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Dimanche 25 septembre 2016, dans une ambiance festive et colorée, des centaines de colombiens, tous âges confondus se sont assemblés au Parc des Cropettes pour une Marche en faveur de la paix en Colombie. Ils furent rejoints par autant d'amis de la paix, couvrant autant de nationalités que recèle Genève, pour dire "OUI" au référendum du 2 octobre prochain qui devra avaliser l'Accord de paix signé à la Havane par le Gouvernement colombien et les Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes -FARC. Le "OUI" à ce référendum, pensent les marcheurs, ouvrira la porte à une nouvelle étape dans le développement politique, économique et socio-culturel de la Colombie. Des personnalités politiques et académiques ont manifesté leur soutien à ce processus de paix et à la Marche de ce dimanche 25 septembre, parmi lesquelles Carlo Sommaruga, Laurence Fiehlmann, Jean Ziegler, Yves Flïkiger, René Longet,Cruz Melchor Eya Nchama, Melik ÖZDEN, et Ramazan Tutar. De nombreux représentants de la société civile ont également exprimé leur soutien à la paix et à la fin des violences contre les femmes (Alliance mondiale contre les mutilations génitales féminines) et le problème de la distribution de la terre et le traitement du monde paysan (CETIM), la liberté d'expression et d'existence des différents ethnies (Mouvement kurde).
Les organisateurs pensent aussi aux nombreuses difficultés qu'attendent la mise en oeuvre de l'Accord. C'est pourquoi ils ne comptent pas s'arrêter là, avec cette action. Une véritable paix en Colombie ne passera qu'au travers de la solution aux véritables problèmes qui sont à l'origine de la violence et de la polarisation entre colombiens: une véritable démocratie moderne, les problèmes agraires et l'égalité femmes / hommes, la fin des groupes paramilitaires et de leur principale source de financement: le trafic de drogue, la fin de l'impunité et de la corruption,...etc.
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Aujourd'hui 22 septembre, Solidarité Tattes, Lisa Mazzone et l'Espace solidaire Pâquis ont appelé à un rassemblement devant l'hôtel de ville à 16h30. Une cinquantaine de personnes ont suivi cet appel. Ce rassemblement avait pour objectif de montrer notre soutien aux député.e.s d'Ensemble à Gauche, les Verts, du Parti socialiste, et du Parti démocrate-chrétien qui ont déposé un projet de motion et un projet de résolution "pour une application digne et humaine de la politique d'asile".
Pour le retour de la fratrie Musa! Pour la fin des renvois Dublin! Pour une Genève terre d'asile!
La motion invite le Conseil d’Etat à utiliser la marge de manœuvre à sa disposition dans l'application des expulsions et notamment de tenir compte de la situation familiale. D’autre part elle demande de recréer la Délégation du Conseil d’Etat aux réfugié.e.s, chargée de dialoguer et négocier avec les autorités fédérales; et finalement de se positionner clairement sur la manière dont il entend appliquer la politique d’asile dans notre canton.
La résolution quant à elle s’adresse au Conseil fédéral sous forme d’initiative cantonale et l’invite au respect du droit international et à renoncer aux renvois lorsque la situation familiale l’exige en empêchant ainsi de désunir inutilement les membres d’une famille.
L’arrestation brutale par les forces de l'ordre, puis l'expulsion par vol spécial vers la Croatie d'une partie de la fratrie Musa, ont stupéfait et profondément choqué de nombreuses personnes et un certain nombre de député.e.s qui ont pris des positions publiques contre ces renvois et ont déposé ces deux textes.
Nous nous réjouissons que, par ces textes, le débat sur l’application de la politique d’asile en Suisse et dans notre canton en particulier soit abordé par le parlement cantonal. Toutefois, nous ne nous faisons pas beaucoup d’illusions sur l’issue de ce débat. Où sont aujourd’hui les conseiller.ère.s d’Etat de l’envergure d’un Dominique Föllmi prenant par la main une petite clandestine et l’accompagnant à l’école pour défendre le droits à la scolarisation pour tous? Aujourd'hui, la police continue à faire irruption au petit matin dans les chambres des foyers où sont entassées des familles et arracher des femmes avec leurs enfants et bébés pour les expulser vers l’Italie, connu pour être dans l’impossibilité matérielle de faire face au nombre colossal de réfugiés qu’il accueille.
Nous sommes convaincus que sur ces questions, les lignes peuvent bouger seulement grâce à l’engagement citoyen.ne et aux actions de désobéissance civile.
Aujourd’hui et demain, car le combat est loin d’être terminé, notre présence active, nos actions en défense du droit d’asile doivent montrer à nos concitoyens et à nos élu.e.s toute l’absurdité de poursuivre dans une politique de l’asile aussi aveugle, inhumaine et peu perspicace pour ne pas dire stupide.
Ce n’est pas parce qu’une loi est légale qu’elle est juste !
Nous continuerons à nous engager à côté des réfugié.e.s !
Nous continuerons à les parrainer !
Nous continuerons à les héberger chez nous !
