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L’écrivain et militant Akhanli arrêté en Turquie

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    Depuis le 10 août le célèbre écrivain turc Dogan Akhanli est emprisonné à Istanbul . L’ auteur vit à Cologne depuis 1992 et a reçu un prix de littérature l’an dernier. Selon le journal Hurriyet c’est la première fois depuis 1991, moment où il a fuit le pays, qu’il se rendait en Turquie, pour rendre visite à son père malade . A l’aéroport d’Istanbul , il a été arrêté et accusé d’avoir participé en octobre 1989 à un vol dans un bureau de change à Istanbul , dans lequel un homme a été tué . Akhanli a rejeté tout lien avec cette attaque. Il apparaitrait en revanche, selon un certain nombre de journalistes turcs que Dogan Akhanli aurait été arrêté en raison de son engagement pour la reconnaissance du génocide des Arméniens.

    Né en 1957 Akhanli a dû en raison de ses activités politiques après le coup d’état militaire du 12 Septembre 1980 entrer dans la clandestinité . En 1985, il a été emprisonné et torturé pendant sa détention de deux ans dans une prison militaire à Istanbul . En 1991, il a réussi à s’enfuir en Allemagne , où il a été obtenu un statut de réfugié politique avant de recevoir en 2001 la citoyenneté allemande.

    Selon ses avocats à Istanbul et à Cologne , les charges présentées contre Akhanli ne sont pas utilisables. Elles s’appuient sur un témoignage incriminant extorqué sous la torture en 1992.

    Contrairement aux dispositions du droit international le consulat allemand n’a pas été prévenu par les autorités turques de l’arrestation du citoyen allemand Akhanli .

    La presse turque et allemande estiment que l’écrivain n’a pas été uniquement arrêté à cause de l’accusation de vol.

    Dogan Akhanli est engagé dans des projets relatifs à la mémoire des génocides du 20ème Siècle avec une Association internationale de recherche. Son roman de 1999 « Les juges du Jugement dernier » s’intéresse notamment aux raisons pour lesquelles l’Etat turc jusqu’à ce jour a nié le génocide des Arméniens pendant la Première Guerre mondiale. Dogan Akhanli a également plaidé en faveur de l’ enquête sur l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink par un nationaliste turc en 2007 à Istanbul.

    « Akhanli avait déjà été emprisonné pour sa lutte contre le 12 septembre » a déclaré Ragib Zarakolu, le président de la commission de la liberté de la presse des éditeurs turcs à Istanbul C’est une ironie du sort que l’écrivain peu avant le référendum visant à modifier la constitution issue du coup d’état du 12 Septembre ait été arrêté alors que le pays cherche à rompre avec une certaine mentalité.

    Ulla Jelpke, député au Bundestag et porte parole du parti Die Linke pour les questions intérieures a demandé dans une lettre au ministre turc de la Justice Ergin Sadullah la libération immédiate de Dogan Akhanli.

    L’écrivain Günter Wallraff résident à Cologne voit un lien entre les actions des autorités turques contre Dogan Akhanli et son implication dans la question du génocide turc des Arméniens pendant la Première Guerre mondiale. « Certains milieux de la justice turque ont voulu se venger sur un auteur » a déclaré Günter Wallraff.

    http://www.armenews.com/article.php3?id_article=63601

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  • Jeudi 2 septembre à 18 h Devant le Grand Conseil (Rue de l'Hôtel-de-Ville 2)

    Manifestation contre le

    dumping salarial

    Jeudi 2 septembre à 18 h

    Devant le Grand Conseil (Rue de l'Hôtel-de-Ville 2)


    Une quinzaine de salariés d'ISS Aviation à l’Aéroport International de Genève (AIG) sont en grève depuis le 9 juillet.

    Pourquoi cette grève ?

    Jusqu'au 30 juin dernier, ISS Aviation avait deux conventions collectives de travail (CCT): une pour le personnel mensualisé (fixe); une autre pour le personnel payé à l’heure et travaillant moins de 20 heures par semaine (auxiliaire).

    ISS ne respectait pas ces CCT. Les deux tiers du personnel étaient payés à l’heure mais travaillaient comme des fixes. Ils touchaient jusqu’à 7 francs de moins par heure et n’avaient pas de 13e salaire.

    Face au refus d'ISS de respecter les CCT, le SSP a déposé plainte au tribunal. C'est alors qu'ISS a dénoncé les CCT. Depuis, le personnel est soumis à des contrats individuels avec des salaires inférieurs.

