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Politique - Page 12

  • Printemps kurde: un million de personnes célèbrent le Newroz à Diyarbakir

    Un million de kurdes célèbrent le 18 Mars la fête de Newroz*, le jour de la renaissance et de la résistance, à Diyarbakir malgré les interdictions et mise en garde des autorités, affranchissant les barricades dressées par la police. Un responsable du parti kurde a été tué à Istanbul, lors d'un rassemblement à l’occasion du Newroz.

    Les autorités turques ont interdit deux jours plus tôt toutes les célébrations organisées par le principal parti kurde BDP,  afin d’affaiblir la participation géante.

    Quelques 130 rassemblements ont été organisés à travers le pays, entre le 18 et 25 février, pour accueillir la plus grande célébration du Newroz de tous les temps.

    Aucune force ne pourra arrêter la marche du peuple, a déclaré le BDP, affirmant que l’interdiction du gouvernement n’est pas légitime.

    Défiant les menaces et les interdictions des autorités, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Diyarbakir, chef-lieu du Kurdistan de Turquie, et d’Istanbul. Deux millions de  personnes étaient attendues dans ces deux villes.

    Violents affrontements à Istanbul, un mort

    A Istanbul, des affrontements ont été éclatés dans plusieurs quartiers entre les manifestants et les policiers qui sont intervenus violemment, faisant usage à de gaz lacrymogènes et de canons à aux.

    Les tentatives des dizaines de milliers pour rejoindre la place de Kazlicesme où devait avoir lieu la célébration ont été violemment attaquées par des policiers.

    Un responsable du parti kurde est décédé après avoir été touché par une grenade lacrymogène lancée par la police à Kazlicesme, a annoncé Gultan Kisanak, la co-présidente du BDP. Il s'agit de Haci Zengin, représentant BDP du quartier d'Arnavutkoy. Plusieurs autres personnes ont été blessées dont deux grièvement et une députée BDP, Mulkiye Birtane, suite à la violence de la police, procédant également à des arrestations massives.

    La répression anti-kurde et les interdictions absurdes du gouvernement pour qui la fête de Newroz ne pouvait avoir lieu que le 21 mars, sont à l’ origine de ces affrontements.

    Toutes les barricades ont été affranchies

    A Diyarbakir, des centaines de milliers de personnes ont réussi vers midi à arriver sur la place de Newroz, affranchissant toutes les barricades dressées par la police, suite à de violents affrontements.

    « Le gouvernement a fait l’erreur de sa vie. Le peuple est sur la place de Newroz malgré les injustices, les obstacles et les violences », a dit  le député kurde Hasip Kaplan.

    La célébration de Newroz est une déclaration de l’autonomie kurde, a valorisé le journaliste Veysi Sarisozen sur Nuce TV, chaine kurde.

    Après les discours prononcés sur la place, sans le système de son confisqué par les autorités, le BDP a appelé la foule a une marche de liberté.

    Printemps kurde

    Il s’agit d’une journée historique en Turquie et au Moyen-Orient.  Le gouvernement turc a échoué face à la volonté du peuple kurde, un message fort au Monde entier qui reste sourd au printemps kurde.

    Encouragé par le silence des pays occidentaux, le gouvernement turc mène une politique de répression sans précédente depuis notamment 2009, début du lancement de la nouvelle campagne d’arrestations dans le cadre de l’affaire KCK, accusée d’être la branche urbaine du PKK.

    Plus de 6 500 membres actifs du BDP dont 31 maires sur 98 et six députés sur 36 sont actuellement en prison dans le cadre de cette affaire. Avec l’incarcération de 101 journalistes, la Turquie est également la plus grande prison du monde pour les journalistes.

    http://www.actukurde.fr/actualites/kurdistan/648-printemps-kurde-un-million-de-personnes-célèbrent-le-newroz-a-diyarbakir.html

    * "Le NEWROZ et son histoire"

    « Newroz, le 21 mars, est la fête de printemps, la fête de la renaissance est aussi devenue la fête de la résistance contre la répression dont sont victimes les Kurdes. Elle est la fête de la libération, de la tolérance, de la fraternité. »

    Newroz est le Nouvel An kurde célébré depuis environ 2620 ans (612  avant J.C.) C’est une histoire de rébellion et de liberté. Symbole du moment où les Kurdes se sont libérés du tyran Dehak, empereur assyrien. Depuis cette date là, le 21 Mars est devenu un jour sacré pour les Kurdes et aussi pour les autres peuples de la région. Depuis, chaque année, le 21 Mars, les Kurdes, les Persans, les Afghans et les autres peuples du Moyen-Orient célèbrent cette fête en dansant et en sautant autour des feux pour se souvenir de Kawa qui a libéré les peuples du Moyen-Orient de la tyrannie et de l'oppression menée par l’empire Assyrien.

