Il était une fois des jeunes….
de la responsabilité des élèves du Lycée – Collège de la Planta / Sion - Suisse
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Chers lecteurs,
Je, soussigné Morganella Claudio, atteste avoir l’âge de la majorité et soutiens ouvertement toutes les actions, non violentes, de Monsieur Urundu Ozan.
Suite à une demande de celui-ci je me dois de décrire ce qui s’est passé le mardi 20 avril 2010 lors du Forum Annuel de la Planta.
Etant un ami de M. Urundu Ozan je savais qu’il préparait quelque-chose, mais je ne m’imaginais rien de tel.
Le FAP est une sorte de reproduction des séances de l’ONU par des collégiens. Les élèves qui y participent représentent différents états et ont comme devoir de défendre le pays choisi sur les sujets abordés. Cette année un des sujets traités portait sur les droits des enfants.
Durant la journée, les uns après les autres, les élèves ont débattu, attaqué, fait des coups d’états fictif, et défendu le pays qu’ils représentaènt d’une façon ou d’une autre. Lors de ce Forum certains élèves se permettent certains écarts, certaines actions qui n’ont pour but que l’originalité et l’humour. C’est donc autour des 15h45 que la Turquie se présentait à la barre pour commenter la résolution, défendre leur pays et accuser les autres comme il devrait se faire normalement. Après les deux premières parties du droit de parole, discours tenu par les deux camarades scolaires de M. Urundu représentant avec lui la Turquie, M. Urundu commença par, je cite : « Je suis Kurde et aujourd’hui je ne parlerais plus en faveur de la Turquie mais pour mon peuple : les Kurdes. ». Tout le monde n’a pas compris tout de suite ce qu’il se passait, et le discours que tenait M. Urundu allait de dénonciations en dénonciations. S’inspirant des relevés du HID, il dénonça à l’assemblée les horreurs de la Turquie envers ces enfants Kurdes. Une fois le discours fini il joua le jeu du FAP et parte en simulant une démission du ministre des affaires étrangères.
Après cette partie fictive, il fit signer des feuilles demandant aux élèves de soutenir son action. À la fin de la manifestation, avant de clore totalement la séance fictive, la présidente du FAP demanda à M. Urundu d’expliquer sa démarche. C’est alors qu’il expliqua son intention à l’assemblée, saluée d’un standing ovation.
En ce qui concerne l’acte perpétré par la Turquie, je suis du même avis que M. Urundu. La Turquie se doit de respecter la convention qu’elle a signée au mieux, et appliquer impérativement la résolution acceptée le 29 novembre 2009.
Je suis conscient que beaucoup de gestes se sont opérés, que beaucoup de démarches se sont faites, dont certaines de « UNICEF » qui, selon les informations que j’ai pu récolter, n’ont pas aboutis, mais je sais aussi que nous pouvons être les dernières gouttes qui feront déborder le verre. Malheureusement on ne peut rien faire seul, c’est peut-être pour cela que le dicton disant : « L’union fait la force ! » existe. Je vous demande donc de vous rallier à cette cause qui est bien plus importante que n’importe quel nuage de cendre faisant la une des journaux. Aidez nous à faire suffisamment de bruit pour déranger, pour montrer au monde entier cette abomination afin que ce gouvernement turc soit contraint de respecter sa signature.
J’espère un jour que tous ces mots, même si cela fait la force de l’homme, tous ces idéaux, même s’ils sont immortels, accouchent d’une action concrète, car comme le disait Herbert Hoover, 31ème président des États-Unis d’Amérique : « Les mots sans actions assassinent l’idéalisme. ».
Morganella Claudio
Signature
La lettre spécimen des 33 signataires de l'appel contre détention des jeunes prisonniers kurdes
Pour plus informations sur la FAP : http://www.lcplanta.ch/index.php?option=com_content&task=view&id=93&Itemid=19
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http://leblogdedemirsonmez.blogspirit.com/archive/2010/02/index.html
Turquie : prison pour les enfants
AUX DEPUTES-ES DU PARLEMENT EUROPEEN, AUX ORGANISATION INTERNATIONALE,
AUX DEFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME
AUX MEDIAS ET A LA PRESSE
Turquie : enfer pour les enfants
La Maison populaire de Genève est vivement préoccupée par l’incarcération et la condamnation massive d’enfants kurdes « lanceurs de pierre », arrêtés lors des manifestations publiques.
En effet, suite à la modification de la loi antiterroriste (loi n° 3713) en 2006, des mineurs sont poursuivis en justice au même titre que des adultes devant les Cours d’assise.
Selon la branche d’Adana de l’Association des Droits de l’homme de Turquie (IHD), en 2009, 3155 enfants entre 13 et 18 ans ont été arrêtés à Adana.
Selon la branche de Diyarbakir de l’IHD, en 2009, 1300 enfants ont été arrêtés à Diyarbakir.
Selon les informations des organisations de défense des droits de l’enfant, on compte actuellement dans les prisons turques 2814 enfants incarcérés dont certains sont condamnés à des lourdes peines. Ces milliers d’enfants sont jugés dans des Cours d’assises en vertu de la loi anti-terroriste « pour être membre » ou « pour avoir créé une organisation terroriste » !
A titre d’exemples, en octobre 2009, 97 enfants ont été condamnés au total à 440 ans de prison par la Cour d’assise d’Adana.
Au cours de 2009, le nombre des enfants kurdes condamnés notamment dans les provinces kurdes s’élève à 177. Ils ont été jugés dans 42 procès en vertu de la Loi anti-terroriste et condamnés à l’emprisonnement pour un total de 772 ans, 2 mois et 26 jours.
Ces condamnations n’ont rien perdu de leur intensité en 2010.
Le 28 janvier 2010, la Cour d’assise de Diyarbakir a condamné B. S. (15 ans) à 8 ans de prison pour avoir commis des « crimes au nom d’une organisation terroriste ».
Le 12 février 2010, la Cour d’assise de Diyarbakir a condamné C. E. (14 ans) à 5 ans de prison pour être « membre d’une organisation illégale ».
Selon la branche de Mardin de l’IHD, 100 ans de prison ont été requis contre 13 enfants détenus actuellement à la prison de Midyat (Mardin).
A noter que, outre ces arrestations et condamnations inadmissibles, selon les organisations de défense des droits de l’homme de Turquie, 372 enfants kurdes ont été tués par les forces de l’ordre durant ces 20 dernières années en Turquie.
Voilà le traitement réservé aux enfants par un Etat (Turquie) qui a pourtant ratifié la Convention internationale sur les droits de l’enfant (1989).
En tant que Maison populaire de Genève, nous vous appelons à intervenir d’urgence auprès des autorités turques en leur demandant :
· la libération immédiate des enfants emprisonnés ;
· le respect et l’application des engagements de la Turquie en vertu du droit international en matière des Droits de l’homme, en particulier la Convention internationale sur les droits de l’enfant, tout en retirant ses réserves concernant les articles 17, 29 et 30 de cette Convention.
En vous remerciant d’avance de toutes les démarches que vous entreprendrez dans ce sens, nous vous prions de recevoir, Madame et Monsieur nos salutations distinguées.