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  • Massacre des résidents d’Achraf en Irak

    Communiqué de presse

    Le 8 avril, Genève


    Appel urgent à l’arrêt du massacre des résidents d’Achraf
    Des centaines de blessés se trouvent dans des conditions dangereuses


    · Vu l’attaque criminelle des forces irakiennes contre les résidents sans défense d’Achraf qui a commencé le 8 avril à partir de 04h: 45 du matin.

    ·En constatant que cette attaque a été ordonnée par le premier ministre Nouri Al Maliki et supervisée directement par le général Ali Gheydan le commandant des forces terrestres irakiennes.

    ·Vu que l’extermination des résidents d’Achraf était une demande du régime iranien sur laquelle il a beaucoup insisté.

    ·Vu que jusqu’à 10h00 du matin 28 tués et 300 blessés ont été recensés.

    ·Vu que les résidents d’Achraf sont des personnes protégées sous la 4ème convention de Genève et qu’ils bénéficient de tous les droits fondamentaux selon la déclaration universelle des droits de l’homme.

    ·Vu que le gouvernement irakien, contrairement à ses engagements concernant le respect des droits des résidents d’Achraf selon les lois internationales, a violé ses engagements.

    · Vu les avertissements répétés des organisations de défense des droits de l’homme, les déclarations des députés européens dans des différents pays et celles des députés du congrès américains, y compris la déclaration du 24 avril 2009 et celle du 25 novembre 2010 du parlement européen, la déclaration du conseil de l’Europe, les réunions du comité des affaires étrangères du congrès américains et le comité des forces armées, concernant les pressions exercées par le gouvernement irakien sur les résidents d’Achraf

    ·Vu que selon le traité de Rome et la décision du tribunal espagnole, la violation des droits des résidents d’Achraf (en tant que les personnes protégées sous la convention de Genève), est un crime de guerre et crime contre l’humanité.



    Par la présente Nous :

    1. Demandons au gouvernement de notre pays, la Suisse,  de transférer en urgence les blessés (jusqu’à maintenant au nombre de 300) en Suisse pour sauver leurs vies car ils ne bénéficient d’aucune assistance médicale sur place. Ces blessés sont des personnes protégées par la 4ème convention de Genève.

    2. Demandons au conseil de sécurité des Nations Unies, les Etats-Unis et l’union européenne de condamner les crimes du gouvernement irakien et de prendre des mesures immédiates afin de faire cesser ce massacre.

    3.
    Demandons au gouvernement américain d’intervenir rapidement et transférer les blessés à l’hôpital américain pour qu’ils puissent bénéficier des soins nécessaires.

    4.
    Demandons à l’union européenne et Madame Ashton de couper les aides financières au gouvernement irakien jusqu’à ce que les droits des résidents d’Achraf soient garantis.

    5.
    Demandons au gouvernement américaiqan et les Nations Unies de prendre en charge la protection d’Achraf et prendre des mesures pour que les forces irakiennes quittent Achraf immédiatement.   

     

    Nils de Dardel, Avocat
    Jean-Charles Rielle,  Conseiller national
    Eric Voruz , Conseiller national  
    Christiane Perrégaux professeur honoraire d’université de Genève

     


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    Manifestation soutien des résidents d'ACHRAF à Genève (Place des Nations)

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  • Une femme, une histoire : Madame CATHERINE TETTEH

    Une femme, une histoire : Madame CATHERINE TETTEH


    Cérémonie pleine d’émotion vendredi 1er avril à l’université de Genève à l’occasion de la remise des prix de « Femme engagée, femme exilée ». Un auditoire en majorité féminin a plébiscité les lauréates au nombre de neuf si on leur rajoute le prix d’honneur à Madame Ruth Dreifuss et celui attribué à Madame Simone CHAPUIS-BISCHOP.

    Aujourd’hui, j’entame une série de portraits consacrée aux neuf femmes de valeur qui ont reçu les honneurs de la Ville de Genève vendredi dernier. Première femme mise sous les feux de la rampe, Madame CATHERINE TETTEH

    Le destin de ces femmes courageuses ne laisse personne indifférent. Suivez le guide.