Nous réaffirmons notre soutien au collectif R qui dénonce les pressions policières subies ces derniers jours !
Communiqué de presse Solidarité Tattes - 22.09.2016
Pétition à signer en ligne veuillez cliquer sur lien suivant
Je rentre de Zagreb où je suis allée voir la fratrie Musa et les conditions dans lesquelles ils vivent là-bas.
La première chose qu'ils ont tenu à me raconter, c'est les conditions de leur arrestation mardi 6 septembre.
Pour rappel, ils ont été arrêtés brutalement alors qu'ils se rendaient à l'office de la population pour une démarche administrative obligatoire. Une dizaine de policiers en civil ont sauté sur les trois Musa et sur les membres de Solidarité Tattes présents pour les menotter et les embarquer dans une camionnette.
Alors que nous les cherchions partout dans Genève, ils étaient amenés menottés au commissariat du boulevard Carl-Vogt, à la Jonction. Là, ils ont été déshabillés et fouillés, puis laissés sans nouvelles, ni nourriture pendant des heures. Un médecin a observé la main de Walat, écrasée durant l'arrestation. A 15h30, ils ont été amenés à l'aéroport de Genève pour y passer la nuit dans des cellules séparées. Avant cela, Walat a été emmené aux HUG pour y passer une radiographie de la main. Acte charitable semble-t-il mais bien inutile au final puisque, une fois la radio faite, la police a refusé d'attendre qu'un médecin analyse la radio et Walat est reparti sans information, direction les cellules de l'aéroport.
A 4h du matin le mercredi 7 septembre, Walat, Hazna et Slava ont été emmenés menottés dans une camionnette depuis Cointrin jusqu'à l'aéroport de Zurich. Là, ils ont été mis de force dans un vol spécial, Walat toujours attaché, direction Zagreb. Ils n'avaient toujours reçu ni nourriture ni eau. Ce n'est qu'une fois en Croatie qu'ils recevront à boire.
Ce récit démontre la violence d'une réalité qui existe aujourd'hui en 2016, à Genève et en Suisse. A l'heure des excuses et du regret face à l'enfermement des filles-mères et de tous les internés administrativement en Suisse jusque dans les années 80, la pratique continue aujourd'hui encore. On emprisonne des migrants parce qu'ils n'ont pas les bons papiers. Jusqu'à quand l'amnésie et l'aveuglement?
Ce récit prouve aussi l'absurdité d'une telle démarche: le coût d'une radio qui ne sera jamais lue? Le coût d'un avion de ligne utilisé comme vol spécial pour 5 personnes? (A ce sujet, le système commence à se rôder, il faut le souligner: le vol spécial des Musa a servi d’avion de ligne normal au retour, de manière à diviser le coût du renvoi par deux.)
Dans les journaux, M. Maudet nous demande de ne pas médiatiser les renvois. Devrions-nous nous taire face à cette violence et à cette absurdité? Il prétend que nous devons faire confiance au travail de la police. Et bien non, M. Maudet, heureusement nous ne lui faisons pas confiance et pour cause! Et tant que des arrestations et des violences pareilles existeront, nous continuerons à œuvrer pour que cette absurdité soit dénoncée, pour que les renvois cessent! A Lausanne, les parrains du collectif R qui accueillaient des réfugiés, ont subi des perquisitions policières. Nous nous associons à leur indignation face à de telles pratiques. La population ne doit pas recevoir d'intimidations parce qu'elle défend la cause des demandeurs d'asile. Les réfugiés doivent avoir les mêmes droits!
A l'heure actuelle, les Musa vivent dans moins de 12 mètres carrés dans un centre d'accueil prévu pour 200 personnes et qui en accueille à ce jour 550. Ils n'ont aucune perspective d'avenir. Dans une interview, M. Maudet a prétendu qu'une fois obtenu le statut de réfugié en Croatie, ils pourraient se mouvoir en Europe et venir en Suisse. Dans la réalité, obtenir le statut de réfugié en Croatie est un processus qui leur prendra encore des mois. Et s'ils obtiennent (comme c'est le cas de la plupart des Syriens en Suisse) un permis de type F, ils ne pourront pas franchir de frontières croates.
Ce n'est pas une vie, ce n'est pas de l'asile, s'établir où bon nous semble est un droit fondamental. Nous exigeons le retour des Musa, d'Abozar et la fin des renvois Dublin.
Nous sommes ici aujourd’hui afin de soutenir les députés verts, socialistes, d’ensemble à gauche et démocrates-chrétiens qui ont déposé un projet de motion et un projet de résolution « pour une application digne et humaine de la politique d’asile ».
Techniquement la motion invite le Conseil d’Etat à utiliser la marge de manœuvre qu’il a dans l’exécution des expulsions et notamment de tenir compte de la situation familiale. D’autre part elle demande de recréer la Délégation du Conseil d’Etat aux réfugiés chargée de dialoguer et négocier avec les autorités fédérales. Et finalement demande à ce même Conseil d’Etat de se positionner clairement sur la manière dont il entend appliquer la politique d’asile dans notre canton.
