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Politique - Page 9

  • Obama appelle à la reconnaissance « totale et juste » des massacres en Arménie


    arton78989-480x270.jpg Le président américain Barack Obama a commémoré mardi les massacres en Arménie du début du siècle dernier, appelant à une “reconnaissance totale, franche et juste des faits“.

    Dénonçant ces massacres d’Arméniens sous l’Empire ottoman comme “une des pires atrocités du 20e siècle“, Barack Obama n’a cependant pas employé le terme de génocide, mais appelé implicitement la Turquie à reconnaître son rôle.

    “J’ai à de maintes reprises donné mon point de vue sur ce qui s’est passé en 1915. Mon point de vue sur ce fait historique n’a pas changé“, a déclaré M. Obama dans un communiqué publié par la Maison Blanche à l’occasion du 97e anniversaire des massacres d’Arméniens sous l’Empire ottoman, qui constituent un génocide selon l’Arménie, un terme rejeté par la Turquie.

    “Une reconnaissance totale, franche et juste des faits est dans l’intérêt de tous. Nous ne pouvons pas aller de l’avant sans prendre en compte les faits qui se sont déroulés par le passé“, a souligné M. Obama.

    Le communiqué de la Maison Blanche intervient au moment où des milliers d’Arméniens défilaient à Erevan à l’occasion du génocide. Dès le matin, des foules ont afflué vers un mémorial de la capitale arménienne pour y déposer des fleurs et allumer des bougies en souvenir des victimes.

    Les persécutions des Arméniens sont commémorées chaque année le 24 avril, date de l’arrestation en 1915 à Constantinople de plus de 200 intellectuels et dirigeants de la communauté arménienne, un événement qui avait marqué le début d’une vague de massacres et de déportations ayant duré jusqu’en 1917.

    Pour les Arméniens, le génocide a fait plus de 1,5 million de morts, alors que la Turquie ne reconnaît qu’entre 300.000 et 500.000 morts. Elle réfute ainsi le terme de génocide, même si elle reconnaît des massacres.

    Le président Obama a assuré que cet anniversaire devait “honorer la mémoire du million et demi d’Arméniens qui ont été brutalement massacrés ou ont marché vers la mort“. “A travers nos mots et nos actions, il est de notre obligation d’entretenir la flamme du souvenir de ceux qui ont péri et de nous assurer que de tels chapitres sombres de notre histoire ne se répètent plus jamais“.

    AFP

    mercredi 25 avri
    l 2012,
    Stéphane ©armenews.com
    http://www.armenews.com/article.php3?id_article=78986


    La Turquie "regrette" la déclaration d'Obama

    Le ministère turc des Affaires étrangères a exprimé ses "profonds regrets" mardi concernant la déclaration du président américain Barack Obama appelant à une "reconnaissance totale" des massacres d'Arméniens en 1915, estimant qu'elle constituait une distorsion des faits historiques.

    Dénonçant ces massacres d'Arméniens sous l'Empire ottoman comme "une des pires atrocités du 20e siècle", Barack Obama n'a cependant pas employé le terme de génocide, mais appelé implicitement la Turquie à reconnaître son rôle.

    "J'ai à de maintes reprises donné mon point de vue sur ce qui s'est passé en 1915. Mon point de vue sur ce fait historique n'a pas changé", a déclaré M. Obama dans un communiqué publié par la Maison Blanche à l'occasion du 97e anniversaire des massacres d'Arméniens sous l'Empire ottoman, qui constituent un génocide selon l'Arménie, un terme rejeté par la Turquie.

    "Une reconnaissance totale, franche et juste des faits est dans l'intérêt de tous. Nous ne pouvons pas aller de l'avant sans prendre en compte les faits qui se sont déroulés par le passé", a souligné M. Obama.

    Le président Obama a assuré que cet anniversaire devait "honorer la mémoire du million et demi d'Arméniens qui ont été brutalement massacrés ou ont marché vers la mort". "A travers nos mots et nos actions, il est de notre obligation d'entretenir la flamme du souvenir de ceux qui ont péri et de nous assurer que de tels chapitres sombres de notre histoire ne se répètent plus jamais".

    La Turquie considère "la déclaration, qui déforme les faits historiques, comme très problématique à tous les égards et la regrette profondément", a déclaré le ministère.

