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Droits de l'humaine - Page 44

  • Une victoire pour la liberté religieuse

    ACOR SOS Racisme communique

    Aïn el Hammam: une victoire pour la liberté religieuse

    Le 9 août 2010, à la veille du ramadan, le Ministre algérien des affaires religieuses, Abdellah Ghoullamallah, en contradiction avec l’article 36 de la Constitution algérienne qui affirme le caractère inviolable de la liberté de conscience et de la liberté d'opinion déclare: «La liberté est assurée en Algérie. Seulement cette liberté ne concerne que la politique et non la religion!» (cf. «Pas le droit à la différence en religion», El Watan, 10 août 2010).

    Le 13 août 2010, La police arrête deux ouvriers sur leur chantier. Hocine Hocini, et Salem Fellak sont accusés d’avoir rompu le jeûne, inculpés d’infraction à l’article 144 bis du Code pénal algérien. Le 18 août, un sit in spontané devant le tribunal empêche la tenue du procès. Il est reporté au 21 septembre. A l’initiative de SOS Racisme Suisse commence la mobilisation internationale qui attire l’attention de la presse et renforce la société civile. Le 21 septembre bravant un impressionnant dispositif de sécurité, des centaines de manifestant-e-s exigent l’acquittement. Le procureur demande 3 ans de prison. Le tribunal rendra le jugement le 5 octobre.


    Hocine Hocini, et Salem Fellak, les «non-jeûneurs» de Aïn el Hammam ont été relaxés

    Le tribunal a prononcé un non-lieu car «aucun article ne prévoit de poursuite» dans le cas de non respect du jeûne durant le ramadan, selon une traduction des propos en arabe du magistrat.

    Le juge a suivi la défense qui avait plaidé la relaxe lors de la comparution libre de Hocine Hocini et Salem Fellak. Le procureur avait réclamé trois ans de prison ferme.

    "Je suis heureux du verdict", a déclaré M. Hocini à l'AFP. "Dès le premier jour du procès, j'avais demandé que justice soit faite. Justice a été faite", a ajouté cet ouvrier journalier.


    A l'extérieur du tribunal, le jugement a été applaudi par des centaines de personnes.


    Cette victoire est un premier pas. D’autres procès sont attendus.
    La mobilisation se poursuit en Algérie. La solidarité internationale ne doit pas fléchir.


    Le 10 octobre, quatre chrétiens seront jugés à Larbâa-Nath-Irathen, également en Kabylie, pour création d'un lieu de culte sans autorisation. Le 8 novembre un autre procès de neuf non-jeûneurs non chrétiens est prévu dans la région d'Akbou, en petite Kabylie.

    ACOR SOS Racisme est attachée au respect des droits démocratiques et par voie de conséquence au respect de la liberté religieuse.


    La liberté de l’individu est inaliénable. L’institution de la laïcité n’oblige pas les croyants à renoncer à leur foi et fait des citoyens d’un même pays, musulmans, juifs ou chrétiens des êtres égaux.

    Au nom des principes universels des droits humains comme  au nom du droit algérien ACOR SOS Racisme demande qu’aucune charge ne puisse peser contre des citoyens-ne-s qui expriment librement leurs croyances ou leurs convictions.


    A l’heure où l’intolérance religieuse menace les musulmans en Europe
    ce verdict porte un message qui doit être entendu:
    Il n’y a pas de justice où s’impose la discrimination.
    Contre cette dernière la mobilisation est nécessaire au triomphe de la justice

     

    Apparue à l’extrême droite de l’échiquier politique, le racisme s’est élargi à un large éventail de partis. Il conditionne aujourd’hui de nombreux gouvernements. La remise en cause des politiques sociales et les intérêts économiques transnationaux affaiblissent les Etats au profit de mythes communautaires qui valorisent l'origine au détriment du débat démocratique.

    En novembre 2009, en interdisant la construction de minarets la Suisse ouvrait la voie à de nombreuses initiatives contre le port de voiles ou de niqab, contre la construction de mosquées…

    ACOR SOS Racisme est engagée en faveur d’un monde laïc, démocratique et solidaire


    Tous ensemble contre l’arbitraire, la répression, l’extrémisme religieux et le racisme!

    Il faut développer la solidarité et la mobilisation internationale!




