue en 1 seul mois. Puisque l’application de la révision va exclure du droit au chômage 20’000 personnes sans qu’elles n’aient nullement retrouvé un emploi, uniquement en leur supprimant un droit aux indemnités. Il faut dénoncer chaque mois ce mensonge officiel du taux de chômage.
    Tout ceci nous montre qu’il y a urgence. Les 2300 genevois qui ont perdu des droits immédiats au 1er avril, plus tous ceux qui en auront moins s’ils sont jetés au chômage à partir de cette date ne peuvent pas être abandonnés à leur sort par le gouvernement et le parlement genevois dont le peuple a montré largement son refus de cette révision.

    C’est pourquoi nous exigeons le vote immédiat d’une loi d’urgence :

    •garantissant 120 indemnités de chômage en plus pour tous comme avant le 1er avril

    •garantissant aussi le maintien pour chaque chômeuse ou chômeur du nombre d’indemnités de base qu’il avait ou qu’il aurait eu droit avant le 1er avril.


    •A cette loi urgente, nous ajoutons aussi, suite au référendum, le vote contre la révision de la LASI pour le maintien du RMCAS, comme droit pour toute personne arrivant en fin de droit fédéral.

    Nous savons tous que ce ne sont pas les mesures urgentes qui résoudront à moyen ou à long terme le problème des sans-emploi. D’autres en parleront plus longuement : il faut que l’état crée rapidement de vrais emplois durables, socialement, économiquement et écologiquement utiles, liés à des vraies formations qualifiantes pour que les personnes sans-emploi puissent les occuper.

    Mais en attendant les mesures urgentes sont indispensables, c’est pourquoi cette manifestation continuera de manière colérique et revendicative pour que nous fassions vraiment le deuil de nos droits perdus en exigeant et en conquérant de nouveaux droits.

    En avant, camarades montrons clairement notre refus des mensonges officiels et des diktats de la droite et du centre mou, notre exigence d’indemnités de chômage urgentes et d’emplois nouveaux.

    Intervention de Bernard Remion – Syndicom et CGAS

    http://www.cgas.ch/SPIP/spip.php?article1835

     

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    Reportage photo : Boran et Demir SÖNMEZ

    Lien permanent Catégories : Economie
  • Le prix genevois «Femme exilée, femme engagée»

    Le prix genevois «Femme exilée, femme engagée» attribue aujourd’hui son prix honorifique à sept lauréates.

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    Gladys Ambort, née en Argentine, écrivaine et traductrice
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    Yasemin Cakir, kurde de Turquie, en formation d’assistante socio-éducative
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    Djemâa Chraiti, née en Tunisie, fonctionnaire et écrivaine
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    Mihrija Fekovic-Kulovic, née en Bosnie-Herzégovine, écrivaine.
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    Florenta Ferati, née au Kosovo, étudiante.
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    Sofia Mary Guaraguara, née en Bolivie, psychologue.
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    Catherine Tetteh, née au Togo, esthéticienne.

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    Prix d’honneur  à Simone Chapuis-Bischof pour ses actions militantes qui ont notamment marqué l’histoire des femmes en Suisse,

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    Prix d’honneur  à Dreifuss, pour son engagement social et son combat pour défendre l’égalité.

    Madame l’adjoint du rectorat de l’université de Genève pour les questions féminines,
    Madame la Maire,
    Madame la Conseillère aux Etats,
    Mesdames et Messieurs,
    Chères Amies, Chers Amis,

    C’était comme aujourd’hui un 1er avril : le 1er avril 1993, que celle qui allait 5 ans plus tard devenir la première femme à être élue présidente de la Suisse prenait ses fonctions au Conseil Fédéral. J’ai cité Madame Ruth Dreifuss.

    D’origine juive, née en Suisse Allemande et Genevoise d’adoption, voilà une suissesse assez unique !

    Dès son plus jeune âge elle se sent concernée par les discriminations, les guerres et les répressions présentes dans le monde. Elle sait que rien ne sert de constater mais qu’il faut agir ! Elle suit donc une formation de travailleuse sociale puis une formation en économie afin de mieux cerner le monde qui l’entoure.

    Sa vie professionnelle est ensuite riche et coloriée : Journaliste à la Coopération, assistante à l’Université de Genève, adjointe scientifique à la direction de la coopération et de l’aide humanitaire. En sa position de secrétaire de l’Union Syndicale Suisse, elle s’engage en faveur des droits des femmes, se consacre notamment aux questions d’assurances sociales ainsi qu’aux relations avec l’Organisation internationale du travail.
    Après avoir été membre du Cons eil de la Ville de Berne, elle est élue au Conseil Fédéral et prend la tête du Département Fédéral de l’Intérieur.
    Durant sa mission elle s’occupera de l’introduction de la loi fédérale sur l’assurance maladie (LAMal, 1994), de la dixième révision de l’AVS (1994), du dossier de la recherche dans les accords bilatéraux entre la Suisse et l’Union européenne (1999). Elle s’engage aussi en faveur de la protection de l’environnement.

    Battante en ce qui concerne les questions féministes, elle agit en matière d’égalité entre femmes et hommes et consacre beaucoup d’énergie à l’introduction de l’assurance maternité qui fût à l’époque refusée puis acceptée, après une 4ème tentative, en 2004.

    En devenant présidente de la Confédération en 1999, Madame Ruth Dreifuss ouvre la porte de la présidence aux femmes.

    Après près de dix années au Conseil Fédéral Mme Dreifuss décide de se retirer, mais continue son combat pour l’égalité entre les habitants de la Suisse, qu’ils soient femmes ou hommes, de nationalité suisse ou étrangère. Elle intervient régulièrement dans les débats publics, s’oppose aux restrictions des droits des étrangers et des requérants d’asile et s’active aussi sur les questions liées à la toxicomanie sur le plan international.

    Chère Madame Dreifuss, vous êtes un exemple en matière d’engagement social pour tous. Vous vous êtes battue pour nous femmes, nous migrantes, et nous vous aimons pour cela, pour votre bonté et votre ouverture d’esprit et pour votre proximité des gens quelque soient leurs origines.
    Je tiens à vous remercier de votre engagement et à vous présenter ma gratitude. Vous avez mené un combat, vous avez ouvert des chemins pour nous, il est donc de notre responsabilité de respecter votre engagement en notre faveur, de continuer à faire tomber des barrières et à s’engager à notre tour.

    Durant les années passées en Suisse en tant que requérante d’asile, j’ai suivi vos activités avec intérêt et admiration. Je suis consciente de ce que votre combat a présenté pour la population migrante et de l’impact que cela a eu sur ma propre vie en Suisse, et c’est avec grand respect que je vous remets aujourd’hui le prix d’honneur « Femme exilée, femme engagée ».

    Jasmina TRAVNJAK

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  • Les candidats au Conseil Administratif sur la gril

     

    La Tribune a rencontré les 10 candidats au Conseil administratif de la Ville de Genève

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