Vague de violations des droits humains au Kurdistan de Turquie
L’Association des droits de l’humain (IHD) en Turquie dénonce l'aggravation des violations des droits humains en Turquie. Près de 27.000 cas de violations des droits dont 665 cas de tortures et de mauvais traitements, ainsi que plus de 3.100 arrestations pour motifs politiques ont été recensés par l’association au cours des neuf premiers mois de l’année 2012 dans la seule région kurde.
« Alors que la torture et les mauvais traitements se poursuivent, des restrictions à la liberté d’opinion et d’expression persistent. Des réunions et des manifestations ont été interdites et ont subi des interventions policières. Les assassinats de femmes et la violence à l'encontre des femmes se poursuivent. En bref, toutes les parties désavantageuses de la population subissent des violations des droits » a dénoncé Raci Bilici, le secrétaire de la branche d’IHD de Diyarbakir, chef-lieu du Kurdistan de Turquie, lors d’une conférence de presse tenue le 7 novembre.
Violations des droits
Le rapport de l’association dresse un bilan accablant de neuf mois. Les chiffres prouvent la dégradation de la situation des droits humains dans la région kurde, mais aussi sur l’ensemble du pays. Au moins 26.939 cas de violations des droits humains ont été constatés par l’association au cours des neuf premiers mois de l’année 2012 dans la seule région kurde, soit « le sud-est de l’Anatolie », contre 29.366 cas sur toute l’année 2011 et 23.520 cas en 2010.
Arrestations
L’association récence 3.177 arrestations pour motifs politiques dont 1.162 placements en détention, contre 6.306 arrestations dont 1.917 placements en détention pour toute l’année 2011.
Au niveau national en 2011, un peu plus de 12.600 arrestations avaient été constatés par la même l’association, contre 7.100 arrestations en 2010 et 7.718 en 2009. Le rapport annuel avait répertorié 3.252 cas de tortures et de mauvais traitements en 2011, soit cinq fois plus que 2007.
Toujours au niveau national, le régime turc a arrêté au moins 27.503 personnes dont 6.444 emprisonnements en trois ans, entre début 2009 et fin 2011, selon l’association.
Torture
Sur neuf mois, au moins 665 cas de tortures et de mauvais traitements ont en outre été rapporté dans la région kurde, tandis que la police est intervenue 112 reprises contre les manifestations pendant lesquelles 182 personnes ont été blessées.
Condamnations, interdictions
L’association a également répertorié 11 décisions de fermeture, ainsi que 98 perquisitions et attaques contre des partis politiques, syndicats, associations et centres culturelles, dans la même région durant la même période.
Le rapport affirme que 1.715 personnes ont fait l’objet d’enquêtes, de procès et de condamnations, 634 publications ont été saisies et interdites et la défense en langue kurde devant les tribunaux ont été interdit 326 fois. (Maxime Azadi, actukurde.fr/actualites, 8 nov 2012)
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Grève de la faim à Genève !
Aujourd’hui, sur la place des Nations, une dizaine d’intellectuels, d’écrivains, de journalistes et de chanteurs d’origine kurde et turque ont entamé une grève de la faim pour soutenir 10 mille prisonniers politiques kurdes en grève de la faim en Turquie.
Depuis le 5 novembre, dix mille prisonniers politiques kurdes ont rejoint la grève de la faim qui était lancée le 12 septembre. Déjà quelque 700 prisonniers kurdes sont en grève de la faim illimitée.
Parmi eux, 63 prisonniers dont deux journalistes sont en grève depuis le 12 septembre et leur état de santé entre dans une phase très critique. Au bout de deux semaines, le nombre des prisonniers en grève avait atteint des centaines.
