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  • Le Prix Martin Ennals pour les droits de l'Homme 2014

    La cérémonie de remise du Prix Martin Ennals 2014 a eu lieu hier soir à Uni Dufour. Pour cette édition le prix a été décerné à :

    -Madame Alejandra Ancheita (Mexique) fondatrice et Directrice exécutive de ProDESC, qui travaille depuis plus de 15 ans avec des migrants, des travailleurs et des communautés indigènes pour protéger leurs droits du travail et leurs terres face aux entreprises transnationales minières et de l'énergie.

    -Madame Cao Shunli (Chine) décédée en détention le 14 mars dernier juste après sa nomination, se battait depuis 2008 pour l'accès à l'information, la liberté d'expression et la liberté de réunion, notamment par le renforcement de la mise en œuvre domestique des mécanismes internationaux.

    -Monsieur Adilur Rahman Khan (Bangladesh) travaille depuis les années 1990 sur un grand nombre de problématiques des droits humains, telles que la détention illégale, les disparitions forcées, les assassinats extra-judiciaires, et l'observation des élections avec son organisation Odhikar.

    Siège de nombreuses organisations internationales et non gouvernementales, la Ville de Genève est particulièrement engagée pour la promotion de la paix et des droits humains. Fière de cet engagement, la municipalité à l'honneur d'organiser, en partenariat avec la Fondation Martin Ennals, la 21ème cérémonie de remise du Prix Martin Ennals pour les défenseuses et défenseurs des droits humains. Cet événement s'inscrit dans le cadre de la deuxième édition de la Semaine des droits humains, organisée du 7 au 10 octobre 2014 à l'Université de Genève et placée sous le signe des droits de l'enfant.

    Fréquemment qualifié de « Prix Nobel des droits humains », le Prix Martin Ennals récompense chaque année des personnes qui s'illustrent de manière exceptionnelle dans le combat contre la violation des droits humains par des moyens courageux et innovants. Le Prix fonde son succès sur la visibilité donnée aux nominé-e-s, leur fournissant ainsi une meilleure protection dans leurs actions sur le terrain. La sélection des nominé-e-s est effectuée par un jury indépendant composé de dix des plus importantes organisations non gouvernementales actives pour la protection des droits humains.

    A cette occasion, se sont présentés: Micheline Calmy-Rey, ancienne présidente de la Confédération et présidente de la Fondation Martin Ennals, Madame Sandrine SALERNO, la Conseillère administratif de la Ville de Genève, Monsieur Zeid Ra'ad Al-Hussein, Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l'homme, Monsieur Jean-Dominique Vassalli, Recteur de l’Université de Genève, Monsieur Alexandre Fasel, Ambassadeur, chef de la Mission permanente de la Suisse auprès de l’ONU, Hans Thoolen, (co)fondateur d’organisations non gouvernementales telles que Dutch Lawyers Committee for Human Rights et d’autres organisations internationales à Genève, Madame Ruth Dreifuss, ancienne présidente de la Confédération et les militant-e-s défenseur-euse-s des droits humains en présence d’environ 500 personnes

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    Allocution de Madame Sandrine Salerno
    Conseillère administrative de la Ville de Genève

     


    Monsieur le Haut-Commissaire aux droits de l’homme,

    Madame la Présidente de la Fondation Martin Ennals,

    Monsieur le Recteur de l’Université de Genève,

    Madame Alejandra Ancheita,

    Monsieur Adilur Rahman Khan,

    Excellences,

    Mesdames et Messieurs,

    C’est un honneur pour moi que de prendre la parole ce soir devant vous, à l’occasion de cette cérémonie de remise du Prix Martin Ennals 2014. Ce prix récompense en effet le combat d’hommes et de femmes d’exception qui luttent, souvent au péril de leur vie et de leur liberté, pour le respect des droits humains dans le monde. Ce prix, comme les témoignages que nous avons entendu tout au long de cette soirée, nous rappellent qu’il est indispensable de continuer à nous battre pour qu’enfin dans le monde chaque être humain puisse être libre de s’exprimer, de penser, d’être, quelles que soient ses opinions politiques, son identité sexuelle ou sa religion.

    L’année qui vient de s’écouler restera certainement comme l’une des années les plus préoccupantes en matière de respect des droits humains. Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, l’a lui-même rappelé il y a trois semaines, en ouvrant la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU. Dans un discours grave, il déplorait notamment une « année terrible pour les principes inscrits dans la Charte des Nations unies ». De Gaza à la Syrie, d'Irak en Centrafrique, d’Ukraine en Colombie, les droits humains ont été attaqués partout et sans cesse. Dans ce contexte, les défenseurs et défenseuses des droits fondamentaux paient un lourd tribut : les organisations actives dans le domaine estiment ainsi que militer pour le respect des droits humains représente aujourd’hui une activité à hauts risques dans plus de 80 pays.

    Le Prix Martin Ennals vise à rappeler cette réalité et à rendre hommage au courage hors du commun de ces hommes et de ces femmes qui s’engagent pour un monde plus juste et plus humain. Au travers de la médiatisation de leurs combats respectifs, cet équivalant du Prix Nobel des Droits humains, offre une certaine protection aux nominé-e-s, en particulier dans leur pays d’origine. Je suis donc très fière que Genève, Ville des droits humains, ma Ville, co-organise ce prix depuis 2009.

