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Politique - Page 16

  • Les fonctionnaires en colère descendent dans la rue!

    Cette après midi a l’appel du Cartel intersyndical de la fonction publique (ADP/EPM - AGEEP - FAPCEGM/HEM - FAMCO - SIT - SPG - SPJ - UCESG - UFAC), près de 1000 employés de l’Etat ont manifesté à partir 16 h 30 devant l’Hôtel de Ville. Ils protestaient contre plan financier quadriennal 2012-2015 : attaques contre les mécanismes salariaux, coupes dans les prestations et subventions plan financier quadriennal 2012-2015 : attaques contre les mécanismes salariaux, coupes dans les prestations et subventions

    Déposé en septembre dernier, le projet de budget 2012 prévoyait un déficit structurel de 120 millions, le Conseil d’Etat vient d’annoncer les mesures d’économie qu’il compte prendre pour y répondre :

    dès 2012, l’annuité (augmentation annuelle) sera réduite de moitié ;

    dès 2012, l’indexation ne sera plus versée ;

    dès 2012, des coupes dans les prestations et les subventions seront effectuées jusqu’à hauteur de 2%.

    C’est une attaque inacceptable contre le personnel !

    Alors que, depuis de nombreuses années le personnel de l’administration cantonale et du secteur subventionné est mis sous pression par les restrictions budgétaires, alors qu’il paie encore aujourd’hui le prix du blocage des mécanismes salariaux des années 90 et 2000, et qu’il va devoir largement contribuer à l’assainissement de ses caisses de pension, on lui demande de passer à nouveau à la caisse durant 4 années, pour un montant total d’au moins 100 millions.

    C’est un non-sens économique !

    En matière de politique économique, s’attaquer au pouvoir d’achat de plus de 30’000 salarié-e-s (personnel soignant, enseignant-e-s, secrétaires, assistant-e-s sociaux-ales, éducateurs-trices, nettoyeurs-euses, etc.) est un non-sens en période de crise économique. Plus d’emplois, moins de précarité, voilà une véritable manière de relancer l’économie et de renflouer les finances publiques.

    C’est la poursuite du démantèlement social !

    Alors que les besoins de la population vont augmentant, notamment en raison de cette même crise économique, pour y répondre le PFQ ne prévoit d’autre solution qu’une diminution moyenne de 2% des charges du personnel, des dépenses générales et des subventions accordées aux institutions parapubliques ! De nouveaux efforts d’ « efficience » attendus ? Pourtant M. Hiler lui-même n’a-t-il pas avoué que l’on était arrivé au bout de ce qui était possible ?

    Après le régime sec auquel ont été soumises les institutions sous l’ère du « ninisme », ces nouveaux efforts (dont le détail reste encore inconnu) menacent directement tant les prestations à la population que les conditions de travail par des diminutions sectorielles de postes, par des menaces sur l’emploi et sur les conventions collectives (CCT) de certains secteurs.

    Le Cartel intersyndical dénonce ces mesures et appelle le personnel de la fonction publique et des secteurs subventionnés à se mobiliser contre cette énième attaque contre les prestations publiques et les conditions de travail.

    Augmentation d’impôts : on parle enfin de nouvelles recettes !

    Le Conseil d’Etat propose également de suspendre temporairement le bouclier fiscal qui protège les hauts revenus, et de mettre fin aux privilèges récemment accordés aux indépendants-tes, aux propriétaires immobiliers, et aux détenteurs-trices de collections artistiques et scientifiques. Une augmentation des centimes additionnels sur les personnes physiques est également envisagée.

    Le Cartel intersyndical relève que la question des finances de l’Etat est enfin traitée sous l’angle de ses revenus également, et non plus uniquement sous l’angle des dépenses. Mais l’exercice est à peine esquissé : il convient de rappeler que le budget de l’Etat paie aujourd’hui (et demain encore) les réductions massives d’impôts de ces dernières années, diminutions qui ont profité aux plus fortuné-e-s du Canton. Les mesures proposées par le PFQ ont le mérite d’exister mais sont loin de compenser le manque de recettes induit par la légèreté des décisions prises auparavant en matière fiscale.

