Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • pourquoi nous nous battons,13e jours de grève à ISS AVIATION

    13e jours de grève à ISS AVIATION –Entreprise de nettoyage des avions

    Voila pourquoi nous nous battons

    1er problème : ISS viole la convention collective de travail

    Depuis 1994, le syndicat SSP et l’entreprise ISS Aviation ont conclu et renouvelé une convention collective de travail (CCT) qui définit les conditions de travail : salaires, indemnités, temps de travail, assurances sociales, vacances, etc.

    Depuis quelques années, le syndicat a dû constater qu’ISS n’a appliquait plus les salaires définis dans la CCT mais payait à des dizaines d’employés des salaires nettement inférieurs aux salaires de la CCT.

    2e problème : ISS persiste à violer la CCT

    Le syndicat s’est adressé à l’employeur demandant de corriger les salaires et d’appliquer les règles définies dans la CCT et signées par l’employeur. ISS a refusé. Le syndicat a donc dû déposer aux prud’hommes les plaintes des employés qui réclamaient leurs droits

    3e problème : ISS dénonce la CCT

    Au lieu d’appliquer la CCT, ISS a décidé de dénoncer la CCT au 30 juin 2010 et de continuer à payer des salaires en-dessous de ses obligations.

    4e problème : Ultimes négociation échoués

    Le personnel a voté la grève et d’ultimes négociations ont eu lieu. Loin d’améliorer sa proposition initiale, ISS a présenté une nouvelle grille de salaire encore plus basse de 50.- CHF !

    5e problème : dumping salarial

    Exemple : nettoyeuse / nettoyeur, engagé à 35 ans

    CCT valable

    Jusqu’au 30 juin

    2010

    Nouvelles conditions avec contrat individuel à partir du 1er juillet 2010

    Perte

    Salaire minimal à engagement

    4204

    3430

    825.50

    5 ans plus tard

    4461.50

    3470

    991.50

    10 ans plus tard

    4590.25

    3550

    1040.25

    20 ans plus tard

    4847.75

    3550

    1297.75

    Notre revendication : Maintien et respect de la CCT qui existe depuis plus de 15 ans !

    www.sspta.ch

    Signez votre soutien en ligne :

    www.ssp-greve.ch

     

     

    DSC02124.JPG


    DSC02118.JPG

    DSC02119.JPG

    DSC02120.JPG

    DSC02126.JPG


    DSC02124.JPG
    DSC02113.JPG


    DSC02134.JPG
    DSC02137.JPG
    DSC02140.JPG
    DSC02149.JPG
    DSC02151.JPG
    DSC02153.JPG
    DSC02159.JPG
    DSC02160.JPG
    DSC02171.JPG
    DSC02173.JPG
    DSC02175.JPG
    DSC02178.JPG
    DSC02179.JPG
    DSC02181.JPG
    DSC02184.JPG
    DSC02187.JPG
    DSC02188.JPG
    DSC02190.JPG
    DSC02193.JPG
    DSC02197.JPG
    DSC02199.JPG
    DSC02207.JPG

    Lien permanent Catégories : Solidarité
  • 12ème jour de grève


    12ème jour de grève

    Longchamp – ISS :

     

    même mépris pour les employés !   



    Manifestation contre les briseurs de CCT


    Mercredi 21 juillet à 14h

    (départ devant la gare Cornavin)

     


    La Direction d’ISS et Monsieur Longchamp ont au moins 2 points communs : ils trouvent normal de casser les CCT et ne daignent pas répondre aux grévistes. Ce mépris appelle une réponse.


    Moment festif


    Bonne participation et excellente soirée, samedi soir, lors du moment festif auquel les grévistes vous avait invités. Seule ombre au tableau, M. Adrien Schwab, cadre à Swissport, ne nous a pas rejoint comme mercredi pour compter ses employés présents. C’est vrai qu’il aurait eu fort à faire …

    Les Zürichois : le retour !


