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  • Turquie :Mobilisation en faveur d'enfants kurdes lourdement condamnés pour terrorisme


     

    Berivan, une jeune Kurde de 16 ans accusée d'avoir participé à une manifestation où on lançait des pierres, pourrait rester sept ans en prison si le gouvernement turc oublie sa promesse de changer la loi comme le réclament des organisations humanitaires.

     

     

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    BERIVAN S, elle a 16 ans

     

     

     

    "Ils m'ont mis un foulard sur le nez (la loi interdit de se cacher le visage lorsqu'il y a une manifestation), ils m'ont prise en photo, m'ont menacée et je n'ai rien pu dire": c'est le message que cette jeune fille a, de sa prison, fait passer à sa mère, explique Kezban Yilmaz, l'avocate de l'Association des droits de l'homme (IHD), basée à Diyarbakir, la grande ville du sud-est.

     

    Comme des centaines d'enfants ou d'adolescents mineurs kurdes, Berivan a été jugée comme une adulte, selon la loi antiterroriste, après une interpellation lors des nombreuses manifestations souvent violentes dans les régions kurdes de Turquie.

     

    C'était le 9 octobre 2009: on manifestait dans plusieurs villes du sud-est contre la détention du chef du mouvement rebelle kurde PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), Abdullah Öcalan, et Berivan était de passage à Batman, en visite chez sa tante...

     

    "Elle n'a rien d'une terroriste. C'est une enfant. Chaque fois que quelqu'un vient la voir, elle croit qu'on vient la chercher pour la sortir de prison!", ajoute Me Yilmaz.

     

    Selon l'IHD, en 2009, 1.300 enfants ont été arrêtés à Diyarbakir, et 100 ans de prison ont été requis contre 13 mineurs détenus actuellement à la prison de Midyat.

     

    "Je connais 450 dossiers de mineurs en cours de jugement dans le cadre de la loi antiterroriste", indique Me Yilmaz.

     

    F.G., 16 ans au moment des faits, a été arrêté en juillet 2008 après une manifestation de colère parce qu'on avait "rasé la tête" du détenu Öcalan, explique son père.

     

    Il a été condamné à sept ans et demi de prison pour jets de pierre sur les forces de sécurité lors de cette manifestation et d'une précédente, le 28 mars 2006.

     

    "Membre ou pas du PKK, on considère qu'il a agi en faveur du PKK", explique son père.

     

    "Quand ils sortent de prison, ce sont des militants. Ils se disent: pourquoi est-ce que je suis là? C'est parce que je suis kurde!", affirme le père de M.U., lui aussi condamné pour les mêmes faits à 7 ans de prison, mais en liberté conditionnelle après 10 mois de détention.

     

    "Mon fils n'avait rien à voir avec le PKK, mais il s'est radicalisé. Il a été battu par la police", raconte-t-il avant d'ajouter: "Je préfère qu'il soit dans la montagne (avec le PKK) plutôt qu'en prison..."

     

    "Les gamins voient leurs parents harcelés, battus par la police, c'est pour ça qu'ils lancent des pierres", accuse Behcet Kaya, 55 ans, un des milliers de déplacés par le conflit, qui habite la banlieue de Diyarbakir.

     

    Dans son rapport 2009 sur la Turquie, Amnesty International souligne, en citant les archives officielles, que "des enfants dès 12 ans ont été jugés par des tribunaux pour adultes, selon la même procédure que les adultes, en contravention avec la loi turque de protection de l'enfance et la convention de l'ONU sur les droits des enfants".

     

    Amnesty demande que la loi soit changée et signale aussi des périodes de détention préventive de mineurs qui ont duré plus d'un an, et des témoignages de torture sur mineurs.

     

    Fin 2009, le gouvernement a commencé à discuter avec l'opposition d'une modification de la loi.

     

    Les mineurs ne seraient plus jugés par des tribunaux pour adultes et, au cas par cas, les peines de prison seraient commuées en amendes ou réduites.

     

    Mais le processus est en panne, tout comme un plan annoncé en novembre par le gouvernement pour octroyer plus de droits à la minorité kurde.

    (AFP, Michel SAILHAN, 15 avr 2010)
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  • Journée Internationale des luttes paysannes

     

    Une Agriculture de proximité pour rafraichir la Terre !

    La Coordination Climat Justice Sociale soutient avec enthousiasme les revendications d'Uniterre pour la souverainté alimentaire et pour le développement de l'agriculture de proximité dans le canton de Genève.