    Selon le ministère turc, de telles déclarations qui ne reflètent "qu'un seul point de vue" compromettent les efforts en vue de normaliser les relations entre la Turquie et l'Arménie.

    "Nous attendons d'un allié important comme les Etats-Unis qu'il n'aggrave pas le problème en adoptant une approche compromettant les relations turco-arméniennes, mais qu'il contribue à une solution d'une manière constructive", a ajouté le ministère turc. (AFP, 24 avr 2012)

    Le génocide des Arméniens commémoré partout dans le monde

    Des milliers d'Arméniens ont défilé mardi en Arménie ainsi qu'au Liban et en Israël pour commémorer le 97e anniversaire des massacres d'Arméniens sous l'Empire ottoman, un génocide selon Erevan, terme rejeté par la Turquie.

    Dès le matin, la foule a afflué vers un mémorial au sommet d'une colline de la capitale arménienne, Erevan, pour y déposer des fleurs et allumer des bougies en souvenir des victimes.

    "Aujourd'hui, nous nous inclinons, comme beaucoup, beaucoup d'autres gens à travers le monde, devant la mémoire des victimes innocentes du génocide arménien", a déclaré le président arménien, Serge Sarkissian, dans un communiqué.

    Tsovinar Toumassian, 75 ans, est venue en souvenir de son père qui, raconte-t-elle, s'était battu à l'époque pour essayer de protéger des femmes et des enfants contre les forces turques.

    Si les Turcs "ne sont pas forcés à reconnaître le génocide, ils ne le feront jamais. Ils croient qu'avec le temps, tout le monde oubliera", a-t-elle déclaré à l'AFP.

    La Turquie réfute le terme de génocide, même si elle reconnaît des massacres.

    Le président américain Barack Obama a appelé mardi à une "reconnaissance totale, franche et juste des faits".

    Dénonçant les massacres d'Arméniens sous l'Empire ottoman comme "une des pires atrocités du XXe siècle", M. Obama n'a cependant pas employé le terme de génocide, mais appelé implicitement la Turquie à reconnaître son rôle.

    "J'ai à de maintes reprises donné mon point de vue sur ce qui s'est passé en 1915. Mon point de vue sur ce fait historique n'a pas changé", a déclaré M. Obama dans un communiqué publié par la Maison Blanche.

    "Une reconnaissance totale, franche et juste des faits est dans l'intérêt de tous. Nous ne pouvons pas aller de l'avant sans prendre en compte les faits qui se sont déroulés par le passé", a souligné le président américain.

    Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Istanbul. Les participants, des Turcs, Arméniens et Kurdes, ont organisé un sit-in silencieux place Taksim, dans le centre d'Istanbul. Les manifestants brandissaient des portraits d'intellectuels arméniens, dont celui du journaliste Hrant Dink, tué en 2007 en face de son bureau à Istanbul.

    A Beyrouth, des milliers d'Arméniens ont manifesté dans la banlieue nord de la capitale du Liban.

    "Nous considérons l'actuelle République de Turquie, en sa qualité de successeur légitime de l'Empire ottoman, responsable de ses crimes contre notre peuple", a lancé le patriarche Aram I lors d'une cérémonie dans la principale église arménienne, à Antélias.

    "Une nation dont les prisons sont pleines de militants des droits de l'homme et de journalistes peut-elle faire la leçon à d'autres sur les principes démocratiques et les droits de l'homme?", a-t-il ajouté.

    Quelque 140.000 Arméniens vivent au Liban, la plus importante communauté au Moyen-Orient. La majorité d'entre eux sont des descendants des survivants des massacres.

    En Israël, des centaines d'Arméniens ont défilé devant le consulat de Turquie à Jérusalem-Est. Après s'être recueillis dans la prière et avoir allumé des cierges au Couvent arménien de la Vieille ville, les manifestants se sont rendus au cimetière arménien du Mont Sion, selon un journaliste de l'AFP.

    "La Turquie, coupable de génocide!", "Halte à la machine négationniste turque!", ont scandé les manifestants qui brandissaient des drapeaux aux couleurs nationales arméniennes.

