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Politique - Page 25

  • Démission collective à la tête de l'armée turque

    Démission collective à la tête de l'armée turque

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    Le chef d'état-major turc ainsi que les commandants des armées de terre, air et mer ont démissionné sur fond de désaccord avec le gouvernement islamo-conservateur sur la promotion de militaires de haut rang incarcérés dans des affaires de conspiration.

    Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a nommé tard vendredi soir le commandant de la gendarmerie, le général Necdet Özel, chef d'état-major des armées en exercice, après la démission de l'actuel chef d'état-major sur fond de grave désaccord avec le gouvernement.

    Le général Özel est par ailleurs nommé chef de l'armée de terre, l'actuel chef de cette armée ayant lui aussi démissionné, avec les chefs de l'armée de l'air et de la marine, a indiqué l'agence de presse turque Anatolie, citant un décret du Premier ministre et du président Abdullah Gül.

    Les deux nouvelles fonctions occupées par le général Özel donnent à penser qu'il sera prochainement nommé comme successeur en titre du chef d'état-major des armées démissionnaire, le général Isik Kosaner, selon la presse turque.

    Le général Kosaner et ses adjoints ont ouvert vendredi une grave crise politico-militaire en Turquie en démissionnant, sur fond de désaccord avec le gouvernement islamo-conservateur à propos de la promotion de militaires de haut rang incarcérés dans des affaires de complot contre le régime.

    L'armée turque, autrefois intouchable et incontournable dans la vie politique, est depuis plusieurs années la cible de critiques et d'accusations, dont celle de complots présumés visant à renverser le gouvernement de M. Erdogan, dont le Parti de la justice et du développement (AKP) est issu de la mouvance islamiste.

    Quarante-deux généraux, soit un sur dix, et plusieurs dizaines d'officiers d'active ou à la retraite, sont actuellement incarcérés dans le cadre de ces complots présumés.

    Les chefs de l'armée exigent que les militaires en détention puissent bénéficier de promotions, même s'ils sont en prison dans l'attente de la fin de leur procès, et se heurtent au refus du gouvernement, selon la presse.

    Parmi eux se trouve un général quatre étoiles, qui était censé devenir le prochain commandant de l'aviation.

    Depuis 1960, l'armée turque a renversé quatre gouvernements, dont celui, en 1997, de l'islamiste Necmettin Erbakan, mentor de l'actuel Premier ministre.

    Plusieurs réunions se sont déroulées ces derniers jours entre le chef d'état-major, le général Isik Kosaner, et M. Erdogan avant une réunion la semaine prochaine du Conseil militaire suprême (YAS) qui décide des nominations dans la hiérarchie militaire.

    Outre le général Kosaner, les commandants des armées de terre, air et mer ont quitté leur poste, ce qui constitue une première en Turquie, pays membre de l'Otan, ont indiqué les chaînes d'information NTV et CNN-Türk.

    L'agence semi-officielle Anatolie a précisé de son côté que le chef d'état-major et ses commandants avaient demandé un départ anticipé à la retraite.

    Quarante-deux généraux et plusieurs dizaines d'officiers d'active ou à la retraite sont actuellement incarcérés dans le cadre de complots présumés visant à renverser le gouvernement du parti de la justice et du développement (AKP).

    L'armée souhaiterait que ces militaires puissent a priori bénéficier d'une promotion, même s'ils sont en prison dans l'attente de la fin de leur procès, tandis que le gouvernement voudrait qu'ils partent en retraite.

    Parmi eux se trouve un général quatre étoiles qui était censé devenir le prochain commandant de l'aviation.

    La décision des généraux de quitter leur poste est symbolique en Turquie où l'armée a été affaiblie depuis 2007 avec le lancement de plusieurs enquêtes sur des projets de complots qui auraient visé à déstabiliser le gouvernement par le biais d'un coup d'Etat militaire.

    Le général Kosaner avait été nommé pour trois ans en 2010. Les trois autres commandants devaient partir fin août à la retraite.

