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Demir SÖNMEZ - Page 460

  • Mémoires blessées – 3ème édition du 28 janvier au 14 février 2011

    Théâtre St-Gervais Genève

    Mémoires blessées – 3ème édition du 28 janvier au 14 février 2011

    Théâtre, expositions, concerts, lectures, films, conférences

    Exposition Frans Masereel jusqu’au 2 avril Soirée d’ouverture - Vendredi 28 janvier

    Pendant longtemps, l’histoire s’est développée dans les sociétés et leurs écoles dans la seule perspective d’une identité nationale à faire prévaloir. Dès lors, le passé traumatique de nombreux groupes ou communautés a été occulté, parfois écrasé par l’histoire d’en haut, par l’histoire des vainqueurs dénoncée par Walter Benjamin. Mémoires blessées évoquera plusieurs exem- ples de ces faits tragiques, leur histoire et leur mémoire, leurs victimes et leurs responsables, les témoins de l’époque et les témoignages d’aujourd’hui. Durant cette quinzaine, et ce pour la troisième édition consécutive, St-Ger- vais se transformera en un théâtre de la mémoire enfouie, vive, qui met en scène notre passé dans un rapport aigu au présent. Films, spectacle musical, récitals, conférences et expositions se répondront pour mieux dialoguer avec le public.

    Expositions (1er et 2ème étage)

    Vendredi 28 janvier à 18h30 : Vernissage.

    du 29 janvier au 2 avril : Frans Masereel, artiste et pacifiste dans la Genève de la première guerre mondiale - exposition. A partir du 22 février, extension de l’exposition. Sous la responsabilité de Jean-Marie Antenen.

    Frans Masereel (1889-1972) est un artiste flamand de grand talent, très engagé socia- lement, qui noua des liens intenses avec Genève. En 1915, en pleine guerre mondiale, Masereel trouve refuge dans notre ville où il fréquente des mouvements pacifistes et internationalistes. Illustrateur et graveur sur bois, Frans Masereel s’engage dans la lutte contre l’oppression et la violence suscitées par les guerres.

    L’exposition présentée au Théâtre Saint-Gervais s’attachera particulièrement à la partie de son œuvre qui représente l’un des apports majeurs de Masereel à l’art du XXe siècle, rien de moins que l’invention du roman graphique.

    du 29 janvier au 14 février : ADN de Martín Acosta et Huellas de

    Desaparicio- nes (traces de disparition) d’Helen Zout - exposition.

     

    Martín Acosta s’est penché sur une des facettes les plus inhumaines de la disparition for- cée en Argentine : les 400 bébés arrachés à leurs mères détenues et remis aux militaires. L’objectif des dictatures militaires ne s’arrête pas à la mort de la victime, mais va jusqu’à la disparition du cadavre. Helen Zout cherche donc à capter les marques indélébiles laissées sur les survivants et les familles proches des disparus.

    Cette exposition nous a été confiée par l’association du Jardin des disparus de Meyrin, qui en a la responsabilité.

    Spectacle

    Vendredi 28 janvier à 20h : Déplumé – Pas qu’un rêve - théâtre. Spectacle de Rodrigó Balogh, joué par des adolescents Roms hongrois (com- pagnie Független Szinház). Spectacle en hongrois, surtitré en français.

    Déplumé – Pas qu’un rêve aborde les réalités de la vie des Roms (éducation, logement, santé, marché du travail) avec leur cortège d’absurdités, d’hypocrisies et d’horreurs. Le sujet est traité avec un humour rageur et, à travers le regard de ces jeunes comédiens, sont révélées les failles d’un monde que la plupart d’entre nous méconnait.

    Conférences, récitals, films, concert et rencontres

    Samedi 29 janvier à 20h : D’exil en exil - récital. Les magnifiques poèmes de Nâzim Hikmet seront dits et chantés par Mathieu Chardet, accompagné au hautbois et piano par Ayser Vançin, qui signe également la musique.

    Lundi 31 janvier à 20h : Autour du Jardin des disparus de Meyrin - films et débat.

    Un Jardin des disparus et Tierra de nadie, deux films documentaires de Pascal Baumgartner, racontent l’expérience d’une disparition. En présence de Pascal Baumgartner, Jenny Bettencourt et Pierre-Alain Tschudi.

    Le premier documentaire relate l’initiative de citoyens de Meyrin pour la création d’un Jardin des disparus.

    Constatant que vivaient dans leur ville plusieurs communautés marquées par le trauma- tisme de disparitions forcées, le deuxième film relate l’histoire d’une réfugiée en Suisse sur les traces de son frère disparu.

