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Plus de 300 employé-e-s de la Ville de Genève se sont rassemblé-e-s devant le Conseil municipal pour exiger que le Statut du personnel et le partenariat social soient respectés et maintenus, et que les montants nécessaires soient octroyés dans le cadre du budget 2016 de la Ville.
A l’occasion de la séance extraordinaire du Conseil municipal consacrée au budget 2016, le personnel de la Ville de Genève a tenu à manifester son inquiétude et son mécontentement. Plus de 300 salariés, provenant de services très différents, ont participé au rassemblement. Cette diversité démontre que l’inquiétude est globale. Une lettre ouverte a été distribuée aux conseillers municipaux pour leur transmettre la position du personnel et sa détermination à défendre les conditions de travail et les prestations.
Les manifestants dénoncent les injonctions de la droite élargie du Conseil municipal visant la péjoration du Statut du personnel en proposant notamment: une augmentation du salaire des cadres, la possibilité d’engagement en contrat de droit privé et non pas de droit public, la suppression de l'enquête administrative dans le but de faciliter les licenciements. Ils dénoncent aussi la menace de suppression de certains services ou prestations sous prétexte d'économies (comme la transformation de la Gérance immobilière municipale en Fondation).
Ils demandent le respect du Statut, qui a été négocié avec les organisations représentatives du personnel et qui est entré en vigueur il y a moins de cinq ans, ainsi que la poursuite des négociations avec le Conseil administratif sur les dispositions transitoires, qui ne sont toujours pas finalisées.
Le personnel demande également au Conseil municipal d'intégrer au budget 2016 le montant permettant d’appliquer l'accord conclu le 5 mars dernier avec le Conseil administratif. Cet accord porte sur un plan de prévoyance pour les personnes non affiliées à CAP-Prévoyance et sur la prolongation de la durée de la couverture en cas de maladie/accident de 180 à 720 jours pour les auxiliaires et les apprentis
Les syndicats Unia, Syna et SIT ont organisé le 24 septembre à Berne une manifestation de travailleurs de la construction, à laquelle 12'000 personnes ont participé.
Très combatives, elles ont démontré leur volonté de voir renouvelée leur convention collective de travail, avec des améliorations salariales, une meilleure protection contre les licenciements, contre les licenciements de militants syndicaux, contre les accidents de travail, contre les maladies professionnelles, contre la sous-enchère sociale et salariale et contre la précarisation imposée par les entrepreneurs.
Jacques ROBERT, secrétaire national du syndicat Unia et candidat socialiste de Genève à l’élection du Conseil national, le 23 octobre prochain, y a prononcé un discours.
Camarades, Vous êtes là !
Les travailleuses et les travailleurs de la construction sont revenus sur la place fédérale !
Vous montrez une nouvelle fois, que vous savez vous battre, savez lutter pour améliorer vos conditions de vie et de travail, savez répondre « présent » lorsque l’égoïsme et la cupidité du patronat s’exprime, lorsque la soif de profits non partagés devrait dégrader vos conditions de travail !
Bravo et merci à vous, travailleuses et travailleurs de la construction, et à vous toutes et tous qui êtes ici pour les appuyer, pour soutenir leur combat, qui est aussi, c’est vrai, celui des salariées et des salariés des autres branches.
Bonne en Suisse, la situation économique est rendue incertaine, ici et ailleurs, par les comportements irresponsables des spéculateurs, et de tous ceux qui, à droite, les appuient, les soutiennent et les encouragent.
Les bas salaires stagnent, alors que les plus hauts explosent, sous l’effet de la confiscation des fruits de notre travail par les managers, par les chefs d’entreprises. Et cette injustice, si elle rend la vie difficile à un nombre de plus en plus élevé de familles de travailleurs, a aussi pour effet d’aggraver les crises, en privant de pouvoir d’achat la très grande majorité de la population et en concentrant la fortune dans un très petit nombre de mains privilégiées, qui spéculent.
Ces faits créent de plus des incertitudes, qui sont mises à profit, ici, dans la construction, par la SSE, pour s’en prendre aux conditions de travail des maçons. La situation économique de la branche est pourtant prospère, avec plutôt trop de travail, et de bonnes perspectives.
Ce qui n’empêche pas les entrepreneurs, qu’aucun argument ne rebute, même les plus saugrenus, de prétendre ne pas avoir de marge !
C’est évidemment faux ! Et si un semblant de vérité devait néanmoins exister, il serait dû
- à la concurrence à laquelle ils se livrent entre eux. Mais ils sont de très fervents partisans de cette concurrence, - à la pression sur les prix exercée par les promoteurs et les spéculateurs immobiliers. Mais ils sont les meilleurs amis de ces promoteurs et de ces spéculateurs, qu’ils sont d’ailleurs souvent eux-mêmes - aux salaires qu’ils se prennent, avant de calculer la marge, et qui expliquent des niveaux de vie dont aucun de leurs salariés ne peut seulement rêver…
Il faut donc, et c’est pour ça que nous sommes ici, résister avec détermination contre la volonté de la SSE d’affaiblir la convention collective. Et aussi lutter pour améliorer les conditions de travail et de salaire,
- parce que vous en avez besoin - parce que vous le méritez - et parce que c’est possible
Nous voulons davantage de protection, contre les licenciements, contre les licenciements de militants syndicaux, contre les accidents de travail, contre les maladies professionnelles, contre la sous-enchère sociale et salariale, contre la précarisation imposée par les entrepreneurs, qui de plus en plus cherchent à faire supporter le risque d’entreprise par les salariés, au moment même où ils prélèvent des revenus de plus en plus élevés.