Les grévistes sur la place des Nations à Genève (en suisse) appellent l'état turc à accepter la revendication des prisonniers avant qu’il y ait des morts. Ils lancent le même appel aux organisations internationales, à tous les défenseurs des droits humains et aux parlementaires européens pour qu’ils se mobilisent. En votre qualité de défenseurs des Droits de l’Homme, nous vous invitons encore une fois à envoyer immédiatement une délégation d’observateurs en Turquie. Dans cette situation, il faut agir et vite pour sauver la vie des prisonniers politiques. Demain ce sera tard !Maison Populaire de Genève
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Grève de la faim à Genève pour soutenir 10 mille prisonniers politiques kurdes en grève de la faim!
Grève de la faim à Genève pour soutenir 10 mille prisonniers politiques kurdes en grève de la faim!
Six membres de l’Association Culturelle Kurde de Genève, viennent de mettre un terme à leur grève de la faim qui avait débuté le vendredi 2 novembre sur la Place des Nations. Une déclaration a été faite par un des responsables, précisant que tant que la grève des prisonniers kurdes continuerait les kurdes vivant en Suisse les soutiendraient avec l’organisation de différentes manifestations. Par ailleurs, le rendez-vous est pris pour la prochaine manifestation qui aura lieu samedi 10 novembre 2012 à Berne. La lutte continue !
10 mille prisonniers politiques kurdes entrent en grève de la faim
A partir du 5 novembre, dix mille prisonniers politiques kurdes rejoindront la grève de la faim lancée le 12 septembre. Déjà quelque 700 prisonniers kurdes sont en grève de la faim illimitée.
Alors que le premier ministre Recep Tayyip Erdogan continue d’accuser les grévistes de faire « le show », ignorant leurs revendications, les prisonniers politiques kurdes entament dimanche 4 novembre leur 54eme jour de grève de la faim.
Parmi eux, 63 prisonniers dont deux journalistes sont sont en grève depuis 12 septembre et leur état de santé est dans une phase très critique. Au bout de deux semaines, le nombre des prisonniers en grève avait atteint des centaines.
« A partir du 5 novembre, nous poursuivront notre action avec 10 mille personnes » a déclaré Deniz Kaya, porte-parole des prisonniers politiques kurdes, dans un communiqué. « Hormis les prisonniers malades, âgés et enfants, tous nos amis détenus participeront à la grève à durée indéterminée » a-t-il dit.
Répondant aux accusations du premier ministre, il a affirmé ; « Nous ne faisons pas de chantage et ne céderons pas au chantage. Avec cette action, nous, en tant que prisonniers de la liberté, voulons faire entendre à l’opinion publique et au monde entier nos revendications pour les droits les plus humains »
Les grévistes parmi lesquels figurent des élus et neuf journalistes réclament la fin de l’isolement et la libération du chef du PKK Abdullah Ocalan, emprisonné sur l’Ile d’Imrali, qui n’est pas autorisé à rencontrer ses avocats depuis 27 juillet 2011 et la suppression complète des restrictions de l'usage de la langue kurde dans tous les domaines.
« Si nos revendications ne sont pas satisfaites, le gouvernement AKP et le premier ministre Erdogan seront tenus pour responsable de toutes les conséquences négative » ont averti les prisonniers.
Depuis des semaines les kurdes organisent des grandes manifestations à travers la Turquie et dans la diaspora pour attirer l’attention sur la grève. Près de 10 mille kurdes ont manifesté le 2 novembre à Bruxelles, appelant les institutions européennes à agir auprès de la Turquie pour les grévistes. Défiant l’interdiction par les autorités turques de toute manifestation et le blocus policier, les kurdes sont descendus le même jour dans les rues de Diyarbakir. De violents affrontements se sont déroulés entre les policiers turcs et manifestants pendant toute la journée.
En outre, des milliers de kurdes observent actuellement une grève de la faim de manière limitée à trois ou quatre jours dans tous les pays de l’Union Européens, en Russie, aux États-Unis, en Turquie et au Moyen-Orient. (Maxime Azadi, actukurde.fr/actualites, 4 nov 2012)Maison Populaire de Genève