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Demir SÖNMEZ - Page 92

  • Manifestation à Genève contre le dictateur Erdogan

    Plus d’une centaine de kurdes se sont rassemblés sur la Place des Nations à Genève afin de réclamer des nouvelles de leur leader, Abdullah Öcalan, et pour montrer leur inquiétude face à la politique de consolidation du pouvoir d’Erdogan qui prend une tournure inédite. Les kurdes ont par la même occasion exprimé la nécessité de la reprise des dialogues pour résoudre la question kurde.

    “L’ambiance s’est échauffée hier sur la place des Nations quand cinq jeunes ont escaladé les grilles de l’ONU pour, semble-t-il, tenter de mettre le drapeau turc en berne. Ils ont été arrêtés par la police. Autre incident: le journaliste photo Demir Sönmez, collaborateur occasionnel du Courrier (et qui signe les photos ci-contre), assure avoir été violement poussé au sol par un pandore alors qu’il se trouvait sur le trottoir, occasionnant un bris de lunettes.” (Le Courrier http://www.lecourrier.ch/node/141462 )

     

    Comme toujours la police genevoise ne respecte pas liberté d’expression ni le travaille des journalistes.
     
    C’est incompréhensible! Même ma carte de presse ne m’a pas protégé contre cette violence aveugle. Un policier m’a interpelé en me disant “Je vous connais bien, dégagez”. Je voudrais savoir comment la police genevoise me connais?

    Le monde entier me connais comme « Reporter-photographe, je pense que la police genevoise me prends pour un dictateur comme Erdogan. J’interpelle ici Monsieur Maudet, « vos services de police ou bien ils ne respectent pas la liberté d’expression ou bien on leur a donné comme consigne de me molester lors de mes couvertures de manifestations.

    Le 5 janvier 2016 à l’aéroport de Genève, mon matériel de photos a été endommagé par vos gendarmes, hier on m’a cassé mes lunettes et demain ?

    M. Maudet j’attends une intervention de votre part pour éclaircir cette cabale contre moi et mon travail.


    La tentative de putsch du 15 juillet en Turquie a ouvert la voie à la sale guerre et à la politique antidémocratique que mène Erdogan en Turquie et sa partie Kurde! Les répercussions de cette tentative de putsch et sa récupération par Erdogan pour consolider son pouvoir sont d’ores et déjà claires. Or il sied de rappeler que le vrai coup d’Etat contre la démocratie et les droits humains a eu lieu il y a un an lorsque Erdoğan a intensifié la guerre et a envoyé son armée dans les villes kurdes, enlevé l’immunité des députés, incarcéré des maires et démis de leurs fonctions.
     
    On peut le dire sans équivoque : si les résultats des élections du 7 juin avaient été respectés et que le processus de paix avait continué, cette tentative de putsch n’aurait pas eu lieu. L’impasse de la question Kurde et la non démocratisation de la Turquie ont toujours favorisé les conditions pour de tels coups d’Etat. Ce qui s’avère davantage inquiétant  c’est quujourd’hui la volonté d’Erdogan à consolider son pouvoir a atteint un seuil critique. Le mécanisme anti coup d’Etat mis en marche par Erdogan prend le chemin des dictats de la région.
     
    Dans de telles conditions, l’état de santé d’Abdullah Öcalan est pour le moins préoccupante pour le peuple kurde dans son ensemble. Lors des visites de ses avocats, de représentants de l’Etat ou encore des comités du HDP, Abdullah Öcalan a toujours souligné le risque d’un putsch en Turquie et les éventuelles menaces dont il pourrait lui-même être la cible. Ce n’est pas sans raison que le peuple kurde s’inquiète et revendique des nouvelles de son Leader Abdullah Öcalans. Car tous ses droits sont usurpés et cela revient à ne pas respecter la volonté des millions d’individus qui le soutiennent. Par conséquent, un comité du HDP doit être immédiatement autorisé à se rendre sur l’île d’Imrali afin de rendre visite à Öcalan.

    La Turquie passe par un processus important. Pour cela nous appelons tous les organismes et toutes les personnes responsables, sensibles et susceptibles d’être influents à agir pour cette cause. Les organismes internationaux doivent intervenir au plus vite pour dissiper cette angoisse et incertitude du peuple kurde. Pour cela, nous leur demandons de se rendre à Imrali et d’intervenir pour que la famille d’Öcalan et ses avocats puissent lui rendre visite. Tout doit être fait pour que nous puissions avoir des nouvelles de notre leader Abdullah Öcalan !