    Alors que les grévistes faisaient la fête, de nouveaux employés zürichois débarquaient sur le tarmac pour remplacer les grévistes. Venant s’aditionner aux 30 Adecco du jour, aux prestations pas ou mal assurées et aux nombreux débordements d’horaires, ISS continuera à subir sa grève « sans impact »… Plutôt que d’appliquer la CCT, ISS préfère donc payer 4 fois le salaire par gréviste (1 fois à lui, 3 fois aux Adecco et Zürichois), sans parler des trajets, repas et autres nuits d’hôtel.

    Silence d’ISS


    Jeudi dernier, nous écrivions à la Direction d’ISS pour leur dire 2 choses : 1) nous n’avons jamais demandé des « augmentations de 30% » mais le respect et maintien des CCT, 2) nous proposons de prolonger les CCT jusqu’aux 31 décembre pour nous laisser la possibilité de trouver un accord. Bien que nous la croisions plusieurs fois par jour, la Direction d’ISS n’a pas cru bon de répondre à notre proposition. Plus qu’un manque total de courtoisie, ce silence est une insulte aux grévistes.


    Silence de M. Longchamp


    Tout aussi peu scrupuleux sur la courtoisie, M. Longchamp snobe la grève d’ISS depuis maintenant 11 jours. Les vacances aidant, il parvient à échapper aux journalistes et ne répond pas mieux à nos sollicitations téléphoniques. Son mot d’ordre : laisser pourrir la situation. Qui pourra encore le croire après ça, quand il nous brandira son fameux « attachement aux CCT et aux règles du partenariat social »… Triste temps triste sire, qui a la duplicité politique nécessaire pour tenir un discours et agir à l’inverse. « Il est plaisant de penser que nos hommes d’Etat dorment sur leurs deux oreilles quand ils ont fait ça » !


    Réponse des grévistes



    « Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère viendra à toi ». Nous allons donc nous rendre chez Monsieur Longchamp et vous invitons à vous joindre à la

     

    Manifestation contre les briseurs de CCT

    Mercredi 21 juillet à 14h (départ devant la gare Cornavin)

     

    www.sspta.ch Signez votre soutien en ligne : www.ssp-greve.ch

     

    Maison Populaire de Genève

    www.assmp.org


     

    Lien permanent Catégories : Solidarité
  • Kurdistan, la seconde Palestine du Moyen-Orient ?

     

    En pleine crise de la flottille, après l'assaut sanglant mené par les troupes israéliennes contre un navire turc qui tentait de briser le blocus imposé aux Palestiniens de Gaza, la question kurde a refait surface, comme réveillée par l'onde de choc régionale. L'armée turque, frappée par une attaque du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a tué 11 soldats, le 19 juin, a riposté en déclenchant des opérations aériennes et terrestres dans le sud-est de la Turquie et dans le nord de l'Irak, où sont retranchés environ 2 000 membres de la guérilla kurde, fondée par Abdullah Öcalan.

    Au moment où Ankara mobilisait ses forces contre "l'organisation terroriste", selon la périphrase officielle, le premier ministre Recep Tayyip Erdogan qualifiait le Hamas de"mouvement de résistance populaire" à l'oppresseur. Un parti pris que ses adversaires ne manquent pas de relever. Déjà en 2006, lorsque la Turquie avait accueilli une délégation du Hamas à Ankara, Israël s'était offusqué : "Que diriez-vous si nous recevions Öcalan à Tel-Aviv ?" PKK et Hamas figurent sur la liste noire des groupes terroristes et constituent des enjeux sécuritaires nationaux primordiaux pour les deux pays.

    La comparaison entre Kurdes et Palestiniens, deux peuples sans Etat, n'est pas nouvelle. Les keffiehs, les enfants lanceurs de pierres affrontant des véhicules militaires blindés, la guerre de propagande, la peur du renversement démographique – Kurdes et Palestiniens ayant des taux de natalité beaucoup plus élevés… Les points communs sont nombreux.

