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Demir SÖNMEZ - Page 12

  • Les Iraniens de Suisse indignés par la mort de Mahsa Amini

     
    Plusieurs dizaines d'Iraniens de Suisse et France se sont rassemblés sur la place des Nations Unies ont crié leur colère contre le régime iranien après la mort de Mahsa Amini, jeune kurde de 22 ans,  est morte le 16 septembre, après son arrestation par la police des mœurs. 

    Les manifestants ont soutenu les actions initiées par les femmes en Iran et ont exigé que la communauté internationale et les Nations Unies prennent des initiatives plus sérieuses contre le régime iranien.

    Les associations de femmes iraniennes en exil ont également protesté contre les attaques systématiques du régime iranien contre les femmes dans leurs discours.

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    L’Association des Femmes Iraniennes en France condamne fermement le meurtre de la jeune Mahsa Amini par "la police des mœurs" à Téhéran

    Encore une autre fille d’Iran a été victime de la théocratie misogyne de Khamenei.

    Mahsa (Jina) Amini, jeune kurde de 22 ans a été arrêtée le 13 septembre par les agents de patrouille d’orientation à Téhéran.Bien qu’habillée selon les règles vestimentaires imposées par le régime khomeyniste, elle a été emmenée avec d’autres femmes à un centre pour recevoir des "instructions" sur le hijab.

    Selon les déclarations de la famille Amini, elle avait été transportée à l'hôpital Kasra de Téhéran dans le coma quelques heures après son arrestation.

    D’après les médecins, la jeune Mahsa avait été victime d’une crise cardiaque et en même temps d’une mort cérébrale due à une fracture du crâne provoquée par les coups violents . Le décès de Mahsa Amini dans les circonstances suspectes durant sa détention a été annoncé le 16 septembre et a provoqué colère et dégout en Iran et ailleurs.

    L’Association des Femmes Iraniennes en France condamne fermement le meurtre de la jeune Mahsa Amini par "la police des mœurs" à Téhéran.

    Notre association présente ses sincères condoléances et sa profonde sympathie à la famille Aminiet au peuple iranien, et appelle le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, les instances, organisations et militantes des droits des femmes de condamner ce crime abominable qui n’est ni le premier, ni le dernier par ce régime outrancièrement misogyne.

    La liste des victimes du régime khomeyniste est longue de plus de 4 décenniesCet Etat islamiste est en tête de liste des pays qui exécutent des femmes, ayant exécuté plus de 172 femmes entre 2010 et 20216. 21 femmes ont été pendues en l’espace d’un an depuis l’arrivée d’Ebrahim Raïssi à la présidence, le 3 août 2021

    Membre dévoué des "comités de mort"Raïssi est l’un des signataires des arrêts de mort et responsable d’exécutions massives de dissidents emprisonnés dont des membres de l’organisation des moudjahidines du peuple – un tiers des femmes - en été 1988 et il se déclare même fière !
     
    Il est accusé de crime contre l’humanité et de disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires d’opposants.

    Le monde doit savoir qucet individu a été imposé par Ali Khamenei à la tête de l’Iran. Ce bourreau doit être jugé et doit répondre pour ses crimes. Sa place n’est pas à l’Assemblée Générale des Nations Unies. Il ne représente aucunement le peuple iranien à New York ; le peuple qui d’ailleurs, depuis le meurtre d’innocente Mahsa Amini par le gouvernement de ce même Raïssi est dans les rues du pays et cri"Mort à Khamenei,Mort à Raïssi".

    L’AFIF appelle la communauté internationale et surtout lesgouvernements des pays démocratiques de mettre fin à la complaisance avec cet Etat voyou, qui depuis plus de quatre décennies a pris en otage le peuple iranien et plus particulièrement les femmes et les filles d’Iran.

    Genève, le 20 septembre 2022

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  • 42e ANNIVERSAIRE DU COUP D'ETAT FASCISTE EN TURQUIE

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    42e ANNIVERSAIRE DU COUP D'ETAT FASCISTE EN TURQUIE
     
    Le 12 septembre 2022 marque le 42e anniversaire noir du coup d'Etat militaire de 1980, deuxième phase d’un processus d'institutionnalisation de la terreur de l'Etat dans tous les domaines en Turquie.
     
    En effet, le coup d'Etat du 12 mars 1971 avait déjà aboli ou détruit plusieurs droits et institutions démocratiques par l'application d'une répression sans précédent.
     

    Le 12 septembre 1980...  Les généraux de l'Armée turque ont effectué un coup d'état militaire pour empêcher le progrès des forces civiles défendant les droits sociaux et économiques des travailleurs et les droits nationaux du peuple kurde. Le processus de démocratisation et d'adhésion à la Communauté économique européenne (actuellement l'Union européenne) a été arrêté par force et le pays a été transformé en un immense camp de concentration.