    Mardi 1er février à 20h : Les Conventions de Genève à l’épreuve de la réalité - film et débat.

    A la guerre comme à la guerre, film de Lode Desmet sur les Conventions de Genève. Invité : Philippe Spoerri, directeur du droit international du CICR.

    Filmé à New York, en Palestine, en Afrique et en France, ce documentaire nous emmène au cœur d’un débat parmi les plus importants de notre temps : Est-il possible de soumet- tre la guerre à des règles ? A qui imputer les responsabilités en cas de transgressions et d’abus ? Ce film constitue une réflexion sur les Conventions de Genève avec des images d’archives uniques.

    Mercredi 2 février à 20h : Mémoires d’esclavage – conférence et débat. Les historiens Bouda Etemad et Eric Mesnard, spécialistes de l’histoire de l’esclavage et de sa transmission donneront une conférence à deux voix. Soirée présentée par Charles Heimberg.

    Jeudi 3 au samedi 5 février à 20h, dimanche 6 à 17h : Mon livre d’heures – concert spectacle (création).

    Le Fanfareduloup Orchestra présente un spectacle sur Mon livre d’heures de Frans Masereel d’après les gravures sur bois de cet artiste.

    Samedi 5 février à 16h : Frans Masereel, artiste et pacifiste dans la Genève de la Première Guerre mondiale – table ronde.

    Avec Jean-Marie Antenen, Jean-Charles Giroud, Charles Heimberg, Joëlle Kuntz, Sandro Rossetti et l’amicale participation du dessinateur Herrmann.

    Mardi 8 février à 20h : Mémoire blessée – film et débat.

    Invités : Mohamed Sahnoun, auteur de Mémoire blessée (édition Presses de la Renaissance) et Haitham al Katib, palestinien de Bil’in, photo-reporter et TV newsman.

    Deux figures des droits humains sont rassemblées :

    Mohamed Sahnoun, auteur de l’ouvrage Mémoire blessée, diplomate algérien de haut rang, puis conseiller du Secrétaire général de l’ONU, envoyé spécial lors de plusieurs conflits en Afrique. Une sensibilité rare puisée dans son engagement pour l’indépendance de l’Algérie. Encore étudiant, il connaîtra la torture par les paras mais aussi le soutien d’amis pieds noirs. Il préside actuellement en Suisse Initiatives et changements, un orga- nisme de médiation.

    Haitham al Katib est natif de Bil’in, un village de Palestine qui lutte d’une manière non violente, pour sauvegarder sa terre. Ce photo reporter assure chaque semaine la couver- ture photo et vidéo des événements de son village. Il en projettera les images. Soirée présentée par André Gazut.

    Mercredi 9 février à 20h : Paroles de bô d-ôi - lecture, conférence et débat. Lecture d’extraits du livre Dien Bien Phu, vu d’en face par Philippe Macasdar.

    Invitée : Huyên Ðào Thanh, journaliste au Vietnam, co-auteure du livre Dien Bien Phu, vu d’en face, présentée par Carole Vann, journaliste à « Info Sud ».

    Plus d’un demi-siècle après la chute de Dien Bien Phu, qui a marqué la fin de la guerre du Vietnam en 1954, des journalistes donnent pour la première fois la parole aux bô d-ôi, de simples combattants vietnamiens, dont les récits sont éloignés de l’histoire officielle.

    Jeudi 10 février à 20h : Images de l’histoire - conférence à deux voix et ex- traits de films.

    Invités : Vicente Sánchez Biosca et Gianni Haver, spécialistes de l’histoire de l’image.

    Une histoire comparée de la propagande par l’image cinématographique : Comment deux dictatures, le fascisme et le franquisme, se sont filmées et ont utilisé l’image pour fabri- quer du consensus coercitif.

    Soirée présentée par Charles Heimberg.

    Vendredi 11 février à 20h : Gulizar - récital et rencontre.

    Invités : Anahide Ter Minassian (Paris), historienne et petite-fille de Gulizar, et Gazin (Turquie), chanteuse traditionnelle kurde (dengbej).

    Au printemps 1889, le chef d’une puissante tribu kurde lance ses hommes à l’assaut du village de Kharz au cœur de l’Arménie historique. Une adolescente arménienne, Gulizar, est enlevée, puis convertie de force à l’Islam. Le rapt de Gulizar a fourni le sujet d’une complainte, dont l’écho fut important à l’époque. 120 ans après l’événement, on verra à quel point ce passé est encore présent.

    Soirée présentée par Stefan Kristensen.

    Samedi 12 février à 14h : L’île (Ostrov) - film et conférence.