    Les Kurdes appartiennent à une nation résistante qui s’est révoltée contre le tyran Dehak. L’esclavage et les génocides se trouvent assez dans l’histoire de notre peuple. C’est pourquoi les Kurdes ont toujours lutté et ils luttent toujours pour la liberté depuis des siècles.

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  • La journée mondiale de révolution syrienne à Genève

     

    Samedi, à Genève, le Collectif Jasmin a réussi à organiser un très bel événement en solidarité avec le peuple syrien qui mène une extraordinaire révolution pacifique contre le régime mafieux et criminel des Assad. La marche pour le peuple syrien a réuni 600 personnes dont un très grand nombres de Syriennes et de Syriens venus de toute la Suisse. Jamais, en Suisse, un rassemblement n'avait réuni autant de personnes sensibles à ce noble combat pour la liberté, la dignité et la justice. A la fois graves et optimistes, les manifestants ont commencé par faire une minute de silence en hommage aux 12'000 martyrs tombés en Syrie et ont terminé en entonnant des chants révolutionnaires tant l'espoir de la victoire est grand et le bonheur immense que le peuple syrien ait pu brisé, après 50 ans de dictature, les chaînes de l'esclavage pour les remplacer par les liens de la solidarité et de la fraternité interreligieuse et intercommunautaire. Quelle leçon de vie pour l'humanité!

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    Discours M. Shady Ammane

    La révolution syrienne a aujourd'hui un an, le peuple syrien libre a aujourd'hui un an! Un an déjà!  Un an que le peuple syrien demande sa liberté et ne reçoit pour seule réponse que des balles, des enterrements et l'ignorance.

    Le régime syrien continue de se targuer d'un permis de tuer et sa folie n'a plus aucune limite.
    Il y a désormais 12000 morts en Syrie et 220'000 disparus!

    Assez!

    Mesdames et Messieurs, chers amis du peuple syrien: j'ai trois messages.

    Le premier je l'adresse à la communauté internationale:

    Au nom du  peuple syrien,  nous vous avons d'abord demandé de l'aider,  puis de le secourir puis de le sauver.

    Aujourd'hui,  je demande à la communauté internationale de nous oublier. Je ne le fais pas parce que le peuple syrien n'est plus en danger ou que la révolution est terminée.

    Je vous demande de nous oublier pour ne plus avoir honte de promettre aux nôtres une fois de plus, une fois de trop, que le monde est prêt à agir pour que chaque cri de liberté ne coûte pas une vie en Syrie.

    Je vous demande de nous oublier pour ne plus avoir honte de faire croire à mon peuple qu'il compte autant qu'un autre, que les enfants syriens sont aussi chers que les autres enfants du monde, que les femmes syriennes ont autant de valeur que les autres femmes du monde.

    Le peuple syrien vaincra avec ou sans la communauté internationale, avec ou sans cette honorable institution, avec ou sans vous ou moi.

    Mais que dirons-nous alors pour justifier les centaines de milliers de martyrs en Syrie? Que dirons-nous aux veuves, aux orphelins, à ceux qui auront enterrés leurs enfants?

    En attendant que le régime de ce criminel d'Assad tombe, je suggère à la communauté internationale de commencer à rédiger ses excuses les plus plates et les plus honteuses à l'adresse du peuple syrien.

    Je suggère qu'un monument aussi gigantesque que le courage des Syriennes et des Syriens commence à être érigé à la mémoire d'un peuple qui aura sacrifié tant de vies pour que le mot  liberté garde toute sa valeur et toute sa noblesse pour les prochains peuples opprimés qui oseront s'en servir!

    Je suggère de faire graver ce monument des seuls mots suivants : "Nous savions!"

    Mon deuxième message va au régime syrien. Je sais que tout ce que nous pouvons dire ici arrive en Syrie:  Je vous prie donc Madame la Consul de bien vouloir transmettre nos demandes à Bachar, Maher, Souleiman et à vos autres camarades criminels:

    Pourriez-vous exécuter nos enfants sans les torturer?
    Pourriez-vous tuer nos femmes et nos sœurs sans les violer?
    Pourriez-vous nous assassiner sans nous arracher les yeux, la gorge ou nous démembrer afin que nos mères puissent nous voir et nous embrasser une dernière fois avant de nous enterrer?

