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Stop au renvoi scandaleux et honteux!

Hier après-midi, plus de deux cent manifestants se sont rassemblés sur la place de Neuve puis devant l’Hôtel de Police au Bd Carl-Vogt pour protester contre le renvoi du ressortissant tchadien prénommé Ayop, victime de l’incendie du foyer des Tattes en novembre dernier.

Hier matin, en secret, l’Office cantonal de la population et des migrations (OCPM) a organisé le renvoi vers l’Espagne d’une victime de l’incendie du Foyer des Tattes survenu en novembre dernier, qui avait fait un mort et plusieurs blessés graves. Le renvoi vise un Tchadien de 19 ans, tombé du 3e étage pour échapper à la fumée et  grièvement blessé à la tête. Cette expulsion a pour conséquence d’interrompre son suivi médical, encore en cours en neurochirurgie, chirurgie du visage et psychiatrie. En outre, ce renvoi empêche la victime de faire valoir ses droits dans une procédure en cours contre l’Etat. Cette expulsion secrète a été organisée, alors qu’une pétition signée par plus de 2200 personnes s’y opposant avait été déposée au Conseil d’Etat. Pour l’heure, aucune réponse des autorités à cette pétition n’a été donnée.
     

Hier matin à 9h, le jeune requérant a été arrêté aux Tattes et emmené à l’aéroport par la police. Un groupe de manifestants s’est donné rendez-vous à l’aéroport pour protester contre cette situation, exiger l’annulation de l’expulsion et dénoncer l’attitude honteuse du gouvernement et en particulier le Conseiller d’Etat Pierre Maudet qui, sans même répondre aux citoyens, renvoie lâchement une personne blessée. Après des négociations infructueuses avec le département et M. Patrick Baud-Lavigne (membre du PS), secrétaire général de Pierre  Maudet, la petite trentaine de mobilisés a opté pour une action pacifique. Assis, les manifestants devant le passage menant à la sécurité ont lancé des slogans tels que: « Stop au renvoi », “l’asile est un droit”... La police, sur ordre du Département, a réagi de manière largement disproportionnée, en violentant, en menottant plusieurs personnes et en expulsant tout le groupe. Impossible de protester dans l’aéroport donc, alors que la loi permet sans autre de renvoyer un blessé, victime d’un incendie où la responsabilité de l’Etat est mise en cause. Finalement, seul le refus du requérant arrêté de monter  dans l’avion lui a permis de rester sur le sol genevois. À l’heure actuelle, il est sous les verrous pour des motifs pénaux,menacé de détention administrative avant d’être renvoyé de force.

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