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Opposant Kurde risque d’être renvoyé de la Suisse vers l’Iran, deuxième Etat au monde (après la Chine) pratiquant le plus la peine de mort LETTRE OUVERTE AUX AUTORITÉS SUISSE ;
AUX DÉPUTES-ES DU PARLEMENT EUROPÉEN ;
DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES ;
DES DÉFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME, ET AUX MÉDIAS.
Madame, Monsieur,
La « Maison Populaire de Genève » et le « Centre Zagros pour la Démocratie et les Droits de l’Homme - Genève» ont été alertés par l’information faisant état l’arrestation et une éventuelle expulsion vers l’Iran d’un demandeur d’asile d’origine kurde.
Monsieur il s’agit de Taimoor ELIASSE SARZALI, né le 21.03.1974 au Kurdistan d’Iran, vit en Suisse depuis 2005.(N° Dossier: 474675 Adresse: Suisse, Zug – Rothusstrasse 1-6331 Hünenberg)
M. ELIASSE SARZALI a déposé une demande d’asile en Suisse en 2005. Par une décision en 2006, l’Office fédéral des migrations (ODM) a rejeté sa demande. M. ELIASSE a interjeté un recours contre cette décision. Le Tribunal administratif fédéral (TAF) a rejeté celui-ci par un arrêt en 2010 (E-130/2007). Entre-temps, il avait fait valoir des motifs postérieurs à la fuite qui aurait justifié l’octroi d’asile.
Actuellement, il est placé en détention (selon nos informations, il a été transféré vers une prison dans le canton d’Aarau) et risquerait d’être extradé vers l’Iran.
Avant son arrivé en Suisse, M. ELIASSE SARZALI a été actif au sein du Parti Démocratique du Kurdistan d’Iran. Depuis qu’il est en Suisse, il a continué ses activités en faveur des droits de l’homme, en participant activement à l’organisation des dizaines de rassemblements, y compris devant le siège des Nations Unies à Genève, participant aux sessions du Conseil des droits de l’homme etc., pour dénoncer des violations des droits de l’homme en Iran et au Kurdistan d’Iran.
M. ELIASSE SARZALI, vivant depuis des années l’angoisse et la peur d’être envoyé vers l’Iran, il a du être suivi pour son état psychologique de plus en plus fragile. Nous considérons que sa situation correspond pleinement aux critères déterminant l’obtention du statut de réfugié politique. Il convient de réexaminer attentivement son dossier.
Par conséquent, nous vous demandons instamment d’intervenir auprès des autorités compétentes Susse, afin d’empêcher l’extradition de Monsieur vers l’Iran où il risquerait sa vie. En vous remerciant par avance pour votre compréhension et pour l’attention que vous porterez à ce courrier, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.
Au nom du « Centre Zagros pour la Démocratie et les Droits de l’Homme Genève »
Du 15 au 17 décembre, la 8ème Conférence Ministérielle de l’OMC se tiens à Genève dans le contexte d’une crise mondiale sans précédent, crise que les politiques de l’OMC ont grandement contribué à provoquer. Il est temps de rebrousser chemin ! Mais les Etats-Unis, au contraire, proposent un « nouvel » agenda... pour rajouter encore une couche de « libéralisation » et d’ouverture des marchés au profit des transnationales !
Les négociations à l’OMC sont bloquées depuis dix ans – et c’est tant mieux - mais les transnationales reviennent à la charge. De plus, ce « nouvel agenda » oublie les maigres concessions en faveur des pays en développement que le « round de Doha » faisait miroiter.
Des représentants des mouvements sociaux du monde entier viennent à Genève pour demander au contraire un virage à 180 degrés. Les échanges commerciaux ne sont pas un but en soi. On constate les effets néfastes des accord actuels. Il faut changer radicalement de cap!
Partout, la crise aggrave le chômage. Les Etats doivent pouvoir mener une politique de création d’emplois. Pour cela il ne faut pas encore réduire, mais au contraire restaurer leur droit de protéger les industries nationales de la concurrence déloyale des transnationales. Les accords (AGCS) qui, de fait, imposent les privatisations et bloquent les nationalisations doivent être abrogés.
