Du printemps arabe à l'été turc? Révolte populaire en Turquie contre le gouvernementautoritaire de Recep Tayyip Erdogan
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Du printemps arabe à l'été turc?
Révolte populaire en Turquie contre le gouvernement autoritaire de Recep Tayyip Erdogan
Le 28 mai 2013, un collectif d'organisations de la société civile veut manifester contre le projet de construction d'une caserne et d'un supermarché sur un parc public (Gezi) à la place historique de Taksim (Istanbul). Les autorités turques réagissent violemment et répriment les manifestants. De plus, le gouvernement turc interdit toutes manifestations et entrave également la liberté de communication en coupant l'accès aux moyens de communication (internet, email, twitter, etc.). Arrogant, le Premier Ministre turc déclare qu'il est décidé de construire non seulement une caserne, mais également une mosquée à Taksim, tout en qualifiant les manifestants de maraudeurs.
Déterminés, les manifestants poursuivent leurs actions et obtiennent, au fil des jours, un soutien très large de la part de la population. Les manifestations se propagent à 67 provinces (presque à tout le pays). La répression également. Le bilan est lourd, puisqu'on compte, selon des sources concordantes: trois morts dont deux à Istanbul et un à Ankara (par balle, visée directement par un policier), plusieurs milliers de blessés et d'arrestations.
Il s'agit sans doute de la plus grande révolte populaire de ces dernières années en Turquie, si l'on fait abstraction à la révolte kurde. Elle démontre le ras le bol de la population face à l'arrogance et la dérive autoritaire d'un gouvernement qui n'hésite pas utiliser tous les moyens à sa disposition (police, justice, armée et médias) contre les revendications démocratiques de ses opposants. A tel point que dans des localités où les manifestations sont interdites, les gens protestent en tapant sur des casseroles depuis leurs fenêtres et en éteignant leurs lumières. Les manifestants réclament désormais la démission du gouvernement turc.
Voici un résumé des revendications du collectif Taksim (composé de 80 organisations de la société civile d'Istanbul), à l'origine de la mobilisation contre le projet d'aménagement de la Place de Taksim:
· Préservation du parc Gezi et la place Taksim tel quel;
· Démission des responsables de la répression féroce contre les manifestants, à commencer par le gouverneur d'istanbul et le directeur général de sûreté de Turquie;
· Libération de tous les manifestants arrêtés;
· Levée d'interdiction des manifestations;
· Respect de la pluralité d'opinion et des principes démocratiques;
· Respect des droits du travail et de l'environnement;
· Non au pillage des ressources naturelles (eau, forêt, etc.), à la destruction de l'environnement et des quartiers populaires au profit des intérêts privés.
Ce collectif annonce qu'il poursuivra sa mobilisation sur la place de Taksim.
Nous appelons l'opinion publique mondiale à la solidarité internationale avec les organisations de la société civile turque.
Pour la Maison populaire de Genève
Demir SÖNMEZ
CÉRÉMONIE DE COMMÉMORATION DU DÉBARQUEMENT DES TROUPES CONFÉDÉRÉES AU PORT NOIR LE 1er JUIN 1814
La cérémonie du 1er Juin commémore l’arrivée des Suisses au Port Noir en 1814, événement qui précède l’entrée de Genève dans la Confédération, l’année suivante.
Le 1er juin 1814, à 7 heures du matin, deux compagnies fribourgeoises et une compagnie soleuroise, comprenant en tout 300 hommes, s’embarquèrent à Nyon pour gagner Genève par la voie du lac. Par voie terrestre, en effet, la route de Suisse traversait un territoire encore français à l’époque. Genève les accueillit avec enthousiasme, aux cris de « Vive Genève, Vive la République, Vive le nouveau canton ! »
Le 19 mai 1815 était signé, après l’accord de tous les cantons, le traité définitif de l’admission de Genève dans la Confédération.
Photos: Demir SÖNMEZ