Aujourd’hui sur la place des Nations, le Bureau International pour le Respect des Droits de l’Homme au Sahara Occidental (Birdhso) et le Comité suisse de soutien au peuple sahraoui ont organisé un rassemblement pour exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis. Le 17 février, un tribunal militaire marocain condamnait 25 civils sahraouis, militants et défenseurs des droits humains, à des peines extrêmement lourdes allant de la perpétuité à 30 ans, 25 ans et 20 ans de réclusion sans preuve de leur culpabilité lors de la destruction du camp de Gdeim Izik en novembre 2010.. Deux présumés coupables ont été condamnés au temps de leur préventive ayant duré plus de deux ans. Le Haut Commissariat pour les Droits de l’Homme a exprimé sa préoccupation devant ce simulacre de procès tout comme le rapporteur spécial contre la torture. Son illégalité, la torture et les mauvais traitements subis par les prisonniers ont également été dénoncés par de nombreuses ONG, des députés de différents pays, et par des associations marocaines.
Lors du rassemblement, de nombreuses prises de parole ont eu lieu dont celle du Maire de Genève, Rémy Pagani, au nom du Conseil administratif de la Ville de Genève, celle de Roger Deneys, candidat socialiste au Conseil d’Etat, de la Ligue suisse des Droits de l’Homme avec Doris Leueunberger avocate et observatrice de plusieurs procès à El Ayoun, capitale du Sahara Occidental occupé de Gianfranco Fattorini du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les peuples. Jean Ziegler et le magistrat espagnol Balthasar Garzon sont venus saluer les manifestants. Christian Viret, président du Birdhso et El Ghali Djimi, Mohamed Salem Lakhal, Mustapha Machdoufi et Abdoullay Judda défenseur-e-s sahraoui-e-s des droits humains présent-e-s à Genève pour la Commission des Droits de l’Homme ont fait le procès du procès et n’ont pas manqué de souligné son aspect inique et politique. Le rassemblement s’est terminé par la lecture des noms des 25 condamnés et de leur peine.
Photos: Demir SÖNMEZ