Ce soir, 18h00 à Pâquis, à l’appel de Solidarité, des dizaines de manifestant se sont rassemblé devant la mission permanente de la Grèce pour la mobilisation international de soutiens au peuple grec contre l'austérité.
Les prochaines élections grecques peuvent être potentiellement un point de bascule majeur dans le scenario européen. La Grèce a été transformée en un laboratoire politique et économique des élites européennes, qui ont semé la misère et l’austérité dans tous les coins du sud de l’Europe. Les recettes économiques basées sur les coupes et l’austérité, qui font payer la dette à la population, au prix des droits des citoyen·ne·s, ont engendré du chômage, de la pauvreté infantile, du désespoir et de la barbarie.
Mais le peuple grec ne s’est pas résigné à être le cobaye de la Troïka (Banque Centrale Européenne – Union Européenne – Fonds Monétaire International). Manifestations, grèves massives, coopératives de travailleurs·euses et solidarité ont été les réponses à la dictature du capital financier et du marché.
Aujourd’hui, une opportunité unique existe pour renverser politiquement les responsables et complices du pillage. À l’annonce de la tenue de nouvelles élections, le Fonds Monétaire International (FMI) a suspendu l’aide (qui avait été uniquement livrée en échange des mesures d’austérité contre le peuple) jusqu’à savoir qui va être en tête du prochain gouvernement grec. Ceci démontre que ceux qui ont profité de la crise aux dépens de la majorité de la population se méfient de la démocratie, et leur respect des urnes est conditionné à l’élection de ceux qui défendent ses privilèges. Personne n’élit les marchés, mais ce sont eux qui décident tous les jours sur nos vies et notre futur !
Il y a pourtant des alternatives à leur politique. La situation du peuple grec n’est pas le produit de lois immuables, mais de décisions et intérêts très concrets. La montée de SYRIZA est la preuve qu’une vaste proportion de la population dit ‘ça suffit !’ à la corruption et au pillage qui a eu lieu ces dernières années. Cette force politique, en contact avec les luttes dans la rue, se montre prête à provoquer un vrai bouleversement politique dans les institutions. Une transformation qui sera seulement possible si le peuple grec maintient les mobilisations dans la rue, et s’organise dans tous les espaces de la société en même temps qu’il compte avec la solidarité internationale dans toute l’Europe.
Nous sommes convaincus que le peuple grec va virer les bandits à travers les urnes. Dans ce cas, les difficultés et chantages seront énormes et notre obligation comme citoyen·ne·s européens est - et sera - de se solidariser avec la démocratie et la volonté de changement portée par le peuple grec. Leur victoire sera la nôtre, mais leur défaite aussi. Par conséquent nous faisons un appel à toute la population à se solidariser avec le peuple grec en lutte et à ne pas permettre que la démocratie soit vaincue par les marchés ; impulsant ainsi des actions qui ne laisse pas les Grecs et Grecques seuls dans leur chemin vers la conquête de leur souveraineté et leur droits.
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