    En France, les deux candidats au deuxième tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont assisté à Paris à la commémoration du génocide et confirmé leur engagement à faire adopter rapidement un texte de loi réprimant la négation du génocide.

    Le Conseil constitutionnel a censuré le 28 février une loi votée le mois précédent par le Parlement français qui pénalisait la négation du génocide de 1915. Le Conseil avait jugé la loi contraire à la liberté d'expression.

    Le vote de cette loi, par des parlementaires de tous bords, gauche et droite confondues, avait donné lieu à une gigantesque brouille entre Paris et Ankara. (AFP, 24 avr 2012)


    24 avril: Une journée de la honte pour des leaders politiques belges


    A l'occasion du 97e anniversaire du génocide des Arméniens, les candidats présidentiels Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont succédé, mais sans se rencontrer, devant le monument du souvenir érigé près du pont des Invalides, sur la rive droite de la Seine, à Paris. Le même jour, le président américain Barack Obama a appelé à une "reconnaissance totale, franche et juste des faits".

    Par contre, les principaux dirigeants politiques belges étaient absents lors de la commémoration du génocide des Arméniens à Bruxelles.

    En France, François Hollande a rappelé ses initiatives passées pour la reconnaissance officielle du génocide et s'est félicité du large consensus existant en France sur la question. "Nous pouvons nous rassembler, c'est si rare", a-t-il dit devant les quelques centaines de personnes présentes. "Vous allez permettre, quelle que soit la décision des Français, d'arriver au même aboutissement de votre combat".

    "Quelles que soient les pressions qui s'exercent, je tiendrai bon, votre histoire ne sera jamais oubliée parce qu'elle ne pourra plus être contestée", a-t-il ajouté en promettant, s'il était élu le 6 mai, de revenir à cette même cérémonie "chaque année comme président de la République".

    Nicolas Sarkozy s'est pareillement félicité que ces idées soient "partagées très au-delà des frontières partisanes" en France.

    Il a invoqué sa reconnaissance récente de l'abandon par la France des harkis, les supplétifs de l'armée française à la fin de la guerre d'Algérie il y a 50 ans, pour presser la Turquie à faire de même pour le génocide de 1,5 million d'Arméniens en 1917. "Tant qu'on ne reconnaît pas la faute (...) le pardon est impossible", a-t-il dit.

    Le président Obama a, de sa part, assuré que cet anniversaire devait "honorer la mémoire du million et demi d'Arméniens qui ont été brutalement massacrés ou ont marché vers la mort". "A travers nos mots et nos actions, il est de notre obligation d'entretenir la flamme du souvenir de ceux qui ont péri et de nous assurer que de tels chapitres sombres de notre histoire ne se répètent plus jamais".

    Quant à la Belgique, ni le premier ministre Elio di Rupo (PS), ni sa principale collaboratrice Vice-première Laurette Onkelinx, qui ont participé au rassemblement électoral de Hollande en France, n'ont fait de geste pendant cette journée de commémoration.  

    Lors de la cérémonie au Mémorial à Ixelles étaient présents seulement Viviane Teitelbaum, députée régionale (MR), ancienne présidente du Centre communautaire laïc juif, Christos Doulkeridis, secrétaire d'Etat régional bruxellois au logement (Ecolo), Armand De Decker, vice-président du Sénat fédéral (MR), Isabelle Durant, vice-présidente du Parlement européen (Ecolo).

    "Aucun élu PS, CDH, FDF ni d'un parti flamand," dit l'observateur Pierre-Yves Lambert qui était présent à la cérémonie, "parce que dans tous ces partis il y a des élus turcs négationnistes." Il rappelle également qu'il y en a un même au MR. (http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/5503)

    Le 24 avril était une journée de la honte pour des leaders politiques belges.


    Commémoration à Istanbul par plusieurs centaines de manifestants

    Plusieurs centaines de personnes ont manifesté mardi à Istanbul à l'occasion du 97e anniversaire du génocide des Arméniens sous l'empire ottoman pendant la Première guerre mondiale.

    Les participants, des Turcs, Arméniens et Kurdes, ont organisé un sit-in place Taksim, dans le centre d'Istanbul. Les manifestants brandissaient des portraits d'intellectuels arméniens, dont celui du journaliste Hrant Dink, tué en 2007 en face de son bureau à Istanbul.