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    ©Photography Geneva by Demir SÖNMEZ

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    Aucune image ne peut être reproduite ou transmise, même partiellement, sous aucune forme, y compris l’illustration de pages web, sans avoir eu préalablement l’autorisation écrite de l’auteur. Toute violation pourra être poursuivie.

    Pour toute demande, merci de me contacter.

     

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  • La Fête nationale

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    Discours du maire de Genève à l'occasion de la Fête nationale


    Découvrez le discours prononcé par Guillaume Barazzone, maire de Genève, le 1er août 2016 au parc des Bastions.

     

    En tant que maire de la Ville de Genève, je vous souhaite à toutes et à tous la bienvenue dans ce magnifique parc des Bastions.

    Avant toute chose, je tiens à saluer la présence du Conseiller d’Etat Monsieur Lukas Engelberger qui prendra la parole tout à l’heure et qui représente le canton de Bâle-Ville, invité d’honneur de cette cérémonie. Je le remercie d’avoir accepté notre invitation.

    Vor allem freue ich mich über die Anwesenheit des Regierungsrats Herrn Lukas Engelberger, der den Kanton Basel-Stadt vertritt. Ich danke ihm, dass er unsere Einladung angenommen hat.

    Vous le savez, la Fête nationale, c’est l’occasion de créer des ponts avec les autres cantons suisses. Nous partageons avec Bâle-Ville plusieurs caractéristiques. Etroitesse du territoire mais vastes liens économiques avec l’étranger, canton-frontière avec de grands voisins, taille de l’agglomération comparable, bref si les Genevois devaient être alémaniques, ils seraient certainement bâlois!

    Je salue aussi la présence d’un petit groupe de migrants mineurs non accompagnés qui viennent d’arriver à Genève et qui assistent ce soir à leur première Fête nationale. Les migrants arrivant en Suisse sont confrontés pour la plupart au dénuement, à la solitude, à la barrière linguistique, à l’incompréhension et/ou à une mauvaise connaissance des institutions locales. C’est tout particulièrement vrai pour les requérants mineurs non accompagnés qui sont environ 200 à Genève.

    Ces migrants qui sont parmi nous aujourd’hui sont aidés et encadrés par l’Association AMIC qui permet à ces jeunes de se familiariser avec notre pays. Je profite de leur présence pour remercier l’association AMIC pour son travail précieux.

    Qu’est-ce qu’être Suisse en 2016? L’histoire de la Suisse est à l’image de notre ville, elle est plurielle. Il y a les récits mythologiques, incarnés par les «trois Suisses» de la Prairie du Grütli et par Guillaume Tell. Ce sont les Suisses héroïques, qui ont forgé notre destin, nous ont libérés du joug de l’oppresseur. Symboliquement, la flèche de Guillaume Tell a brisé nos chaînes et nous a montré le chemin de la liberté. Pour les tenants de la définition mythologique, le Suisse puise surtout sa force dans son désir de liberté, sa capacité à se jouer de rapports de force défavorables.

    Il y a aussi l’histoire officielle qui commence par la signature du Pacte de 1291. A travers ce pacte, les communautés des vallées d'Uri, de Schwyz et de Nidwald, se jurent un soutien mutuel contre toute personne extérieure susceptible de les attaquer ou de leur causer du tort. La suite sera un long processus fait d’unions choisies.

    Après la bataille de Morgarten, Lucerne, Zurich, Glaris, Zoug et Berne rejoignent les premiers cantons confédérés. «La Willensnation» est en marche. Après la guerre du Sonderbund, entre cantons catholiques et protestants, la première constitution fédérale voit le jour en 1848. Nos institutions actuelles sont créées. Une mécanique juridique complexe est mise en place pour permettre aux minorités d’être associées à la conduite du pays. Entre autorité confédérale et cantonale, on se répartit savamment les tâches et les missions. Le fédéralisme est né.

    Pour les tenants de la vision juridique, la Suisse n’avance jamais seul, à l’instar de la devise inscrite sous la Coupole: unus pro omnibus, omnes pro uno, soit: un pour tous, tous pour un. Nous retrouvons ici l’idée de l’union voulue et désirée, qui répond à un besoin de protection.