    Depuis 42 ans, malgré la résistance des forces démocratiques, les pouvoirs successifs y compris celui de Recep Tayyip Erdogan gèrent le pays par la même terreur de l'Etat.

    Crimes commis par les putschistes du coup d'état du 12 septembre 1980: 

    • La Constitution imposée en 1982 par la junte militaire a aboli les derniers vestiges des libertés reconnues par la Constitution de 1961.
    • Cette constitution nie les droits fondamentaux du peuple kurde et des minorités arménienne, assyrienne et grecque de la Turquie.
    • La domination de l'Armée sur la vie politique, économique et sociale du pays a été rendue intouchable par les privilèges reconnus par cette constitution au Conseil de la sûreté nationale (MGK).
    • En deux ans, plus de 650.000 personnes ont été arrêtées et soumises à la torture.
    • 500 personnes ont perdu la vie durant leur détention.
    • Des milliers de personnes ont été rendues handicapées.
    • 210.000 procès politiques ont été ouverts devant les cours militaires.
    • Un total de 98.404 personnes a été jugé en raison de leurs opinions.
    • 6.353 personnes ont été jugées sous la menace de peine capitale.
    • 21.764 personnes ont été condamnées aux lourdes peines de prison.
    • Cinquante personnes ont été exécutées à l'issu des procès politiques.
    • Des fichiers ont été ouverts sur 1.683.000 personnes.
    • 348.000 personnes se sont vues refusées l'obtention de passeports.
    • Les universités ont été placées sous l'autorité du Conseil suprême de l'Education (YOK), dépendant du pouvoir politique.
    • 15.509 personnes ont été chassées de leurs postes universitaires sous la loi N°1402.
    • 18.000 fonctionnaires, 2.000 juges et procureurs, 4.000 officiers de police, 2.000 officiers de l'Armée et 5.000 enseignants ont été forcés de démissionner.
    • Tous les parties politiques ont été fermés.
    • Les activités des 23.667 associations ont été arrêtées.
    • La presse a été soumise à la censure.
    • 4.509 personnes ont été déportées par les commandants de la loi martiale.
    • Plusieurs condamnés ont perdu la vie en prison en raison de mauvais traitement ou lors de la grève da faim en protestation contre ce mauvais traitement.
    • 113.607 livres ont été brûlés.
    • 39 tonnes de livres, de magasines et de journaux ont été détruites par des usines de papier de l'Etat.
    • 937 films ont été interdits.
    • 2.792 auteurs, traducteurs et journalistes ont été traduits devant les tribunaux.
    • Le total des peines de prison prononcées contre les journalistes et écrivains s'élevaient à 3.315 ans et 3 mois.

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    info-Türk est le premier service d'information multilingue fondé en exil par la Résistance démocratique de Turquie à la suite du coup d'État militaire du 12 mars 1971 en Turquie.
     
    Outre ses bulletins d'information mensuels, Info-Türk a également publié de nombreux ouvrages sur les coups d'État militaires du 12 mars 1971 et du 12 septembre 1980.
     
    Dossier complet sur le coup d'état de 1980 publié par Info-Türk:
    Vous pouvez accéder immédiatement à tous ces livres en pdf en cliquant sur leurs couvertures à la page suivante :
    Vous pouvez également accéder et lire en pdf tous les bulletins mensuels Info-Türk de 48 ans en cliquant sur leurs couvertures:
  • Solidarité avec les journalistes arrêté-e-s en Turquie Appel pour leur libération immédiate

    La liberté d’expression est plus que jamais menacée en Turquie. Les universitaires, les journalistes et les auteurs critiques font systématiquement l’objet d’arrestations, d’enquêtes pénales, de poursuites judiciaires, de manœuvres d’intimidation, de harcèlement et de censure. A cette stratégie s’est ajoutée l’arrestation récente de 21 journalist-e-s à Diyarbakir, laquelle envoie un message clair et inquiétant, avec de graves conséquences, pour la liberté de la presse. L’ampleur des arrestations et de la répression des médias par le gouvernement turc fait de la Turquie « la plus grande prison pour les journalistes », selon de nombreuses institutions et organisations internationales.

