Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Demir SÖNMEZ - Page 193

  • Manifestations anti-chinois à la place des Nations Unies

    Aujourd'hui, à la place des Nations, 200 vietnamiens ont manifesté contre les actes illicite de la Chine, et demande à la Chine de se retirer de la plate-forme de forage HD- 981 sur les eaux territoriales du Viet Nam et de respecter les droits et intérêts de tous les pays riverains conformément à la Convention.

    L’imposante plateforme chinoise, qui permet d’effectuer des forages en eaux profondes, est arrivée escortée d’une flottille de dizaines de navires chinois, civils et militaires. Celle-ci s’est retrouvée confrontée à des dizaines de bateaux vietnamiens tentant d’empêcher la plateforme d’entamer sa prospection. 

    Les tensions bilatérales ont fortement augmenté depuis l'annonce début mai par Pékin du déploiement d'une plate-forme de forage pétrolier en eau profonde dans les eaux contestées.Le Vietnam a dénoncé une décision «illégale» et exigé que la plate-forme soit retirée. Hanoï a aussi a envoyé des navires dans la région, dont certains, selon eux, ont été attaqués ou harcelés par des navires chinois.

    Messager une jeune manifestante vietnamienne sur place
    Pour la cause de notre manifestation aujourd'hui le 21-05-2014 devant l'ONU à Genève, c'est de demander la Chine de se retirer leur perforage et les bateaux qui se trouvent dans les eaux territoriales du Vietnam. Nous sommes en tant que vietnamiens d'origine, nous nous protégeons contre les actes agressifs de la Chine. Pour notre pays, pour nos patriotes, pour nos ancêtres et le sang qui circule dans notre corps, dans notre esprit et dans nos cœurs, c'est le sang vietnamien. Nous nous remercions tous les gens du monde entier qui étaient là avec nous aujourd'hui, nous avions plus de pouvoir et de force pour combattre l'ennemis.” Nous avons proverbe qui  dit:

    “Vaut mieux mourir honoré que vivre déshonoré.”


    Manifestation Vietnamiens-2446.jpg

     

    Manifestation Vietnamiens-2449.jpg

    Manifestation Vietnamiens-2457.jpg

    Le forage Haiyang Shiyou 981 et les tentatives de la Chine


    L’implantation de la plate-forme pétrolière chinoise baptisée Haiyang Shiyou 981 par la compagie pétrolière publique chinoise CNOOC le 2 mai 2014, dans une zone disputée de la Mer de Chine méridionale, à 120 miles marins de la côte du Vietnam, au Sud des îles Paracels dont la Chine revendique un contrôle quasi-total alors qu’elle appartient à sa Zone économique exclusive selon le Vietnam, a provoqué une vive réaction du Vietnam et un risque réel d’un conflit militaire. En rappellant l’histoire de ce conflit, on pourrait se poser plusieurs questions concernant notamment les vraies tentatives de la Chine derrière l’installation de ce forage.

    Manifestation Vietnamiens-2460.jpg

    Pourquoi le choix d’un tel moment et à tel lieu?

    La Chine a, d’une manière rusée, bien choisi le moment pour déplacer et installer le puits de forage HD 981 dans la zone économique exclusive (ZEE) du Vietnam où la crise politique en Ukraine a créé un contexte favorable à la mise en œuvre de sa stratégie, alors que la communauté internationale et surtout les Etats-Unis et et les pays occiderntaux s’efforcent de régler l’affaire ukraine d’où aucune  réaction démesurée à l’égard de cette action de la Chine en Mer de Chine méridionale. De plus, préoccupé par la célébration de la journée de la réunification du pays (le 30 avril) et la commémoration du 60è anniversaire de la victoire de Dien Bien Phu, le Vietnam pourrait-il prévoir cette tentative de la Chine et même rassembler les forces armées et réagir à temps contre cette action « bien calculée et planifiée » de son « grand pays voisin »?

