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Demir SÖNMEZ

  • Les prisonniers de guerre arméniens en Azerbaïdjan doivent être libérés immédiatement

    Avec l'occupation du Karabakh (Artsakh) par les forces internationales qui a débuté le 27 septembre 2020 et s'est terminée le 19 septembre 2023, plus de 100 000 Arméniens ont été expulsés de force de leurs terres et exilés en Arménie. L'Azerbaïdjan a pris en otage 23 personnes, dont les présidents, des officiers militaires et des civils de l'administration du Haut-Karabakh (Artsakh), et les juge devant des tribunaux militaires sur la base d'accusations sans fondement, d'une manière incompatible avec le droit international.

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    Les procès des prisonniers de guerre constituent une violation flagrante du droit international. Les prisonniers sont privés de leurs droits fondamentaux, garantis par les accords internationaux auxquels ils sont partis, notamment les Conventions de Genève, et sont soumis à de graves tortures. Ces processus sont le reflet des pratiques autoritaires et inhumaines du régime du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev.

    Le gouvernement azerbaïdjanais a interdit aux organisations internationales de défense des droits de l’homme, aux familles, aux proches, aux avocats et à la presse de surveiller les procès des prisonniers de guerre et des otages devant les tribunaux militaires. De plus, des images et des nouvelles de prisonniers soumis à des tortures intenses et systématiques sont diffusées publiquement. Les activités des institutions internationales et des organisations médiatiques étrangères opérant en Azerbaïdjan sont fermées par le régime dictatorial.

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    Les prisonniers de guerre arméniens en Azerbaïdjan sont en danger de mort

    Ces pratiques portent gravement atteinte au droit des prisonniers de guerre à un procès équitable, à leur capacité de contacter leur famille et au droit du public à l’information ; elle entraîne des violations des droits fondamentaux acceptés dans le cadre du droit international humanitaire.

    Les accusations portées contre les représentants du peuple d’Artsakh de « renversement de l’ordre constitutionnel», de « terrorisme», de «formation de groupes armés illégaux» et de «groupes séparatistes» sont dénuées de vérité juridique et historique. Ces accusations ne sont qu’une vaine tentative de dissimuler les crimes contre l’humanité commis par les armées azerbaïdjanaise et turque.

    Le président et chef de l'AKP, Recep Tayyip Erdoğan, dans son discours du 28 juillet 2024, a déclaré à propos des attaques d'Israël contre la Palestine : « Tout comme nous sommes entrés au Karabakh, tout comme nous sommes entrés en Libye, nous leur ferons la même chose. Il n'y a rien que nous puissions faire et ne pas faire ».

    Cette confession révèle la responsabilité de l’armée turque dans le massacre de 5 000 jeunes soldats arméniens tués pendant la guerre d’Artsakh et son rôle dans l’occupation de l’Artsakh.

    23 prisonniers de guerre et otages incarcérés dans les prisons et jugés par les tribunaux militaires azerbaïdjanais ont honorablement défendu leur patrie contre les envahisseurs. Ceci n’est pas un crime, mais un acte honorable.

    Comme ce fut le cas pendant la guerre d’Artsakh de 2020, le blocus et l’occupation de 2023, le silence actuel, l’inaction et l’approbation silencieuse des procès des prisonniers de guerre et des otages arméniens devant les tribunaux militaires azerbaïdjanais sur des allégations fabriquées de toutes pièces et sans fondement servent à dissimuler les crimes contre l’humanité commis et à dissimuler la responsabilité du régime dictatorial d’Aliyev.

    La dictature d’Aliyev continue d’utiliser sans vergogne les prisonniers de guerre et les otages arméniens comme un outil de chantage immoral et de pression contre l’Arménie. L’Arménie, quant à elle, a rempli son obligation en libérant les prisonniers de guerre, les otages et les détenus azerbaïdjanais conformément à l’article 8 de l’accord de cessez-le-feu signé sous la supervision de la Russie le 10 novembre 2020.

    Malheureusement, les efforts inconditionnels de l’État arménien pour résoudre les problèmes sur la base du respect mutuel et du droit international ne sont pas réciproques de la part de l’Azerbaïdjan et de la Turquie.

