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Demir SÖNMEZ

  • Rassemblement à Genève en soutien à Pınar Selek

    À Genève, plusieurs dizaines de personnes ont dénoncé la persécution judiciaire qui vise Pınar Selek depuis vingt-sept ans et ont appelé à la justice pour elle et pour l’ensemble des prisonnier·ères politiques en Turquie.

    GENÈVE – Une trentaine de personnes se sont réunies mardi soir dans la zone piétonne du Mont-Blanc, à Genève, pour exprimer leur solidarité avec la sociologue et écrivaine Pınar Selek, poursuivie depuis près de trente ans par la justice turque. Les participant·es ont également manifesté leur soutien aux prisonnier·ères politiques kurdes, aux député·es, maires, intellectuel·les, journalistes et universitaires emprisonné·es en Turquie.

    Lors des prises de parole, plusieurs intervenant·es ont dénoncé le régime autoritaire d’Erdoğan, accusé d’avoir transformé le pays en une “prison à ciel ouvert”. Ils et elles ont rappelé que toute voix dissidente est aujourd’hui réduite au silence ou condamnée à de lourdes peines de prison, et que la répression vise tout particulièrement les Kurdes, les intellectuel·les, les journalistes et les universitaires.

    Les orateur·rices ont affirmé leur détermination à poursuivre la lutte jusqu’à la chute du régime d’Erdoğan, tout en critiquant la politique étrangère « agressive et expansionniste » de la Turquie envers ses voisins.

    Pınar Selek, féministe, militante des droits LGBT+, pacifiste et défenseuse du peuple kurde, est accusée à tort d’avoir participé à un attentat survenu à Istanbul en 1998. L’enquête a pourtant démontré qu’il s’agissait d’une explosion accidentelle due à une fuite de gaz, reconnue comme telle par la justice.

    Malgré quatre acquittements successifs, les autorités turques ont systématiquement fait appel. Un mandat d’arrêt international reste en vigueur contre elle.

    Le 21 octobre, le tribunal d’Istanbul a une nouvelle fois reporté l’annonce de son verdict, fixant la prochaine audience au 2 avril 2026.

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    APPEL DES ORGANISATEUR

    Aujourd'hui 21 octobre a eu lieu a Istanbul une nouvelle audience du ees entamé il y a 27 ans contre Pinar Selek sur la base de fausses accusatigns de terrorisme, fabriquées de toutes piaces. Une délégation internationale nombreuse composée par plus de trente collectivités territoriales, associations, partis, syndicats, universités, Organisations de défense des droits humains, d'élu-es, d'avocat-es et de militant-es - est venue se joindre a ses soutiens locaux pour exprimer sa vigilance internationale et l’exigence de justice et de vérit, Mais une fois plus, le tribunal crimine| d'istanbul a décidé de reporter le procés à une date ultérieure. La nouvelle audience se tiendra le 2.42026.

    Pour rappel, lors des précédentes audiences de ce cinquieme proces ce. méme tribunal a systematiquement demandé a faire comparaitre pinar Selek en personne dans son tribunal, tout en maintenant le mandat d’arrét international. Une demande insensée! Les autorités françaises donneront forcément une réponse négative a la requéte d’extradition d’une de leurs citoyennes. Une septiéme audience pour un cinquiéme procs, dans le cadre d'une procédure entamée il y a 27 ans! Quand donc cette persécution juridico-politique envers l'écrivaine, militante et sociologue franco-turque s’arrétera-t-elle? Jusqu’a quand les autorités turques prolongeront-elles encore la torture psychologique endurée par Pinar Selek, qui est également victime de menaces de mort de la part de Loup Gris (mouvement d’extréme droite turque)?

    Lors de la soixantiéme session du Conseil des droits de l'homme a |’ONU, le Mouvement contre le racisme et pour I’amitié entre les peuples (MRAP) a appelé « la Rapporteuse spéciale contre la torture, la Rapporteuse spéciale sur l'indépendance des juges et des avocats, le Rapporteur special sur les questions relatives aux minorités et la Rapporteuse spéciale sur la liberté d’opinion et d’expression a apporter, chacun(e) dans le cadre de son propre mandat, une attention particuliére au Cas de Pinar Selek. »

    Nous restons plus que jamais mobilisé-es dans I'attente de cette prochaine et espérons dernièr audience. Chaque tentative de |'Etat turc et de la justice turque d'affaiblir la mobilisation en sa faveur, ne fait qu'accroitre notre détermination a la soutenir. Nous serons présent-es tant qu’il le faudra, jusqu’au bout, pour réclamer justice pour Pinar Selek.

    Pinar Selek est devenue un symbole de résistance et de la défense des libertés de penser et de recherche, mais elle n’est pas la seule a avoir subi l'injustice en Turquie. Actuellement des milliers de militantes kurdes sont emprisonnées et torturées dans ce pays, dont Figen Yüksekdag {ancienne co-présidente du HDP) en détention depuis 2016, Leyla Given (ancienne députée HDP), condamnée en 2020 a 22 ans et 3 mois de Prison en dépit d’une gréve de la faim, Semra Giizel, ancienne députée du HDP a Diyarbakir, déchue de son mandat toujours emprisonnée, Reyhan Kavak, co-mairesse du district de BaSlar (Amed/Diyarbakir) du DBP, emprisonnée depuis 2016. Leur seul tort est d’étre kurdes et de s’en revendiquer.