    Par ailleurs, le déploiement initial du puits du 981 – d’une valeur environ d’un milliard de dollars et fabriqué par la Chine elle-même- il y a deux ans, en mai 2012, n’avait pas suscité de remous. Implantée au début au Nord des îles Paracels (Xisha en chinois), à 320 kilomètres au Sud-Est de Hongkong, cette plate-forme restait plus proche des côtes chinoises que de celles de tout autre pays. Mais la nouvelle zone d’affectation de la tête chercheuse de celle – ci présente une tout autre configuration. Située cette fois-ci au Sud des Paracels, elle se trouve en effet dans la Zone économique exclusive du Vietnam. Le “grand pays voisin” du Vietnam a le temps pour bien calculer et considérer le moment opportun pour effectuer des actions provocatrices dans cette zone considérée si faible puisque de telle installation ne peut pas être réalisée dans la zone du Nord, où se situe la Japon, allié proche des État-Unis, ni dans celle du Sud-Est, où se trouve un autre allié aussi proche des États-Unies – les Philippines qui sont aussi en litige avec la Chine et l’ont même trainée devant le Tribunal International à La Haye. Ainsi, le Vietnam, un pays qui n’a pas de traité d’alliance avec les États-Unis, ni d’adhésion à aucune alliance millitaire et adopte alors une politique extérieure pacifique, consitue « un maillon faible » aux yeux de la Chine pour en profiter.

    Manifestation Vietnamiens-2466.jpgPourquoi une mobilisation si importante et un tel  « coup de force »?

    Depuis la mise en oeuvre de sa stratégie maritime pour tenter de faire valider le « tracé en neuf traits », il ne s’agit pas de la première fois que la Chine entame des actes de provocation contre les pays riverains en litige. Et pourtant, c’est la première fois que l’Empire du milieu déploie un arsenal aussi fort avec la présence des navires de police maritime, des avions ... et se livre à des pratiques coercitives rudes contre le Vietnam afin de protéger sa plate – forme pétrolière HD 981.

    Avant d’installer ce forage dans la zone économique exclusive du Vietnam, la Chine a -t- elle pu prévoir les réactions du Vietnam ainsi que de la communauté internationale pour déployer à l’avance ses dispositifs nécessaires et ce afin de réaliser son objectif de transformer ce forage en son “territoire national mobile” en Mer de Chine méridionale?

    Manifestation Vietnamiens-2470.jpg


    Quels sont les calculs de la Chine?

    En décidant de dépacer et d’installer le forage 981 dans la Zone économique exclusive du Vietnam, la Chine, à part le choix du moment et du lieu, a bien mesuré les réactions du Vietnam et de la communauté internationale.

    En effet, la Chine connait bien le degré des réactions du Vietnam face à de tels incidents au cours de ces dernières années. En fait, quelles que soient ses réactions, le Vietnam ne mobilise pas en tout état de cause sa force militaire contre la Chine. Or, la Chine a même prédisposé des forces de réaction nécessaires pour répliquer à de telle réaction du Vietnam. Elle n’a aucun souci en cas d’affrontement avec le Vietnam tant sur le terrain que sur le plan diplomatique et médiatique.

    À l’échelle internationale, la Chine a également tenu compte du degré et de l’éventualité d’une intervention des États – Unis dans ce conflit en Mer de Chine méridionale, et notamment en cas de confrontation militaire entre le Vietnam et la Chine. D’une part, il est impossible pour les États-Unis de soutenir publiquement le Vietnam ou d’y envoyer leurs troupes faute d’un traité de coopération mutuelle et  de sécurité comme celui entre eux et le Japon. D’autre part, les États - Unis ne peuvent pas mettre de côté leurs intérêts stratégiques dans les relations bilatérales avec la Chine pour protéger les intérêts provenant de leur relation avec le Vietnam. Enfin, concernant les revendiations territoriales en Mer de Chine méridionale, le gouvernement américain préconise de jouer le rôle d’un intermédiaire plutôt que de « forcer la main » à la Chine même s’il s’efforce de mettre en place « une ceinture de contrôle » pour contrer l’avancée de la Chine.

     

    Manifestation Vietnamiens-2479.jpgToute une stratégie masquée à long terme!