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    Le 8 juin 2022, la police a fait une descente aux domiciles de nombreux journalistes kurdes à Diyarbakir. Lors des raids, Serdar Altan, coprésident de la Dicle Fırat Journalists Association (DFG), Safiye Alagaş, directrice de JINNEWS, Gülşen Koçuk, rédactricer en cheffe de JINNEWS, Aziz Oruç, rédacteur en chef de Mesopotamia Agency (MA), Mehmet Ali Ertaş, le rédacteur en chef du journal Xwebûn et les journalistes Ömer Çelik, Suat Doğuhan, Ramazan Geciken, Esmer Tunç, Neşe Toprak, Zeynel Abidin Bulut, Mazlum Doğan Güler, Mehmet Şahin, Elif Üngür, İbrahim Koyuncu, Remziye Temel, Mehmet Yalçın, Abdurrahman Öncü, Feynaz Koçuk, Lezgin Akdeniz et Kadir Bayram ont été arrêté-e-s.

    Six bureaux de journalistes ont été perquisitionnés et leurs équipements techniques ont été séquestrés. Sous prêtexte d’une ordonnance de confidentialité, rendue par le procureur chargé de l’instruction, les chefs d’accusation ne sont pas dévoilés.

    Dans un environnement où les libertés et droits fondamentaux sont bafoués, le gouvernement et ses partisans continuent de prendre pour cible les journalistes et d'inciter les agressions physiques, accompagnées d’une politique d’impunité. Le maintien en détention des journalistes avec des accusations arbitraires sont des atteintes aux droits fondamentaux, indispensables dans une démocratie.

    La Turquie demeure un pays extrêmement répressif pour la presse. Les autorités et les tribunaux turcs assimilent systématiquement le journalisme critique à une activité terroriste criminelle. Cette approche et les procédés utilisés ont également suscité de nombreuses critiques de la part des organisations internationales telles que l’ONU, le Conseil de l’Europe et l’UE, RSF et Amnesty International.[4] La Turquie se retrouve à la 149e place sur 180 dans le dernier Classement mondial de la liberté de la presse, établi par RSF[5] et, à la fin du mois de mai, 60 journalistes étaient toujours en prison[6].

    De plus, le gouvernement crée une nouvelle « couverture juridique » pour faire renforcer la répression et la censure visant les médias. Le nouveau projet de loi sur « la désinformation et la fausse information » prévoit une peine de prison allant jusqu’à trois ans pour « celui/celle qui a l’intention de mettre en danger la sécurité ou l'ordre publics du pays ». Les définitions données pour la « désinformation » et l’« intention » sont tellement larges et vagues que les journalistes et des millions d'internautes en Turquie sont menacé-e-s de poursuites pénales par le simple fait d’avoir partagé des informations désapprouvées par le gouvernement. Cette loi peut servir comme outil d’intimidation des journalistes et des groupes d'opposition, elle risque aussi de généraliser l’autocensure.

    Dans ce contexte, nous, les soussigné·e·s, exigeons la fin de la persécution des journalistes en Turquie, leur libération immédiate, l’abandon de toutes les poursuites pénales, la mise en place de garanties efficaces en faveur de la liberté d’expression et de la presse, le respect du principe de la séparation des pouvoirs, en particulier l’indépendance totale du pouvoir judiciaire, l’abrogation de la législation antiterreur du pays, le respect des libertés fondamentales et des principes démocratiques comme prérequis d’un État de droit.

    Nous invitons la Turquie à respecter les conventions internationales relatives aux droits humains qu’elle a signées.

     Solidarité avec les journalistes arrêté.e.s !

     Pour signer cet appel, veuillez contacter l’adresse suivante :

    journalistesolidarite@gmail.com

    (Profession / Organisation, Nom, Pays)

    ou utilisez le formulaire :

    https://form.jotform.com/221605337173047

     Pour plus d’information

    Rüstü DEMIRKAYA

    Reporter / Journaliste

    +41 78 725 16 48

     

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    [1] Venice Commission of the European Council : https://venice.coe.int/webforms/documents/?pdf=CDL-AD(2017)007-f , United Nations : https://www.ohchr.org/en/countries/turkiye (Consulté le 09.06.2022)

    [2] Reporters without borders : https://rsf.org/fr/pays/turquie (Cons. 09.06.2022)

    [3] DFG’s report : https://diclefiratgazeteciler.org, and the reports and press releases by IPI : https://freeturkeyjournalists.ipi.media (Cons. 09.06.2022)

    [4] Commission de Venise du Conseil de l’Europe : https://venice.coe.int/webforms/documents/?pdf=CDL-AD(2017)007-f , Nations Unies : https://www.ohchr.org/en/countries/turkiye (Consulté le 09.06.2022)

    [5] Reporters Sans Frontières : https://rsf.org/fr/pays/turquie (Cons. 09.06.2022)

    [6] Le rapport de DFG : https://diclefiratgazeteciler.org, et les rapports et des communiqués de presse d’IPI : https://freeturkeyjournalists.ipi.media (Cons. 09.06.2022)