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Stop à l’occupation d’ACHRAF par les forces irakiennes !

Appel aux Etats-Unis, à l’UE et l’ONU pour le retrait des forces irakiennes d’Achraf
et la garantie de la protection de ses habitants

Stop à l’occupation d’ACHRAF par les forces irakiennes et garantir la protection de ses habitants

 

 

Que s'est-il passé dans le camp d'Achraf dans le nord de Bagdad vendredi dernier ?

L'armée irakienne s'est-elle livrée à un massacre contre les réfugiés des Moudjahidines du peuple ?

Conférence de la Résistance iranienne en présence des personnalités et des conseillers nationaux suisse.

Stop à l’occupation d’ACHRAF par les forces irakiennes et garantir la protection de ses habitants”

Jean Ziegler,
Le sociologue

Jean-Charles Rielle, Conseiller national

Alfred Zayas ,leading expert in the field of human rights, as well as a former high-ranking United Nations official. He is currently a professor of international law at the Geneva School of Diplomacy and International Relations
,

Marc FALQUET, député  Genè
ve
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Samedi i 16 avril de 15 h à
18h
L’adresse : UPTOWN (ancien cinéma Grotte)

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Ashraf - Intervention du samedi 16 avril 2011, à Genève, par le Conseiller national Jean-Charles Rielle


En tant que Député au Parlement Suisse, mais aussi en tant que médecin, j’interviens cet après-midi pour témoigner de l’ampleur de la catastrophe humanitaire programmée qui se profile dans l’attaque du camp d’Achraf par les forces du Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki. Ce qui s’est passé à Achraf le vendredi 8 avril, est une honte pour la communauté internationale et j’en suis choqué et indigné.

Le jeudi soir on m’a appelé et on m’a dit qu’une nouvelle attaque militaire contre Achraf était imminente.

Le Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki et le régime des mollahs se sont coordonnés pour cette attaque et Monsieur Robert Gates, le Secrétaire américain à la défense, ne s’est manifestement pas opposé. L’attaque a été perpétrée et les nouvelles parlaient immédiatement d’un bain de sang et d’une catastrophe humanitaire.

A chaque instant, on apprenait un nouveau décès parmi les femmes et les hommes. Le nombre des blessés augmentait rapidement et on ne pouvait plus supporter cette injustice. Ce camp subissait un blocus médical depuis 2 ans et maintenant il devait faire face à beaucoup de blessés, dont plusieurs avec un pronostic vital engagé, sans équipements médicaux d’urgence.

Avec la Sénatrice Liliane Maury Pasquier et le Conseiller national Eric Voruz, nous avons interpellé personnellement la Présidente de la Confédération suisse, Mme Micheline Calmy-Rey, Ministre des affaires étrangères de notre pays, qui nous a fait la réponse suivante :

Monsieur,

Je vous remercie de votre message concernant les événements survenus vendredi 8 avril 2011 dans le camp d'Ashraf.

Je partage votre préoccupation quant à cette situation et, vendredi déjà, j'ai entrepris diverses démarches. Dès réception des premières dépêches, la représentation suisse compétente, sise à Damas, a été priée de se renseigner, et l'ambassadeur d'Irak à Berne a été invité à un entretien au DFAE.

Je me suis par ailleurs entretenue par téléphone, mardi 12 avril 2011, avec le ministre irakien des Affaires étrangères, Monsieur Hoshyar Zebari. J'ai exprimé ma préoccupation et mon inquiétude concernant les récents événements et la situation humanitaire régnant dans le camp d'Ashraf. J'ai rendu attentif le ministre au fait qu'indépendamment du statut des habitantes et habitants du camp, leurs droits fondamentaux devaient en tout état de cause être respectés. Eu égard à la rareté des informations disponibles, je l'ai par ailleurs prié de nous transmettre davantage d'informations quant aux événements et souligné l'importance d'une enquête rapide sur leur déroulement.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères a souligné que son gouvernement n'extraderait aucune personne vers l'Iran contre sa volonté et veillait à respecter les usages humanitaires dans sa manière de traiter les habitants du camp. Il a assuré que le gouvernement irakien avait d'ores et déjà décidé de procéder à un examen des événements et était prêt à autoriser à nouveau le CICR à accéder au camp. Le ministre a également souligné que le camp d'Ashraf se trouvait sur territoire irakien et que ses quelque 3400 habitantes et habitants avaient dès lors l'obligation de respecter la législation irakienne; pour les autorités irakiennes, il ne saurait être question d'accepter un "Etat dans l'Etat".