    La limitation des mécanismes salariaux annoncée s’inscrit par ailleurs dans un contexte de refonte complète du système salarial de l’Etat et des secteurs subventionnés appliquant les mêmes règles. Au début de l’année, le Conseil d’Etat a initié le projet SCORE (système compétences, rémunération, évaluation), projet destiné à revoir les critères et la méthode d’évaluation des fonctions, et à replacer l’ensemble de ces dernières dans une nouvelle grille salariale. Le Cartel exige d’avoir son mot à dire sur ce projet dont le coût est estimé entre 50 et 80 millions ; il est hors de question qu’une réforme d’une telle ampleur soit menée sans négociations.

    Le Cartel appelle le personnel à se mobiliser pour défendre les principes auxquels nous tenons :

    Une politique salariale transparente, garantissant l’égalité de traitement, -* Des écarts de salaire raisonnables entre les basses classes et les classes plus élevées,

    Une politique salariale exempte de discriminations, directes ou indirectes, entre hommes et femmes,

    Des augmentations annuelles automatiques, fondées sur les années d’expérience,

    Une pleine indexation année après année, en fonction du coût de la vie,

    Le maintien au moins de tous les salaires, en particuliers pour les classes les plus basses.

    A l’heure où le Conseil d’Etat annonce de nouvelles mesures d’économie sur le dos de la fonction publique, le personnel doit se mobiliser pour la défense des principes ci-dessus.

    S’appuyant sur ce projet, le Conseil d’Etat a décidé unilatéralement, fin 2010, de suspendre à cette date toute réévaluation collective ou sectorielle, et ceci jusqu’à l’entrée en vigueur de SCORE (en 2013).

    Attaque contre le PLEND

    Le Conseil d’Etat s’apprête également à déposer un projet de loi modifiant le Plend. A prestations égales, soit l’équivalant de la rente maximale AVS, le Plend sera réduit de 5 à 3 ans, sauf pour les fonctions à pénibilité physique, pour lesquelles la durée du Plend est maintenue à 5 ans. En revanche, le poste libéré par le-la préretraité-e pourra être repourvu sans plus attendre le délai de 6 mois en vigueur jusque-là.

    A l’heure où le personnel doit déjà consentir à d’énormes sacrifices pour préserver l’essentiel de son système de retraite (fusion des caisses CIA et CEH), cette nouvelle attaque est inadmissible.

    Le Cartel exige la reprise sans délai des réévaluations de fonction collectives et sectorielles ainsi que l’entrée en vigueur immédiate des dossiers en cours. Il en va de l’égalité de traitement et du droit à la reconnaissance de la valeur du travail de chacun-e.

    Pour faire face à ces attaques contre le service public, contre celles-ceux qui ont porté l’essentiel des efforts d’économie de ces dernières années, le Cartel intersyndical invite le personnel à répondre présent aux appels à la mobilisation qui seront lancés ces prochains jours.

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  • La rafle en Turquie rappelle l'Allemagne des années 1930


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    La police turque a procédé mardi 22 novembre des perquisitions simultanées dans 52 cabinets d'avocats dans seize villes, arrêtant 47 avocats de Abdullah Ocalan, chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Les  associations des juristes et une association des droits de l'homme ont dénoncé la rafle qui rappelle « l'Allemagne des années 1930 ».

    Des centaines d'avocats et de défenseurs des droits humains ont manifesté  mardi soir sur la place de Galatasaray à Istanbul pour protester contre la politique « fasciste » du gouvernement AKP, le parti au pouvoir du premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

    Plus de cent personnes, dont 47 avocats, ont été arrêtées au cours des opérations simultanées dans le cadre de l'affaire KCK, visant les avocats d'Ocalan, le principal parti kurde BDP et le Congrès pour une Société Démocratique (DTK), une plateforme d'associations et mouvements kurdes.  Dans un premier temps, on avait annoncé l'arrestation de 70 avocats.    

    Une République d'arrestations

    « La Turquie  a été transformé en un État d'arrestations » a dénoncé l'avocat Ercan Kanar, lors de la manifestation. « Il y a un seul procureur et juge des cours d'assises dotés de pouvoirs spéciaux, c'est le premier ministre Recep Tayyip Erdogan » a-t-il affirmé.