    L'an dernier, s'appuyant sur l'offensive judiciaire anti-complot, les membres civils du YAS, en particulier le Premier ministre, avaient bousculé la routine habituelle des promotions.

    Ils avaient refusé de promouvoir ceux dentre eux qui sont impliqués dans des affaires de complot, ce qui avait entraîné un retard inhabituel dans la nomination du chef d'état-major actuel.

    L'AKP s'est confronté plusieurs fois à l'armée turque depuis qu'il a pris les rênes du pays dans le but de vouloir réduire son influence dans la vie politique et à chaque fois réussi à remporter la bataille. (AFP, 29 juil 2011)

    3 militaires tués dans une embuscade

    Trois soldats turcs ont été tués dimanche dans le sud-est de la Turquie dans une embuscade tendue par des rebelles kurdes tandis qu'un officier blessé vendredi dans des accrochages a succombé à l'hôpital.

    L'embuscade s'est produite dans une zone rurale près de la petite ville d'Ömerli, dans la province de Mardin, a précisé une source de sécurité locale.

    Par ailleurs, un officier grièvement blessé vendredi dans des heurts avec des rebelles à Semdinli, proche des frontières irakienne et iranienne, est décédé dans une clinique militaire d'Ankara, a annoncé dimanche l'armée sur son site internet.

    Les accrochages entre les forces de sécurité et les rebelles se sont multipliés depuis les élections législatives du 12 juin.

    Le 16 juillet, treize soldats et sept rebelles ont péri dans des combats dans le sud-est de la Turquie, région peuplée en majorité de Kurdes.

    Cet incident, le plus meurtrier pour l'armée turque depuis octobre 2008, a suscité une vive émotion et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a prévenu que l'armée turque allait faire payer "un prix élevé" aux rebelles.

    Les autorités ont depuis décidé de renforcer les forces de sécurité dans les zones de combats par des unités spéciales de la police. (AFP, 24 juil 2011)

    http://www.info-turk.be/395.htm#collective

     

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  • Le meurtrier de Hrant Dink condamné à 22 ans et 10 mois de prison

    Le meurtrier de Hrant Dink condamné à 22 ans et 10 mois de prison



    Un tribunal d'Istanbul a condamné lundi à près de 23 ans de prison le meurtrier du journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink, dont l'assassinat en 2007 avait bouleversé la Turquie et soulevé une vague de critiques sur l'incapacité de l'Etat à assumer son devoir de protection.

    Le tribunal, une cour d'assises pour enfants, a dans un premier temps condamné Ogün Samast à la prison à vie, puis a réduit sa peine à 21 ans et demi du fait qu'il n'était pas majeur au moment des faits. Mais il l'a aussi condamné à 16 mois de prison supplémentaires pour possession illégale d'arme.

    Chômeur originaire de Trabzon (nord-est), Samast avait 17 ans quand il a abattu Hrant Dink le 19 janvier 2007 devant les locaux de l'hebdomadaire bilingue turco-arménien Agos, que celui-ci dirigeait, à Istanbul.

    Cet attentat avait créé une onde de choc à travers la Turquie, et quelque 100.000 personnes avaient assisté aux obsèques du journaliste, qui plaidait pour la réconciliation entre les Turcs et les Arméniens au regard de leur passé sanglant.

    Dink était cependant la bête noire des milieux nationalistes, qui lui en voulaient d'avoir employé pour le massacre des Armémiens sous l'Empire ottoman le terme de "génocide", qu'Ankara rejette farouchement.

    Le meurtre avait aussi donné lieu à des accusations contre les services de sécurité, informés des menaces qui pesaient sur Dink mais qui ne sont pas parvenus à assurer sa sécurité.

    Un tribunal a ainsi condamné le mois dernier un colonel de gendarmerie et cinq autres gendarmes de Trabzon à des peines allant de quatre à six mois de prison pour négligence en lien avec le meurtre de Dink.

    A l'issue du procès, les avocats de la partie civile se sont dits satisfaits du verdict.