    Si les deux situations diffèrent, elles soulèvent aussi la question du droit à l'autodétermination des peuples, consacré par l'article Ier de la charte des Nations unies – qui affirme "le respect du principe de l'égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes" -, et impliquent les deux principales puissances régionales, alliées des Etats-Unis : la Turquie et Israël.

    Installée dans le paysage géopolitique, la question kurde est "l'autre front du Moyen-Orient", selon le politologue Hamit Bozarslan, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Comme celui des Palestiniens, le sort des 32 millions de Kurdes – écartelés entre quatre pays, Turquie, Iran, Irak et Syrie – menace la stabilité de la région et rejaillit en cascade sur les voisins.

    Après avoir été chassés du Liban et de Syrie dans les années 1990, les chefs militaires du PKK s'abritent dans les montagnes du nord de l'Irak, avec ceux du PJAK, la branche iranienne de la guérilla. La Turquie et l'Iran mènent des actions concertées, par-delà leur frontière, contre les rebelles : bombardements et incursions au Kurdistan irakien.

    Les Etats-Unis et Israël assistent l'armée turque dans ces opérations. Mais le gouvernement turc rejette toute comparaison entre les questions kurde et palestinienne. "La Turquie a une approche plus large de la lutte contre le terrorisme et prend en compte les aspects économiques, culturels et sociaux", estime Ihsan Bal, analyste à l'organisation de recherche stratégique internationale (USAK), proche du pouvoir. M. Erdogan compare volontiers le PKK au "terrorisme d'Etat"d'Israël. La Turquie laisse planer l'idée que l'Etat hébreu se livre à des activités secrètes dans la partie kurde de l'Irak et arme le PKK en sous-main.

    La presse d'Istanbul a rendu Israël coupable d'avoir poussé les récentes attaques, en représailles à l'envoi de la flottille propalestinienne. Une "campagne de désinformation", selon le commandement du PKK, pour qui "la Turquie tente ainsi de se rallier les opinions des pays arabes". Les puissances occidentales sont également accusées par la rue de soutenir la guérilla pour affaiblir l'Iran.

    L'appui au PJAK, et donc au PKK, pour mieux lutter contre le régime des mollahs ? L'idée fait son chemin dans certains cercles de réflexion anglo-saxons, des voix s'élevant même pour que le groupe iranien soit rayé de la liste des mouvements terroristes.

    Comme la question palestinienne, la question kurde s'est installée dans le temps. En Turquie, où ils pèsent 20 % de la population, l'assimilation des Kurdes a rencontré de fortes résistances. Aucune solution, autre que militaire, n'a jamais été réellement mise en oeuvre pour sortir de l'impasse : la guérilla du PKK sévit depuis 1984 et la lutte antiterroriste a déjà coûté 250 milliards d'euros et 42 000 vies humaines, 4 000 villages brûlés, des millions de déplacés et une obsession sécuritaire qui maintient la société turque dans un état de "terreur". Et le PKK n'est que le vingt-neuvième mouvement d'insurrection lancé contre la Turquie en moins d'un siècle…

    De même en Syrie et en Iran, des émeutes kurdes éclatent régulièrement, suivies de vagues d'arrestations de militants et d'intellectuels. Les nationalismes kurdes et ceux des populations majoritaires se renforcent mutuellement. En Irak, la révolution lancée par la famille Barzani, puissante tribu du nord, dès les années 1930, a joué un rôle essentiel dans le processus d'émancipation des Kurdes.

    Mustafa Barzani fonda même, en 1946, une éphémère République autonome, à Mahabad, dans l'ouest de l'Iran. Après plusieurs décennies de répression du régime baasiste, les Kurdes jouissent aujourd'hui d'une large autonomie et constituent, grâce à l'appui des Etats-Unis, un embryon d'Etat avec son drapeau, son parlement et son président. Un début de solution ?  (Guillaume Perrier, Lemonde.fr., 14 juillet 2010)

    http://www.info-turk.be/383.html#Strasbourg

    Lien permanent Catégories : Politique