    Tous les actes de provocation de la Chine effectués jusqu'à cet événement grave en Mer de Chine méridionale montrent clairement son objectif à long terme « d’occuper monopolement » la Mer de Chine méridionale. La Chine, un pays assoiffé d’énergie pour sa gigantesque industrie, s’efforce de piller et de rechercher des sources d'énergie à l’extérieur, en particulier dans les régions voisines où elle pourrait dominer. Et la Mer de Chine méridionale, qui est non seulement une voie  de navigation maritime très intense mais également une réserve de pétrole et de gaz, serait une « proie appétissante » que la Chine ne peut négliger. Plus profondément, à travers la revendication de la souveraineté et la monopolisation de l’occupation de la Mer de Chine méridionale, la Chine veut contrôler et maitriser l'ensemble des voies maritimes commerciales, intensifier son influence sur les pays dans la région et sur ceux dont les intérêts sont liés à ces voies de navigation commerciale, y compris le Japon et les États-Unis.

    Tous les actes de la Chine, même s’ils étaient, au fil du temps, de petites provocations, mais dont le niveau prend de l’ampleur chaque année, selon la stratégie “pluie perméable”, visent à changer le statu quo. Les différends entre la Chine et le Vietnam risquent d’escalader en conflits si les deux parties ne peuvent pas maitriser la situation. Et puis, si la Chine continuait à profiter de cette situation pour imposer sa souverainté aux autres zones disputées telles que celles avoisinant les îles de Spratly? Il s’agit là d’une grande question en suspense!

    Manifestation Vietnamiens-2483.jpg


    La Chine se veut - elle être isolée?

    Face aux actes susmentionnés de la Chine, on se pose la question si la Chine n'as rien à craindre tout en « faisant la pluie et le beau temps » ? ou si elle peut imposer ses règles du jeu et rétablir l’ordre dans la région à son gré?”

    De toute évidence, en raison de l'intégration internationale approfondie et élargie, ainsi que des intérêts stratégiques des grands pays en dehors de la région, que cela plaise ou non, qu'ils soient grands ou petits, ces pays ne peuvent pas rester les bras croisés face aux actions abusives du gouvernement chinois.

    Peut-être que cet événement permettra de créer « un besoin », un nouveau « catalyseur » poussant les pays membres de l’ASEAN, en particulier les Philippines, et le Vietnam à s’approcher plus étroitement pour lutter contre la Chine. Évidemment, si la Chine engage une politique de fermeté envers le Vietnam, rien ne peut garantir que ce pays ne fait pas de même vis-à-vis des Philippines, bienque les intérêts de chaque pays et les conflits dans chaque zone litigieuse soient à différents niveaux. Ainsi, la nécessité de s’allier entre les pays « menacés » par la Chine augmentera progressivement, faisant échouer peu à peu l'objectif de diviser l'ASEAN de la Chine, faisant à l’inverse de la Chine un exclu dans la région.

    Quant aux États-Unis, changeraient – ils leur position si la Chine continuait à exacerber les tensions? En fait, c’est la position des États-Unis qui a donné l'occasion à la Chine d’intensifier leurs actes de provocation portant gravement atteinte aux intérêts américains dans la région. Ainsi, si un conflit éclatait éventuellement entre la Chine et le Vietnam, il ne serait pas encore temps que les États-Unis soutiennent ou protègent le Vietnam mais ce serait une « sonnerie d’alarme » pour les américains de reconsidérer leur engagerment. Et sans doute, la Chine ne pourrait prendre tout seul la décision uniquement selon sa propre volonté.

    C’est à cause des actions « de sa propre initiative » que la Chine s'isole de la communauté régionale et internationale, et en subirait les conséquences sur le plan  politique, économique et diplomatique.

     

     

    Manifestation Vietnamiens-2485.jpg

    Manifestation Vietnamiens-2489.jpg

    Manifestation Vietnamiens-2494.jpg

    Manifestation Vietnamiens-2498.jpgwww.photographygeneva.com

  • Manifestation Internationale Anti-Chevron à Genève

    A l'occasion de la journée de mobilisation internationale pour soutenir les victimes de la compagnie Chevron, aujourd’hui (21 mai 2014) une cinquantaine de personnes se sont rassemblées sur la Place des Nations à Genève. D’autres manifestations ont eu lieu dans cinq pays sur quatre continents. Par ces actions simultanées, les manifestants entendaient dénoncer les pratiques de la société transnationale pétrolière Chevron dans le monde.