    "Nous sommes ici pour dire que cette douleur est celle de nous tous ... Nous essayons de partager la douleur des Arméniens", a déclaré le porte-parole des manifestants Senol Karakas.

    Les manifestants sont restés assis en silence, et certains pleuraient.

    "Nous sommes ici pour pleurer, et nous le ferons dans la dignité et en silence", a souligné M. Karakas.

    La police a renforcé les mesures de sécurité pendant la manifestation. Une ambulance se tenait prête à intervenir.

    Un manifestant, Turgay Cakar, a rappelé que cette manifestation commémorant le début des massacres avait lieu pour la troisième fois.

    "Chaque année, la foule est de plus en plus nombreuse", a-t-il relevé.

    La branche d'Istanbul de l'association des droits de l'homme a de son côté organisé une manifestation en face du musée des Arts turcs et islamiques, qui selon l'ONG a servi de prison pour les intellectuels arméniens arrêtés à l'époque.

    "Les intellectuels arméniens ont été détenus dans ces celules avant d'être envoyés à la mort", a déclaré selon l'agence turque Anatolie le président de la branche locale de l'ONG Abdulbaki Boga. (AFP, 24 avr 2012)


    http://www.info-turk.be/404.htm#Istanbul





    L’Arménie commémore le 97e anniversaire du début du génocide des Arméniens

    Des centaines de milliers de personnes ont fait une marche jusqu’au mémorial d’Erevan mardi 24 avril 2012 pour commémorer le 97e anniversaire du début du génocide des Arméniens en Turquie.

    Cette commémoration est un rituel annuel depuis les cinq dernières décennies. De nombreuses personnes ont déposé des fleurs tout au long de la journée au mémorial Tsitsernakabert.

    « Les grands-parents de mon mari ont fui la Turquie », a déclaré une femme venant déposée une rose rouge. « Les Turcs ont tué le frère de son grand-père. »

    La procession silencieuse a commencé dans la matinée après une cérémonie officielle en présence du président Serge Sarkissian, d’autres fonctionnaires de l’Etat et le clergé de l’Eglise apostolique arménienne. Le Catholicos Garegin, chef suprême de l’Église, a fait une prière pour les morts.

    « Aujourd’hui, nous, tout comme beaucoup d’autres personnes dans le monde, nous pensons aux victimes du génocide arménien », a déclaré Sarkissian lors de son discours.

    Sarkissian a déclaré que le gouvernement arménien va intensifier ses efforts pour parvenir à une plus grande reconnaissance internationale du génocide. Le porte-parole du parti républicain, Edouard Sharmazanov, a réaffirmé cet engagement mardi.

    « Nous pensons que la Turquie doit reconnaître le génocide arménien, lever le blocus et normaliser les relations [turco-arméniennes] sans conditions préalables », a déclaré aux journalistes Sharmazanov au mémorial du génocide. «  La nécessité que la Turquie reconnaisse le génocide a également été soulignée par les Arméniens en visite au mémorial de Tsitsernakabert. Le monde va reconnaître le génocide, tôt ou tard, mais il est important que la Turquie le reconnaisse », a déclaré un homme.

    « La Turquie doit être prête à le reconnaître. Ce n’est pas grave si nous n’obtenons pas le mont Ararat ou une indemnisation. Ils ont juste besoin de reconnaître ce que leurs ancêtres ont fait », at-il dit.

    Un autre homme a suggéré que la normalisation des relations turco-arméniennes est essentielle pour la reconnaissance du génocide. « L’Arménie ne franchira pas l’étape [vers la ratification du protocole] tant que la Turquie ne fait pas quant à elle un pas vers nous », a déclaré Sharmazanov .

    mercredi 25 avri
    l 2012,
    Laetitia ©armenews.com


    http://www.armenews.com/article.php3?id_article=78989


    2 000 manifestants rassemblés devant le consulat de Turquie à Marseille

    A Marseille, près de 2 000 personnes s’étaient rassemblés près de la statue de David. Puis la longue file de manifestants a remonté l’avenue du Prado avec des slogans « Justice, Justice, Justice pour le peuple arménien » ou « Turquie, assassin ! ». Les cris sont devenus plus forts encore lorsque les manifestants -avec de nombreux jeunes- passaient devant le Consulat de Turquie protégé par une barrière de CRS. Aux premiers rangs des manifestants, de nombreux élus. Parmi ces derniers, le Conseiller général et ex-député Christophe Masse (PS), les députés Valérie Boyer (UMP) et Henri Gibrayel (PS) ainsi que Didier Parakian, l’Adjoint au Maire de Marseille, Pascal Chamassian, conseiller municipal. Signalons enfin des élus d’arrondissements tels que Frédéric Dournayan et Garo Yalic.

