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Droits de l'humaine - Page 23

  • APPEL URGENT A L’OPINION PUBLIQUE AUX DEPUTES DU PARLEMENT EUROPEEN, AUX ORGANISATIONS INTERNATIONALES, AUX DEFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME ET AUX MEDIAS-PRESSE DU MONDE !

    Turquie : Ragip Zarakolu et tous les prisonniers d’opinion doivent être libérés immédiatement

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    APPEL URGENT
    A L’OPINION PUBLIQUE
    AUX DEPUTES DU PARLEMENT EUROPEEN,
    AUX ORGANISATIONS INTERNATIONALES,
    AUX DEFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME
    ET
    AUX MEDIAS-PRESSE DU MONDE !


    Le 28 octobre 2011, dans une nouvelle vague d’arrestation, la police turque a arrêté à Istanbul M. Ragip Zarakolu, journaliste, défenseur des droits humains bien connu, directeur de la maison d'édition Belge[1] et Président du Comité de liberté de publication de l'Association des éditeurs de Turquie, Mme Büşra Ersanlı, professeur du droit constitutionnel et membre du Parti pour la paix et la démocratie (BDP) ainsi que des dizaines de personnalités kurdes. Ces arrestations s’ajoutent à plus de 4500 membres et dirigeants du BDP arrêtés au cours de ces six derniers mois dont 1600 d’entre eux ont été incarcérés. Parmi ces derniers figurent également Deniz Zarakolu, fils du Ragip Zarakolu, et l’auteur Aziz Tunç.

    Contexte

    Ces arrestations font partie d’une campagne de terrorisme d’Etat du gouvernement turc, lancée lors des dernières élections en Turquie (juin 2009), pour réduire au silence ses opposants, en particulier toute personne défendant les droits fondamentaux du peuple kurde. Pourtant, habilement transformées en référendum sur la nouvelle constitution à écrire, le parti AKP de M. Recep Tayyip Erdogan, le Premier Ministre, a largement remporté ces élections. C’était aussi un succès pour le BDP (parti pro-kurde) qui, malgré tous les obstacles (arrestations massives arbitraires, procès politiques, loi électorale défavorable l’obligeant à présenter des candidats indépendants, etc.), a obtenu 36 sièges. C’est ce qui aurait rendu furieux M. Erdogan, étant donné qu’il a changé de discours à l’instar de ses prédécesseurs pour qui la question kurde en Turquie « n’existe pas », surtout « si l’on évite d’en parler » !

    Plus grand prison mondiale pour les défenseurs des droits humains, journalistes et élus

    On compte actuellement dans les prisons turques plus de 70 journalistes incarcérés, sans parler des milliers de procès intentés à l’encontre des journalistes, écrivains et politiciens.

    Depuis le printemps 2009, les arrestations arbitraires se comptent par milliers, mais aussi des incarcérations parmi les rangs du BDP. En effet, ce dernier paie le plus grand tribut à cet égard, étant donné qu’il est quasiment décimé avec au moins 4000 incarcérations dans ses rangs parmi lesquelles on trouve des parlementaires, Maires, Conseilles municipaux, dirigeants de sections et cadres dudit parti. A titre d’exemple, seul dans la province de Sirnak, 500 membres du BDP dont cinq Maires, quatre Maires-adjoints et 15 Conseillers municipaux se trouvent en prison.

    Ceux et celles qui sont en liberté, pour le moment, ne sont nullement épargné-e-s. Le chef-Procureur de Diyarbakir a récemment inculpé (mi-octobre 2011) trois députées du BDP, dont Mme Leyla Zana, lauréate du Prix Sakharov des droits de l’homme, pour lesquelles il demande une peine de prison de 148 ans dont 45 ans pour Mme Zana ! Leur crime ? Avoir participé à des meetings non autorisés et « avoir fait la propagande en faveur d’une organisation terroriste (PKK) ».

    Parmi les défenseurs des droits de l’homme opprimés, le cas de M. Muharrem Erbey, Vice-Président national de l’Association des droits de l’homme de Turquie et Président de la section de Diyarbakir, est illustratif. Arrêté le 24 décembre 2009 à 4h30 du matin chez lui par une unité anti-terroriste, il est incarcéré depuis dont l’acte d’accusation a été rendu récemment en public. Son crime : avoir dénoncé les violations des droits humains dans sa région auprès des instances européennes et onusiennes des droits de l’homme !