    Organisée par le Réseau suisse de solidarité de l’UDAPT (Union des affectés par les opérations pétrolières de Chevron-Texaco) en Amazonie – Equateur, CETIM et Coordination Climat-Justice sociale, les personnes suivantes ont pris la parole: Anne Mahrer, Conseillère nationale Verts, Melik Özden, Directeur du CETIM, Amanda Gavilanes, au nom du parti socialiste genevois, Gilles Godinat, au nom de la Coordination Climat-Justice sociale et solidaritéS.

     

    Cetim-2508.jpg

    Cetim-2529.jpg

    Cetim-2513.jpg

    Cetim-2532.jpg

    Cetim-2534.jpg

    Cetim-2571.jpg

    Cetim-2544.jpg

    Intervention de Melik Özden, Directeur du CETIM


    Aujourd'hui, nous sommes réunis ici pour exprimer notre solidarité avec les victimes de la société transnationale pétrolière Chevron. Sur quatre continents, des centaines d'organisations et mouvements sociaux se mobilisent pour s'opposer aux pratiques de cette compagnie.

    Depuis plusieurs décennies, Chevron pollue sans scrupule l'environnement et porte atteinte aux droits des peuples concernés. Condamné à 9,5 milliards de dollars pour les dommages causés en Amazonie équatoriale par des tribunaux de l'Equateur, Chevron refuse toujours de payer. Au contraire, la compagnie lance des armées d'avocats et d'experts pour invalider le jugement et intimider les victimes par des multiples procès. Le manque de coopération de la justice de l'Etat de siège de Chevron, à savoir les Etats-Unis, est un obstacle supplémentaire sur le chemin des victimes.

    Depuis plus de 20 ans, les victimes de Chevron dans l'Amazonie équatoriale tentent d'obtenir justice pour les dégâts provoqués par cette compagnie à leur milieu de vie. Pendant ce temps, non seulement l'environnement reste souillé, mais de nombreuses personnes continuent de mourir ou de vivre avec des maladies, parfois incurables, telles que multiples types de cancer et d'infections ou d'autres problèmes du système respiratoire, reproductif et circulatoire.

    Le cas de Chevron est emblématique à maints égards du comportement des sociétés transnationales, insaisissables sur le plan juridique, et nous démontre, en particulier :
        1)    les effets dévastateurs des activités des sociétés transnationales sur les populations locales et l'environnement quand elles ne sont pas encadrées par des règles contraignantes au niveau national et international ;
        2)    le chemin tortueux que les victimes doivent emprunter pour obtenir réparation ;
        3)    le système économique actuel favorise les intérêts des sociétés transnationales au détriment des droits humains, des droits du travail et de l'environnement ;
        4)    le manque de volonté politique des Etats pour poursuivre en justice et/ou exécuter une sentence d'un tribunal d'un autre pays lorsque les intérêts de « leurs sociétés transnationales » sont en jeu.

    De nos jours, les sociétés transnationales sont devenues une menace pour les droits humains et la démocratie. En effet, l'implication (directe ou indirecte) des sociétés transnationales dans les violations des droits humains n'est plus à démontrer. Quelques centaines de grandes sociétés transnationales dictent l'essentiel de l'orientation de la production et des politiques économiques et sociales qui menacent désormais non seulement l'économie réelle, mais également le fonctionnement démocratique, empêchent la jouissance des droits humains de l'écrasante majorité de l'humanité et, de plus, ont un effet néfaste sur l'environnement.

    En parallèle, les sociétés transnationales ont recours à des montages complexes pour éluder leurs responsabilités dans les violations des droits humains ou échapper à la fiscalité. Elles se barricadent également derrière la confidentialité pour refuser toute information utile sur leurs activités, même lorsqu'elles sont mises en cause dans des violations des droits humains. Or, les peuples et les citoyens réclament plus de démocratie et plus de transparence, non seulement dans la conduite des affaires publiques, mais également dans l'économie.