    Rassemblée devant une tribune dressée pour l’occasion à quelques dizaines de mètres du consulat turc, les personnalités prirent la parole. Julien Harounian (président du CCAF Marseille-Provence) à tout d’abord dénoncé que « le négationnisme, stade suprême du génocide » devait être sanctionné par une loi. Il a également dénoncé le rôle du lobby turc en France « Ankara invite à la haine et à la violence en France même et cela jusqu’aux portes même du Conseil constitutionnel » et appelé la France à protéger par une loi ses citoyens d’origine arménienne. Christophe Masse a réitéré les engagements du P.S. et de son candidat François Hollande envers la loi pénalisant la négation du génocide arménien. Il a fait le vœu qu’avant 2015 « la Turquie reconnaisse le génocide arménien ». La députée Valérie Boyer qui donna son nom à la Loi qui malheureusement a été rejetée par le Conseil constitutionnel a tout d’abord salué le président Nicolas Sarkozy qui était au même instant devant la statue de Komitas à Paris. En rappelant la phrase du président Français lors de sa visite à Erévan « l’Arménie est une sœur ». Valérie Boyer a également évoqué la phrase d’Hitler (« qui se souvient du génocide arménien ? ») qui a ouvert les portes au deuxième génocide du 20e siècle. « La France est fière d’avoir reconnu le génocide arménien, elle sera fière demain, de pénaliser le négationnisme (...) car il est une menace pour notre pays » affirma-t-elle avant d’évoquer les menaces dont elle fut victimes. « Si je suis interdite de séjour en Turquie, l’Arménie est belle, j’irai en Arménie... » ajouta la députée devant les applaudissements du public. « Sarkozy a renouvelé aujourd’hui encore son serment devant la statue de Komitas à Paris (...) cette loi de pénalisation devra être votée avant le 24 avril 2013 ».

    Mais, ne respectant semble-t-il pas le protocole établi, le député Henri Jibrayel, fut soudainement autorisé par le CCAF-Marseille à monter sur la tribune. Et comme une douche froide, avec de grands gestes il cria « On nous a trompé en nous embarquant dans une aventure sans lendemain ! ». Une phrase qui s’adressait bien évidemment à Nicolas Sarkozy. A quelques mètres de là, la députée Valérie Boyer et de nombreux élus -dont Didier Parakian- étaient choqués par la violence des propos d’Henri Jibrayel. Le malaise était également ressenti au sein du public. En ce 24 Avril, jour de la commémoration des 1,5 millions de victimes arméniennes, on aurait sans doute souhaité davantage de dignité que des polémiques politiciennes stériles. A quelques jours du second tour des présidentielles cette façon de « récupérer » en accusant l’autre camp est un poignard dans le dos des victimes...

    Le public fut ensuite invité à suivre une messe de requieum à l’église Sourp Sahag-Mesrop du Prado. Histoire de calmer peut-être les esprits des élus et surtout de penser à nos morts.

    Krikor Amirzayan texte et reportage-photo à Marseille

    mercredi 25 avril 2012,
    Krikor Amirzayan ©armenews.com
    http://www.armenews.com/article.php3?id_article=78985

    Lien permanent Catégories : Politique
  • La succession d'un grand - L'éléphant Vert Ueli et Les deux femmes succèdent à Ueli

    Aujourd'hui, l’Assemble des délègues des verts suisse s’est réunie à Carouge (salle fête de Carouge) pour élire ses coprésidentes, vice-président-e-s à la direction du parti. Les Vert-e-s suisses se sont doté-e-s de deux coprésidentes: la Vaudoise Adèle Thorens (qui a obtenu 183 voix) et la Bernoise Regula Rytz (123 voix). Les deux femmes succèdent à Ueli Leuenberger, à qui l’Assemblée a rendu un émouvant hommage.