    L’île (Ostrov) de Pavel Lounguine (2006), suivi par une conférence de Philippe Sers, philosophe, Collège international de philosophie, Paris.

    L’Île (Ostrov) est un film spirituel, présenté en clôture du Festival de Venise en 2006. Le film est centré sur la repentance du Père.

    Programmation de l’Espace St-Gervais dans le cadre du cycle L’image et le sacré.

    Lundi 14 février à 20h : Les Années Schwarzenbach - film et débat. Un film documentaire de Salvatore Bevilacqua, Bruno Corthésy, Katharine Dominice et Luc Peter. Débat en présence des réalisateurs.

    En 1970 et en 1974, le peuple suisse a été consulté sur les initiatives dites Schwarzen- bach. Leur acceptation aurait signifié le renvoi de 300’000 personnes, soit la moitié de la population étrangère de l’époque. Les deux initiatives ont été refusées, mais elles ont eu un effet traumatisant sur la population immigrée. Les Années Schwarzenbach réunit le témoignage de dix personnes immigrées ou issues de l’immigration, originaires d’Italie et d’Espagne.


    En prologue à Mémoires blessées Jeudi

    27 janvier : Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la préven- tion des crimes contre l’Humanité.

    17h30 : Projection de Sometimes in April de Raoul Peck, film sur le génocide des Tutsi au Rwanda.

    20h30 : Arménie, Shoah, Rwanda: regards croisés sur des crimes imprescrip- tibles. Conférence de Yves Ternon, historien, suivie d’un débat.

    Journée organisée par le Département de l’Instruction publique en collabora- tion avec le Théâtre St-Gervais.


    Informations pratiques

    Théâtre Saint-Gervais Genève

    5 rue du Temple, 1201 Genève

    Réservation conseillée au 022 908 20 00

    www.saintgervais.ch

    Organisation : Jacques Bastianelli, André Gazut, Charles Heimberg, Stefan Kristensen, Philippe Macasdar.

    Horaires : Les expositions sont ouvertes du mardi au dimanche de 12h à 18h et jusqu’à 21h les soirs de spectacle.

    Tarifs : Concerts, récitals et théâtre : plein tarif 26.-frs retraité, chômeur, AI 14.-frs / étudiant 12.-frs

    Projections : 8.-frs / 5.-frs

    Expositions, conférences et débats : entrée libre

    Le Pass des Mémoires : entrée libre à toutes les soirées, inclus une entrée pour le concert du Fanfareduloup Orchestra : tarif unique 50.-frs

    Programme sous réserve de modifications.

    Tous droits réservés. Avec le soutien du Fonds pour la Paix et de la Loterie Romande.

    Théâtre St-Gervais Genève Mémoires blessées – 3ème édition du 28 janvier au 14 février 2011flyerMB3a1.jpg

    Visuel recto : Danse Macabre, 1941

    Visuels verso : Romain Rolland, Liluli, 1919

    Frans Masereel (1889-1972), illustrateur et graveur sur bois flamand,

    pacifiste ayant vécu à Genève de 1915 à1921.

    Conception graphique : Daniel Kunzi BLVDR

     

    Lien permanent Catégories : Culture
  • L’espace des libertés progresse en Tunisie… et régresse en Turquie

     

    L’espace des libertés progresse en Tunisie… et régresse en Turquie

    par Amitiés kurdes de Bretagne

    "L’espace des libertés progresse" avait déclaré sans rire le président Sarkozy lors de sa visite en Tunisie en avril 2008, à l’invitation de l’ex-président Ben Ali : on peut donc se demander pourquoi, au même moment, la secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme Rama Yade n’avait pas été autorisée à rencontrer l’association des femmes tunisiennes !

    La complaisance dont ont fait preuve dirigeants français, ambassadeurs et hommes d’affaires, "qui sont nombreux à avoir des résidences secondaires en Tunisie" comme le rappelle le New York Times, est aujourd’hui dénoncée unanimement par les médias qui, jusqu’alors - ne l’oublions pas - avaient été bien timorés pour relayer les appels au secours des défenseurs des Droits de l’Homme et des victimes de la répression d’une dictature insupportable et "univoque" (n’en déplaise au Ministre de la Culture !).

    Aujourd’hui donc, la presse, dont le retournement est aussi spectaculaire qu’opportuniste, court derrière cette révolution tunisienne et loue cette population éduquée, exaspérée par les injustices et l’oppression, qu’elle semble découvrir.

    Pourtant 900 000 touristes français passent chaque année leurs vacances en Tunisie, 600 000 tunisiens et franco tunisiens vivent en France, 25 000 expatriés français travaillent en Tunisie et la Tunisie fait partie des pays de la francophonie !