    Cest pourquoi nous protestons une fois de plus vivement contre la violence extréme et injuste a l’encontre de toutes les militant-es kurdes. Nos revendiquons leur libération immeédiate et continuerons à nous mobiliser pour demander justice pour Pinar Selek et pour tout-e:s les Prisonnier-e-s politiques en Turquie!


    Pour information complémentaire: www. pinarselek fr.


    Organisation: Comité de soutien Pinar Selek et Mouvement des femmes Kurdes en Suisse, avec le soutien des femmes en Noir et de la Marche Mondiale des femmes.

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  • La plus haute statue du Christ au monde s’élève en Arménie, Premier État Chrétien de l’Histoire

    MONT HATIS, ARMÉNIE – Premier pays au monde à avoir adopté le christianisme comme religion d’État, l’Arménie concrétise aujourd’hui un projet monumental en hommage à cet héritage historique. Sur le mont Hatis, situé dans la région de Kotayk à 2 528 mètres d’altitude, la construction d’une statue du Christ de 101 mètres de haut a débuté. Les travaux de ce colosse spirituel se poursuivent à plein régime.

    Atelier du sculpteur Armen Samvelyan, créateur de la statue monumentale de Jésus-Christ – village de Zovuni, région de Kotayk_B0019166.jpg

    La statue elle-même mesurera 33 mètres, reposant sur un socle qui portera l’ensemble à une hauteur totale de 101 mètres. Le projet est financé par l’homme d’affaires et philanthrope Gagik Tsarukyan, ainsi que par sa famille. La première pierre a été posée le 9 juillet 2022. Ce monument représente l’initiative la plus ambitieuse parmi les nombreuses œuvres caritatives menées par la famille Tsarukyan depuis près de 30 ans.

    Le projet est financé par l’homme d’affaires et philanthrope Gagik TsarukyanB0019044.jpg

    "Monsieur Gagik Tsarukyan — initiateur du projet, son financier, homme d’affaires et philanthrope."

    Conçue par l’architecte Armen Samvelyan, la statue a été sélectionnée parmi plus de 300 projets soumis, grâce à un jury composé de citoyens et d’experts. Le complexe accueillera également un musée, un téléphérique et diverses infrastructures touristiques.

    Dans l'atelier du sculpteur Armen Samvelyan, situé dans le village de Zovuni, dans la région de Kotayk, la statue monumentale de Jésus-Christ, haute de 33 mètres et composée de trois parties, est désormais achevée ; elle attend le jour où elle sera installée sur son socle au sommet du mont Hatis, qui culmine à 2 528 mètres dans la région de Kotayk. L’ensemble du projet devrait être achevé et inauguré d'ici la fin de l'année 2026.

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    "Mont Hatis, vue aérienne du site de construction du projet".

    Une fois achevé, le Christ du mont Hatis dépassera en hauteur le célèbre “Cristo Redentor” de Rio de Janeiro, au Brésil. Ce monument vise à faire de l’Arménie un pôle majeur du tourisme religieux à l’échelle internationale.

    Selon les autorités arméniennes et les initiateurs du projet, cette œuvre monumentale ne sera pas seulement un symbole religieux, mais aussi une expression forte de l’unité nationale, du patrimoine culturel et du développement économique du pays.

    Tout comme la tour Eiffel incarne l’élégance de Paris, la Statue de la Liberté représente l’idéal de liberté américain, les pyramides de Gizeh symbolisent les mystères de l’histoire, le Taj Mahal murmure l’amour éternel, Stonehenge évoque l’émerveillement face à l’inconnu, la Grande Muraille de Chine illustre la détermination d’une civilisation, et le Jet d’Eau de Genève s’élance vers le ciel tel un salut majestueux…

     

    De même, la statue monumentale du Christ qui s’élève aujourd’hui sur le mont Hatis est destinée à devenir un symbole spirituel puissant de l’Arménie — une représentation de sa foi, de son identité et de son unité. Ce projet, à la fois culturel et religieux, aspire à faire rayonner l’Arménie sur la scène mondiale, à l’instar d’autres monuments emblématiques dans leurs pays respectifs.

    Une fois achevé, ce monument pourrait bien devenir un symbole spirituel non seulement pour l’Arménie, mais aussi pour l’ensemble du Caucase et du monde chrétien.


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    Atelier du sculpteur Armen Samvelyan, créateur de la statue monumentale de Jésus-Christ – village de Zovuni, région de Kotayk_B0019223.jpg

    Atelier du sculpteur Armen Samvelyan, créateur de la statue monumentale de Jésus-Christ – village de Zovuni, région de Kotayk_B0019170.jpg

     

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    Note historique :

    L’Arménie est le premier État au monde à avoir adopté officiellement le christianisme comme religion d’État. Cette décision historique a été prise en l’an 301 par le roi Tiridate III, sous l’influence de saint Grégoire l’Illuminateur.