    Viennent compléter la coprésidence: Jo Lang (ZG), Irène Kälin, des Jeunes Vert-e-s suisses, Robert Cramer (GE) et Bastien Girod (ZU).

    Cette nouvelle équipe représente un bel équilibre des différentes tendances et générations qui devrait permettre aux Vert-e-s de renforcer leur position sur l’échiquier politique suisse.

     

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    Discours d’Ueli Leuenberger, Président, Conseiller national

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    J’ouvre cette Assemblée des délégués avec pas mal d’émotion. C’est la dernière assemblée sous ma présidence. De surcroit à Carouge où j’ai vécu au début des années septante, et dans le canton de Genève, mon canton d’adoption, où je vis, où je travaille, où je milite depuis quarante ans.

    Après huit années de responsabilité à la direction des Verts suisses, dont les quatre dernières années en tant que président, j’ai envie de vous faire part de quelques réflexions sur la situation du Parti et ses perspectives. Au risque,  peut-être,  d’en énerver quelques-uns d’entre vous, dans cette belle salle de fête de Carouge, mais j’assume.

    D’abord quelques éléments de bilan nécessaires, pour ne pas laisser croire qu’à cause de nos  pertes aux dernières élections fédérales, notre parti serait à terre. Bien au contraire !

    Je rappelle que, malgré nos pertes,  nous avons fait en automne dernier notre deuxième meilleur résultat,  après notre résultat record de 2007, le meilleur dans l’histoire de notre parti. Je constate que pendant ces huit ans où j’ai eu l’honneur et le plaisir de faire partie de la présidence des Verts suisses, des avancées importantes ont été réalisées. Au niveau politique, la question écologique est maintenant partie intégrante de l’Agenda aussi bien  au niveau fédéral, que cantonal et communal. Bien que pour nous, Verts,  cet agenda  ne soit pas encore assez ambitieux : la sortie du nucléaire traine, et  le tournant énergétique en faveur des énergies renouvelables avance beaucoup trop lentement !

    Au niveau de notre organisation, nous avons maintenant, à l’exception d’Obwald, un parti cantonal dans chaque canton – parfois même deux-  qui sont affiliés aux Verts suisses. Notre secrétariat central s’est renforcé. Les députés cantonaux verts sont passés, ces derniers huit ans, de 130 à 200. A Berne, dans les deux Bâle, en Argovie, à Fribourg, nous avons réussi à entrer dans des gouvernements cantonaux supplémentaires et à Genève nous avons gagné  un deuxième siège vert. Dans presque toutes les grandes villes suisses et dans de plus en plus de villes moyennes, nous sommes maintenant présents dans les exécutifs. Le nombre de juges fédéraux verts a progressé d’une manière importante. Nous sommes mieux écoutés, même si nous ne sommes malheureusement pas toujours suivis. Le toit large des Verts suisses est resté large et prêt à accueillir plus de monde.

    Mais que veulent les Verts ? Quel est leur positionnement ? A mon entrée en fonction comme vice-président,  l’assemblée des délégués m’a légué la plateforme politique que je vais citer maintenant :

    « Les Verts affirment que tout être humain doit pouvoir vivre dignement et en paix dans un environnement sain. Or l’état de notre planète n’incite guère à l’optimisme. Le gaspillage des ressources naturelles se poursuit. Dans des régions entières, l’approvisionnement en eau potable n’est plus garanti. Les conséquences à venir du réchauffement climatique sont angoissantes. Dans notre pays aussi, les catastrophes naturelles se répètent. Le fossé entre les plus riches et les plus pauvres s’approfondit. Une proportion croissante de l’humanité vit en dessous du seuil de pauvreté. Même au cœur des pays les plus prospères, la pauvreté et la précarité font des ravages.
    Les Verts sont convaincus que cette évolution est réversible. Encore faut-il agir maintenant. Les Verts défendent un projet de société qui vise à préserver notre planète et qui refuse toute exclusion. L’écologie politique ne se réduit pas à la protection de l’environnement et des animaux. Elle comprend le développement de la démocratie, la réalisation de l’égalité entre femmes et hommes, la sécurité sociale, la qualité de la vie, pour ne citer que ces exemples.
    Les Verts sont persuadés qu’une vie sans guerre ni oppression, plus fraternelle, est possible. Pour que cet autre monde devienne réalité, un engagement fort et diversifié est nécessaire. Dans les parlements, sur les lieux de travail, dans les quartiers, les syndicats, les associations et organisations diverses… jusque dans nos cercles d’amis. »

    Une position, un positionnement clair qui nous a permis de convaincre une partie grandissante de la population de nous faire confiance.