    Les employés se sont mis en grève pour obtenir le maintien et le respect des CCT dénoncées par ISS!

    Que fait ISS ?

    Depuis le mois de mai, la position d’ISS n’a pas varié: "Nous sommes d’accord de signer une CCT si vous acceptez de baisser les salaires"! Les grévistes refusent ce dumping. Pour les nettoyeurs, les salaires de la CCT varient de 3658,10 francs à l’engagement à 4847,75 francs en fin de carrière. ISS veut baisser ces salaires à 3430 francs à l’engagement et 3550 francs en fin de carrière, soit une perte allant jusqu’à 1297,75 francs par mois!

    Pour casser la grève, ISS a déployé des moyens considérables. Paiement de: 30 Adecco, 3 Protectas, 10 employés zurichois, 1 cabinet de communication, 3 annonces dans la presse, etc. Tout cela aurait pu payer des salaires CCT pendant des années...

    Pourquoi casser les CCT ?

    Les intentions d’ISS sont transparentes: ils veulent réduire les "coûts salariaux" pour augmenter les profits de leurs actionnaires ! Cette pratique n’est pas nouvelle. Elle a fait les ravages qu’on connaît, laissant à la charge de l’Etat les salariés les plus pauvres.
    L’Office fédéral de la statistique établit qu’une mère avec deux enfants devient pauvre dès qu’elle gagne moins de 3800 francs. Tous les salaires proposés par ISS sont inférieurs à ce montant, les auxiliaires (surtout des femmes) ne gagnant que 3200 francs à 100%! En clair, ce sera l’Etat qui devra verser des aides sociales pour compenser les salaires indécents d’ISS.

    Longchamp, ministre du dumping


    Après n’avoir rien fait pendant un mois de grève, le conseiller d’Etat et président de l'AIG a trouvé une solution: appliquer la CCT du secteur du nettoyage ou établir des usages. Dans les deux cas, cela revient à baisser les salaires. M. Longchamp participe donc activement au dumping dénoncé!

    L’Etat au pied du mur

    Selon les engagements pris lors des bilatérales, l’Etat a enfin l’occasion de tenir ses promesses et d’empêcher le dumping salarial dans un établissement public. Nous exigeons qu’il intervienne pour:

    • Maintenir les CCT qui existent à ISS Aviation depuis 15 ans ou, à défaut, faire appliquer la CCT de Swissport, qui détient la concession et sous-traite le nettoyage des avions à ISS.


    • Si ISS Aviation refuse d’appliquer ces CCT, l’Etat doit imposer à Swissport de changer de sous-traitant et de faire appliquer par le repreneur les conditions de la CCT de Swissport.



    Comité de soutien aux grévistes d’ISS Aviation
    CGAS, unia, SIT, Comedia, SEV, SSP – PSG, Les Verts, solidaritéS, Parti du Travail, Les Communistes, Gauche anticapitaliste, Mouvement pour le socialisme – Collectif 14 juin, Maison populaire de Genève, Marche mondiale des femmes


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  • Un journaliste américain expulsé et interdit d’entrée sur le territoire turc

    Un journaliste américain expulsé et interdit d’entrée sur le territoire turc

    Le 20 août dernier, le journaliste américain Jake Hess a été expulsé de Turquie, après neuf jours de détention. Le journaliste avait été interpellé le 11 août dernier dans la province de Diyarbakir, au sud-est du pays, peuplé majoritairement de Kurdes.

    Dans sa réaction suite à l’interpellation de Jake Hess par la section anti-terroriste de la police de Diyarbakir, Reporters sans frontières avait réclamé la libération immédiate du journaliste et déclaré que son expulsion n’était en aucun cas une solution adéquate. L’organisation est indignée par la décision du ministère de l’Intérieur d’expulser le journaliste et de lui assigner une interdiction d’entrée sur le territoire turc.

    «On prétend que les articles de mon client ont placé l’Etat turc dans une situation délicate. Les autorités ont justifié l’expulsion de Jake Hess et son interdiction d’entrée sur le territoire par le fait que son nom apparaissait dans le registre des personnes accusées d’entretenir des liens avec l’Union des communautés du Kurdistan (KCK)», a déclaré Serkan Akbas, l’avocat du journaliste. Jake Hess à confirmé à Reporters sans frontières son intention de porter plainte contre le ministère de l’Intérieur afin de faire lever l’interdiction d’entrée sur le territoire, et d’avoir recours à la Cour européenne des droits de l’Homme si cela s’avère nécessaire.

    (Reporters sans frontières, 24 août 2010)

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