Genève, le 09 février 2016 À la presse et aux médias
Ce mardi 9 février, des personnes au bénéfice de l’AVS et de l’assurance-invalidité se sont mobilisées devant les locaux de M. Mauro Poggia, pour s’opposer aux deux lois qui visent à baisser les prestations complémentaires AVS/AI et les subsides d’assurance-maladie. Des témoignages sont venus éclairer la réalité derrière ces baisses de prestations.
« Plus de 30% des habitant-e-s de Suisse n’arrivent plus à payer leur assurance-maladie, soit plus de 2 millions de personnes » s’est alarmé Jean Spielmann de l’AVIVO en ouverture de la conférence de presse. « À la permanence de l’AVIVO, nous constatons de plus en plus un appauvrissement des personnes âgées, qui sont déjà souvent seules et fragiles. Leur indépendance ne tient souvent qu’à un fil et leur supprimer quelques centaines de francs en enverra une bonne partie en maison de retraite, c’est inadmissible et absurde, car cela coûte au final plus cher à la collectivité. »
Des témoignages poignants
Lors de cette action, une grande place a été faite à la parole des personnes directement concernées qui ont exprimé leurs craintes, mais aussi leurs difficultés. Michel, 56 ans, au bénéfice de l’assurance-invalidité pour une incapacité totale de travailler vit avec environ 2800 frs par mois. Il dénonce cette baisse « qui peut aller jusqu’à la perte des prestations complémentaires, ce qui représente une très grande atteinte à notre niveau de vie dans une des villes les plus chères du monde. La baisse maximum, soit 580 frs, représente mon budget mensuel pour la nourriture ! ».
Quant à Loly, 50 ans, bénéficiaire AI pour cause de maladie neurologique dégénérative et mère d’un jeune homme aux études, elle dénonce cette volonté « de couper dans les revenus des personnes qui n’ont aucun autre moyen pour compenser ces pertes. Nous n’avons pas choisi d’être en incapacité de travail et nous ne pouvons trouver un travail afin de compléter nos revenus. Le plus grand danger lorsqu’on est à l’AI est de ne pas sombrer dans la dépression. Couper dans ces prestations revient à nous demander de choisir entre manger et maintenir le peu de vie sociale que nous arrivons à maintenir. Et pendant ce temps, on fait des cadeaux fiscaux aux multinationales ! »
Le cumul des attaques
« Ces attaques contre les plus démunis ne sont malheureusement pas isolées. Alors que l’Etat attaque les prestations complémentaires, les subsides à l’assurance-maladie et l’aide au logement, la Ville de Genève coupe aussi dans les prestations sociales. Certaines personnes seront impactées par les trois baisses créant des très grandes pertes et appauvrissant une partie des plus démunis du canton » a complété Pablo Cruchon de solidaritéS.
Pour toutes ces raisons, l’AVIVO, le comité Touche pas à mes services publics et les personnes impliquées vous invitent donc à refuser ces deux lois et à voter (aux objets cantonaux 6 et 7), 2x NON contre les économies contre le dos des plus démunis !
©Photography Geneva by Demir SÖNMEZ
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