Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées sur place de la Navigation à Genève contre la venue de Bolsonaro, Netanyahu le Forum Economique Mondial (WEF) de Davos et contre la chasse aux pauvres et le racisme, les droits des femmes et des personnes LGBT*IQ+, pour des mesures urgentes contre le réchauffement climatique.
En solidarité avec celles et ceux qui luttent au Brésil, en Palestine, en Italie, en Colombie, en Turquie, en kurdistan et partout ailleurs contre ces dirigeants réactionnaires, montrons qu’il existe une autre Europe et une autre Suisse. Celle des milliers de femmes qui se préparent une grève féministe en 2019, celle qui fera une grève du climat, celle qui refuse de renvoyer des réfugié·e·s ou encore qui refuse les réformes fiscales injustes (RIE3, RFFA…) qui volent les pays les plus pauvres.
Discours de Ramazan Baytar Appel de solidarité avec la Députée kurde Leyla Güven et les autres grévistes kurdes de la faim
Le 7 novembre 2018, la députée kurde Leyla Güven a entamé dans la prison de Diyarbakir où elle est détenue une grève de la faim pour demander la levée du régime d’isolement imposé à Öcalan. Dans sa déclaration faite à cette occasion, elle dit : « Nous avons plus que jamais besoin d’Öcalan. Le message qu’il peut transmettre est très important. Il faut qu’il rencontre ses avocats et sa famille ! Je revendique la fin de son isolement. »
L’action de Leyla Güven a suscité un grand mouvement de solidarité, d’abord dans les prisons de Turquie, puis dans la société civile. Par solidarité, le 27 novembre, des milliers de prisonniers politiques ont entamé des grèves de la faim tournantes de 10 jours.
Ainsi, à l’exemple de Leyla Güven, Nasir Yagiz, un militant kurde réfugié au Kurdistan d’Irak, a commencé une grève de la faim illimitée le 21 novembre, dans les locaux de la représentation du HDP à Hewlêr (Erbil).
Le 17 décembre, le mouvement s’est élargi à la diaspora kurde en Europe : 15 militants kurdes à Strasbourg et un autre, Ilhan Sis, au Pays de Galles, ont entamé une grève de la faim illimitée.
Début janvier, 250 prisonniers politiques détenus dans différentes prisons de Turquie se sont engagés dans une grève de la faim illimitée.
Ce dont il est question ce n’est pas de demander des droits pour une personne quelconque mais d’exiger des droits élémentaires pour l’ensemble des prisonniers politiques, du peuple kurde et de son leader. Il s’agit d’exprimer la volonté du peuple kurde en faveur d’un changement démocratique en Turquie et par conséquent au Moyen-Orient.
Les faits sont là et les motifs de notre lutte sont évidents : c’est depuis l’isolement total de notre Leader Abdullah Öcalan que la Turquie à détruit militairement une dizaine de villes kurdes, emprisonné des dizaines de député du HDP et des milliers d’opposants, fermé des milliers d’association de la société civile et qu’ainsi le gouvernement de l’AKP a mis en œuvre sa politique national islamiste à l’exemple de Hitler et de son argumentation nationale-socialiste.
La situation est urgente, alarmante ! La santé des grévistes est préoccupante.
Nos revendications sont dès plus élémentaires ; la fin de l’isolement d’Abdullah Öcalan. Le respect de la volonté du peuple kurde. La paix sociale.
Rappelons les paroles de Leyla Guven qui est à son 73ème jour de grève de la faim :
« Je suis au point où je respire la vérité d'une vie pour laquelle je suis heureuse d'embrasser la mort. Je vous salue avec la conviction que nous réussirons et de l’autre côté des murs qui nous séparent en ces jours de résistance, je vous salue avec la chaleur d’une camarade qui caresse votre cœur révolutionnaire. »
Vive la solidarité ! Vive la résistance !
Centre société démocratique kurde de Genève
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