    Prochain portrait :
    Madame Simone Chapuis- Bischof


    Portrait de Madame CATHERINE TETTEH

    PRESENTATION DE MADAME CATHERINE TETTEH EN L'HONNEUR DE LA RECEPTION DU PRIX « FEMME EXILEE, FEMME ENGAGEE»

    Le 1 er avril 20 Il, avec le soutien de la Ville de Genève Par le Dr Marie-France de Meuron, spécialiste. en médecines alternatives

    C'est en qualité de médecin et de présidente de l'association Le GRAMI œuvrant en Afrique que j'ai été contactée pour présenter Mme Tetteh.

    Mme Tetteh est une digne représentante de l'univers africain, de cet univers qui n'est pas limité aux frontières artifiellement installées par la colonisation.
    Elle présente un tempérament puissant, de cette puissance que nous voyons chez les Africains bien ancrés dans leurs corps et dans leurs terres.

    Les épreuves de la vie hors normes par lesquelles Catherine Tetteh a dû passé lui ont développé un caractère apte à affronter les difficultés avec bon sens, fermeté, clarté et persévérance. Elle trouva à chaque obstacle des solutions pour reprendre les rênes de son existence.

    Sa noblesse d'origine lui a imposée une éducation très stricte et lui a forgé une honnêteté résistant à toute lâcheté. Cette éducation lui permet aussi d'être très déterminée dans ses objectifs.

    Ses expériences de vie sur plusieurs plans l'ont façonnée pour qu'aujourd'hui elle puisse affronter un sujet aux dimensions internationales, d'une envergure dont notre société ne se doute pas ou beaucoup trop peu: la dépigmentation volontaire de la peau.
    Le destin de Catherine Tetteh l'a amenée à Genève, ville idéale pour y baser l'activité de la Melanin Foundation, une ONG à visée internationale.

    Cette appellation fait référence à la couche fondamentale de notre peau où se fabrique la mélanine.
    Je dis bien notre peau car nous avons tous, Noirs et Blancs, cette couche-là.

    La différence est que les mélanocytes - les cellules qui sécrètent la mélanine - ne migrent pas chez les Blancs jusqu'à la surface comme pour les personnes de peau noire où la mélanine fait son travail de protection contre les rayons solaires. Par conséquent, ce sont les Blancs qui sont incomplets!

    Et pourtant, la peau claire est un objectif que se sont fixées une majorité de femmes dans bien des pays allant de l'Asie à l'Afrique. Plusieurs hommes les suivent, quitte à chiper les produits de leurs épouses!

    « La vie a toujours quelque chose à nous enseigner ». Telle est une des devises qui stimula Catherine Tetteh à s'intéresser et à étudier différents domaines.

    Suite à son diplôme d'esthéticienne, elle a créé un institut de beauté, charmante « niche» où elle soigne et enseigne aux femmes à découvrir la confiance en elles.

    Son mémoire d'études porte un titre évocateur « La Peau et les Civilisations, avec pour sous-titre « Spécificités épidermiques et esthétiques de la Peau Noire ».

    Catherine Tetteh a obtenu un diplôme en cosmétologie qui lui permet d'avoir une vaste connaissance des produits de base, des produits du marché noir, des produits frelatés et de l'envergure économique des laboratoires concernés.

    De plus, elle tient compte du problème des filières du commerce illégal.

    Mais la dynamique d'évolution de Catherine Tetteh ne s'arrête pas là. Pour être plus crédible dans la lutte contre le blanchiment de la peau, elle doit pouvoir contacter les plus hautes instances. Elle est reçue actuellement à l'OMS où elle collabore à l'élaboration d'un programme de lutte.

    Pour se rendre sur le terrain, Catherine Tetteh ressent la nécessité d'obtenir un master en Santé


    Publique afin d'acquérir les outils pour, comme elle le dit si bien, « nous rapprocher tous du moment où le blanchiment de la peau ne sera plus une fatalité irréversible. » Ici, je lance à tous un appel vibrant: Pour étudier ce master, il lui faut une bourse de 8000 francs/an pendant 3ans. J'espère de tout cœur que quelqu'un dans la salle pourra s'approcher de Catherine Tetteh et lui donner des pistes pour obtenir ce soutien.

    Nous avons défini là quelques facettes très concrètes du problème de la dépigmentation volontaire. Il reste la dimension beaucoup plus profonde, plus intime, qui pousse les femmes à se mutiler de la sorte et à invalider profondément leurs santés.