Je souhaite préciser que les informations concernant le déroulement des événements sont très contradictoires. Selon les sources irakiennes, l'incident de la semaine dernière s'est produit lorsque des policiers irakiens sont entrés dans la partie nord-est du camp habité par environ 3400 Moudjahidines du peuple d'Iran (MKO). Selon les informations du "Conseil national de la résistance iranienne", lié au MKO, les événements ont causé plus de 30 morts. Ces informations n'ont pour l'heure pas été confirmées par des sources indépendantes. Depuis vendredi, le DFAE est en contact avec toutes les organisations internationales pertinentes (CICR, HCR et, surtout, UNAMI) afin d'avoir une vue objective des événements.

Avec nos partenaires internationaux, nous nous penchons également sur la question de l'assistance médicale aux blessés. Selon les informations disponibles, le camp dispose d'une infrastructure développée comprenant un centre médical. Selon les indications fournies par l'Irak, les blessés sont soignés dans un hôpital au sein du camp, et l'approvisionnement en nourriture, en électricité et en eau est assuré. Nous vérifions ces indications avec le soutien de nos partenaires internationaux.

Suite à ces démarches, le DFAE a repris contact avec le CICR. Ce dernier examine la question d'une nouvelle visite du camp et nous tiendra informés de sa décision. Nous attendons par ailleurs de recevoir davantage d'informations suite à une visite de représentants de l'ONU prévue dans le camp.

Comme vous le voyez, le DFAE fait son possible pour recevoir des informations précises et objectives. Dès que nous disposerons d'une évaluation claire des besoins humanitaires, nous pourrons contribuer, avec l'aide de nos partenaires, à la recherche d'une solution à cette situation.

Avec mes salutations les meilleures.

Micheline Calmy-Rey

Je remercie Mme la Présidente de la Confédération pour son engagement et son efficace action.

Cette attaque a fait 34 tués et plus de 300 blessés. La résistance iranienne a demandé l’aide médicale urgente au Président américain et sa Secrétaire d’Etat Hillary Clinton, mais le Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki a empêché l’arrivée de toute aide à Achraf. Beaucoup de blessés sont ainsi décédés faute de soins d’urgence.

Au moins 178 personnes ont été touchées par des tirs directs. Certaines d’entre elles sont dans le coma et dans un état grave. Le gouvernement irakien, en encerclant Achraf, a contribué à laisser mourir certains blessés.

Dans un témoignage rapporté, Saba, un caméraman, a été touchée par un tir direct. Il souffrait d’une forte hémorragie. Mais le lendemain, il est décédé à 7 heures du matin faute de soins adaptés.

Des témoignages révèlent que les forces du Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki ont ramené les blessés, qui avaient été transportés à l’hôpital de Baakhoubeh, au camp par la force sans qu’ils puissent bénéficier des soins médicaux.

Dans une interview accordée à l’AFP, le commandant des opérations a dit qu’il y a eu 3 tués et 20 blessés dont la plupart ont été soignés et ont pu rentrer chez eux !.

Pour terminer, nous faisons la déclaration suivante :


-  Vu que les résidents d’Achraf sont des personnes protégées par la 4ème convention de Genève et qu’ils bénéficient de tous les droits fondamentaux selon la déclaration universelle des droits de l’homme

-  Vu que le gouvernement irakien, contrairement à ses engagements concernant le respect des droits des résidents d’Achraf selon les lois internationales, a violé ses engagements

- Vu que selon le traité de Rome et la décision du tribunal espagnol, la violation des droits des résidents d’Achraf (en tant que personnes protégées par la convention de Genève), est un crime de guerre et crime contre l’humanité.

Nous demandons

au gouvernement américain d’intervenir rapidement et de transférer les blessés à l’hôpital américain afin qu’ils puissent bénéficier des soins nécessaires.

et à la communauté internationale à prendre les mesures urgentes suivantes :

-  Assurer et garantir la protection des Achrafiens par l’ONU et les Etats-Unis, qui ont pris les armes aux Moudjahidines d’Achraf et ont signé en échange, dans un accord avec chacun d’entre eux, de s’engager à assurer leur protection jusqu’au règlement final de leur situation.

