Une cinquantaine de Sahraouis, représentant la diaspora sahraouie en France, a manifesté hier, vendredi 27 mars, sur la place des Nations. Ses revendications sont très clairs.
Après presque 40 ans d'occupation du Sahara occidental par le Maroc, et 40 ans de violations des Droits de l'Homme, (disparitions forcées, aveux sous la torture, détention arbitraire, violences policières lors de chaque manifestation pacifique de la population civile, etc.), les Sahraouis exigent que, selon les résolutions onusiennes, leur droit à un référendum d'autodétermination soit enfin respecté.
La MINURSO (forces onusiennes sur place) a dans son mandat la préparation du référendum d'autodétermination et cet objectif déterminant pour le futur du peuple sahraoui ne doit plus être entravé par les obstacles dressés par le Maroc. De plus, le Conseil de sécurité sera sollicité par des Etats et des ONG, fin avril 2015, pour qu'il élargisse le mandat de la MINURSO aux Droits de l'Homme afin que les forces onusiennes puissent protéger la population civile sahraouie. Les manifestants ont appuyé cette demande et signé, à ce sujet, une lettre au Secrétaire général de l'ONU et au Conseil de sécurité Aujourd'hui, les forces onusiennes sont aveugles et sourdes devant les violences policières et la répression subies par le peuple sahraoui. Cela doit cesser.
Lors de la dernière journée du Conseil des Droits de l'Homme qui s'est tenue en mars à l'ONU, la manifestation a voulu rompre avec le silence médiatique qui recouvre trop souvent la situation au Sahara Occidental.
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Stop au renvoi scandaleux et honteux!
Hier après-midi, plus de deux cent manifestants se sont rassemblés sur la place de Neuve puis devant l’Hôtel de Police au Bd Carl-Vogt pour protester contre le renvoi du ressortissant tchadien prénommé Ayop, victime de l’incendie du foyer des Tattes en novembre dernier.
Hier matin, en secret, l’Office cantonal de la population et des migrations (OCPM) a organisé le renvoi vers l’Espagne d’une victime de l’incendie du Foyer des Tattes survenu en novembre dernier, qui avait fait un mort et plusieurs blessés graves. Le renvoi vise un Tchadien de 19 ans, tombé du 3e étage pour échapper à la fumée et grièvement blessé à la tête. Cette expulsion a pour conséquence d’interrompre son suivi médical, encore en cours en neurochirurgie, chirurgie du visage et psychiatrie. En outre, ce renvoi empêche la victime de faire valoir ses droits dans une procédure en cours contre l’Etat. Cette expulsion secrète a été organisée, alors qu’une pétition signée par plus de 2200 personnes s’y opposant avait été déposée au Conseil d’Etat. Pour l’heure, aucune réponse des autorités à cette pétition n’a été donnée.
Hier matin à 9h, le jeune requérant a été arrêté aux Tattes et emmené à l’aéroport par la police. Un groupe de manifestants s’est donné rendez-vous à l’aéroport pour protester contre cette situation, exiger l’annulation de l’expulsion et dénoncer l’attitude honteuse du gouvernement et en particulier le Conseiller d’Etat Pierre Maudet qui, sans même répondre aux citoyens, renvoie lâchement une personne blessée. Après des négociations infructueuses avec le département et M. Patrick Baud-Lavigne (membre du PS), secrétaire général de Pierre Maudet, la petite trentaine de mobilisés a opté pour une action pacifique. Assis, les manifestants devant le passage menant à la sécurité ont lancé des slogans tels que: « Stop au renvoi », “l’asile est un droit”... La police, sur ordre du Département, a réagi de manière largement disproportionnée, en violentant, en menottant plusieurs personnes et en expulsant tout le groupe. Impossible de protester dans l’aéroport donc, alors que la loi permet sans autre de renvoyer un blessé, victime d’un incendie où la responsabilité de l’Etat est mise en cause. Finalement, seul le refus du requérant arrêté de monter dans l’avion lui a permis de rester sur le sol genevois. À l’heure actuelle, il est sous les verrous pour des motifs pénaux,menacé de détention administrative avant d’être renvoyé de force.
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L’écrivain Patrice Mugny et le blogueur Haykel Ezzeddine à la rue de Fribourg
C’est tout naturellement à la rue de Fribourg que l’écrivain et politicien Patrice Mugny a lancé la sortie de son dernier livre. Un ouvrage sur la mythique rue de Fribourg aux Pâquis avec une vingtaine de témoignages de commerçants qui font vivre cette artère très fréquentée. Entre les restaurants très connus des genevois El Faro, El Ruedo et No logo, la libraire L’olivier et la salle de Billards América il y a d’autres commerces qui gagnent à être connu. Et l’histoire vraie des gérants racontée dans ce livre témoignage: “Voyage à la rue de Fribourg ou une Nouvelle Andalousie à Genève” écrit par Patrice Mugny et photographié par mon ami le blogueur et photographe Haykel Ezzeddine mérite la lecture. Les commerçants de la rue de Fribourg se sont mobilisés à plusieurs reprises contre l’implantation des dealers et de la délinquance qui a pris du temps à se déplacer vers d’autres rues des Pâquis. Un combat médiatique qui a fait la une des journaux il y a quelques années.
Pour cette soirée de dédicaces Ivan Slatkine, Rémy Pagani, Alia Chaker Mangeat, Jean-Charles Lathion, Raymond Loretan, Laurent Jimaja, Boris Drahusak et d’autres personnalités ont répondu à l’invitation de ce début de soirée sympathique dans ce quartier tout aussi sympathique.