    «Les dernières opérations visant le KCK. Personne ne doit s'attendre à ce qu'elles se terminent » avait déclaré le 7 novembre le premier ministre dans sa ville natale de Rize, menaçant de poursuites judiciaires pour les médias et les milieux démocratiques turcs qui dénoncent la répression contre les kurdes.  « Que ce soit dans la presse ou autre part, il faut faire attention à ce que l'on dit sur le KCK, cela revient à soutenir le terrorisme. »

    En octobre, le premier ministre turc avait pointé ouvertement du doigt les avocats du chef du PKK : « Il y a un endroit qui se dit le Bureau Juridique Asrin. Les avocats d'Imrali sont liés à ce bureau (...) ils entretiennent des contacts entre Imrali et Qandil (où se trouvent les combattants du PKK)"

    C'est ce qui nous attend tous demain

    Réunis à l'appel de trois associations, l'Association de Juristes Contemporains (CHD), l'Association des juristes libertaires (OHD) et l'Association des droits de l'homme (IHD), les manifestants ont demandé la fin des arrestations et la libération de tous les prisonniers politiques et d'opinions.

    Selon le Prof. Dr. Gencay Gursoy, ces vagues d'arrestations rappellent « l'Allemagne des années 1930 ». « Ce qui arrive aujourd'hui à nos amis avocats, c'est ce qui nous attend tous demain » a-t-il dit.

    Terreur d'AKP

    L'avocate Sevinc Sarikaya a de son coté affirmé que tous ceux qui dénoncent les attaques contres les kurdes sont visés par « la terreur d'AKP ». Elle poursuit : «Les kurdes sont un peuple qui a des milliers d'avocats et des milliers de personnes qui sont capables de faire de la politique.  Vous ne pouvez pas finir 20 millions de personnes (kurdes)  avec des arrestations et des perquisitions »

    PKK : la Turquie se dirige vers une guerre stratégique

    Le PKK qui lutte contre le régime d'Ankara depuis 30 ans a condamné fermement dans un communiqué l'arrestation des avocats d'Ocalan, affirmant que  l'AKP pousse la Turquie vers une « guerre stratégique » avec ses pratiques « fascisantes ».

    « A partir de cette heure, il ne faut plus être dans l'attente d'un nouveau processus » a souligné l'organisation, appelant toutes les forces démocratiques et qui sont pour la  paix à briser le silence contre les attaques « fascisantes » et « racistes » d'AKP  

    Plus de 8000 personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'affaire KCK, lancée en 2009 quelques semaines après le grand succès du parti kurde aux élections municipales. Le gouvernement AKP utilise cette affaire, considérée par le BDP comme un complot politique, pour réduire au silence toute opposition. La dernière grande rafle a été effectuée fin octobre, se soldant par l'arrestation de 50 personnes dont l'éditeur Ragip Zarakolu et professeure respectée Busra Ersanli.

    Présenté comme un modèle de la démocratie pour le monde arabe, la Turquie est aujourd'hui la plus grande prison du monde pour les journalistes avec environ 70, loin devant la Chine et l'Iran, les syndicalistes avec une quarantaine, les étudiants avec 500, les enfants avec des centaines et les élus dont 18 maires et 8 députés.


    www.actukurde.fr


    http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-azadi/221111/la-rafle-en-turquie-rappelle-lallemagne-des-annees-1930



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  • Turquie: quel modèle pour le monde arabe?

    Turquie: quel modèle pour le monde arabe?

     

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    A l’heure où la Turquie s’insurge contre les violations des droits de l’homme en Syrie, alors qu’elle est donnée en modèle au monde arabe, il n’est pas admissible qu’elle « embastille » ses opposants non violents « pour terrorisme ». Il y a quinze jours, Ragip Zarakolu, éminent éditeur turc de 63 ans, était arrêté à Istanbul, avant d’être - au terme de sa garde à vue - inculpé pour « terörizm » et écroué dans une prison de haute sécurité. Son crime ? Editer des publications brisant le tabou du génocide arménien et traitant du problème kurde. Le Collectif VAN en appelle à Nicolas Sarkozy, Président de la République, à Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères en visite ces 17 et 18 novembre en Turquie, au maire de Paris, aux principaux responsables politiques, syndicalistes et associatifs, aux intellectuels, aux instances de l’Union européenne. Ragip Zarakolu, Busra Ersanli et tous les dissidents qui sont l’honneur de la Turquie, doivent être libérés. Souhaitons qu’Alain Juppé fasse entendre à Istanbul et à Ankara la voix de la France des droits de l’homme, garante d’un idéal démocratique.