    En effet, après l’échec de Copenhague, il est clair que nous ne pouvons plus attendre que les « responsables » et autorités étatiques se décident à prendre l’avenir de notre biosphère au sérieux.

    Nous devons agir à la base partout et dans tous les domaines pour imposer un changement de paradigme : d’autre façons de habiter, de se déplacer et de produire. Objectif incontournable selon les scientifiques, si nous voulons éviter un emballement incontrôlable du réchauffement : moins 40% d’émissions de CO2 d’ici 2020. Comment relever ce défi ?

    L’agriculture peut jouer un rôle clé, puisqu'elle est responsable pour 15% des émissions à effet de serre, en particulier à cause de la dépendance de l’agriculture industrielle sur les énergies fossiles. Les engrais à base de pétrole, en particulier, relâchent une puissante gaz à effet de serre.

    Selon Via Campesina,  l’industrie de l'alimentation est même responsable pour la moitié des émissions totales, si on tient compte des déforestations, du transport, conditionnement et transformation de la nourriture et des gaspillages de matières organiques.

    La politique agricole suisse actuelle reste dans cette logique de mort: « libre » échange, faillite des petites exploitations, dictature de la grande distribution, tomates du Maroc et pommes du Chili!


    Les pays riches, doivent réduire drastiquement leurs émissions. Il faut agir localement, et pas seulement dans l'agriculture! Par rapport au transports, par exemple: les voitures suisses, toujours plus gourmandes, sont le plus polluantes au kilomètre d’Europe. Il faut passer la deuxième, question mobilité douce ! Chauffage des bâtiments, repenser la ville, aéroport de Genève... Il faut fédérer les efforts faits dans tous ces domaines.


    Les pays riches doivent aussi reconnaître notre dette écologique énorme envers les pays du Sud.  En effet, avec 15 % de la population mondiale nous avons crée les trois quarts du problème climatique. Pour leur permettre de se développer autrement - et de s'adapter au changements climatiques déjà enclenchés - nous leur devons le financement et les transferts de technologies nécessaires.



    NON aux fausses « solutions » :

    Nous devons aussi nous opposer aux fausses – mais très profitables - « solutions » qui ne bénéficieront qu'aux entreprises transnationales et la finance. En particulier:


    – Les agrocarburants produits de monocultures industrielles (soja et arbres OGM, palme africaine, jatropha, canne) sont eux-mêmes des désastres environnementaux, qui généralement contribuent autant à l’effet de serre que le pétrole et qui provoquent déforestations, déplacements, famines et massacres au Sud. Il faut s'opposer aux quotas (subventions) pour ces carburants et l'implantation d'usines d'agrocarburants (à Délémont, par exemple) !


    – Le marché du CO2 et les « compensations » à l'étranger se sont révélés un tour de passe-passe aussi inefficace qu'injuste. Ce marché, est déjà l'otage de la spéculation et de la corruption. La plupart des « compensations » au Sud ne réduisent pas réellement les émissions, mais enrichissent les intermédiaires financiers... et justifient l'inaction par rapport aux pollutions au Nord. Et beaucoup – plantations, mega-barrages, etc. – constituent de nouvelles spoliations par rapport aux paysans et les peuples indigènes.


    – Le changement climatique ne doit pas non plus être l'occasion d'un retour du nucléaire, technologie dépassée qui menace aussi notre avenir. Nous devons enfin nous engager de façon radicale pour les énergies renouvelables et les économies énergétiques!   

    Climat et Justice Sociale

     

    Climat Justice Sociale est une coordination d’organisations et d’individus participant au mouvement mondial pour une action réelle contre le chaos climatique grandissant.

    Nous rejetons les fausses (mais très profitables) solutions qui cherchent une fois de plus à faire payer les pays du Sud. La seule vraie solution implique une réduction massive des émissions des pays riches, et des changements fondamentaux dans nos modes de vie et de production (agricole entre autres).

    Face à l’urgence et à la faillite des négociations étatiques, un peu partout le mouvement doit agir à la base. Nous voulons mettre en synergie toutes les initiatives dans la région lémanique qui peuvent nous aider à passer sous la barre fixée par les scientifiques : moins 40% d’émissions en 2020. C'est pourquoi nous soutenons les revendications d'Uniterre, et pourquoi nous vous proposons d'autres rendez-vous:



    – Retour de Copenhague, projection et débat participatif avec le réseau Cohérence.

    Au Moloko (Usine),

    4 Place des Volontaires,

    ce dimanche 18 avril, 16 heures.