    Le terme mutilation n'est pas trop fort car si vous avez vu les dégâts sur la peau qui peuvent aller jusqu'au cancer, vous ressentiriez la même horreur que celle que j'ai vécue pour la première fois au Sénégal devant une jeune femme dont la peau des épaules étaient terriblement abîmée.

    J'utilise aussi le terme d'invalider sa santé car les produits toxiques atteignent l'intérieur du corps, causant du diabète, des cancers du foie, de l'insuffisance rénale, des problèmes cardiaques et osseux, de la cécité, et bien d'autres symptômes.

    De plus, cette pratique devient une véritable addiction que les femmes cachent. Ainsi, les médecins ne pensent pas forcément à l'étiologie du problème, surtout en Europe.
    Cette addiction conduit aussi à toutes les conséquences des autres addictions: on prend l'argent sur la nourriture de la famille ou encore, on se prostitue.

    Il est donc impératif de dégager les facteurs fondamentaux qui réduisent la femme à un pareil état.

    Ayant plongé dans les milieux familiaux africains, Catherine Tetteh peut dire à quel point, trop souvent, la fillette africaine dans plusieurs couches de la société est peu respectée. Vu de l'extérieur, elle vit en famille mais à l'intérieur de ces clans, elle subit la prédation des hommes qu'ils soient pères, cousins ou beaux-pères suivis de leurs fils.

    Elles subissent des abus sexuels dès leur jeune âge et à répétition.

    Elles reportent alors sur elles- mêmes le manque de considération qu'elles subissent.

    Leurs seuls désirs est de séduire un homme qui les protégera et les nourrira. De plus, elles craignent la concurrence des autres femmes dans un contexte de polygamie.

    Ainsi, la mode veut que la peau claire soit plus séduisante. Je peux citer un exemple où une femme africaine vivant à Paris partit en vacances au Congo. Son propre père lui dit: « Je croyais qu'à Paris, les femmes étaient plus claires. » Ainsi, avant son prochain voyage, cette femme s'est imposé une dépigmentation.

    Dans le magazine « Brunes» de janvier-février 2011, l'interview de Catherine Tetteh s'intitule: « La dépigmentation, le cancer de l'identité ». Ce titre est parlant quand on sait à quel point un cancer est sournois et met des années avant d'éclater.

    Il est aussi poignant quand on confond son identité avec la couleur de sa peau.

    En fait, il est inadmissible qu'au XXIe siècle, la couleur de la peau définisse l'identité d'une multitude de femmes.

    Nous ne pouvons qu'applaudir avec vigueur les qualités de Catherine Tetteh qui lui permettent d'avoir l'audace d'affronter un tel dragon.

    La Marraine
    Marie-France de Meuron
    , le 31 mars 2011
    Spécialiste en médecine alternative

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    La Marraine
    Marie-France de Meuron
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  • Une femme, une histoire : Florent FERATI


    Portrait de Madame Florent FERATI

    Cérémonie pleine d’émotion vendredi 1er avril à l’université de Genève à l’occasion de la remise des prix de « Femme engagée, femme exilée ». Un auditoire en majorité féminin a plébiscité les lauréates au nombre de neuf si on leur rajoute le prix d’honneur à Madame Ruth Dreifuss et celui attribué à Madame Simone CHAPUIS-BISCHOP.  Aujourd’hui, j’entame une série de portraits consacrée aux neuf femmes de valeur qui ont reçu les honneurs de la Ville de Genève vendredi dernier. Première femme mise sous les feux de la rampe, Madame Florent FERATI

    Le destin de ces femmes courageuses ne laisse personne indifférent. Suivez le
    guide.

    Prochain portrait : Madame CATHERINE TETTEH

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    Portrait de Madame Florent FERATI

    Je suis très émue de vous présenter aujourd’hui la plus jeune des candidates pour le prix « Femme exilée, femme engagée », Florenta Ferati. Comme moi, elle est Albanaise, ainsi à mon émotion s’ajoute la joie et la fierté. J’aimerai souligner que nous représentons ici toutes nos compatriotes dont la voix s’est tue et ne peut arriver jusqu’à cette salle.