    Pour ma part, j’aimerai aujourd’hui vous proposer une définition plus philosophique de notre identité. Etre Suisse, c’est adhérer consciemment ou non à un système de valeurs qui sont partagées de Chancy à Romanshorn et de Bâle-Ville à Chiasso.

    Quelles sont ces valeurs? Là encore, elles nombreuses. Retenons, le pragmatisme, le travail, l’humilité, qui n’exclut pas la fierté, un goût pour la liberté et l’indépendance… Mais notre valeur cardinale, qui sous-tend le fédéralisme, est le respect.

    Respect des autres communautés nationales et de leurs langues, respect des minorités, respect de nos différences, respect des autres religions.

    Ces valeurs doivent nous servir de boussole, lorsque l’actualité nous désoriente, lorsque l’incompréhension nous guette.

    Les conflits au Moyen-Orient, et en Syrie notamment, ont jeté sur les routes des millions de réfugiés. Hommes, femmes, enfants, vieillards ont été condamnés à l’exil. Avant la guerre, j’ai eu l’occasion de visiter Alep. A l’époque Alep était une cité magnifique, prospère avec 3 millions d’habitants. C’est aujourd’hui un champ de ruines, avec moins d’un million d’habitants.

    Devant ce monde qui s’emballe, les enjeux migratoires, les réfugiés chassés par les combats, les attentats dans des villes qui nous sont proches, certains ressentent une peur indicible et confuse. Certains craignent pour leurs familles, pour leurs proches. La tentation de la méfiance généralisée est forte.

    Mais ne nous laissons pas enfermer par nos émotions et nos peurs. Nous devons nous concentrer sur la défense de nos valeurs.

    Un citoyen ou une citoyenne helvétique peut avoir différentes couleurs de peau, parler différentes langues, pratiquer diverses religions, vivre dans le pays ou à l’étranger à l’instar des représentants de la Cinquième Suisse, mais une chose est certaine: les Suisses sont intrinsèquement des personnes qui respectent autrui.

    Les individus, les paroles et les initiatives politiques qui stigmatisent les musulmans, bafouent les droits de certaines minorités sexuelles, fustigent les étrangers, vilipendent les frontaliers, ne respectent pas nos valeurs helvétiques. Tout cela n’est pas conforme à notre identité, à notre essence.

    Mais respecter autrui, dans ses différences, ne signifie pas tout autoriser. A titre personnel, par exemple, je suis convaincu que nous ne devons pas transiger avec la laïcité. Le fait religieux, fondamentalement, appartient à la sphère privée et je suis d’avis que les représentants de l’Etat en contact avec le public ne devraient pas arborer de signes religieux ostentatoires. L’administration, et à travers elle l’Etat, ne peut pas avoir de religion.

    En tant que maire de Genève, je veux rappeler aussi que l’obtention de droits s’accompagne de devoirs. Dans notre société actuelle, ceux-ci sont de plus en plus contestées. Pour rien et pour tout. Pourtant, vivre ensemble, c’est accepter des règles. A travers elles, nous reconnaissons les droits et les besoins de celles et ceux avec qui nous vivons.

    En ce jour de Fête nationale, j’aimerai évidemment, au nom de Genève, exprimer ma solidarité vis-à-vis de nos amis français et allemands qui ont été durement frappés par le terrorisme au cours de ces derniers jours. Nous sommes avec eux, nous partageons leurs souffrances et leurs inquiétudes.

    Les individus radicalisés qui ont frappé en France, en Allemagne mais aussi en Belgique et aux Etats-Unis n’ont pas déclaré la guerre à ces nations. Ils sont partis en guerre contre un modèle de société. Un modèle occidental qui est bien sûr le nôtre. Ces extrémistes en veulent à notre mode de vie, à notre tolérance, à notre liberté. Genève, symbole d’ouverture, cité de la paix, siège de nombreuses organisations internationales, incarne les valeurs de notre pays et celles de nos voisins.

    Avec ces extrémistes-là, nous devons être intraitables car ils visent explicitement notre identité. Avec eux, le temps n’est plus à l’angélisme. Même en Suisse.

