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Demir SÖNMEZ - Page 120

  • Nous avons un devoir de mémoire: 9 novembre 1932

    Cet après-midi, plus de 300 manifestants se sont rassemblés devant la Pierre sur la Plaine de Plainpalais pour la commémoration du 9 novembre 1932. Souvenez-vous, il y a 83 ans, l’armée suisse tire sans sommation sur des manifestants protestant contre la tenue d’un meeting fasciste. Bilan: treize personnes sont tuées sur la plaine de Plainpalais. Nous avons un devoir de mémoire.

    Les manifestants ont défilé depuis la Pierre sur la Plaine de Plainpalais jusqu'à la Caserne des Vernets. Les manifestants ont dénoncés la militarisation des frontières et la multiplication de l'usage des armées face aux réfugiés qui viennent chercher l'asile en Europe. Au lieu et place des bunkers souhaitant plutôt la bienvenue des migrant(e)s.

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    Discours Madame Amanda Gavilanes, pour le GSsA

    NON au développement de l’armée à Genève
    Non aux engagements de l’armée à l’intérieur

    Nous voici une nouvelle fois réunis pour commémorer le massacre du 9 novembre 1932. En ce jour fatidique, l’armée suisse tira sur une foule de manifestants et de passants désarmés. Elle fit usage de la force pour soumettre son ennemi intérieur. Il s’agit là d’un rappel douloureux du rôle de répression sociale que l’armée eut historiquement: en 1918 déjà, c’est l’armée que la bourgeoisie suisse appela pour mater la grève générale.
     
    Aujourd’hui, ce rôle de contrôle et de répression sociales est assumé de plus en plus ouvertement. La « nouvelle armée » voulue par la droite avec son plan de Développement de l’armée (DEVA) est résolument tournée vers le soi-disant maintien de la sécurité intérieure.
     
    Les nouveaux ennemis de la Suisse ne sont donc plus les chars et les avions de l’armée rouge. Ce sont les manifestant-e-s qui protestent contre le G8 ou le Forum économique de Davos où l’armée se mobilise chaque année. A l’heure actuelle et de façon encore plus dramatique, les nouveaux ennemis dont l’armée veut protéger la Suisse ce sont aussi les réfugié-e-s, chassé-e-s de leurs pays par les guerres et la misère.
     
    Non aux coupes budgétaires dans les services publics !
     
    Non à des dizaines de millions de francs pour de nouvelles casernes !
     
    C’est pour cette armée de sécurité intérieure que le canton de Genève veut financer de nouvelles infrastructures pour un total de 75 millions de francs. Alors que la droite et l’extrême droite veulent imposer des coupes massives dans les prestations sociales et dans les services publics, elle affecte des centaines de millions de francs pour construire de nouvelles prisons et de nouvelles casernes pour l’armée.
     
    C’est contre cette logique sécuritaire et antisociale que le GSsA a lancé le référendum contre la construction d’une nouvelle caserne à Meyrin aux frais du canton et des futurs locataires. Ce n’est pas un hasard que cette nouvelle caserne soit située près de l’aéroport. Ce n’est pas un hasard non plus qu’elle soit imaginée en même temps que la mise en place à Genève du « Hub » de détention et d’expulsion des personnes migrantes en provenance de toute la Suisse romande.
     
    Le GSsA s’oppose à cette augmentation de la présence militaire dans le canton. La solidarité, la justice et la sécurité sociales, sont les seuls moyens de garantir la sécurité de toutes les populations, ici et ailleurs dans le monde. Une chose est sûre : ce ne sont pas les armées et les dépenses militaires qui vont les produire. Celui qui veut la paix ne doit pas préparer la guerre. Les armées sont là pour servir les classes dominantes et pour maintenir les injustices. Les armées ne garantissent pas la démocratie. C’est un système juste, égalitaire et solidaire qui permet de la garantir !

    Ouvrons les portes des casernes aux réfugié-e-s et aux sans abris !
    Utilisons l’argent de l’Etat pour renforcer les prestations sociales, pas pour développer l’armée suisse !