- Que l’ONU dirige une mission d’enquête internationale sur l’attaque contre Achraf par des forces terrestres irakiennes sous le commandement de leur propre général en chef.

- La mise en place d’une force de surveillance permanente.

- Le retrait des forces assaillantes et répressives irakiennes d’Achraf.

- La fin du blocus inhumain de 28 mois et l’arrêt des relations avec les agents du ministère du Renseignement des mollahs et des forces spéciales Qods, ainsi que de la torture  psychologique des Achrafiens au moyen de 240 haut-parleurs.

Je vous remercie !



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Ashraf - Intervention du samedi 16 avril 2011,
à Genève, par Monsieur Jean Ziegler
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Ashraf - Intervention du samedi 16 avril 2011, à Genève, par le
Député au Grand-Conseil/Genève Monsieur Marc Falquet

Genève, conférence du 16 avril 2011

Le 8 avril 2011, les résidents civils iraniens du Camp d’Achraf en Irak, attaqués et massacrés par l’armée irakienne aux ordres de Téhéran, 34 morts et 350 blessés. Passivité coupable de l’ONU et des USA
.

Tout d’abord, j’exprime ma sympathie aux membres des familles du camp d’Achraf, touchées par les récents massacres et actes de barbarie. Un grand merci à tous ceux qui mettent leur énergie pour défendre les opprimés du camp d’Achraf. Nous devons nous efforcer de faire savoir au monde entier ce qu’il se passe là-bas. Puisse la honte s’abattre sur les responsables

Ici, en Suisse, nous avons l’immense privilège de vivre en paix, dans un grand confort matériel, de manger plus que nos besoins, de pouvoir aller et venir en liberté, sans risquer nos vies et de bénéficier de tous les secours et aides inimaginables de nos institutions sociales.

Bref, nous avons la possibilité de passer une petite vie tranquille à jouir de tous les bienfaits de ce monde, sans nous soucier des autres.

Cependant, quel est le sens d’une vie passée uniquement à profiter des multiples jouissances à notre disposition ? Comment nous sentirons-nous vers la fin de notre existence, lorsqu’il s’agira de quitter ce monde ?

Il se peut bien que nous nous sentions très mal et honteux d’être restés passifs, craintifs et silencieux, alors que toutes les conditions, les circonstances et les opportunités nous permettaient d’agir pour faire reculer la barbarie et les injustices.

Je crois que chacun est amené dans sa destinée personnelle, à avoir, s’il le désire, l’opportunité de mettre ses qualités au service des autres.

Les massacres d’Achraf sont entourés d’un mur de silence que nous devons briser. Les journalistes incrédules devraient peut-être ouvrir les yeux et s’intéresser à cette cause avant que tous les habitants de ce village se fassent massacrer dans l’indifférence, par des barbares à la solde des dirigeants iraniens.

Les Nations Unies ont une grande responsabilité dans ces massacres en raison de leur inertie et de leur inertie bureaucratique.

Les Nations Unies doivent protéger les habitants d’Achraf en plaçant immédiatement des représentants permanents sur place. Sinon, à quoi bon avoir telle organisation internationale ?

Les USA, première puissance mondiale, avaient pris l’engagement de défendre les habitants d’Achraf. Ils les ont trahis en les abandonnant aux autorités irakiennes à la solde de l’Iran. Les USA doivent se reprendre, réagir et immédiatement secourir et protéger les Achrafiens. Ils ont les moyens de le faire.

L’ONU et les USA avaient connaissance que des massacres étaient en préparation contre les habitants d’Achraf. Ils n’ont pas bougé. Résultat, 34 morts et 350 blessés, dont de nombreux le sont grièvement et vont mourir.

Lorsque nous n’empêchons pas un crime, nous en sommes complices. En l’occurrence, il s’agit de crimes contre l’humanité. Le moment venu, les responsables devront certainement y répondre d’une manière ou d’une autre.

Marc Falquet

Député au Grand-Conseil/Genève
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Maison Populaire de Genève
www.assmp.org

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