    Il faut donc accorder les moyens suffisants aux autorités pour mener des actions de surveillance et de renseignement. Notre pays accusait un retard important jusqu’ici. La nouvelle loi fédérale sur le renseignement, que j’ai soutenu au Conseil national, permettra de surveiller les communications de personnes suspectes. Il ne s’agit évidemment pas de ficher l’ensemble des citoyens. La police n’en aurait d’ailleurs pas les moyens. Nous voterons prochainement sur ce sujet, puisque la loi a été combattue par un référendum. J’espère que la population acceptera nettement cette nouvelle loi sur le renseignement.

    Je suis interpellé, en tant que responsable politique, par l’’âge des auteurs de ces actes terribles. Ils ont souvent moins de 20 ans. Comme beaucoup d’entre vous, je me questionne. Pourquoi lorsque l’on a la vie devant soi, choisit-on de disparaître et de semer la mort?

    Je n’ai pas de de réponse, mais je vois un risque: celui de se tromper d’adversaire. Le terrorisme ne trouve pas sa source dans l’islam, mais dans le nihilisme et la désespérance. Les élus n’ont pas seulement le devoir de mettre en place des politiques publiques, ils doivent aussi créer des conditions-cadres qui offrent des perspectives d’avenir solides pour l’ensemble de la population, et tout particulièrement pour les jeunes.

    Pour les 15-24 ans, l’accès à l’emploi est aujourd’hui bien plus difficile qu’auparavant. Selon l’Organisation internationale du travail, dans le monde, 73,3 millions de jeunes sont aujourd’hui sans emploi. Le taux de chômage dépasse les 50% en Espagne et en Grèce. La Suisse est bien mieux lotie, mais Genève reste l’un des cantons où le chômage des jeunes est le plus élevé. Nous devons poursuivre nos efforts pour éviter un gaspillage extraordinaire de ressources.

    Nous devons aussi investir pour les générations futures au niveau national. Je soutiens la proposition d’un «fond fédéral pour l’avenir» tournée vers l’innovation et qui doit permettre de garantir les emplois pour nos enfants, et nos petits-enfants.

    De manière plus fondamentale, prenons le temps également de transmettre nos valeurs aux générations suivantes. Liberté, tolérance, travail, humilité, celles-ci doivent être répétées, explicitées inlassablement. L’école est naturellement un vecteur, mais la famille en est un autre encore plus important. Si la famille a évolué et est devenue protéiforme, son rôle reste fondamental.

    Quel avenir pour la Suisse et Genève?

    La fin du secret bancaire qui oblige notre place financière à une profonde mutation, la force du franc qui menace nos exportations et le tourisme, le réchauffement climatique, la lutte contre les extrémistes, sont autant de défis à relever.

    J’ai l’intime conviction que nous y parviendrons. Nous, Genevois, nous Suisses, devons, dans chaque domaine, chaque jour, nous appuyer sur nos valeurs, sur notre identité dans ces temps difficiles.

    Cela ne passera pas par le rejet de l’autre, mais par le respect de notre identité et notre histoire.

    Les Waldstätten se sont unis pour lutter contre plus forts qu’eux. S’ils avaient choisi l’isolement et le repli, nous ne serions certainement pas là aujourd’hui pour célébrer la Fête nationale.

    La Suisse est un pays fantastique et ses habitants ont prouvé à travers l’histoire qu’ils ne manquaient jamais de ressources dans l’adversité. Soyons confiants et gardons en tête notre devise, «un pour tous, tous pour un».

    Vive la Suisse, Vive Bâle-Ville, vive Genève!

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    Discours de M. Lukas Engelberger à l'occasion de la Fête nationale, Conseiller d’Etat de Bâle-Ville


    "Monsieur le Maire, cher Guillaume

    Mesdames, Messieurs

    Chères Genevoises et chers Genevois

    Les salutations protocolaires ayant déjà été effectuées, permettez-moi de ne pas les répéter.

    J’aimerais tout d’abord très cordialement remercier la ville de Genève de votre aimable invitation. C’est un grand plaisir et un honneur de m’adresser à vous à l’occasion de notre Fête Nationale, et je vous transmets les meilleures salutations amicales et confédérées du Conseil d'Etat du Canton de Bâle-Ville.

    Je vous assure que je suis arrivé dans un esprit tout-à-fait patriotique et confédéré, car à Bâle, c'est la veille déjà que nous fêtons le 1er août avec un grand feu d'artifice sur les rives du Rhin qui s’est passé hier soir.