    Dysfonctionnement du système juridique turc et méthode d’Erdogan

    M. Thomas Hammarberg, Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, qui s’est rendu récemment en Turquie, estime que « Le système judiciaire turc présente de longue date des dysfonctionnements systémiques qui compromettent la jouissance des droits de l’homme et des libertés fondamentales. » Selon son analyse, « La Cour européenne des droits de l’homme a rendu plus de 2 200 arrêts contre la Turquie entre 1995 et 2010. Près de 700 concernaient des violations du droit à un procès équitable et plus de 500 des atteintes au droit à la liberté et à la sûreté. (…) Un autre aspect de ce problème complexe est l’imprécision de la législation turque au sujet de certaines infractions, en particulier celles afférentes à des liens présumés avec des organisations criminelles. (…) une attention insuffisante est portée à la qualité des preuves dès le début de la procédure. Cette combinaison de facteurs fait que la simple ouverture de poursuites peut devenir – en elle-même – une sanction. Il en résulte un effet inhibiteur très préoccupant. »[2] <#_ftn2>

    C’est décidément la procédure judiciaire qui constitue la méthode d’intimidation de M. Erdogan. En effet, les six députés d’origine kurde membres du BDP élu en juin 2009 se trouvent toujours derrières les barreaux. L’un d’eux, M. Hatip Dicle qui a déjà purgé 10 ans de prison avec Mme L. Zana suite à un autre procès politique en 1994, a été remplacé par un membre du parti de M. Erdogan (Mme Oya Eronat).

    Un journaliste turc écrivait cet été que M. Erdogan garderait dans sa poche une liste de 800 à 1400 personnes à emprisonner parmi les quelles des politiciens. Cette information est confirmée non seulement par la présidence du BDP, mais aussi dans la pratique comme relatée ci-dessus. D’ailleurs, M. Hasip Kaplan, Vice-Président du groupe parlementaire du BDP, dénonçait récemment la politique de guerre menée par M. Erdogan et les 200 000 (deux cents mille) procès en cours concernant la liberté d’opinion et d’expression.

    Il faut souligner par ailleurs que, selon la législation turque actuelle, en cas de procès à leur encontre, les élus municipaux sont exclus d’office de leur fonction durant toute la procédure judiciaire par le Ministre de l’Intérieur.

    C’est dans ce contexte que survient l’arrestation de M. Ragip Zarakolu, éminent intellectuel turc. Cela signifie que M. Erdogan ne supporte plus les critiques à l’encontre de son gouvernement. Il a choisi apparemment la « méthode judiciaire » pour éliminer ses adversaires politiques. C’est aussi sa réponse apparemment à une solution pacifique et démocratique à la question kurde et à la reconnaissance du génocide arménien.

    Il est à déplorer que ce personnage et son parti, pourtant notoirement ennemie des droits de l’homme, qui est promu par l’Occident comme exemple de démocratie aux peuples arabes.

    Nous appelons les Etats, institutions, Parlementaires et organisations qui respectent et œuvrent pour l’application effective des normes internationales sur la liberté d’opinion et d’expression d’intervenir d’urgence en faveur de la libération de M. Ragip Zarakolu et tous les prisonniers politiques en Turquie.



    [1] <#_ftnref> La Maison d'édition Belge est connue pour ses publications sur les minorités en Turquie, en particulier sur les Kurdes et sur le génocide Arméniens.

    [2] <#_ftnref>  Cf. http://www.coe.int/t/commissioner/News/2011/111014TurkeyVisit_fr.asp



    Maison Populaire de Genève
    Case postale 1141
    1211 Genève
    www.assmp.org


     

  • Les Kurdes demandent l'aide de l'ONU

    Les Kurdes demandent l'aide de l'ONU


    Lors du Congrès National Kurde (KNK) qui s’est tenu à Bruxelles, 21 partis politique kurde et 18 organisation civile se sont rassemblés.

    Ils ont voulu que les kurdes déterminent eux-mêmes leurs destin, sans conditions, et ils ont fait un appel à l’Organisation des Nations Unies pour que des forces de paix soient envoyés au Kurdistan.