Les connaissances sont un bien commun de l’humanité. Les accords sur la propriété intellectuelle (ADPIC), qui organisent leur accaparement par les monopoles, doivent être remis en question. En particulier, pour que les pays pauvres aient accès aux médicaments et aux techniques de lutte contre le changement climatique. Le piratage des connaissances traditionnelles et le brevetage de la vie doivent être bannis !
Les accords agricoles actuels détruisent la souveraineté alimentaire. Ils ruinent les paysans, tout en laissant la spéculation affamer les peuples en période de pénurie. Chaque pays doit pouvoir protéger sa paysannerie et sa souveraineté alimentaire, notamment contre la concurrence déloyale des produits agroindustriels subventionnés des pays développés. Les subventions aux agrocarburants doivent être interdites, car elles sont des facteurs majeurs de dégradation écologique, d’accaparement de terres et de famines. Il faut une régulation du prix des matières premières pour réduire leur volatilité et interdire la spéculation sur ces marchés.
Les Etats-Unis et d’autres pays proposent que le changement climatique soit « traité » à l’OMC. Mais l’OMC, fait partie du problème ! En effet, tous ses accords visent explicitement d’augmenter le commerce international, lequel est justement une des sources majeures des gaz à effet de serre !
La dérégulation et la libéralisation imposées par l’OMC dans le secteur de la finance et ailleurs ont beaucoup contribué au désastre actuel. A présent, même le G20 et le FMI ont dû admettre la nécessité d’une re-régulation (sans pour autant agir...), mais les règles actuelles de l’OMC s’y opposent. Pire, on veut imposer de nouvelles dérégulations, un nouveau tour de vis de ce « libre »-échange qui ne profite qu’aux transnationales et aux financiers!
Cette après midi a l’appel du Cartel intersyndical de la fonction publique (ADP/EPM - AGEEP - FAPCEGM/HEM - FAMCO - SIT - SPG - SPJ - UCESG - UFAC), près de 1000 employés de l’Etat ont manifesté à partir 16 h 30 devant l’Hôtel de Ville. Ils protestaient contre plan financier quadriennal 2012-2015 : attaques contre les mécanismes salariaux, coupes dans les prestations et subventions plan financier quadriennal 2012-2015 : attaques contre les mécanismes salariaux, coupes dans les prestations et subventions
Déposé en septembre dernier, le projet de budget 2012 prévoyait un déficit structurel de 120 millions, le Conseil d’Etat vient d’annoncer les mesures d’économie qu’il compte prendre pour y répondre :
dès 2012, l’annuité (augmentation annuelle) sera réduite de moitié ;
dès 2012, l’indexation ne sera plus versée ;
dès 2012, des coupes dans les prestations et les subventions seront effectuées jusqu’à hauteur de 2%.
C’est une attaque inacceptable contre le personnel !
Alors que, depuis de nombreuses années le personnel de l’administration cantonale et du secteur subventionné est mis sous pression par les restrictions budgétaires, alors qu’il paie encore aujourd’hui le prix du blocage des mécanismes salariaux des années 90 et 2000, et qu’il va devoir largement contribuer à l’assainissement de ses caisses de pension, on lui demande de passer à nouveau à la caisse durant 4 années, pour un montant total d’au moins 100 millions.
C’est un non-sens économique !
En matière de politique économique, s’attaquer au pouvoir d’achat de plus de 30’000 salarié-e-s (personnel soignant, enseignant-e-s, secrétaires, assistant-e-s sociaux-ales, éducateurs-trices, nettoyeurs-euses, etc.) est un non-sens en période de crise économique. Plus d’emplois, moins de précarité, voilà une véritable manière de relancer l’économie et de renflouer les finances publiques.
C’est la poursuite du démantèlement social !
Alors que les besoins de la population vont augmentant, notamment en raison de cette même crise économique, pour y répondre le PFQ ne prévoit d’autre solution qu’une diminution moyenne de 2% des charges du personnel, des dépenses générales et des subventions accordées aux institutions parapubliques ! De nouveaux efforts d’ « efficience » attendus ? Pourtant M. Hiler lui-même n’a-t-il pas avoué que l’on était arrivé au bout de ce qui était possible ?