    Aujourd’hui,  nous allons élire la nouvelle présidence des Verts suisses. On parle beaucoup d’un repositionnement nécessaire des Verts. J’appelle tout simplement, dans ce débat, à tenir compte de l’ensemble des réalités d’aujourd’hui. De regarder de près dans quel état, et je préciserais, dans quel sale état le Monde se trouve.
    Au niveau mondial comme  au niveau européen, la situation environnementale et économique se détériore de jour en jour. Dans notre pays aussi, les mauvaises nouvelles se succèdent, avec des conséquences lourdes pour les travailleuses -travailleurs directement touchés. Cette crise est la manifestation de la folie d’un monde où la course à l’argent est la valeur première, où l’enrichissement de quelques uns se fait au détriment du plus grand nombre. Un monde où l’écart entre riches et pauvres s’accentue toujours plus, et où même la classe moyenne se retrouve sérieusement sous pression !

    La machine politico-économico-financière qui crée, dans de nombreux pays mais aussi chez nous,  des inégalités toujours  plus criantes, tout en détruisant les tissus sociaux et en attisant les tensions protectionnistes, nationalistes et xénophobes,   doit nous inquiéter, chères Vertes, chers Verts. Elle doit aussi nous encourager à redoubler nos efforts.

    Je reste convaincu que, sans changements profonds d’attitude face aux problèmes de la  planète et de ses habitants, l’avenir ne peut pas être rose et bien évidemment encore moins, vert ! Je reste convaincu que nous devons changer de mode de production, remettre en question la croissance irréfléchie, destructrice et dévoreuse de ressources, pour imposer un développement qualitatif.

    C’est pourquoi, les sales affaires des grandes banques, le scandale de Glencore, la révolution du Jasmin, la grève de la faim de 900 Kurdes, la lutte des Palestiniens, des Tibétains et de nombreux autres peuples pour leurs droits, le sort des réfugiés, des sans-papiers, des personnes stigmatisées, discriminées, exclues, ne doivent pas laisser les Verts indifférents et doivent les inciter à prendre clairement position et à s’engager. Le soutien des Verts, dans le Monde et particulièrement en Afrique et en Amérique du Sud, doit aussi faire partie de nos activités.

    Le vieux président aux cheveux blancs, trop vieux et trop à gauche pour certains médias et quelques Verts, va remettre aujourd’hui son mandat. Je remercie toutes celles et ceux qui m’ont soutenu dans mon travail ces derniers huit ans. Je remercie l’ensemble des Vertes et Verts ici dans la salle et dans l’ensemble de notre pays qui œuvrent pour l’avancement de la cause verte.

    Et pour terminer mon dernier discours, je vais vous dévoiler où je me positionne vraiment sur l’échelle gauche droite. Je fais volontiers mienne la définition d’Edgard Morin en disant comme lui :

    « Je suis un droitier gauchiste : droitier parce que j’ai un sens très aigu du respect des libertés, mais en même temps gauchiste, dans le sens où j’ai la conviction que notre société requiert des transformations profondes et radicales. Je suis devenu un conservateur révolutionnaire. Il faut tout révolutionner mais en conservant les trésors de notre culture ».
    C’est bien pour cela que je compte sur un parti Vert,  avec de nouvelles forces à sa tête,  qui s’engage encore à l’avenir pour l’écologie, un parti Vert qui lie la lutte pour l’environnement à la lutte pour plus de justice sociale et qui se bat contre toute forme d’exclusion et pour une société qui donne à l’égalité des chances, plus de chances…

    Bon vent aux Verts suisses. Vives les Verts !


    Assemblée des délégués des Verts suisses à Carouge (Genève) le 21 avril 2012
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