    A cette réunion de solidarité et de rassemblement qui s’est déroulée du 21 au 23 octobre à Bruxelles, ont participé 21 représentants d’organisation politique, 18 organisations civiles et démocratiques, des politiciens indépendants ainsi que des intellectuels, cette réunion a rassemblée 150 personnes.

    Lors de cette réunion qui à duré 2 jours, différents sujets ont été traité tel que : les états aux 4 coins du Kurdistan, l’organisation des kurdes et la politique qu’entreprennent les Etats-Unis et l’Union Européenne envers les kurdes.

    Lors des débats pour la question kurde, l’accent a été mis sur les relations et les accords internationaux, les revendications légitimes, les formules de solutions, et la création d’un fond pour la conférence internationale des nations.

    Dans le compte-rendu de cette réunion, lors de laquelle des débats ont eu lieu et où des propositions ont été émises, les 22 revendications communes ont été listées.

    La 1ère revendication était : « Au Moyen-Orient et dans le Monde, le problème kurde est un problème ethnique, géographique et humain. Il faut que ce problème soit étudié dans ce contexte et il faut qu’il soit résolu d’une façon juste».

    QUE L’ORGANISATION DES NATIONS-UNIES ENVOI UNE FORCE DE PAIX

    Un appel a aussi été fait aux sociétés internationales pour que la paix soit instauré à l’amiable. Il a aussi été dit dans le compte-rendu : « il faut une solidarité nationale, il faut que des places soient données au sein de l’Organisation des Nations-Unies aux représentants des kurdes et du Kurdistan et aussi que les Nations-Unies joue activement un rôle pour la question kurde ».

    De plus il a été demandé aux Nations-Unies d’envoyer une « force de paix » dans les régions kurdes de Turquie, d’Iran et de Syrie. Il a aussi été dit que : « la solidarité nationale, est prête à adresser un fond pour ce pas de l’Organisation ».

    TANT QUE LE PROBLEME KURDE NE SERA PAS RESOLU, LE MOYEN-ORIENT NE POURRA PAS DEVENIR DEMOCRATIQUE

    Les organisations kurdes ont adressé un message aux Etats-Unis et à l’Union Européenne en disant clairement que « tant que la question kurde n’est pas résolu, il est impossible que le Moyen-Orient devienne démocratique ».

    Les organisations kurdes souhaitent que le PKK soit retiré des listes de terroristes et ils souhaitent de plus que, avec en tête Abdullah Öcalan, tout les prisonniers politiques de Turquie, de Syrie et d’Iran soient libérés.

    Les organisations kurdes condamnent les opérations orientés vers la région fédérale kurde et souhaite que la population kurde reste en état d’alerte.

    Ils ont voulu que la réunion de solidarité et de rassemblement kurde soit organisée 1 fois par an et il a été décidé que les organisations et les personnalités qui n’y participent pas y soient invitées.

    Les partis et les organisations qui ont participés à la réunion sont : Kongra Gel, YNK, Zahmetkêş, Zahmetkêşên Serbixwe, Hizbî Sosyalistî Demokrat , Hizbî Şuî, PÇDK, Hizbî Demokratî Kurdistan, Hizbî Demokratî Kurdistanî Îran, PJAK, Partiya Komunistî Kurdistan-KKP, PDK-S, PDK-Pêşverû, PYD, Partiya Çep a Kurd, Yekitiya Parlamenterên Kurdistan, CHAK, Kon-Kurd, Yekitiya Êzîdiyan, Partiya Îslamiya Kurdistan, PDK-Bakûr, PADEK (Partiya azadî û demokrasî
    ya Kurdistanê).

  • Sandrine Salerno remet le Prix Martin Ennals pour 2011...et 2010!

     

    Madame la Conseillère administrative Sandrine Salerno a remis ce soir au Victoria Hall le Prix des Défenseurs des Droits de l'Homme (MEA) à deux militants. Un prix qui récompense une ougandaise (Kasha Jacqueline Nabagesera, militante lesbiennes) pour l'actuelle édition et un syrien (Muhannad Al-Hassani, avocat) pour l'année 2010. Les deux se sont fait remarquer par leur excellent travail sur le terrain. La première pour son implication dans la lutte contre l'homophonie et le second pour son acharnement contre la dictature de son pays.

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