    Le droit international en matière de droits humains en vigueur comporte des failles concernant les sociétés transnationales. L'adoption des normes contraignantes au niveau international est indispensable pour encadrer les activités de ces sociétés afin de compléter et de soutenir les efforts au niveau national. Une démarche dans ce sens est en cours au sein du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Cette démarche doit être soutenue fortement par tous les Etats, y compris occidentaux, s'ils veulent recouvrir leur souveraineté, mise à mal le pouvoir des sociétés transnationales, et respecter leurs engagements en matière de droits humains. Elle doit également être soutenue fortement par les organisations de la société civile. Certes l'adoption des normes contraignantes au niveau international ne va pas régler du jour au lendemain tous les problèmes posés par les sociétés transnationales, mais c'est un premier pas pour permettre aux victimes d'accéder à la justice et de lutter contre l'impunité des violations commises par les sociétés transnationales.

    Place des Nations (Genève), le mercredi 21 mai 2014

    Cetim-2546.jpg

    Cetim-2559.jpg

    Intervention d’Anne Mahrer, Conseillère nationale Verts

    Les Verts soutiennent les 30 000 paysans et agriculteurs de l’Amazonie équatorienne luttant contre la multinationale Chevron-Texaco et s’indignent que le groupe pétrolier refuse de payer l’amende de 9,5 milliards de dollars à laquelle l’avait condamné un tribunal équatorien pour pollution aggravée et atteinte à la santé des populations amazoniennes.

    Les lobbies du gaz et du pétrole leur ont fait miroiter la richesse de leur sous-sol et l’autonomie énergétique, renforcer leur dépendance aux énergies fossiles et mis non seulement en péril un écosystème unique et fragile, mais perpétué un modèle économique basé sur le court terme et le profit immédiat qui a montré ses limites et  les dégâts sociaux et environnementaux – parfois irrémédiables -qu’il entraîne.
     
    Nous regrettons bien sûr que le gouvernement équatorien ait abandonné l’initiative Yasuni et poursuive une exploitation pétrolière et minière aux dépens de la préservation de la biodiversité et des populations autochtones de l’Amazonie. Mais nous regrettons surtout que la communauté internationale, qui s’était engagée à débourser la somme nécessaire pour que le pétrole reste dans le sous-sol, n’aie pas tenu ses engagements.

    Nous avons une responsabilité. Nous vivons et produisons comme si nous disposions de trois planètes. Nous consommons à crédit sur le dos des populations les plus pauvres et des générations futures.

    Cet empressement dans la recherche des énergies qui s’épuisent alimente le mythe de l’indépendance énergétique, conduisent les multinationales gazières et pétrolières à l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels, gaz de schiste, en forant tout azimut par fracturation hydrauliques (fracking) dont les dommages sont catastrophiques pour la santé des populations, l’eau, l’environnement. Nous n’en voulons pas, ni ici, ni ailleurs, et resterons mobilisés. Laissons les ressources fossiles dans notre sous-sol, exploitons les gisements d’économie d’énergie et passons sans plus attendre à la transition énergétique.

     

    Cetim-2577.jpg

    Cetim-2563.jpg

    Cetim-1020964.jpg

    Cetim-2582.jpg

    Cetim-2614.jpg

    Cetim-1020972.jpg

    www.photographygeneva.com


  • La mort de plus de 300 mineurs à Soma n’est pas un accident mais un massacre pas négligence

    Cet après-midi 19 mai 2014, une vingtaine de personnes se sont rassemblées sur la place des Nations pour protester contre la répression exercée à l’encontre des syndicalistes et des familles de mineurs.

    Suite au rassemblement, la manifestation s’est déplacée à la rue des Morillons et les délégué-e-s du Centre du Droits de l’homme Kurde, du Centre Culturel Alévi de Genève, de la Maison Populaire de Genève et de la Communauté genevoise d'action syndicale (CGAS) ont rencontré la responsable de la sécurité et le chargé de droit du BIT.