    Ragip Zarakolu, directeur des Editions Belge (prononcer Bèlgué), Lauréat du Prix IPA 2008 (International Publishers’ Association) pour la Liberté de Publier, ex-président du Comité des écrivains emprisonnés (PEN-Turquie), récemment nominé au prestigieux Prix Martin Ennals pour les défenseurs des Droits de l’Homme, a été arrêté vendredi 28 octobre 2011 en Turquie, avec 47 opposants turcs et kurdes, parmi lesquels Madame Busra Ersanli, professeure de sociologie à l’Université de Marmara. Zarakolu et Ersanli ont ensuite été inculpés et incarcérés par le juge du Tribunal de Besiktas à Istanbul, pour « appartenance à un groupe terroriste armé » kurde, en vertu de l’Article 314 du Code Pénal turc, dans le cadre des « Opérations KCK ». Est-ce un hasard ? Tous deux questionnent l’histoire officielle turque sur le génocide arménien et sur les Kurdes. Ragip Zarakolu mériterait plutôt le Prix Nobel de la Paix : le samedi 21 avril 2005, cet humaniste, défenseur pacifique des droits de l’homme avait reçu à l’Hôtel de Ville de Paris en présence du maire Bertrand Delanoë, la Médaille du Courage pour ses publications sur le génocide arménien.

    Homme de conviction et de justice, Ragip Zarakolu voit, une fois de plus, son engagement faire de lui la cible des autorités turques. Début octobre, son fils Deniz, éditeur chez Belge, était arrêté pour avoir donné une conférence sur La Politique d’Aristote à l’Académie du BDP, parti kurde ayant des sièges au Parlement turc. En mettant les Zarakolu « hors-jeu », la Justice turque étrangle financièrement cette maison d’édition dissidente et permet au gouvernement de donner des gages aux milieux nationalistes.

    Les dérives totalitaires de l’Etat turc sont malheureusement encouragées par les accords de coopération franco-turcs, signés à Ankara par Claude Guéant le 7 octobre dernier. Depuis 2009, plus de 60 journalistes ont été emprisonnés en Turquie pour des accusations fallacieuses de « terrorisme » ou des délits de droit commun inventés de toutes pièces (cf l’arrestation de l’écrivain germano-turc Dogan Akhanli). Des milliers d’intellectuels, d’élus, d’étudiants, de militants associatifs, sont mis à l’isolement dans des prisons de haute sécurité, au péril de leur santé, dans l’attente d’un hypothétique procès. Suzan Zengin, traductrice pour les Editions Belge, d’articles et d’ouvrages concernant la purification ethnique et les génocides perpétrés en Turquie depuis le début du XXe siècle, est décédée le 12 octobre 2011, peu de temps après sa libération, faute de soins appropriés durant sa détention. Ironie de l’actualité, la répression du gouvernement AKP - parti islamo-conservateur au pouvoir - s’intensifie au moment où l’on érige la « démocratie turque » en « modèle » pour le monde arabe. Selon Erol Özkoray, journaliste turc, la Turquie cumule « l'ordre kaki et le fascisme vert ». Est-ce vraiment là le modèle que « mérite » le monde arabe ?



    Pris en étau entre l’autoritarisme nationaliste et militaire des kémalistes, dits laïques, et celui du national-islamisme dit modéré, les démocrates de Turquie, bien commodément étiquetés « terroristes », sont abandonnés à leur sort par la communauté internationale. Le double langage cynique d’Ankara qui prône « plus de démocratie » comme « antidote au terrorisme » et qui propose d’insister « sur les droits humains, la justice et les libertés » (cf. propos du Premier ministre Erdoğan dans le Hürriyet Daily News du 30 octobre 2011) suffit à contenter les diplomaties occidentales.

    Le Collectif VAN condamne fermement l’emprisonnement de Ragip Zarakolu, l’un des fondateurs de l’IHD [Association des droits de l’homme de Turquie], partenaire de nos actions annuelles de sensibilisation aux génocides et à leur négation, menées sur le Parvis de Notre-Dame de Paris. Le Collectif VAN appelle à signer les pétitions émanant des défenseurs turcs et kurdes des droits de l’homme pour exiger la libération de tous les prisonniers d’opinion en Turquie. Les représentants de la France et de l’Union européenne ne doivent pas accepter que l’usage de la liberté d’expression soit assimilé à un acte de terrorisme.

    Espérons que ce soit le message porté par M. Alain Juppé auprès de son homologue turc Ahmet Davutoglu, du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et du ministre aux Affaires européennes Egemen Bagis.



    Séta Papazian


    Présidente du Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
    BP 20083 - 92133 Issy-les-Moulineaux - France -

    contact@collectifvan.org


    http://www.collectifvan.org

     

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