Nous voulons de meilleurs salaires, pour que celles et ceux qui construisent vraiment ne soient plus les parents pauvres d’un secteur où se réalisent des fortunes considérables.
Vive la lutte de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs
Pour une meilleure protection, Unis, nous sommes forts
Discours Filipa Fazendeiro-Chinarro, secrétaire syndicale à Genève et responsable de la construction
Chères et chers Camarades,
Le chanteur José Afonso avait raison : ce qu’il manque, c’est de donner de l’élan au peuple. Depuis des années, les chantiers tournent à plein régime : vous savez à quelle heure vous commencez le travail mais jamais quand il se terminera. Autrement dit, les bénéfices des entrepreneurs ne cessent d’augmenter.
Les travailleurs de la construction ont toujours plus de stress, avec des rythmes effrénés générant des accidents trop souvent invalidants quand ils ne sont pas mortels. Ils doivent travailler par tous les temps, même quand leur santé est en péril. Voilà pourquoi vos revendications sont justes : IL FAUT PLUS DE PROTECTION !
Et qu’est-ce que les patrons veulent donner aux travailleurs ? RIEN ! Ils s’en prennent même aux salaires minimums : celui qui ne court pas assez vite n’aurait plus droit au salaire minimum ! Les patrons veulent même démanteler la protection contre le licenciement en cas de maladie ou d’accident. Et ils remettent même en question la retraite à 60 ans ! ÇA NE VA PAS !
Vous construisez la Suisse, vous construisez les maisons, les ponts, les routes, les écoles de nos enfants avec des métiers pénibles et difficiles : Voilà pourquoi vous avez besoin de meilleures conditions de travail !
Nous luttons ensemble dans ce but.
Aujourd’hui sur la Place Fédérale. Et si nécessaire, demain sur les chantiers.
José Afonso avait raison Camarades, il avait raison hier et il a encore plus raison aujourd’hui : ce qu’il manque, c’est de donner de l’élan au peuple et aujourd’hui, cet élan est là et il mobilisera le peuple !
La lutte continue !
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Discours Pierre-Alain GrosjeanSyndicat SynaResponsable du secteur de la constructionPour la Suisse romande
Camarades,
Au nom du syndicat Syna je vous souhaite la bienvenue et vous remercie d’avoir fait le déplacement à Berne
Après 10 rondes de négociations nous n’avons pas obtenu le moindre résultat positif, ni même un signe de bonne volonté, aucun signal positif de la part de la SSE
La SSE semble se contenter du statu quo et de prolonger la CN de quelques mois ceci afin de gagner du temps c’est tout simplement incompréhensible.
La conjoncture actuelle est favorable à la branche de la construction, le secteur de la construction ne connaît pas de crise depuis des années et n’est pas touché par la chute de l’Euro.
Nous devons nous battre pour le non démantèlement de la convention nationale, il en va de la survie du secteur de la construction et de son avenir.
Nous sommes déçus de l’attitude de la SSE qui tergiverse afin de gagner du temps au lieu de faire preuve de bonne volonté. Il en va de l’avenir de la Convention nationale du secteur principal de la construction.
- Nous voulons une CONVENTION NATIONALE forte en 2012 et pour les années suivantes.
- Nous voulons une CONVENTION NATIONALE digne pour tous les professionnels
de la construction
- Nous voulons une CONVENTION NATIONALE qui respecte les droits de travailleurs.
- Nous voulons une CONVENTION NATIONALE qui protège les travailleurs.
Nous ne voulons pas d’une CONVENTION NATIONALE vide de toute substance
Vous méritez une convention de travail qui protège tous les travailleurs et non une convention de travail qui fait la part belle aux entreprises qui ne respectent rien.
Sans une convention nationale forte l’ouverture des marchés à des margoulins ne respectant aucunes règles définies dans la convention nationale est à notre porte. Des conséquences désastreuses et graves pour le secteur de la construction sont à redouter en particulier en matière de salaires, de temps de travail et de protection des travailleurs, il en va de votre profession.
Nous demandons à la Société des entrepreneurs de bien vouloir nous soumettre des propositions qui vont dans le sens d’une convention nationale renforcée et non le contraire c'est-à-dire faire porter le risque sur les travailleurs du secteur principal de la construction et de ne pas sortir certaines professions liées au secteur principale de cette convention.
L’avenir du secteur de la construction est en jeu, une bonne convention nationale est égale à une bonne attractivité pour les jeunes et par la même de l’avenir de la branche, les entrepreneurs de la construction doivent en être conscients. Il ne suffit pas de faire de la publicité pour attirer les jeunes, mais il faut leur garantir de bonnes conditions de travail et de bonnes conditions salariales avec une convention nationale solide.
L’Etat doit également veiller à ce que la convention nationale soit de force obligatoire et sanctionner les auteurs de dumping salarial
Nous vous remercions d’avoir fait le déplacement à Berne aussi nombreux, c’est la preuve que vous tenez à des conditions de travail dignes et à une convention nationale forte.