     

    – Venez suivre, sur grand écran et en directe via internet (espagnol et anglais), la conférence des mouvements sociaux sur le climat, convoquée par la Bolivie à Cochabamba.

    Mardi 20 avril, dès 19H à Tierra Incognita, 6 Rue Charles Humbert.

     

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    – Conférence-débat, « Développement durable ou Décroissance ? » avec Serge Latouche,

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    Jeudi 29 avril à 20h, Auditoire 380 - Uni-Mail à Genève

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  • Un enfant kurde victime de la violence policière

    Manifestation à Hakkari: un enfant kurde victime de la violence policière

    13 avril 2010

     

    Pour protester et dénoncer l’agression d’Ahmet Türk, des centaines de personnes sont descendues dans les rues de Hakkari (Kurdistan). Les manifestants se sont opposés aux forces de l’ordre qui, aux cailloux lancés, ont répondu par des jets d’eau, des gazs lacrymogènes et n’ont pas hésité à faire usage de la violence contre des gamins kurdes.

     



    Un jeune kurde de 14 ans, Hatip Kurt, a été arrêté par les forces de l’ordre et violenté sous l’oeil de sa mère qui n’a rien pu faire pour éviter les coups. La mère, Güllü Kurt, raconte que son fils rentrait de l’école et qu’elle partait le chercher en chemin quand les heurts entre les forces de l’ordre et les manifestants ont commencé.

    Mon fils de 14 ans, Hatip Kurt, revenait de l’école. Je suis sortie pour aller le chercher. C’est à ce moment que les heurts ont commencé. J’ai vu que les policiers emmenaient mon fils. Je les ai suppliés pour qu’il le relâche mais ils n’en ont rien fait. Ils nous ont emmenés, mon fils et moi, à l’hôpital. Même sur la route vers l’hôpital, ils m’ont bousculée et insultée. Mon fils reçoit actuellement des soins à l’hôpital” a expliqué Güllü Kurt au journal Yuksekova Haber.

     

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    D’après Yüksekova Haber.com, l’enfant est le fils de l’ancien maire de Hakkari, Kazim Kurt, actuellement en prison pour des raisons politiques.

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    La responsabilité des forces de l’ordre turc dans l’agression

    d’Ahmet Türk


    Les preuves se rassemblent, progressivement, et donnent sens aux accusations portées par les députés kurdes qui dénonçaient au mieux l’incompétence des forces de l’ordre, au pire leur participation à l’agression d’Ahmet Türk. Et c’est, comme d’habitude, le pire qui se révèle être exacte.

    La question est inéluctable: comment un homme a-t-il pu approcher Ahmet Türk en présence de policiers venus en grande nombre pour appliquer des mesures de sécurité et de prévention?

    La réponse est simple et nul besoin de tourner autour du pot: l’homme se trouvait là il n’aurait pas du être s’il n’avait pas eu une autorisation: parmi les journalistes, seuls autorisés à approcher Ahmet Türk, et aux côtés d’agents chargés d’assurer la sécurité. L’agresseur, Ismail C. âgé de 27 ans, attendait près de la voiture du député kurde. Tous sont formels: l’homme n’aurait jamais pu accéder aux journalistes s’il n’avait pas eu une autorisation préalable. Qui, alors, a accordé l’autorisation?

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    Le préfet de Samsun, Hasan Basri Güzeloğlu, a informé la presse de la suspension temporaire de deux responsables de la sécurité, Cemal Issi et Murat Alkan, le temps d’une enquête.

    Autre preuve de l’implication malheureuse des forces de l’ordre turc dans l’agression de M. Türk? Sirri Sakik, député kurde de Muş, l’explique: “une des vitres de la voiture a été brisée par un talkie-walkie”.

    Des foyers fascistes, il y en a partout en Turquie. Il y en a des gens qui veulent attiser la haine entre les peuples. Nous les connaissons. Mais il y avait là bas des fonctionnaires qui étaient en fonction et qui sont restés spectateurs. Nous n’avons pas compris ce qu’ils ont voulu faire. Une vitre de notre voiture a été brisée par un talkie-walkie“. a-t-il déclaré à la presse.

    Les forces de l’ordre turc laxistes et responsables d’agressions? Rien de nouveau sous le soleil, a-t-on envie de dire.

     

    13 avril 2010

    http://bersiv.com/4187-la-responsabilite-des-forces-de-lordre-turc-dans-lagression-dahmet-turk

     

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