Après le régime sec auquel ont été soumises les institutions sous l’ère du « ninisme », ces nouveaux efforts (dont le détail reste encore inconnu) menacent directement tant les prestations à la population que les conditions de travail par des diminutions sectorielles de postes, par des menaces sur l’emploi et sur les conventions collectives (CCT) de certains secteurs.
Le Cartel intersyndical dénonce ces mesures et appelle le personnel de la fonction publique et des secteurs subventionnés à se mobiliser contre cette énième attaque contre les prestations publiques et les conditions de travail.
Augmentation d’impôts : on parle enfin de nouvelles recettes !
Le Conseil d’Etat propose également de suspendre temporairement le bouclier fiscal qui protège les hauts revenus, et de mettre fin aux privilèges récemment accordés aux indépendants-tes, aux propriétaires immobiliers, et aux détenteurs-trices de collections artistiques et scientifiques. Une augmentation des centimes additionnels sur les personnes physiques est également envisagée.
Le Cartel intersyndical relève que la question des finances de l’Etat est enfin traitée sous l’angle de ses revenus également, et non plus uniquement sous l’angle des dépenses. Mais l’exercice est à peine esquissé : il convient de rappeler que le budget de l’Etat paie aujourd’hui (et demain encore) les réductions massives d’impôts de ces dernières années, diminutions qui ont profité aux plus fortuné-e-s du Canton. Les mesures proposées par le PFQ ont le mérite d’exister mais sont loin de compenser le manque de recettes induit par la légèreté des décisions prises auparavant en matière fiscale.
La limitation des mécanismes salariaux annoncée s’inscrit par ailleurs dans un contexte de refonte complète du système salarial de l’Etat et des secteurs subventionnés appliquant les mêmes règles. Au début de l’année, le Conseil d’Etat a initié le projet SCORE (système compétences, rémunération, évaluation), projet destiné à revoir les critères et la méthode d’évaluation des fonctions, et à replacer l’ensemble de ces dernières dans une nouvelle grille salariale. Le Cartel exige d’avoir son mot à dire sur ce projet dont le coût est estimé entre 50 et 80 millions ; il est hors de question qu’une réforme d’une telle ampleur soit menée sans négociations.
Le Cartel appelle le personnel à se mobiliser pour défendre les principes auxquels nous tenons :
Une politique salariale transparente, garantissant l’égalité de traitement, -* Des écarts de salaire raisonnables entre les basses classes et les classes plus élevées,
Une politique salariale exempte de discriminations, directes ou indirectes, entre hommes et femmes,
Des augmentations annuelles automatiques, fondées sur les années d’expérience,
Une pleine indexation année après année, en fonction du coût de la vie,
Le maintien au moins de tous les salaires, en particuliers pour les classes les plus basses.
A l’heure où le Conseil d’Etat annonce de nouvelles mesures d’économie sur le dos de la fonction publique, le personnel doit se mobiliser pour la défense des principes ci-dessus.
S’appuyant sur ce projet, le Conseil d’Etat a décidé unilatéralement, fin 2010, de suspendre à cette date toute réévaluation collective ou sectorielle, et ceci jusqu’à l’entrée en vigueur de SCORE (en 2013).
Attaque contre le PLEND
Le Conseil d’Etat s’apprête également à déposer un projet de loi modifiant le Plend. A prestations égales, soit l’équivalant de la rente maximale AVS, le Plend sera réduit de 5 à 3 ans, sauf pour les fonctions à pénibilité physique, pour lesquelles la durée du Plend est maintenue à 5 ans. En revanche, le poste libéré par le-la préretraité-e pourra être repourvu sans plus attendre le délai de 6 mois en vigueur jusque-là.
A l’heure où le personnel doit déjà consentir à d’énormes sacrifices pour préserver l’essentiel de son système de retraite (fusion des caisses CIA et CEH), cette nouvelle attaque est inadmissible.
Le Cartel exige la reprise sans délai des réévaluations de fonction collectives et sectorielles ainsi que l’entrée en vigueur immédiate des dossiers en cours. Il en va de l’égalité de traitement et du droit à la reconnaissance de la valeur du travail de chacun-e.
Pour faire face à ces attaques contre le service public, contre celles-ceux qui ont porté l’essentiel des efforts d’économie de ces dernières années, le Cartel intersyndical invite le personnel à répondre présent aux appels à la mobilisation qui seront lancés ces prochains jours.