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    ©Photography Geneva by Demir SÖNMEZ

     

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  • l’Élection au Conseil des États 2015

    2ÈME TOUR DE LÉLECTION

    DU CONSEIL DES ETATS

    DU 8 NOVEMBRE 2015

     

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    <Pour voir la suite des photos >

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  • La Semaine suisse des religions:« Un monde en fêtes »

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    Allocution d’ouverture par Marguerite Contat, membre du Bureau de la Plateforme interreligieuse


    Mesdames et Messieurs les magistrats du Canton et de la Ville de Genève,
    Mesdames et Messieurs les représentants des communautés religieuses,
    Mesdames et Messieurs, chers amis,

    Permettez-moi au nom de la  Plateforme interreligieuse de vous souhaiter la bienvenue dans ce lieu d’accueil chaleureux qu’est le temple de la Fusterie.
    Comme chaque année, lors de la Semaine suisse des religions, la Plateforme organise un certain nombre de manifestations publiques dédiées à la connaissance des traditions religieuses et au dialogue interreligieux.
     
    Ce soir, c’est à un voyage culturel et spirituel, dans le temps et l’espace, que nous vous convions…

    Voyage dans le temps, puisque cette soirée marque le vernissage de la 20 ème édition du calendrier interreligieux  publié par les éditions Agora dont vous pouvez  voir la magnifique exposition.  Un monde en fêtes.
    Cette exposition nous rappelle que
     
    Civiles ou religieuses, les fêtes ont été de tout temps des moments de commémoration et d’échanges, rythmant le temps  d’une communauté, au gré des saisons ou de célébrations d’évènements fondateurs. Les fêtes assurent diverses fonctions, de transmission des valeurs, de renouvellement du lien entre le divin et l’humain, ou de renforcement de la cohésion sociale.
     
    A l’heure du pluralisme culturel et de la sécularisation, cette exposition vient à point nommé pour nous rappeler la place importante occupée par les fêtes religieuses dans la construction de nos identités culturelles. Alors que l’expérience genevoise de la laïcité est appelée à se développer, il nous paraît essentiel de reconnaître la place du religieux dans le champ public
    et de favoriser, notamment à l’école, le mieux vivre ensemble à travers un débat ouvert et exigeant sur nos valeurs communes.
     
    A ce titre, le  calendrier interreligieux peut être à Genève, à l’instar de ce qui se fait dans les autres cantons romands,  un  excellent outil à l’usage des enseignants  qui abordent les questions d’intégration et d’enseignement du fait religieux.
     
    Voyage dans l’espace car nous serons amenés ce soir à goûter aux rythmes des musiques d’Inde et d’Afghanistan, à partager l’intériorité des chants judéo – andalous, ou encore à méditer sur le sutra du cœur. En d’autres termes à renouer avec nos aspirations profondes de spiritualité,  de partage et d’enchantement.
     
    Ce voyage, nous le souhaitons festif  et joyeux, un rien officiel aussi  qui permettra aux autorités politiques de nous transmettre leur message.
     
    En sus des  nourritures spirituelles, un buffet convivial devrait réjouir nos papilles et mettre fin à la première partie de cette soirée
     
    Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une excellente soirée ! !

     

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    Discours de Monsieur Eric Ackermann
    Le président de la Plateforme inter-religieuse de Genève

     

    Mesdames et Messieurs les représentants du canton de Genève,

    Mesdames et Messieurs les représentants de la Ville de Genève,

    Chers hôtes de l'Espace Fusterie,

    Cher éditeur,

    Chères sœurs et chers frères des communautés religieuses et spirituelles à Genève,

    Mesdames et Messieurs,

    Chères amies et chers amis,

    Soyez les bienvenu-e-s.

    « Nous croyons à l’ouverture de l’intelligence et du cœur. Pour nous, la religion apporte la paix intérieure et elle incite à rechercher la paix avec les autres. Face aux incompréhensions, aux intolérances et aux exclusions, nous désirons partager le même esprit d’ouverture, de disponibilité spirituelle, d’accueil de la richesse de l’autre et de respect de son identité. »

    Tel est le Préambule de la Charte de la Plateforme inter-religieuse de Genève.

    Cette association, créée en 1992, réunit aujourd'hui 23 entités représentant les principales sensibilités et traditions religieuses installées et actives à Genève.