    Quant à la raison pourquoi nous fêtons en avance sur le reste de la Suisse, je vous avoue mon ignorance. Il est toutefois possible que cela fait preuve de notre attitude avant-gardiste, ou que nous nous laissions inspirer par nos voisins alsaciens. Chez eux aussi, c'est dans la soirée du treize que les fusées du Quatorze juillet décollent.

    Le voisinage avec la France constitue l'un des grands points communs que partagent Genève et Bâle. Seconde et troisième villes de Suisse par leur taille, ce ne sont pas seulement des agglomérations urbaines comme d'autres qui occupent une place géographique plutôt centrale au sein de la Suisse. Au-delà, bien que périphérique d’un point de vue suisse et strictement géographique, Genève et Bâle sont au centre de deux régions européennes importantes – avec tous les privilèges et résponsabilités que cela implique.

    La proximité de la frontière nationale élargit les horizons.

    Ouvre de nouvelles perspectives.

    Pousse les gens à mettre le nez à la fenêtre et à se tourner vers le monde.

    C'est aussi ce que montrent les résultats des votations lorsqu'un projet touche à la relation de la Suisse avec l'étranger. Bâle-Ville vote souvent de la même manière que Genève et les autres cantons romands, et il n'est pas rare que nous nous retrouvons ainsi isolés au sein de la Suisse alémanique. Entre Bienne et Rorschach, on nous appelle les «romands de la Suisse alémanique». Et j’avoue que nous en sommes toujours un peu fiers!

    Mais cette ouverture nous vaut souvent la même expérience, à Genève comme à Bâle, que celle vécue par Londres en période de référendum sur le Brexit voilà quelques semaines: nous nous retrouvons minoritaires, «overruled» comme on dit en Angleterre, face aux autres régions du pays.

    A l'écart des agglomérations, la confiance semble avoir du mal à s'établir envers ceux qui sont favorables à une ouverture vers l'Europe et le monde, et qui se prononcent contre un repli de leur pays. Ce scepticisme n'a toutefois pas lieu d'être du tout.

    Nous qui vivons à Genève et à Bâle, qui défendons l’ouverture de notre pays, qui cultivons la Suisse moderne et urbaine, nous sommes d'aussi bons citoyens et citoyennes suisses que nos concitoyens des cantons qui ont prêté le Serment du Grütli voilà 725 ans!

    Les contributions de nos deux villes pour la Suisse moderne sont importantes et impressionnantes :

    Quand on parle de grands salons, on pense à Bâle, avec par exemple Baselworld et Art, ou à Genève, avec le Palexpo. Les experts financiers ont le regard tourné vers Bâle avec sa Banque des règlements internationaux; les politiciens de tous les pays vers Genève où les organisations internationales telles que le Comité international de la Croix Rouge ou l'ONU ont leur siège.

    Aussi : Avec nos universités, les hôpitaux universitaires et les grandes entreprises globales, nous sommes à la pointe mondiale de la science et de la recherche. Et c’est nos multinationales avec leurs exportations qui garantissent à la Suisse une économie florissante. C’est bien important de le rappeler à ceux qui prennent l’isolationnisme pour le patriotisme.

    Chères et chers Compatriotes :

    L'intérêt pour l'étranger ne signifie toutefois pas que nous ne sachions pas soigner nos spécialités nationales, régionales et locales. Bien au contraire : Bâle et Genève sont les cantons suisses qui affichent les plus hautes dépenses par habitant dans le secteur de la culture et des institutions culturelles.

    Comme le font nos compatriotes aux régions alpines avec les fameuses montées à l'alpage et les fêtes de la lutte, nous cultivons également, aux frontières de la Suisse, nos traditions locales qui nous sont propres et chères, comme le Carnaval de Bâle ou l'Escalade de Genève.

    Nous avons fêté avec beaucoup de fierté le championnat suisse de notre club de football, le FCB, et vous, dans quelques jours déjà, vous allez célébrer la Fête de Genève, une fête populaire retentissante à laquelle, par le passé, des groupes de carnaval bâlois ont régulièrement pu participer - ce qui est une jolie preuve de l'amitié étroite entre Genève et Bâle.

    Et en parlant de groupes de Carnaval: je tiens beaucoup à remercier chaleureusement les tambours et les fifres du groupe bâlois «Rätz » qui m'accompagne aujourd'hui et qui assure l’élément bâlois dans le programme musical!

    Et naturellement, nous cultivons aussi nos propres spécialités culinaires.