    "La Cour a rendu un verdict qui est proche de la plus lourde sanction possible", a déclaré Me Fetiye Cetin à des journalistes.

    "Cette punition est importante pour empêcher que de tels actes mettant en danger notre capacité à vivre ensemble se répètent", a-t-elle ajouté.

    Lors de précédentes audiences, Ogün Samast a reconnu avoir abattu Dink parce qu'il était un "ennemi des Turcs".

    Lundi, peu avant que la cour rende son verdict, l'accusé a mis en avant sa mauvaise éducation et a affirmé qu'il avait été manipulé par la presse.

    "Où est-ce que j'ai entendu parler d'Agos ? Où est-ce que j'ai entendu parler de Hrant Dink, le traître à la patrie ? Dans (les journaux) Vatan et Hürriyet !" s'est écrié Ogün Samast.

    Six mois avant sa mort, Dink avait été condamné à six mois de prison pour "insulte à l'identité turque" en raison d'un article sur la mémoire collective des massacres d'Arméniens de 1915-1917. Il avait alors été pris à partie par de nombreux quotidiens.

    Bien que l'accusé ait admis le meurtre, son avocat, Me Levent Yildirim, a demandé en vain l'annulation du procès, arguant que le statut de mineur de son client n'avait pas été reconnu dès le début de la procédure.

    Les poursuites concernant Samast ne sont pas closes, puisque celui-ci est également jugé pour sa participation à une organisation terroriste, avec 18 de ses complices supposés.

    Les proches de Hrant Dink espèrent que ce deuxième procès sera l'occasion de faire la lumière sur le rôle joué par les forces de sécurité et de prouver la détermination de l'Etat turc à faire respecter l'état de droit.

    Les procureurs affirment que la police avait connaissance dès 2006 d'un complot visant à tuer le journaliste, orchestré depuis Trabzon.

    En septembre, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) avait estimé que les autorités turques n'étaient pas parvenues à prendre les mesures appropriées pour protéger Dink, et prévenir son assassinat. (AFP, 25 juil 2011)

    http://www.info-turk.be/395.htm#meurtrier

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  • Solidarité avec la population grecque

    Rassemblement devant la mission de Grèce à  Genève en solidarité
    avec la population grecque

     

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    Depuis plus d‘un an, la population grecque expérimente sur son dos les effets du plan euro. Privatisations accélérées des biens publics, réduction des salaires et des retraites, augmentation de la TVA, de la précarité et du chômage sont les conséquences des plans dits «de sauvetage» de la Grèce.

    Demain, les populations d’autres pays, l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, l’Italie pourraient subir le même sort. D’ailleurs, des mesures brutales contre les retraites, les salaires, le service public et les prestations sociales sont déjà en cours d’application. Elles n’en seraient qu’accélérées.

    En Grèce, la population est bien décidée à ne pas se laisser faire. Par centaines de milliers elle occupe les rues et les places du pays. Comme elle, en Espagne, en Italie, au Portugal, des dizaines de milliers de personnes se sont levées contre la précarité, la misère et un avenir sans futur.

    En Grèce comme en Espagne, une répression souvent brutale s’abat sur les manifestants, tandis que les provocations directement inspirées par la police se multiplient dans le but de criminaliser l’indignation citoyenne et la protestation sociale.

    A l’occasion des mobilisations en Espagne du mouvement du 15M, nous nous sommes constitués à Genève en assemblée de soutien aux campements organisés à Madrid, Barcelone et dans tant d’autres villes d’Espagne.

    Aujourd’hui, Democracia real Ya, Ginebra, invite toutes celles et tous ceux que le diktat des banques et du Fonds Monétaire International indigne à venir manifester leur soutien à la population grecque en se rassemblant de manière pacifique ce vendredi 24 juin à 18h30 devant la mission de Grèce.

    Car, c’est aussi la solidarité avec le peuple grec aujourd’hui qui permettra de faire face aux autres attaques de demain.

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    Maison Populaire de Genève

    www.assmp.org

     

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