    Mon dernier message va au peuple syrien: Au nom du monde entier,

    PARDON!

    MILLE FOIS PARDON!

    Merci de nous donner chaque jour des leçons de courage,
    d'amour
    de dignité.
    Merci

    La victoire est proche! Tenez bon! Vive le peuple syrien libre!

    Shady Ammane

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  • Assassinat d'un imam à Anderlecht: cette terreur-là, on la connaît bien

    Assassinat d'un imam à Anderlecht: cette terreur-là, on la connaît bien

    Quand on est belgo-turc, d'origine syrienne, de parents alaouites, antifasciste et témoin "privilégié" du terrorisme, devant la mort tragique de l'imam Abdellah Dahdouh dans un attentat à caractère confessionnel visant la mosquée chiite Rida à Anderlecht, on ne peut s'empêcher de penser à l'affaire Madimak qui, le même jour, a été classée par la justice turque.

    Le 2 juillet 1993, à Sivas (centre de la Turquie), un hôtel accueillant des intellectuels de gauche venus célébrés un poète alevi du XVIe siècle dénommé Pir Sultan Abdal, fut incendié par une foule hystérique hurlant "Tremblez mécréants, l'armée de Mohammed arrive" et "Nous voulons la charia".

    Il y eut 37 morts (dont trois des terroristes morts accidentellement) et une soixantaine de blessés. L'armée et la police laissa faire les lyncheurs qui, pendant plus de huit heures, se sont livrés à une orgie de violence digne des célébrations du Ku Klux Klan. Le conseiller communal de la ville Cafer Erçakmak excita la foule, appelant à "tuer tous les impies". Les pompiers "dépêchés" sur les lieux avec plus de six heures de retard tabassèrent certains survivants de l'incendie.

    Cinq militants salafistes ont fait l'objet de poursuites mais ils ne seront jamais retrouvés. Désormais, ils ne risquent plus d'être inquiétés car hier, soit 18 ans après les faits, il y a eu prescription.

    Dans la foulée, les forces progressistes et les organisations alévies de Turquie ont battu le pavé pour protester contre l'impunité flagrante dont bénéficient les tueurs, une impunité saluée, vous avez bien lu, saluée par le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan par la formule "hayirli olsun".

    Hier, à Ankara, les policiers ont tiré en l'air pour disperser la foule des démocrates turcs en colère en raison du classement de l'affaire de Madimak. A Sivas, les victimes emprisonnés dans la fumée et les flammes de leur hôtel, n'ont pas eu droit aux coups de semonce de la police...

    Revenons à présent à l'attentat commis à la mosquée Rida de Bruxelles.

    Puisque l'auteur de l'incendie criminel déclare avoir agi pour se venger du sang sunnite versé par les chiites en Syrie, il est peut-être temps de se pencher sur la responsabilité des chaînes qataries et saoudiennes de désinformation, respectivement Al Jazeera et Al Arabiya. On y trouve tous les clichés de la propagande djihadiste concernant les événements en Syrie. Quant aux médias internationaux tels que France 24, BBC ou CNN, leurs analyses de la situation syrienne à l'emporte-pièce et leur lecture confessionnelle des événements n'est certainement pas innocente. Les atrocités commises  par les groupes terroristes comme le Jounoud Al Cham (Les Soldats du Levant) à Homs, Tal Kalakh et Rastan qui, depuis le départ des troupes syriennes du Liban en 2005, se sont installés et renforcés à Tripoli, sont soigneusement dissimulés par "nos" médias. Ces attentats odieux commis au sabre et au couteau sont systématiquement mis sur le compte de l'armée syrienne et des milices du régime, les "chabbihas" et ce, sans la moindre vérification. Violemment anti-chiite et changeant régulièrement de nom, ce groupe qui noyaute le mouvement syrien de contestation mène le djihad non pas pour instaurer la démocratie et la liberté d'expression mais un califat sunnite.

    Par ailleurs, avec une propagande qui assimile à tort le régime laïc de Bachar El-Assad à  un "pouvoir alaouite" et les alaouites aux chiites, qu'espère-t-on obtenir comme résultat sinon l'exacerbation des clivages confessionnels ?

    Combien de fois faudra-t-il encore répéter qu'il y a plus de différences entre alaouites et chiites qu'entre chiites et sunnites ?


    Vous voulez arrêter le terrorisme ? Commencez par en finir avec vos mensonges à propos de la Syrie.

    Bahar Kimyongür, auteur de Syriana, la conquête continue, Ed. Investig'action et Couleur Livres, Bruxelles, 2011

    14 mars 2012

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