    La raison la plus importante de l’attitude négative des régimes dictatoriaux d’Aliyev et d’Erdoğan dans la résolution des problèmes est que ces régimes savent très bien que leur pouvoir à l’avenir se terminera avec la résolution de ces problèmes.

    C’est pourquoi la Suisse, les Nations Unies, le Parlement européen, les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la France, Israël, la Turquie et d’autres institutions internationales doivent agir immédiatement et lutter pour libérer les prisonniers de guerre et les otages de l’Artsakh.

    Les prisonniers de guerre et les otages de l’Artsakh doivent être libérés immédiatement et sans aucune condition préalable.

    Cette étape sera une démonstration claire de la sincérité de Bakou et d’Ankara en faveur de la paix et de la résolution des problèmes dans le cadre du processus de normalisation entre l’Azerbaïdjan, la Turquie et l’Arménie.

    Demir SÖNMEZ

    Genève, le 13 mai 2025

  • Plus jamais ça - 31è Commémoration du génocide perpétré à l’encontre les Tutsis

    Le génocide perpétré en 1994 au Rwanda contre le peuple Tutsi représente l’une des périodes les plus sombres et les plus cruelles de l’histoire. Pendant ces 100 jours d’horreur, environ 800 000 Tutsis ont été brutalement tués en raison de leur appartenance ethnique. L’ampleur du génocide a marqué l’un des plus grands assauts contre la dignité humaine. À cette époque, non seulement un peuple a été anéanti, mais également les droits humains fondamentaux, la justice et les valeurs humaines ont été piétinés.

    Au rassemblement  commémoratif ont assisté M. Edmond Tubanambazi (Chargé d'affaires a.i.), Mme Christina Kitsos (Maire de Genève), M. César Murangira (Président d'Ibuka Mémoire et Justice - Section Suisse), Dr. Léon Saltiel (Directeur de la diplomatie, Représentant de l'ONU et de l'UNESCO à Genève), M. Rolando Gomez (Chef a.i., Presse et Relations extérieures, Bureau de l'ONU à Genève) et M. Laurent Selvi (Président de CICAD).

    Les participants ont d'abord déposé des fleurs et des bougies devant le monument et ont observé une minute de silence. Ensuite, les participants ont pris la parole tour à tour et ont prononcé des discours. Dans leurs interventions, ils ont condamné le génocide de la fin du XXe siècle ainsi que les génocides arménien, juif et bosniaque, et ont souligné la nécessité pour la communauté mondiale de rester vigilante afin que de tels événements ne se reproduisent plus jamais.

    Le génocide des Tutsis est l’une des douleurs inoubliables de l’histoire mondiale. Des milliers de personnes ont été tuées sous les yeux de leurs familles, des villages ont été réduits en ruines, et les corps innocents jetés dans des fosses communes ont témoigné de l'une des plus grandes tragédies du siècle. Ce génocide subi par les Tutsis ne représente pas seulement l’extermination d’un groupe ethnique, mais également la violation des valeurs humaines, symbolisant un génocide alimenté par la haine et le ressentiment.

    Commémorer cette tragédie ne se limite pas à rappeler les souffrances du passé; c'est également un avertissement pour toute l’humanité. Il ne faut jamais oublier comment un génocide peut anéantir un peuple. La responsabilité de la communauté mondiale est grande pour que la douleur horrible vécue par le peuple Tutsi ne se répète plus jamais. Le génocide des Tutsis est également un point de repère pour les autres génocides, et chaque vie perdue reste une profonde blessure dans la conscience collective de l’humanité.

    La commémoration qui a eu lieu à Genève, au-delà de rappeler les douleurs du passé, porte un message d’enseignement pour l’humanité. Les personnes présentes ici aujourd’hui ne se contentent pas de commémorer le massacre du peuple Tutsi, mais dénoncent également les génocides arménien, juif, bosniaque et d’autres, appelant à la solidarité mondiale pour éviter que de tels événements horribles ne se reproduisent plus jamais.