    Tandis que Genève est réputée dans le reste de la Suisse pour sa vigne et l'excellent vin qu'elle donne - chez nous à Bâle ce sont les légendaires «Läggerli». Aujourd’hui, le condiment unique du «Läggerli» est présent dans la charcuterie, et ceci grâce au fameux boucher Eiche que je remercie de présenter son saucisson typique à notre fête.

    C'est finalement cette diversité des régions, réunies au sein d'un pays unique, quadrilingue, qui fait le charme et l'attrait de la Suisse, à laquelle nous devons prendre soins, tous ensemble. Comme aujourd'hui, le 1er août: les uns allument des feux de joie, les autres des fusées; mais tous célèbrent le même sentiment: l'estime et l'amour de leur patrie; ainsi que la reconnaissance de la paix et de la sécurité qui nous permettent de nous rassembler pour la Fête Nationale, tous réunis joyeux.

    Sur cela, mes très chères et chers compatriotes, je vous souhaite une belle Fête Nationale, et je présente à notre Suisse mes meilleurs vœux pour ce nouvel anniversaire.

    Vive Genève! Vive Bâle! Vive la Suisse!"

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    <Pour voir la suite des photos >

    http://www.photographygeneva.com/gallery/la-fete-nationale-suisse-a-geneve-2016/

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  • La Turquie est un enfer pour les journalistes

    La Turquie est un enfer pour les journalistes. Depuis le 25 juillet 2016, 89 journalistes ont fait l'objet d'un mandat d'arrêt, dont une vingtaine maintenu en garde à vue, 330 journaliste ont vu leur carte de presse retiré et 102 médias fermés. La Turquie occupe la 151ème place sur 180 au Classement mondial 2016 de la liberté de la presse. Ce classement date du mois d’avril. Certainement avec la purge actuelle d’un pouvoir devenu encore plus autoritaire la Turquie s’est approchée d’avantage du bas du tableau. RSF condamne une « chasse aux sorcières » et l’opinion mondial est de cet avis.

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    102 médias liquidés par décret : la répression franchit un nouveau palier en Turquie

    Reporters sans frontières (RSF) est atterrée par la liquidation de 102 médias, le 27 juillet 2016, par les autorités turques. Près de deux semaines après la tentative de coup d’Etat, la purge des médias critiques prend un tour toujours plus dramatique.
    Le deuxième décret-loi adopté dans le cadre de l’état d’urgence, dans la soirée du 27 juillet, ordonne la fermeture et l’expropriation de 45 journaux, 16 chaînes de télévision, 23 stations de radio, trois agences de presse et 15 magazines, auxquels s’ajoutent 29 maisons d’édition. La liste complète, publiée dans le Journal officiel turc, est disponible ici <https://t.co/CXlVEfMRMk> . Tous sont soupçonnés de “collaboration” avec la confrérie de Fethullah Gülen, désignée par les autorités comme responsable du coup d’Etat avorté du 15 juillet dernier.

    “Les autorités viennent d’éradiquer d’un trait de plume tout un pan du paysage médiatique, déplore Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’est et Asie centrale de RSF. Les dommages irréparables qu’elles infligent au pluralisme et à l’Etat de droit dépassent largement le cadre de l’état d’urgence. La répression du putsch avorté ne justifie en aucun cas une telle extrémité.”

    Parmi les médias concernés figurent de grands titres nationaux tels que le journal Taraf ou le magazine Nokta, mais aussi de nombreux titres locaux. Fahrettin Dokak, propriétaire du journal Ege’de Son Söz publié à Izmir, a fait part de son incompréhension dans un communiqué: “Depuis 2009, le journal n’a cessé d’adopter une ligne éditoriale respectueuse de la démocratie, du droit et des principes universels de la presse. Il n’a jamais été l’organe de [...] FETÖ”, l’acronyme officiel désignant la confrérie Gülen comme une organisation “terroriste”. Certains titres liquidés par le décret-loi avaient déjà été repris en main par les autorités, à l’image du quotidien Zaman, placé sous tutelle judiciaire en mars 2016.

    Depuis le 25 juillet, des mandats d’arrêt ont été émis <https://rsf.org/fr/actualites/rsf-denonce-les-rafles-de-journalistes-en-turquie>  à l’encontre de 89 journalistes soupçonnés de liens avec la confrérie Gülen. Plusieurs dizaines d’entre eux sont d’ores et déjà en garde à vue. Certains avocats, craignant les représailles, refusent désormais de les défendre. D’autres préfèrent ne pas mettre en cause les procédures ouvertes contre leurs clients, de peur de voir appliquées les mesures permises par l’état d’urgence, comme l’extension à 30 jours de la garde à vue.