    Depuis sa création, la Plateforme n'a cessé d’encourager l’ouverture et la collaboration entre les différentes traditions religieuses par un dialogue en profondeur, une écoute attentive, des réflexions partagées, des célébrations communes ainsi que des publications ou encore des conférences publiques.

    Dans le contexte nouveau d'une laïcité ouverte et dynamique, il advient que le religieux a sa place, une place à redéfinir et à aménager avec l'ensemble des acteurs sociaux dans le champ public. Avec ceux-ci, la Plateforme tente aujourd’hui, grâce à sa composition multi-sensible, de construire des passerelles avec et entre les diverses composantes de la société genevoise car elle partage la même conviction d’une communauté de destin, et au sein de laquelle la composante  religieuse a sa part de responsabilité et ne peut être ignorée.

    Aussi, nous nous réjouissons en particulier de l’intérêt manifesté par les autorités politiques de Genève à l'égard du projet de la Plateforme inter-religieuse que celle-ci a engagé, à savoir celui de la valorisation de la diversité et du dialogue inter-religieux à Genève, deux des conditions élémentaires de la cohésion sociale dans notre canton. Grand merci à nos autorités.

    La nouvelle édition du Calendrier inter-religieux, dont nous fêtons ce soir la 20ème édition, est, de la conviction très forte et de l'expérience de la Plateforme inter-religieuse genevoise, l'un des moyens de susciter et de développer la connaissance du fait religieux dans notre société désormais multi-culturelle et multi-religieuse.

    Cet outil de connaissance et de partage, en suscitant et en favorisant le dialogue interreligieux, la Plateforme inter-religieuse de Genève forme pour lui le vœu de son meilleur usage possible.

    Et aussi que les traditions et sensibilités religieuses ici présentes puissent continuer à renforcer le dialogue et à apporter leur contribution à la paix sociale et au bien vivre-ensemble, peut-être modestement, mais sûrement.

    Enfin, je ne manquerai pas de rappeler que cette soirée ouvre également la Semaine (suisse) des religions 2015 à Genève, et je vous invite vivement à y participer, sachant le programme riche et diversifié. Ce dernier est à votre disposition, à l’entrée du temple.

    J’aimerais, en conclusion, enfin inviter ici toutes les personnes de bonne volonté à faire leur possible pour construire à Genève et au-delà une fraternité et une solidarité véritables entre tous les habitants, quelles que soient leurs convictions personnelles, à s’opposer au mépris, à la haine et à la violence, et à œuvrer pour la paix, la paix de tous entre tous !

    Soyons fiers de nos différences et osons cultiver le bonheur d'être ensemble.  Je vous remercie.
     

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    Yves Dutoit, directeur des éditions AGORA, rappelle que le calendrier interreligieux fête ses 20 ans et précise les raisons pour lesquelles cette maison d’édition scolaire a développé tout au long des années cette publication en plus de ce qu’elle réalise en lien avec les Départements de l’instruction publique de la plupart des cantons romands.

     

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    Madame Esther Alder, Maire de la Ville de Genève, adresse ses salutations à l’Assemblée et rappelle le rôle que Genève a joué depuis fort longtemps dans l’accueil de communautés diverses. Elle remercie la Plateforme du rôle qu’elle joue aujourd’hui en valorisant le dialogue entre les communautés et aussi entre ces communautés et la population.

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    Monsieur Sami Kanaan, Conseiller administratif de la Ville de Genève est touché de l’invitation à cette soirée qui fait suite à la réception qu’il avait organisée l’année dernière à la Mairie avec les communautés religieuses. Il  rappelle que sa propre histoire est faite de rencontre avec des communautés religieuses différentes au Liban, son pays d’origine, qu’il avait lui-même un grand-père musulman et des parents catholiques. Il est donc bien placé pour apprécier la nécessité de se connaître pour mieux se comprendre et trouver de nouvelles possibilités de vivre ensemble. Le calendrier interreligieux et le travail de la Plateforme sont dès lors une contribution remarquable pour avancer dans ce sens. 