    L'un des événements les plus sombres et les plus douloureux de l’histoire est le génocide arménien qui a eu lieu entre 1915 et 1920 dans l’Empire ottoman. Le gouvernement contrôlé par le Comité Union et Progrès (CUP, également connu sous le nom de Jeunes-Turcs) a systématiquement massacré 1,5 million d’Arméniens vivant en Anatolie, les a brutalement persécutés et a commis des crimes contre l’humanité. Le peuple arménien a été victime d’un génocide sur sa propre terre, dans sa propre patrie. Les territoires arméniens ont été occupés, et le peuple arménien a été tenté d’être éradiqué, consolidant ainsi la domination turco-musulmane dans cette région. En outre, le gouvernement ottoman n’a pas seulement commis un génocide contre le peuple arménien, mais a également perpétré des génocides similaires contre toutes les autres minorités non musulmanes. Cette souffrance n’est pas seulement une erreur du passé, elle laisse également des cicatrices profondes jusqu'aujourd’hui.

    Le génocide contre le peuple arménien ne se limite pas au passé. Aujourd’hui encore, le peuple arménien reste menacé. Entre 2020 et 2021, les armées de la République de Turquie et de l’Azerbaïdjan ont envahi la région du Haut-Karabakh (Artsakh),  où elles ont commis de graves violations des droits de l’homme et une épuration ethnique contre les Arméniens vivant là-bas. Après un siège de neuf mois, plus de 100 000 Arméniens ont été forcés de fuir leurs terres pour échapper aux massacres. Cela, le déplacement forcé de populations, la destruction de leur patrimoine culturel et d’autres violations des droits humains, doivent être considérés comme la continuation d’un génocide.

    Selon la définition du génocide acceptée par l’ONU, «imposer à un groupe des conditions de vie calculées pour entraîner sa destruction totale ou partielle» constitue un génocide. Ce qui a été appliqué au peuple arménien du Haut-Karabakh correspond exactement à cette définition. Cependant, une grande partie de la communauté internationale, par intérêt économique et politique, a ignoré ce génocide et est restée silencieuse. Pourtant, l’histoire finira par reconnaître ce génocide. De nombreux génocides ont été reconnus des années après les faits et jugés devant des tribunaux internationaux. Cela annonce que le génocide du Haut-Karabakh sera un jour reconnu par l’histoire, et que la conscience de l’humanité devra en rendre compte.

    L’Holocauste (1941–1945) 


    Au cœur du XXe siècle, l’Europe a été témoin d’une barbarie indicible : l’Holocauste. Sous le régime nazi, l’Allemagne a orchestré l’extermination systématique de six millions de Juifs, dans un projet de destruction totale qui visait autant les corps que les identités, les cultures, et les mémoires. Cette entreprise génocidaire ne fut pas seulement une tentative d’annihilation physique, mais également une attaque délibérée contre l’existence même d’un peuple. Les camps de concentration, tels qu’Auschwitz, sont devenus les symboles de cette cruauté planifiée, où la mort fut industrialisée, et où des millions d’êtres humains furent déshumanisés, asservis, puis assassinés.  


    La violence extrême de l’Holocauste illustre avec une clarté glaçante jusqu’où peut mener la haine institutionnalisée. Elle demeure une plaie ouverte dans la conscience universelle, un avertissement tragique et permanent sur les abîmes que peut atteindre l’humanité lorsqu’elle abandonne toute morale.

    La guerre de Bosnie (1992–1995) 


    À peine un demi-siècle après l’Holocauste, l’Europe a de nouveau été le théâtre d’une horreur insoutenable : le massacre de Srebrenica. En juillet 1995, sous les yeux du monde, les forces serbes de Bosnie ont exécuté froidement environ 8 000 hommes et garçons bosniaques, dans ce qui fut reconnu comme un génocide par les instances internationales. Ce crime, perpétré dans une « zone de sécurité » pourtant placée sous la protection des Nations Unies, a mis en lumière l'impuissance — ou l’indifférence — de la communauté internationale face à l’inhumanité.  


    La tragédie de Srebrenica constitue l’une des pages les plus sombres de l’histoire contemporaine européenne, révélant combien l’idéologie de la haine ethnique peut renaître, même au sein de sociétés modernes et civilisées.