    Les délégués ont demandé au BIT :

    • l’ envoi à Soma d'une délégation de cette institution pour faire une enquête sur les conditions dans lesquelles les mineurs travaillent,
    • d’exercer toutes les pressions nécessaires pour que la Turquie signe enfin la convention internationale n° 176 sur la sécurité et la santé dans les mines (1995).

     

    Soma-2307.jpg


    Suite à une explosion à Soma (Turquie), environ plus de 300 mineurs ont perdu la vie. Ceci comme beaucoup d’autres évènements tragiques n’est pas un accident, mais un massacre. Puisque, trois semaines avant cette tragédie, un parlementaire turc du CHP a demandé à l’Assemblé nationale turque d’ouvrir une enquête en raison d’accidents répétés dans cette région où il y a beaucoup de mines. Les députés d’AKP, parti majoritaire au pouvoir de M. R.- T. Erdogan, ont voté massivement contre cette demande d’enquête. La Turquie détient le triste record d’être le pays le plus dangereux pour ses travailleurs par rapport à tous les autres pays Européens et il est le troisième pays du monde après l’Algérie et le Salvador.

    Cette situation tragique et inhumaine, qui nous rappelle la situation des mines en Europe de 19ème siècle, est le résultat des politiques économiques ultralibérales menés par le gouvernement islamo-conservateur depuis une dizaine d’années. La plupart des mines ont été privatisées sous ce gouvernement. Elles sont gérées par les hommes d’affaires sans scrupule et très proche du parti au pouvoir de M. Erdogan. Ces hommes d’affaires engagent souvent les entreprises en sous-traitance et un bon nombre de travailleurs ne sont même pas déclarés.

    Afin de diminuer ses besoins d’énérgies emportés comme gaz et petrol, le gouvernement actuel a autorisé l’ouverture de beaucoup d’autres mines à travers tout le pays. La sécurité des mineurs est totalement négligée et les normes élémentaires sont sacrifiées pour plus de production. Cette situation d’insécurité au travail n’existe pas seulement aux secteurs miniers et sidérurgiques mais aussi dans les secteurs du textile et de la construction.

    Au lieu de défendre les travailleurs et leurs droits, la plupart des syndicats en Turquie sont proches du gouvernement et ils sont en partie responsables de cette situation. Certains syndicalistes ont considéré la tragédie de Soma comme si c’était un accident ordinaire et ont jugé que le métier du mineur était de tout de façon un métier dangereux.

    Dans le domaine de la démocratie et les droits de l’homme, tout comme celui du travail, les lois promulguées par le parlement turc favorables aux minorités, citoyens ou aux travailleurs ne sont tout simplement pas appliquées. Par exemple en juin 2012, le Parlement turc a voté une loi sur « la santé et la sécurité au travail » qui prévoit des obligations pour les entreprises, dont celle d’évaluer leur niveau de dangerosité -les mines sont ainsi des lieux de travail dits « très dangereux »- et de déterminer les mesures devant être prises afin d’améliorer leur sécurité.

    Nous les signataires appelons l’Organisation international du travail d’intervenir auprès du gouvernement turc afin qu’il honore ses engagements internationaux et prenne les mesures nécessaires pour que les travailleurs puissent travailler dans des conditions humaines.

    Nous demandons la démission des ministres de l’énérgie et de la sécurité sociale. Nous demandons aussi que tous les responsable de cette tragédie soient jugés par des tribunaux indépendants.

    Centre du Droits de l’homme Kurde, Centre Culturel Alévi de Genève, Parti Communiste Genevois, Maison Populaire de Genève, CGAS, Comité Bolivarien de Suisse et
    Amérique Latine RÉSISTANCES !,

    Genève, le 19 mai 2014, place des Nations 

     

    Soma-2310.jpg

    Soma-2314.jpg

    Soma-2317.jpg

    Soma-2321.jpg

    Soma-2338.jpg

    Soma-2345.jpg

    Soma-2347.jpg

    Soma-2349.jpg

    www.photographygeneva.com