    Née en 1987 sur une terre peuplée de légendes, Florenta est toute petite lorsque son père - qui travaille depuis 1984 en Suisse en tant que maçon - décide d’y amener sa famille. Pas facile de vivre avec sa femme sur le sol helvétique quand on est « saisonnier » du Kosovo. En 1989 toute la famille est expulsée de la Suisse ; le père de Florenta est arrêté à son arrivé par la police serbe, en tant que réfractaire au service militaire de l’armée yougoslave. Sa femme le retrouve interné dans un hôpital psychiatrique ; dans ces conditions, toute la famille  décide de retenter sa chance en Suisse.


    Après deux années d’aller-retours clandestins, enfin une solution apparaît à l’horizon : le centre de requérants d’asile. C’est dans ces centres - où ses tantes et ses oncles vivaient - que Florenta a passé par la suite la plupart de ses vacances, ne pouvant pas quitter la Suisse. C’est là qu’est né son intérêt à comprendre l’être humain et la façon dont il fonctionne. Durant cette période le Kosovo souffre de la domination serbe et presque tous les ressortissants du pays, cousins et connaissances, sont passés par les prisons et les tortures. Pourquoi tant de haine ? La petite Florenta essaye de comprendre, et pour trouver une réponse elle se tourne vers les livres. Dès l’âge de 10 ans, elle devient une lectrice invétérée. Chaque page lui ouvre de nouveaux horizons et ajoute de nouvelles questions aux anciennes.


    C’est pour approfondir cette compréhension qu’elle décide d’étudier la psychologie, à côté de l’étude de la vie. Car bien que fort jeune, Florenta a déjà une activité dans le social, elle a reçu même le « Prix de la solidarité » décerné par son collège pour l’aide qu’elle a apporté aux élèves des « classes d’accueil ». Détentrice d’un permis « B » depuis 2003 et suissesse dès l’âge de 18 ans, à côté de ses études qu’elle subventionne aussi au moyen de petits travaux, elle s’investit comme bénévole à la Croix Rouge, dans le centre des requérants d’asile, en organisant différents activités avec des adolescents, et en les aidant à faire les devoirs. C’est leur volonté d’apprendre qui l’impressionne, leur esprit positif, leur intelligence et aussi leur modestie, car beaucoup de ces adolescents ont grandi avant l’âge et ils ne reconnaissent pas toujours leurs valeurs. Donner de la dignité au gens – voilà le but de Florenta. Afin d’atteindre son objectif elle franchit les frontières suisses – elle part à Burkina Faso pour cultiver le sol avec « Nouvelle planète » en 2009. Que ce soit l’isolement des jeunes ou la pollution de notre terre,  Florenta essaye d’apporter sa contribution ; l’Afrique constitue, selon elle, l’incarnation de toutes les injustices. Et c’est justement contre l’injustice que Florenta a décidé de se battre - l’injustice sous toutes ses formes.


    Mais à côté de cette lutte, il y également l’amour pour les gens, c’est le moteur qui la pousse à s’approcher de ceux qui finissent leur vie dans la solitude. Florenta lit en tant que bénévole dans un EMS. Grandie en exil, jamais elle n’a été entourée de personnes âgées et il ne faut pas oublier qu’elle vient d’une culture où les parents souvent avancés en âge vivent encore avec leurs enfants et leurs petits enfants. Ses grand-pères et grand-mères lui ont manqué, alors elle les retrouve dans l’espace d’une lecture, durant quelques heures de rêve partagé.


    A travers toutes ses activités, Florenta désire militer pour une prise de conscience par rapport à l’isolement, l’exil, l’immigration et la différence. Je ne peux que l’encourager dans cette voie difficile mais parsemée d’instants de bonheur.


    Bessa MYFTIU
    Docteure en Sciences de l’Education
    Université de Genève - FPSE

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    La marraine

    Madame Besas MYFTIU

     

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    Madame Florent FERATI

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    Maison Populaire de Geneve

    Case postale 1141

    1211 Genève1 Suisse

    Tel : 0041(0)79 256 30 11

    Banque cantonale de Genève (BCG)

    Compte : 5021.30.88 (pour franc suisse)

    IBAN : CH4200788000050213088 (montant étrange)

    SWIFT/BIC : BCGECHGGXXX

    Clearing/CB : 788

    Tout don, quel que soit son montant, sera le bienvenu. Il peut

    être versé au compte suivant : BCGE ccp 12-1-2 compte : 5021.30.88

     

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