    Mesdames, Messieurs,

    Depuis sa création en 1993, le Prix Matin Ennals a mis à l’honneur des personnalités hors du commun, se distinguant par la force de leur engagement, par leur abnégation et par leur courage. Les trois nominés de cette édition 2014 ne déroge pas à la tradition : chacun d’entre eux s’est illustré de manière exceptionnelle dans le combat contre les violations des droits fondamentaux. A ce titre, il me semble important de saluer le travail réalisé par les membres du jury du Prix Martin Ennals qui, année après année, assument la délicate tâche de faire un choix parmi les nombreux défenseurs des droits humains qui ont besoin d’une protection médiatique.

    Je remercie également l’Université de Genève qui accueillie la cérémonie du Prix Martin Ennals dans le cadre de la Semaine des droits humains ainsi que Monsieur Zeid Ra'ad Al-Hussein, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, qui a accepté de perpétuer la tradition instaurée par ces prédécesseurs en remettant ce soir le Prix Martin Ennals.

    Madame Alejandra Ancheita,

    Au nom des autorités de la Ville de Genève, je souhaite vous féliciter très chaleureusement pour cette récompense et vous dire toute mon admiration. Depuis 15 ans, vous vous battez sans répit pour défendre les terres et les droits des migrants, des travailleurs et des communautés indigènes face aux entreprises transnationales minières et au secteur énergétique. La série d'actes d'agression et de mesures d'intimidation que vous avez affrontés rappelle que les intérêts économiques représentent parfois de terribles barrages aux droits humains. Votre parcours est exemplaire, comme le courage et la ténacité dont vous faites preuve. Vous offrez au monde un extraordinaire exemple et je suis donc très heureuse que vous soyez cette année la lauréate du Prix Martin Ennals.  

    Je voudrais également saluer l’engagement et l’extraordinaire courage des deux autres nominés. J’espère que cette nomination encouragera et renforcera le pouvoir des défenseurs des droits humains dans leur lutte en faveur des droits humains, de la justice sociale et de la démocratie dans leurs deux pays.

    Mesdames, Messieurs,

    Au cours de cette cérémonie, nous avons mis à l’honneur les combats et le courage exemplaire de trois personnes. Mais à travers chacune de ces personnes, il est important que nous rendions hommage à toutes les militantes et tous les militants des droits humains qui s’engagent à travers le monde, dont beaucoup sont traqués, menacés, emprisonnés ou tués. A l’occasion de cette cérémonie, c’est à toutes ces héroïnes et à tous ces héros de l’ombre que nous devons aussi penser. Car c’est aussi grâce à elles et à eux que la lutte pour le respect des droits fondamentaux, pour le respect de nos droits à toutes et à tous, avance. Qu’ils en soient sincèrement remerciés ici.

    Je vous remercie pour votre attention et vous souhaite une excellente soirée. 

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    Pour suivre les photos:

    www.photographygeneva.com

  • "Nuit de mobilisation kurde, Aéroport de Cointrin et la RTS occupés"


    Lundi soir, une centaine de kurdes s’est mobilisée pour "exprimer son désarroi face au génocide, dont leurs proches sont victimes à Koban, une région du Kurdistan en Syrie. Suite à l’attaque de Daich-Islamiste et en réponse à l’intervention aérienne de la coalition internationale.
     
    Les manifestants kurdes ont occupé le hall d’arrivée de l’aéroport de Genève et celui de la RTS, appelant les occidentaux à prendre leur responsabilité face au "massacre" qui se déroule dans la ville syrienne de Kobané.

    Face à l’inaction de la coalition internationale (dont la Turquie), les criminels de l’« Etat islamique » viennent d'entrer dans la ville kurde de Kobani (Kurdistan Syrie) et mènent leur sale besogne. La coalition internationale portera la responsabilité de crimes contre l’humanité commis à Kobani. Nous appelons l’opinion publique à intervenir auprès des gouvernements des pays impliqués dans ce conflit à faire cesser les massacres.



    A la presse et à l'opinion publique,
    La Manifestation des Kurdes, Mardi, 07 Octobre 2014 à 14 heures à la place des Nations à Genève protester les attaques d’Etat islamique contre la région Kurde à Koban en Syrie.
      

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  • La fête de la police a été célébrée sous les bombes lacrymogènes

    Pour assurer la « sécurité » du défilé de son 200ème anniversaire, la police genevoise a bloqué le centre ville face à 200 jeunes manifestants  Surarmée et comme malheureusement de plus en plus à son habitude, la police a usé une force disproportionnée. C’est à se demander, si c’était une démonstration de force pour justifier ses dépenses budgétaires, surévaluées pour un Canton comme Genève. Si la police a le droit de défiler, les libertés publiques exigent que les citoyens puissent aussi manifester. Or, l’interdiction   de la manifestation des jeunes est certainement à l’origine de la confrontation qui a fait malheureusement des victimes, y compris parmi les badauds. Genève, capitale des droits de l’homme et de la paix, ne mérite certainement pas ce genre d’images.

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