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Politique - Page 24

  • Question aux candidat-e-s aux élections fédérales :

    Question aux candidat-e-s aux élections fédérales :

    Que ferez-vous si vous êtes élu-e-s au Conseil national/Conseil des Etats contre le chômage (plus de 165’000 en juin 2011 dont plus de 12’000 à Genève) et contre la pauvreté en Suisse (10 % de la population selon Caritas Suisse) ?

    Vos réponses seront publiées sur mon blog à la Tribune de Genève et sur le site internet de la Maison populaire de Genève afin de les partager avec la population genevoise.

    Mes meilleures salutations

    Demir SÖNMEZ

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  • Washington demande à Ankara de faire pression sur la Syrie

    Washington demande à Ankara de faire pression sur la Syrie

    La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a demandé dimanche au ministre turc des Affaires étrangères de demander à la Syrie de "renvoyer ses soldats dans leurs casernes".

    Au cours d'un entretien téléphonique avec Ahmet Davutoglu, Mme Clinton a évoqué la situation en Syrie et les appels de la communauté internationale pour que cesse la répression militaire contre les opposants.

    "La secrétaire Clinton a discuté de la position américaine selon laquelle la Syrie doit immédiatement renvoyer ses soldats dans leurs casernes et libérer tous les prisonniers", a déclaré le porte-parole du departement d'Etat Mark Toner.

    "Elle a demandé au ministre des Affaires étrangères de répercuter ces messages au gouvernement syrien. Elle a également réitéré le soutien américain en faveur d'une transition démocratique en Syrie", a-t-il précisé.

    Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait annoncé samedi que le chef de la diplomatie Ahmet Davutoglu se rendrait mardi en Syrie pour transmettre "avec détermination" au régime de Damas les "messages" d'Ankara, "à bout de patience" face à la violence de la répression dans ce pays.

    "Nous sommes arrivés à bout de patience et c'est pourquoi j'envoie mardi le ministre des Affaires étrangères en Syrie", a déclaré lors d'un repas de rupture de jeûne du ramadan M. Erdogan, cité par l'agence de presse Anatolie.

    "Il aura des entretiens là-bas au cours desquels il transmettra nos messages avec détermination", a-t-il poursuivi.

    Le Premier ministre a estimé que la Turquie "ne peut pas rester spectatrice" face à des événements survenant dans un pays avec lequel elle partage "une frontière de 850 km, des liens historiques, culturels et familiaux".

    "Nous ne considérons pas les problèmes en Syrie comme une question de politique étrangère mais comme une affaire intérieure", a-t-il estimé. "Nous devons écouter les voix qui viennent de là-bas, nous les écoutons et nous faisons le nécessaire".

    Ankara, dont les liens avec la Syrie se sont resserrés ces dernières années, a appelé le président syrien Bachar al-Assad à entamer des réformes, sans aller toutefois pour l'instant jusqu'à réclamer sa démission.

    En juin, M. Erdogan, a accusé Damas d'avoir commis des "atrocités" à l'encontre des manifestants. Un terme dont la Turquie n'avait jamais usé auparavant pour critiquer la répression en Syrie.

    Depuis le début le 15 mars de la contestation en Syrie, plus de 1.600 civils ont été tués et au moins 12.000 arrêtés, selon des organisations de défense des droits de l'Homme. (AFP, 7 août 2011)

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  • "Le risque d'islamisme existe en Turquie"

    "Le risque d'islamisme existe en Turquie"


    L'armée turque serait-elle sur le point d'être complètement mise en retrait de la vie politique de son pays ? Second régiment le plus important de l'Otan, elle a vu ses principaux dirigeants démissionner vendredi pour protester contre le refus du gouvernement d'accorder une promotion à leurs collègues incarcérés par le régime. C'est donc sous la présidence unique du Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan qu'a débuté lundi la réunion annuelle du Conseil militaire suprême (YAS), un fait sans précédent dans le pays. Nora Seni, directrice de l'Institut français d'études anatoliennes à Istanbul (IFEA), explique au Point.fr dans quelle mesure on peut parler aujourd'hui de "dérive totalitaire" du gouvernement Erdogan.

    Le Point.fr : La démission des généraux de l'armée risque-t-elle de bouleverser le paysage politique turc ?

    Nora Seni : Nous ne pouvons à l'heure actuelle préjuger des conséquences d'un tel acte. Quoi qu'il en soit, celui-ci montre une prise de conscience des militaires hostiles au gouvernement. Ils se rendent compte qu'ils n'ont plus aucun pouvoir aujourd'hui en Turquie. Ils misent sur un bouleversement politique dans le pays en espérant provoquer un coup de tonnerre.


    Quelle est la cause profonde de ce mécontentement de l'armée ?

    Le gouvernement turc, dominé par le parti islamo-conservateur AKP, se montre intraitable envers elle. Il a invalidé la candidature de nombreux généraux pour le prochain remaniement de l'armée en août, ce qui équivaut à une mise à l'écart pure et simple. Deux cents hauts gradés demeurent actuellement en prison pour "conspiration contre l'État", suite à leur implication dans l'affaire Ergenekon (réseau politique informel qui voulait provoquer la chute du parti islamique au pouvoir depuis 2002).

    Quelle est le rôle de l'armée en Turquie ?

    L'institution a toujours possédé une place non négligeable, mais celle-ci n'est pas conforme aux critères occidentaux. On peut ainsi parler d'armée omnipotente. Elle a tout de même été à l'origine de quatre coups d'État en moins d'un demi-siècle, si bien que les différents responsables politiques ont toujours dû prendre en compte son avis.

    N'est-elle pourtant pas considérée comme le garant de la laïcité ?

    Certainement. À ce titre, nous sommes confrontés au risque d'une réécriture de la République kémaliste (basée sur les principes de Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la Turquie). De l'autre côté, l'armée a prouvé qu'elle était une institution nationaliste, bancale, et très peu démocratique. Elle n'a de surcroît pas su régler la question des Kurdes de Turquie et a même tiré une certaine légitimité de la persistance du problème.

    Peut-on parler de dérive totalitaire du gouvernement Erdogan ?

    Nous sommes témoins d'une absence quasi totale d'instance d'opposition au gouvernement. L'armée en était la première, puis venait la presse, dont la liberté est contestée. Le pouvoir judiciaire, qui a récemment été réformé en faveur du gouvernement islamique, arrivait ensuite. Cette dégradation des droits n'est pas conforme avec la laïcité prônée par Atatürk.

    Le pays va-t-il sombrer dans l'islamisme ?

    Ce risque existe bel et bien. Mais il ne faut pas oublier que l'AKP a tout de même remporté trois fois d'affilée les élections législatives, avec toujours un nombre de voix supérieur au scrutin précédent. Son score a atteint en juin 50 % des votants. La grande victoire de ce parti, c'est avant tout d'avoir su promouvoir une classe moyenne inférieure grâce à certains signes de reconnaissance. Ces personnes cultivent un mode de vie conservateur et sont fidèles aux préceptes musulmans. Les femmes portent le foulard et les hommes ne boivent pas d'alcool. Ces classes, qui représentent une part non négligeable de la société turque, sont moins humiliées et plus prospères qu'auparavant. Mais il existe de l'autre côté toute une population qui ne veut ni des islamistes ni de l'armée, et qui est en quête d'un espace lui garantissant davantage de démocratie.

    LE POINT.FR

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