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    Discours de Pierre Maudet, Conseiller d’État, chargé du département de la sécurité et de l'économie


    Madame la Vice-présidente du Conseil d’État, Monsieur le Conseiller administratif, Mesdames, Messieurs,

    C’est en ma qualité – Sami Kanaan parlait il y a quelques instants du fait qu’il fallait se méfier des éléments radicaux – d’élément radical du gouvernement ((rires du public)) que j’ai le plaisir de vous adresser un bref message au nom des autorités, après avoir préalablement consulté ma collègue, qui m’a autorisé – vous voyez, à l’État, on a quelques pratiques différentes de la Ville – à m’exprimer en notre double nom. Vous n’aurez, pour ce soir, qu’un seul petit discours de l’État, mais un discours qui nous semblait important.

    La présence par ma personne, par la personne d’Anne Emery-Torracinta, du Conseil d’État, ce soir, se veut un double message. Un message de remerciements d’abord. Je ne vais pas manquer de m’associer aux propos émis par les responsables politiques précédents, de remerciements à la Plateforme pour l’ensemble de son activité, mais en particulier pour son activité de cette année. J’ai souvenir aussi de ce moment très fort, symbolique, et si l’on parle aujourd’hui de calendrier, il faut se rappeler de cette année qui a mal commencé, de se souvenir très fort, de ce symbole, d’un rassemblement, d’un sentiment d’unité, dans cet espace magnifique [la Fusterie] au cœur de la cité. Eh bien c’est la Plateforme qui l’a provoqué. C’est dans ces murs que nous avons été accueillis pour cet instant de communion – très laïque, je veux le croire en tout cas. Un instant qui a marqué, je crois, le reste de l’année. Donc, des remerciements profonds et chaleureux de la part du gouvernement de la République et Canton de Genève pour la Plateforme, pour son activité, pour sa vocation aussi – et vous le matérialisez bien, Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, à travers ce calendrier, sa vocation de rappeler des repères.

    Le Conseil d’État estime qu’il est éminemment important, en période de beau temps comme en période de gros temps, de rappeler d’où nous venons, de donner quelques paramètres pour savoir où nous allons, de rappeler également que cette diversité, elle n’est pas tombée du ciel – en réalité, elle a poussé, elle a germé dans un terreau qui lui était propice. Esther Alder l’a rappelé tout à l’heure avec l’histoire genevoise.
    Le deuxième élément du message du Conseil d’État, ce soir, c’est un message d’encouragement. Pour vous, Mesdames, Messieurs, que nous nous trouvons dans un contexte un peu particulier. Ce contexte, c’est celui d’une nouvelle Constitution genevoise qui consacre en son article 3 le principe de laïcité. Alors même que la laïcité fait partie, je dirais, du code génétique genevois, la laïcité n’était pas mentionnée dans la Constitution précédemment. Elle l’est depuis la Constitution de 2012, entrée en vigueur le 1er juin 2013. Et cela a son importance. Le Conseil d’État a en effet consacré passablement de temps, dans une vision ouverte, de dialogue, à travers un groupe de travail, à travers l’ouverture à la société civile, pour redéfinir ce que c’était qu’une laïcité moderne, ouverte, un laïcité du 21e siècle. Une laïcité qui ne se veut pas un élément de béatitude, une laïcité naïve, comme on peut le voir ou l’entendre ça et là, mais une laïcité profondément républicaine. Et j’aimerais ce soir vous dire que nous sommes, au Conseil d’État, à bout touchant d’un projet de loi qui va permettre d’expliquer notre vision, de la proposer dans le champ public, dans le champ du Parlement bien sûr, d’en débattre. Pour vous dire comment, aujourd’hui, l’exécutif – qui est investi par la Constitution de cette responsabilité de faire respecter, mais donc de préalablement définir, la laïcité – comment est-ce que nous la voyons dans notre société contemporaine.