Quant à la résolution, elle s’adresse au Conseil fédéral sous forme d’initiative cantonale et l’invite au respect du droit international et à renoncer aux renvois lorsque la situation familiale l’exige en empêchant ainsi de désunir inutilement les membres d’une famille. Le dépôt de ces deux textes fait suite à l'action citoyenne menée depuis plusieurs mois pour protéger le droit des requérant-e-s d'asile à rester auprès de leur famille et à s'opposer à leur renvoi vers d'autres pays au nom des accords de Dublin. L’arrestation brutale par les forces de l'ordre, puis l'expulsion par vol spécial vers la Croatie d'une partie de la fratrie Musa, ont stupéfait et profondément choqué de nombreuses personnes et un certain nombre de députés qui ont pris des positions publiques contre ces renvois et ont déposé ces deux textes. Nous nous réjouissons que par ces textes le débat sur l’application de la politique d’asile en Suisse et dans notre canton en particulier soit abordé par le parlement cantonal.
Toutefois nous ne nous faisons pas beaucoup d’illusions sur l’issue du débat puisque ce qui règne dans ce parlement c’est le conformisme aux discours sécuritaires et frileux certainement pas à l’ouverture et à l’application courageuse d’idéaux moraux plus hauts que l’application aveugle et inhumaine des lois. En effet où sont aujourd’hui les conseillers d’Etat de l’envergure d’un Dominique Föllmi prenant par la main une petite clandestine et l’accompagnant à l’école pour défendre le droits à la scolarisation pour tous même pour les enfants de clandestins.
Non, le gouvernement genevois n’est pas inspiré par une telle figure ! La police continue à faire irruption au petit matin dans les chambres des foyers où sont entassées des familles et arracher des femmes avec leurs enfants et bébés pour les expulser vers l’Italie. L’Italie pays notoirement connu pour être dans l’impossibilité matérielle de faire face au nombre colossal de réfugiés qu’il accueille.
Nous sommes convaincus que les lignes vont bouger sur ces questions seulement grâce à l’engagement citoyen et aux actions de désobéissance civile. Un front d’individus motivés par le sens de justice couvrant un large éventail d’origines politiques, socio-économiques, culturelles ou religieuses peut motiver les élus à se battre pour une politique d’asile digne et humaine.
Aujourd’hui et demain, car le combat est loin d’être terminé, notre présence active, nos actions en défense du droit d’asile doivent montrer à nos concitoyens et à nos élus toute l’absurdité de poursuivre dans une politique de l’asile aussi aveugle, inhumaine et peu perspicace pour ne pas dire stupide.
Nous devons affirmer haut et fort aux conseillers d’Etat genevois, vaudois et de toute la Suisse qu’il y a une marge de manœuvre politique pour éviter ces renvois brutaux et qu’ils doivent l’utiliser.
Que ce n’est pas parce qu’une loi est légale qu’elle est juste ! Que nous continuerons à nous engager à côté des refugiés Que nous continuerons à les parrainer. Que nous continuerons à les héberger chez nous.
Nous invitons les députés genevois à faire preuve de courage politique, à soutenir les textes déposés aujourd’hui et à parrainer des réfugiés contre leur expulsion à l’instar de la conseillère nationale verte Lisa Mazzone à Genève ou du député PDC Manuel Donzé dans le canton Vaud, pour ne citer que deux exemples.
Continuons dans notre mobilisation Pour le retour de la fratrie Musa ! Pour l’abolition des accords de Dublin et un traitement humain des demandes d’asile ! Pour une Genève terre d’asile !
Hier, devant les Nations Unies les membres du comités suisses de soutien au peuple sahraoui pour remettre la pétition internationale en faveur d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental.
Depuis 25 ans, date du cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario, le peuple sahraoui attend l'organisation du référendum d'autodétermination qu'il doit pouvoir exercer en conformité avec le droit international et les résolutions onusiennes. Pour appuyer fermement son impatience, les Comités suisses de soutien au peuple sahraoui (romand et alémanique) ont lancé une pétition demandant au Conseil de sécurité d'organiser ce référendum en 2017. Hier, mercredi 21 septembre 2016, les comités ont déposé les 32'913 signatures de la pétition Referendum now auprès du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme avant de les remettre à New-York, au Conseil de sécurité. Ces signatures proviennent du monde entier. Pour l'occasion, plus de 70 Sahraouis et des amis européens ont manifesté sur la place des Nations pour faire entendre à l'ONU que 40 ans d'exil dans des camps de réfugiés sahraouis, ça suffit ; que 40 ans sous la répression marocaine, dans les territoires occupés du Sahara Occidental, c'est assez. L'ONU doit les entendre et organiser ce référendum dans l'année qui vient afin que le peuple sahraoui puisse décider de son avenir, comme dernière colonie d'Afrique et territoire non-autonome selon l'ONU. Pour que ses droits soient respectés et pour la paix dans la région, la République Arabe Sahraouie Démocratique doit pouvoir rejoindre le plus rapidement possible le concert des Etats libres.