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Transfrontalière contre la pollution de l’air !

Ce samedi 3 mai, des cortèges cyclistes transfrontaliers sont partis de Moilesullaz et Ferney-Voltaire pour rejoindre Plainpalais (avec haltes respectivement à Chêne-Bourg et au Grand-Saconnex) dans le cadre d'une action pour défendre le OUI aux P+R à la frontière soumis en votation le 18 mai prochain. Après la convergence à Plainpalais et quelques discours brefs, la caravane vélo s'est mise en route à travers les rues de la ville pour terminer son parcours aux Bains des Pâquis.


org. et soutiens: actif-trafiC, APiCy, Assises Transfrontalières, Coordination Climat et Justice Sociale, EELV Genevois français, solidaritéS, Transition citoyenne, Les Verts genevois et transfrontaliers

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Intervention de Thibault Schneeberger (solidaritéS)
à la Convergence Cycliste Transfrontalière du samedi 3 mai.


Cette convergence cycliste transfrontalière qui a lieu aujourd’hui a été mise sur pied aujourd’hui par diverses associations et partis de part et d’autre de la frontière, une collaboration qui s’inscrit dans la lignée du travail des Assises Transfrontalières et de la collaboration entre diverses associations de la région. L’appel central qui nous réunit ici est d’inviter la population à dire OUI au co-financement de 5 parkings-relais à la frontière. Ce projet est essentiel pour Genève et toute la région. Pourquoi ?

 

Mobilité

D’abord car en terme de mobilité, il n’y a simplement pas d’autre solution à court ni moyen terme pour améliorer la qualité de l’air et diminuer le bruit à Genève provenant du trafic pendulaire frontalier. Nous avons aujourd’hui 550'000 passages à la frontière, dont une écrasante majorité, (plus de 80%) se fait en voiture.

 

Or, Genève vient de vivre 3 épisodes de pic de pollution en 3 mois et les autorités cantonales n’ont littéralement rien fait contre ce problème pourtant majeur de santé publique. Pour nous, il est indispensable d’encourager un maximum de pendulaires à recourir aux transports publics. Or, il est impossible de desservir l’arrière-pays du Grand Genève en transports publics, car l’urbanisme n’est pas assez dense pour accueillir une desserte de TP. Les P+R sont donc une nécessité : faire converger des véhicules pour poursuivre le trajet en bus, tram ou RER : c’est l’évidence même.

 

Rappelons d’ailleurs que les premiers projets de P+R datent de l’époque où la gauche était majoritaire au Grand Conseil, et c’est sur proposition de ce qui était l’Alliance de Gauche à l’époque (désormais Ensemble à Gauche) que ces premiers parkings ont été construits.

 

L’expérience nous montre que pour que ces parkings-relais soient efficaces, il faut quelques conditions :

 

-       Les construire le plus loin possible du centre et des zones densément urbanisées. Cela n’a pas toujours été le cas, mais c’est le cas avec ce projet.

 

-       Garantir des transbordements de qualité et une desserte correcte en Transports Publics (ce qui implique d’investir plus encore qu’aujourd’hui dans le développement des TPG : prolongation des lignes de tram, etc.). Cela implique évidemment de refuser les baisses d’impôts déjà annoncées (entreprises, communes) qui plomberaient encore les finances publiques et nous empêcheraient de mener une politique cohérente de développement des transports publics, notamment.

 

Notons aussi l’avantage financier non négligeable à construire ces P+R en France : ils coûteront au Canton jusqu’à 10 fois moins que s’ils étaient construits sur notre territoire ! Nos voisins français paieront 55% des coûts de construction et la totalité des frais d’entretien et de fonctionnement. Or, ces parkings seront très bénéfiques pour les communes genevoises qui seront délestées d’une partie du trafic de transit qui nuit tant à leur qualité de vie.

Pour ces simples raisons de mobilité, ce projet est déjà indispensable.

 

Politique régionale

Mais ce projet est aussi important d’un point de vue politique à l’échelle de la région. Car, quoi qu’on en pense, la région genevoise est une réalité bien tangible. Des dizaines de milliers de travailleurs·euses passent quotidiennement la frontière. Contrairement à ceux qui cherchent à attiser la haine et qui veulent monter des murs entre les habitant·e·s de la région, nous défendons des solutions pour que cette région se construise de manière écologiquement soutenable et socialement juste.

 

Le 18 mai, nous votons justement sur l’introduction d’un salaire minimum à 4000.- en Suisse : une nécessité absolue à l’heure où nombre de patrons profitent de la mise en concurrence entre les travailleurs·euses de la région pour pratiquer la sous-enchère salariale. Sans salaire minimum, sans mesures de régulation, ce sont les travailleurs·euses de part et d’autre de la frontière qui sont victimes de la libre circulation, qui ne profite qu’aux patrons.

 

De même, pour bâtir une région écologiquement soutenable, nous avons besoin d’infrastructures communes, conçues par-delà la frontière. Ces parkings-relais, avec le CEVA, sont des premiers jalons d’une collaboration transfrontalière qui est essentielle pour Genève… mais aussi pour nos voisins français !

Pour construire une autre région, socialement juste et écologiquement soutenable, disons

 

OUI au Salaire minimum : la vraie frontière contre les bas salaires !

 

…et OUI aux P+R : la vraie frontière contre la pollution de l’air !

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www.photographygeneva.com

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