    Cette révolte n’est pas le fruit du hasard, c’est la victoire de la rue contre un parti au pouvoir, répressif, affairiste et corrompu, c’est la victoire d’internet face à la presse "politiquement correcte" et discréditée ; c’est la victoire d’une jeunesse qui entend aujourd’hui à ne pas se faire voler sa victoire.

    L’onde de choc tunisienne va-t-elle se propager jusqu’en Turquie ?

    Pour l’instant ni nos dirigeants, ni la presse, ne semblent tirer des enseignements de ce qu’il faut bien appeler un fiasco diplomatique et médiatique :

    en règle générale, les gouvernements français ont défendu la stabilité politique pour protéger les citoyens français, les entreprises et leurs intérêts économiques, écrit Steven Erlanger, correspondant à Paris du New York Times, ils ne formulent que très peu de critiques publiques à l’égard des dictateurs.

    Bien au contraire, pouvons-nous ajouter ! La déclaration de la Ministre des Affaires Etrangères proposant à Ben Ali l’aide de la France en matière de répression ne nous surprend pas quand on sait que justice et police françaises collaborent avec les services secrets turcs au nom de la lutte anti-terroriste. En Turquie, comme en Tunisie hier, les adversaires du pouvoir sont considérés comme des "terroristes" ; l’un des premiers gestes du nouveau gouvernement tunisien aura été de libérer les 1 800 détenus politiques, alors qu’en Turquie se poursuit, dans l’indifférence générale de la presse française et de la classe politique, le procès de toute une élite kurde accusée de séparatisme et d’atteinte à la sûreté de l’Etat : depuis avril 2009, la Turquie a procédé à plus de 2 000 interpellations et incarcérations de cadres et élus politiques et associatifs, y compris parmi les membre des associations de défense des Droits de l’Homme ; 43 journalistes sont également détenus [1] ; des enfants et des jeunes le sont aussi pour avoir jeté des pierres sur des véhicules blindés [2]. 151 personnalités, dont 40 femmes, sont actuellement jugées par la VIème Haute Cour criminelle de Diyarbakir. Les peines requises vont de 15 ans à la prison à vie.

    (André Métayer, http://akbdrk.free.fr, 23 janvier 2011)

    [1] 43 journalistes - dont dix rédacteurs en chef - et écrivains ont passé le nouvel an en prison, 655 personnes dont 197 journalistes ont été jugés au cours des neuf premiers mois de 2010, 12 journaux suspendus et 7 000 sites internet bloqués (contre 3 700 en 2009) - source : Reporters sans Frontières.

    [2] Plus de 2 500 mineurs étaient détenus fin 2009 en Turquie selon Thomas Hammarberg, Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe.

     

    Lien permanent Catégories : Politique
  • 187.000 femmes partagent leur mari avec une seconde épouse

    En Turquie, pays musulman mais laïc qui aspire à intégrer l'Union européenne, 187.000 femmes partagent leur mari avec une deuxième épouse, par le biais d'un mariage religieux, alors que la polygamie est illégale, selon un rapport dont l'AFP a pu consulter les conclusions mardi.

    Cette pratique a cours principalement dans le sud-est de la Turquie, zone pauvre et aux traditions féodales, peuplée majoritairement de Kurdes, mais aussi dans l'ouest industrialisé, précise une étude de deux démographes turques de l'Université ankariote de Hacettepe.

    Le rapport a été présenté la semaine dernière à une commission parlementaire sur l'égalité des chances pour les hommes et les femmes.

    Une majorité d'hommes prennent une deuxième épouse lorsque la première ne peut pas avoir d'enfant ou qu'elle n'a pas eu de garçon.

    Plus de 7 millions de femmes, sur une population totale de 73 millions d'habitants, se seraient mariées sur décision de leur parents, c'est-à-dire par un mariage arrangé, et près de 5,5 millions de femmes se sont mariées avant l'âge légal, qui est de 18 ans, souligne l'étude.

    450.000 femmes, pour la plupart dans le sud-est anatolien, sont liées à leur époux par un mariage religieux, en principe interdit en l'absence d'un mariage civil, et ne disposent donc d'aucun des droits conférés à une épouse légitime.

    La Turquie a multiplié les réformes en faveur des femmes pour renforcer ses chances d'adhérer un jour à l'UE. Mais en pratique et dans les mentalités, beaucoup reste à faire pour réduire les discriminations dont sont victimes les femmes, selon les organisations féministes. (AFP, 18 jan 2011)

    Lien permanent Catégories : Femmes