    Demir SÖNMEZ

    Yerevan, le 02 Octobre 2025

  • Les prisonniers de guerre arméniens en Azerbaïdjan doivent être libérés immédiatement

    Avec l'occupation du Karabakh (Artsakh) par les forces internationales qui a débuté le 27 septembre 2020 et s'est terminée le 19 septembre 2023, plus de 100 000 Arméniens ont été expulsés de force de leurs terres et exilés en Arménie. L'Azerbaïdjan a pris en otage 23 personnes, dont les présidents, des officiers militaires et des civils de l'administration du Haut-Karabakh (Artsakh), et les juge devant des tribunaux militaires sur la base d'accusations sans fondement, d'une manière incompatible avec le droit international.

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    Les procès des prisonniers de guerre constituent une violation flagrante du droit international. Les prisonniers sont privés de leurs droits fondamentaux, garantis par les accords internationaux auxquels ils sont partis, notamment les Conventions de Genève, et sont soumis à de graves tortures. Ces processus sont le reflet des pratiques autoritaires et inhumaines du régime du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev.

    Le gouvernement azerbaïdjanais a interdit aux organisations internationales de défense des droits de l’homme, aux familles, aux proches, aux avocats et à la presse de surveiller les procès des prisonniers de guerre et des otages devant les tribunaux militaires. De plus, des images et des nouvelles de prisonniers soumis à des tortures intenses et systématiques sont diffusées publiquement. Les activités des institutions internationales et des organisations médiatiques étrangères opérant en Azerbaïdjan sont fermées par le régime dictatorial.

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    Les prisonniers de guerre arméniens en Azerbaïdjan sont en danger de mort

    Ces pratiques portent gravement atteinte au droit des prisonniers de guerre à un procès équitable, à leur capacité de contacter leur famille et au droit du public à l’information ; elle entraîne des violations des droits fondamentaux acceptés dans le cadre du droit international humanitaire.

    Les accusations portées contre les représentants du peuple d’Artsakh de « renversement de l’ordre constitutionnel», de « terrorisme», de «formation de groupes armés illégaux» et de «groupes séparatistes» sont dénuées de vérité juridique et historique. Ces accusations ne sont qu’une vaine tentative de dissimuler les crimes contre l’humanité commis par les armées azerbaïdjanaise et turque.

    Le président et chef de l'AKP, Recep Tayyip Erdoğan, dans son discours du 28 juillet 2024, a déclaré à propos des attaques d'Israël contre la Palestine : « Tout comme nous sommes entrés au Karabakh, tout comme nous sommes entrés en Libye, nous leur ferons la même chose. Il n'y a rien que nous puissions faire et ne pas faire ».

    Cette confession révèle la responsabilité de l’armée turque dans le massacre de 5 000 jeunes soldats arméniens tués pendant la guerre d’Artsakh et son rôle dans l’occupation de l’Artsakh.

    23 prisonniers de guerre et otages incarcérés dans les prisons et jugés par les tribunaux militaires azerbaïdjanais ont honorablement défendu leur patrie contre les envahisseurs. Ceci n’est pas un crime, mais un acte honorable.

    Comme ce fut le cas pendant la guerre d’Artsakh de 2020, le blocus et l’occupation de 2023, le silence actuel, l’inaction et l’approbation silencieuse des procès des prisonniers de guerre et des otages arméniens devant les tribunaux militaires azerbaïdjanais sur des allégations fabriquées de toutes pièces et sans fondement servent à dissimuler les crimes contre l’humanité commis et à dissimuler la responsabilité du régime dictatorial d’Aliyev.

    La dictature d’Aliyev continue d’utiliser sans vergogne les prisonniers de guerre et les otages arméniens comme un outil de chantage immoral et de pression contre l’Arménie. L’Arménie, quant à elle, a rempli son obligation en libérant les prisonniers de guerre, les otages et les détenus azerbaïdjanais conformément à l’article 8 de l’accord de cessez-le-feu signé sous la supervision de la Russie le 10 novembre 2020.

    Malheureusement, les efforts inconditionnels de l’État arménien pour résoudre les problèmes sur la base du respect mutuel et du droit international ne sont pas réciproques de la part de l’Azerbaïdjan et de la Turquie.

    La raison la plus importante de l’attitude négative des régimes dictatoriaux d’Aliyev et d’Erdoğan dans la résolution des problèmes est que ces régimes savent très bien que leur pouvoir à l’avenir se terminera avec la résolution de ces problèmes.

    C’est pourquoi la Suisse, les Nations Unies, le Parlement européen, les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la France, Israël, la Turquie et d’autres institutions internationales doivent agir immédiatement et lutter pour libérer les prisonniers de guerre et les otages de l’Artsakh.

    Les prisonniers de guerre et les otages de l’Artsakh doivent être libérés immédiatement et sans aucune condition préalable.

    Cette étape sera une démonstration claire de la sincérité de Bakou et d’Ankara en faveur de la paix et de la résolution des problèmes dans le cadre du processus de normalisation entre l’Azerbaïdjan, la Turquie et l’Arménie.

    Demir SÖNMEZ

    Genève, le 13 mai 2025