    La Turquie occupe la 151e place sur 180 au Classement mondial 2016 de la liberté de la presse <https://rsf.org/fr/ranking> , publié par RSF.

    Lire ici <https://rsf.org/fr/turquie>  les précédents communiqués de RSF sur le coup d’Etat avorté et ses conséquences.

    https://rsf.org/fr/actualites/102-medias-liquides-par-decret-la-repression-franchit-un-nouveau-palier-en-turquie

     

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    RSF dénonce les rafles de journalistes en Turquie

    Dix jours après le coup d’Etat avorté, la purge contre les médias turcs prend des proportions toujours plus alarmantes. Depuis le 25 juillet 2016, ce sont 89 journalistes qui ont fait l'objet d'un mandat d'arrêt, dont une vingtaine sont déjà en garde à vue. RSF condamne une “chasse aux sorcières”.
    A l’aube de ce 27 juillet, la police antiterroriste a lancé des recherches contre 47 anciens collaborateurs du quotidien Zaman (liste complète ici <http://bianet.org/english/society/177212-detention-warrant-on-zaman-daily-s-former-47-staff> ), sur la base de mandats d’arrêt émis par un procureur d’Istanbul. Ces noms s’ajoutent à ceux de 42 journalistes déjà recherchés <https://www.theguardian.com/world/2016/jul/25/turkey-issues-arrest-warrants-42-journalists-attempted-coup?CMP=share_btn_tw>  dans le cadre de l’enquête sur la confrérie Gülen, présentée par les autorités comme responsable de la tentative de coup d’Etat du 15 juillet. Parmi la vingtaine de journalistes déjà placés en garde à vue figurent le chroniqueur Şahin Alpay, l’ancienne éditorialiste de Zaman Nuriye Akman, la célèbre présentatrice Nazlı Ilıcak et l’ancien collaborateur de Hürriyet, Bülent Mumay.

    “Il est difficile de croire que ces rafles toujours plus larges ne servent que l’objectif légitime de démasquer les putschistes et leurs complices, déclare Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’est et Asie centrale. Il est triste d’avoir à le répéter : critiquer le gouvernement ou travailler pour des médias favorables à la confrérie Gülen ne sont en aucun cas des preuves d’une implication dans le coup d’Etat raté. Si les autorités ne peuvent apporter d’éléments plus crédibles, elles ne font que poursuivre des délits d’opinion, ce qui est intolérable.”

    Favorable à la confrérie Gülen et très critique des autorités depuis quelques années, le quotidien Zaman avait été placé sous tutelle judiciaire <https://rsf.org/fr/actualites/zaman-sous-tutelle-ou-sarretera-la-spirale-despotique-derdogan>  en mars 2016. La police avait pris d’assaut les locaux du journal, dont la rédaction avait aussitôt été congédiée. La ligne éditoriale du titre avait changé à 180 degrés, si bien qu’il avait perdu la majeure partie de son lectorat et avait fini par être liquidé.

    De nombreux précédents montrent que la justice turque procède souvent par association, accusant des journalistes d’appartenir à des organisations armées du fait d’accointances idéologiques supposées. En décembre 2011, 36 professionnels des médias ont été arrêtés <https://rsf.org/fr/actualites/nouvelle-rafle-dans-laffaire-kck-une-quarantaine-de-journalistes-en-garde-vue>  dans le cadre de l’enquête sur l’Union des communautés du Kurdistan (KCK, interdit). Entre 2008 et 2013, de nombreux autres journalistes ont été placés en détention,  <https://rsf.org/fr/actualites/proces-odatv-la-justice-senfonce-dans-labsurde> soupçonnés d’appartenir au réseau ultranationaliste présumé “Ergenekon”. Dans un cas comme dans l’autre, les enquêtes n’ont pas été concluantes et les journalistes ont fini par être relâchés après de longues périodes de détention provisoire, jusqu’à plus de quatre ans.

    La Turquie occupe la 151e place sur 180 dans le Classement mondial 2016 de la liberté de la presse <https://rsf.org/fr/ranking> , publié par Reporters sans frontières (RSF).

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