Chers amis,
l'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani vient d'échapper à une exécution par lapidation suite à une grande mobilisation internationale.
Mais elle pourrait être condamnée à la pendaison -- et la peine de mort par lapidation quant à elle continue d'être appliquée. A l'heure actuelle, près d'une quinzaine de personnes risquent d'être exécutées par lapidation, pratique consistant à enterrer les victimes jusqu'au cou et à leur jeter de grosses pierres sur la tête.
Le sursis partiel accordé à Sakineh, suite à un appel à la pression internationale lancé par ses enfants pour lui sauver la vie, a montré que si nous sommes suffisamment nombreux à nous mobiliser et à dénoncer l'horreur de cette pratique, nous pouvons lui sauver la vie pour de bon et obtenir l'arrêt de la peine de mort par lapidation. Signez la pétition urgente et faites la suivre à tous -- mettons un terme à ces exécutions cruelles dès maintenant !
http://www.avaaz.org/fr/stop_stoning/?vl
Sakineh a été reconnue coupable d'adultère, tout comme 12 autres femmes et 1 homme également condamnés à la lapidation. Mais ses enfants et son avocat ont affirmé qu'elle était innocente et qu'elle n'avait pas eu droit à un procès équitable: ses aveux auraient été obtenus sous la contrainte, et parce qu'elle ne parle que la langue azérie, elle n'a pas pu comprendre les questions qu'on lui a posé pendant le procès.
Malgré la signature par l'Iran d'une convention de l'ONU limitant le recours à la peine de mort aux "crimes les plus graves" et malgré la loi votée l'an dernier par le Parlement iranien pour interdire la lapidation, l'exécution des adultères par lapidation continue d'être pratiquée.
L'avocat de Sakineh estime que le gouvernement iranien "craint la réaction de l'opinion publique iranienne et l'attention internationale" à l'égard des peines de lapidation. Et c'est peu après les déclarations des ministres turc et britannique des affaires étrangères contre la condamnation de Sakineh que celle-ci a été suspendue.
Les enfants de Sakineh coordonnent avec courage la campagne internationale pour sauver leur mère et mettre fin à la lapidation. Une condamnation mondiale massive pourrait permettre de stopper cette pratique odieuse. C'est le moment de se mobiliser partout dans le monde contre cette barbarie. Signez la pétition pour épargner Sakineh et pour mettre un terme aux lapidations:
http://www.avaaz.org/fr/stop_stoning/?vl
Avec espoir et détermination,
Alice, David, Milena, Ben et toute l'équipe d'Avaaz
SOURCES:
Iran: la justice suspend la peine de mort par lapidation d'une femme, AFP:
http://www.avaaz.org/sakineh_afp
Une Iranienne accusée d'adultère condamnée à mort, Le Figaro:
http://www.avaaz.org/sakineh_figaro
----------
Soutenez le réseau Avaaz! Nous sommes entièrement financés par vos dons et nous ne recevons aucune subvention de la part de gouvernements ou d'entreprises. Notre équipe fait en sorte que le plus petit don soit le plus efficace possible. Donnez ici.
--------------------------------------------------------------------------
Une Iranienne accusée d'adultère condamnée à mort
Photo non datée de Sakineh Mohammadi- Ashtahi. Crédits photo : AFP
Sakineh, une mère de famille de 43 ans, a échappé vendredi à la lapidation mais son sort reste incertain.
Au bout du fil, Mohammad Mostafa'i pèse ses mots. Contacté par téléphone à Téhéran, l'avocat de Sakineh Mohammadi- Ashtahi, condamnée à la lapidation pour adultère, aimerait se réjouir de ce communiqué de dernière minute diffusé par l'ambassade d'Iran à Londres. Il y est écrit, noir sur blanc, que la peine de sa cliente - initialement prévue vendredi - ne sera finalement pas exécutée.
«De toute évidence, la mobilisation a porté ses fruits », dit-il. Ces derniers jours, la communauté politique internationale n'a cessé de multiplier les déclarations, s'insurgeant contre cette pratique «barbare» et «moyenâgeuse» qui continue de sévir en République islamique. Une lettre ouverte signée par d'importantes personnalités - parmi lesquelles Condoleezza Rice ou encore le Prix Nobel de la Paix Jose Ramos-Horta - a également fait le tour de la planète. Pourtant, si les autorités iraniennes semblent avoir légèrement plié face à la pression extérieure, le sort de cette mère de famille de 43 ans, originaire de Tabriz, reste encore largement incertain.
« Le communiqué est ambigu», s'inquiète l'avocat. « Il ne précise pas si la peine de ma cliente a été remplacée par une autre peine, comme la pendaison, par exemple. Il ne dit pas si elle va être libérée, ou bien si elle doit se préparer pour un autre jugement. » De plus, rappelle-t-il, «c'est le pouvoir judiciaire qui doit trancher dans cette affaire, et la déclaration d'une ambassade n'est pas suffisante ».
Pratique «inhumaine»
S'il doute de cet apparent geste de clémence, c'est aussi parce qu'en tant que représentant légal de l'accusée, il n'a ni été informé de cette nouvelle décision ni pu la vérifier - l'administration iranienne étant actuellement fermée pour quelques jours de vacances. «Il me faut attendre lundi, jour de la réouverture du tribunal, pour espérer recueillir plus d'information », poursuit-il.
Largement médiatisée, en partie grâce à la mobilisation de son fils, Sadjad, 22 ans, et de sa fille, Farideh, 17 ans, l'affaire Sakineh est apparue au grand jour lors de sa condamnation, en 2006, à la lapidation - une peine confirmée un an plus tard par la Cour suprême. Reconnue coupable d'adultère, elle a déjà reçu 99 coups de fouet.
Pour l'heure, les organisations de défense des droits de l'homme restent sur le qui-vive. «La vie de Sakineh est toujours en danger », remarque, depuis son bureau de Berlin, Mina Ahadi, la coordinatrice du Comité international contre la lapidation. D'après elle, il est important de maintenir la pression pour briser le silence sur cette pratique «inhumaine», d'autant plus que le cas de Sakineh n'est pas isolé. «En cinq ans, au moins 10 personnes ont été lapidées. À l'heure actuelle, 12 autres personnes attendent leur exécution par lapidation dans le couloir de la mort », dit-elle.
Sans oublier les autres dossiers que cherchent à étouffer les autorités judiciaires. Sadjad, le fils de Sakineh, en sait quelque chose. C'est en rendant visite à sa mère qu'il a récemment découvert, par hasard, le cas de ces deux jeunes femmes de 19 et 25 ans, également condamnées à mourir sous une pluie de pierres dans la prison de Tabriz…