La Tribune a rencontré les 10 candidats au Conseil administratif de la Ville de Genève
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La Tribune a rencontré les 10 candidats au Conseil administratif de la Ville de Genève
Monument en mémoire du Génocide Arménien à Genève
Cher-e-s ami-e-s,
Nous venons de recevoir l’invitation de la Ville de Genève concernant l’exposition du projet de M. Melik Ohanian Les Réverbères de la Mémoire, choisi pour représenter à Genève la mémoire du génocide arménien.
L’édification de l’œuvre de M. Ohanian à Genève, avec votre concours, constitue sans doute un événement majeur non seulement pour les arméniens mais également pour Genève. En effet, réputée ville de paix et capitale des droits de l’homme, Genève honore ainsi la mémoire d’un peuple, victime du premier génocide reconnu du XXème siècle.
Au moment où certains milieux, autoproclamés représentants des turcs en Suisse, tentent d’imposer aussi en Suisse ( !) le négationnisme des autorités turques et d’empêcher la poursuite dudit projet, nous tenons à vous apporter notre soutien indéfectible dans vos démarches.
Que le monument à la mémoire du génocide arménien contribue à la connaissance de l’Histoire par les nouvelles générations. Plus jamais ça !
Nous nous inclinons devant la mémoire des victimes arménien-ne-s.
Avec nos salutations solidaires et fraternelle.
Maison Populaire de Genève
Genève, le 28 mars 2011
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Discourt Monsieur Zaré KURKDJIAN pour la soirée d’information
La Communauté arménienne a été à l’initiative du projet de monument et nous sommes heureux d’aboutir à cette étape décisive et de présenter Le Réverbères de la Mémoire de Mélik Ohanian.
Je souhaite souligner ici trois aspects essentiels pour la communauté : le premier est, bien sûr, de contribuer à la lutte pour la mémoire des génocides et des crimes contre l’humanité, sans esprit revanchard. Tout de même : la notion juridique de génocide a été formulée par Raphaël Lemkin en référence au génocide des Arméniens de 1915. Il nous paraît donc légitime qu’un monument à la mémoire de ce génocide soit érigé à Genève, la Ville des droits de l’homme.
Le second est qu’un tel monument peut (et doit) servir comme un lieu de partage de la mémoire : un lieu où la communauté arménienne partage sa mémoire avec d’autres communautés porteuses d’une mémoire blessée et avec la société genevoise dans son ensemble. C’est pourquoi il est pour nous indispensable que l’œuvre soit située dans un espace public.
Le troisième est que la communauté se réjouit d’offrir une oeuvre d’art de grande qualité à la collectivité genevoise, et de contribuer ainsi au rayonnement de notre ville. A ce titre, nous saluons la qualité de la collaboration entre la communauté avec la Ville tout au long du processus, avec le Conseil municipal, le Conseil administratif (Patrice Mugny) et le Fonds municipal d’art contemporain (Michèle Freiburghaus).
Pour terminer, je veux insister sur le fait qu’il ne s’agit en aucun cas d’un geste anti-turc. Nous savons que la Turquie se transforme, lentement mais sûrement, et que de plus en plus de personnes en Turquie abandonnent la vision nationaliste de l’histoire. Un monument comme Les Réverbères de la Mémoire peut donc aussi accompagner cette transformation.
Bonne soirée
Président : Zaré KURKDJIAN
Union Arménienne de Suisse
Plus d’informations : Monument en mémoire du génocide arménien
www.les-reverberes-de-la-memoire.ch
Orhan Pamuk condamné pour ses propos sur le génocide arménien
Le Prix Nobel de littérature Orhan Pamuk devra payer 6000 lires de compensation totale à cinq personnes pour avoir dit en 2005 : « les Turcs ont tué 30000 Kurdes et 1 million d’Arméniens sur cette terre ».
Orhan Pamuk a 15 jours pour faire appel de la décision de la cour selon les procédures légales.
L’écrivain a été poursuivi en justice en 2005 par cinq personnes dont l’avocat Kemal Kerinçsiz, le chef de l’Association des Avocats en ce temps-là et actuellement en prison dans le cadre de l’affaire Ergenekon, aussi bien que quatre autres personnes qui sont des parents de soldats tués dans l’action. Ils ont accusé Pamuk « d’avoir mis en accusation le peuple turc ». La court de Sisli d’Istanbul a au commencement rejeté d’entendre la plainte soutenant que « les plaignants sont simplement des individus de la nation turque » et qu’ainsi il était impossible d’accepter que ces droits individuels avaient été violés.
Kemal Kerinçsiz a alors fait appel de la décision devant la Cour de cassation, qui a décidé de rejeter la décision de la cour et a ainsi demandé à la cour de Sisli de reconsidérer la plainte une seconde fois. Au vu de résistance de cette dernière, la plainte a été envoyée au Comité Général de la Cour de Cassation. Le comité a décidé en 2009 que la plainte des individus aurait dû être pris en considération par la cour car il convient de « tenir compte de l’honneur populaire et du respect de soi, aussi bien que des sentiments d’appartenance à une nation, dans le cadre des dispositions constitutionnelles ».
La cour de Sisli a alors réévalué la plainte et a décidé que Pamuk doit payer des compensations aux plaignants.
« Le droit des individus de déposer des plaintes pour compensation a été achevé. Cette décision est un précédent [pour d’autres affaires], » a dit l’expert légal Ersan Sen ajoutant que le laps de temps pour le classement d’une plainte s’était étendue de un à huit ans via cette décision. (Stéphane@armenews.com, 29 mars 2011)