    Cette laïcité – je reprends vos termes – ouverte, dynamique, une laïcité en mouvement, nous avons commencé par la définir – c’est singulier, mais je vous le révèle ici – en essayant de dire ce qu’elle n’était pas. La laïcité comme on aurait pu la croire à la genevoise, ce n’est en tout cas pas de nier l’existence des religions. La Constitution le dit – et c’est d’ailleurs l’un des aspects difficiles de ce travail auquel nous nous livrons actuellement : nous devons définir ce que c’est qu’une communauté religieuse et définir quelle est la nature, la qualité, le type de liens, de relations que nous voulons entretenir avec les religions présentes à Genève, avec les communautés religieuses. Donc, la laïcité, ce n’est pas nier la religion. Au contraire, c’est la reconnaître, c’est les reconnaître, les reconnaître dans leur diversité.

    Deuxième élément, la laïcité, ce n’est pas méconnaître. C’est au contraire développer sa capacité de savoir, de connaître, d’avoir ces points de repères – et vous [la Plateforme] y contribuez directement. C’est toute la question – très sensible à Genève – de l’enseignement du fait religieux, qui doit s’inscrire dans un cadre, un cadre romand, qui doit s’inscrire également dans une perspective, une perspective qui est celle de la connaissance, du savoir. Précisément, on ne protège bien que ce que l’on connaît, et l’on ne connaît bien que ce que l’on enseigne. Tout l’enjeu ici réside dans la question de savoir qui doit enseigner quoi, à quel degré, dans quelles circonstances, et avec quelle perspective. C’est un des éléments sur lesquels le Conseil d’État doit débattre et conclure, proposer là aussi sa vision dans cette loi sur la laïcité.
     
    Et puis le troisième et dernier aspect, c’est un aspect qui m’est plus proche, plus naturel, un aspect dirais-je de police, au sens large, puisque la laïcité ce n’est en tout cas pas s’accaparer ou s’arroger des espaces du domaine public au détriment des autres. Et c’est peut-être l’un des aspects les plus difficiles aujourd’hui : c’est rendre possible cette cohabitation – quoique plus qu’une cohabitation, cette présence assumée dans l’espace public, sans en revendiquer la totalité. Faire en sorte qu’on n’ait pas non plus de juxtaposition de communautés, mais véritablement une interpénétration, une capacité – au-delà de la connaissance – de débattre et de dialoguer.
    En un mot, et pour le définir maintenant positivement, la laïcité, c’est la réponse à ce que le Conseil d’État a placé au frontispice de son discours de Saint-Pierre : une place pour chacun, mais surtout le respect et l’encouragement de la multiplication des appartenances. Ce qui fait la richesse de Genève dans son histoire, c’est le fait que ces différentes appartenances aient été reconnues et que leur addition représente véritablement une valeur ajoutée.

    Pour toutes ces raisons, Mesdames, Messieurs, je vous invite à participer au débat qui se fera de nouveau jour, ces prochaines semaines, à travers la publication de notre projet de loi sur la laïcité, où l’on parlera d’aumôneries, d’aspects très concrètes dans les prisons, dans les hôpitaux, où l’on parlera d’enseignement du fait religieux, où l’on parlera également, bien évidemment, de présence des religions dans l’espace public, de relations avec des communautés, de relations à travers l’autorité, d’une laïcité que nous voulons, encore une fois, véritablement ouverte, dynamique, en un mot : républicaine.

    Je vous souhaite à chacune et à chacun une magnifique soirée sous les auspices de ce temple de la Fusterie. Et je me réjouis de vous retrouver dans le champ public pour poursuivre cet utile débat. Merci beaucoup. 

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    Jean-Claude Basset, initiateur du calendrier, se souvient des premiers balbutiements du calendrier dans ce même lieu qui abritait alors le Centre protestant d'Etudes dont il était l’un des co-directeurs. Ce calendrier a d’abord une simple feuille A4 recto-verso polycopiée. Grâce à la collaboration qui a pu s’établir avec les éditions AGORA, ce projet a peu à peu pris une ampleur inespérée. Il s’est amélioré d’année en année et la qualité de sa présentation actuelle n’a plus rien à voir avec les premières éditions. Le professeur Basset informe encore l’assistance que le calendrier est maintenant aussi publié en allemand et en catalan. Par ailleurs en collaboration avec une fondation qui soutient le projet, il a aussi été adapté en Inde dans la région de Bengalore. Une version arable sera aussi bientôt disponible au Liban. 

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