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    Discours de Madame Christina Kitsos , La Maire de la Genève

     

    Mesdames et messieurs,

    Je suis très honorée et très émue d’être associée à cette Célébration.

    Les temps troublés que nous vivons à l’échelle internationale rendent de plus en plus nécessaire ce devoir de mémoire que nous accomplissons aujourd’hui en commémorant le génocide qui a ôté la vie à plus de 800 000 tutsis, en avril 1994.

    La communauté internationale, à l’époque, a fermé les yeux, laissant se perpétrer ce massacre terrible. C’est une tâche noire dans notre engagement en faveur des droits humains.

    Genève, Ville-monde, carrefour international des négociations de paix, du multilatéralisme, se doit aujourd’hui d’être présente à vos côtés, chers amis Rwandais, aux côtés de toutes celles et de tous ceux qui luttent contre toutes les discriminations et la reconnaissance des minorités afin de lancer avec vous ce cri : IBUKA : Souviens-toi.

    Car l’ennemi de la paix, c’est le négationnisme, c’est l’oubli et le silence.

    Face aux régimes populistes exacerbés par les réseaux sociaux qui prennent le pouvoir dans de nombreux pays, face aux polarisations actuelles,  aux violences, aux haines, au racisme, , nous devons nous rassembler.

    Nous rassembler pour nous souvenir et soutenir les forces vives qui luttent pour la justice et pour la démocratie.

    On sait que les discussions proposées actuellement par les Américains en Afrique de l’Ouest en vue de la paix dans cette région du monde sont liées évidemment à des contreparties importantes, notamment des enjeux miniers. Et de ce point de vue, les propositions américaines ne sont pas dénuées d’arrières pensées.

    En ce jour de commémoration, j’aimerais en appeler à la culture , qui nous unit, nous émancipe et nous réconcilie avec l’humain.

    La poésie, notamment, nous élève et nous relie à notre humanité.

    Permettez-moi de citer Gael Faye, écrivain et chanteur, franco-rwandais, qui a écrit, je cite,

    « La poésie n’est pas de l’information. Pourtant c’est la seule chose qu’un être humain retiendra de son passage sur terre. »

    J’aimerais citer encore le travail d’un jeune comédien Gaël Kamilindi, acteur de la Comédie française qui a grandi à Genève, et qui vient de réaliser un film sur sa mère, Didy, décédée du Sida peu de temps avant le génocide, et qui rend un vibrant hommage à son pays.

    Ce film, comme les livres de Gael Faye, explorent les questions du deuil dans le contexte si particulier et si difficile du génocide.

    Dans cette optique, j’aimerais assurer toutes les Rwandaises et tous les Rwandais présents à Genève de la profonde sympathie des autorités genevoises. Et de notre volonté sans faille de faire vivre la mémoire de celles et de ceux qui ont été massacré en avril 1994.

    Je vous remercie de votre attention.

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  • « La vie au pied du Jet d’eau »

    Invitation à la Presse et Option publique à Genève

    Chères Mesdames, Chers Messieurs,

    L’Association Photography Geneva a le plaisir de vous inviter au vernissage de l’exposition :

    Le Mardi 1er avril 2025 à 17h30 à 20h00

    En face du Jet d’eau – Quai Gustave-Ador, Genève

    Nous serions honorés de votre présence pour découvrir cette exposition qui capture avec sensibilité et justesse la vie quotidienne et les instants précieux au pied du Jet d’eau, symbole emblématique de Genève.

    Le vernissage sera suivi d’un apéritif convivial, l’occasion d’échanger et de partager autour de l’œuvre du photographe.

    Cette exposition est organisée par l’Association Photography Geneva en collaboration avec les Services Industriels de Genève (SIG).

    Soutenu par : Fondation Armenia, Fondation Philanthropia, Loterie Romande, Commune de Plan-les-Ouates, Ville du Grand-Saconnex, Ville de Genève

    Nous espérons vivement vous y retrouver et partager ensemble ce moment de découverte et d’émotion.

    Avec nos salutations distinguées,

     L’Association Photography Geneva

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