    Premiers participant-es à l’appel lancé par ACOR SOS Racisme - Suisse :
    Europe solidaire - Olivier Rabache – France ; POP : Parti ouvrier populaire – Suisse ;
    J'aimerais que les religions restent dans la sphère privée mais... Philippe Crêteur ;
    solidaritéS – Suisse ;
    Les Jeunes Verts – Genève ;
    Mouvement Alternatif pour les Libertes Individuelles (Maroc) ;
    Fondation de l'Entre-Connaissance-Genève" - Hafid Ouardiri ;
    NPA Nouveau parti anticapitaliste - Section du Vaucluse ;
    Collectif TAKRIZ Tunisie ;
    NPA 74 (Chablais, Faucigny, Annecy) ;
    Jeunesses socialistes genevoises ;
    Fédération nationale de la libre pensée – France ;
    Maroc forum citoyen - Ahmed Benani (Suisse) ;
    L'Alternative Révolutionnaire Socialiste Combat ;
    France- Wassyla Tamzali, Essayiste ; -
    Luc Recordon, Conseiller aux Etats du Canton de Vaud ; -
    Jacques Neirynck, Professeur honoraire EPFL, Conseiller national PDC
    Maison Populaire de Genève


    Acor SOS Racisme Suisse remercie les milliers de personnes (près de 15 000) des quatre coins du monde, qui se rejoint à cet appel, participé à sa diffusion et contribué à animer les innombrables débats qui ont nourri cette mobilisation.

    Mardi 5 octobre 2010
    ACOR SOS Racisme
    Pour information: Karl Grünberg
    079 771 68 47


  • S.O.S NESSMA, REFUGIEE LIBYENNE LESBIENNE

    NESSMA, REFUGIEE LIBYENNE LESBIENNE, DOIT RESTER EN

    FRANCE !

    NESSMA, REFUGIEE LIBYENNE LESBIENNE, DOIT RESTER EN FRANCE !

    Dénonciation publique et harcèlement

    Nessma a fuit son pays d’origine, la Libye, pour cause de persécution avérée en raison de son orientation sexuelle. Elle poursuivait en Libye de brillantes études supérieures, qu’elle a dû interrompre pour échapper au harcèlement dont elle était victime depuis la dénonciation publique de son homosexualité sur le web. Depuis deux ans, les agressions n’ont pas cessé : vandalisme à son domicile, menaces, insultes, pressions sur sa famille …

    Risque de 3 à 5 ans de prison, chantage, abus et viols par un haut fonctionnaire

    En Libye, l’homosexualité est passible de 3 à 5 ans d’emprisonnement. Nessma a également été dénoncée auprès des services de sécurité. Elle a été arrêtée, emprisonnée, insultée, brutalisée, et inculpée pour homosexualité. Elle a en outre été soumise à un odieux chantage par un haut fonctionnaire, qui l’a tenue à sa merci avec la menace d’emprisonnement et l’a violée à de multiples reprises pendant deux ans. Par ailleurs, sa famille a voulu la contraindre à un mariage forcé et n’a pas renoncé à ce projet.

    Demande d’asile : le parcours du combattant

    Nessma a vainement tenté à plusieurs reprises d’obtenir un visa français. Elle a pourtant fourni à chaque fois tous les justificatifs nécessaires, y compris le certificat d’hébergement fourni par des ami-e-s français-e-s déterminé-e-s à l’aider, l’accueillir, l’héberger et à pourvoir à ses besoins matériels le temps nécessaire. Pour pouvoir fuir la Libye, elle a fini par demander un visa Italien qu’elle a obtenu rapidement. Il y a 6 mois, après une escale de quelques heures en Italie, Nessma a rejoint ses amis en France. Elle s’est rendue immédiatement à la Préfecture de Moselle pour y déposer une demande d’asile. En vertu de la réglementation Dublin II qui stipule que sa demande doit être instruite par le pays européen qui lui a délivré le visa, la Préfecture de Moselle a entamé une procédure de réadmission vers l’Italie. Toutefois, la législation Dublin II, autorise la France à statuer sur sa demande d’asile.

    Nessma doit rester en France !

    Nessma est sous le choc des violences graves qu’elle a subi ces deux dernières années. Elle est aussi lourdement affectée par le fait d’avoir du tout abandonner : ses études, ses ami-e-s, sa famille, ses racines … En France, elle est entourée et hébergée par ses ami-e-s, qui lui apportent stabilité affective et matérielle, et elle est soutenue par un large réseau associatif. Elle a entamé un suivi médical et prend des cours de français. Elle trouve ici les conditions propices à sa reconstruction. La renvoyer en Italie revient à lui imposer un deuxième exil, une précarité et un isolement qui menaceront son équilibre déjà très fragilisé. En outre, Nessma est terrorisée à l’idée d’aller en Italie, où vit un membre de sa famille qui peut la contraindre à se plier à la volonté familiale. Elle redoute également une expulsion vers la Libye. Plusieurs rapports émanent d’ONG (FIDH, Migreurop) et du Haut Commissiariat aux Réfugiés sont alarmants quand à la situation catastrophique des demandeurs d’Asile en Italie depuis la signature d’un accord de réadmission avec la Libye.

    Nous demandons :

    - Que les autorités Françaises opposent la clause de souveraineté au règlement Dublin II
    - Qu’elles accordent une protection durable à Nessma et lui permettent ainsi de reconstruire sa vie en France



    PREMIERES ORGANISATIONS SIGNATAIRES

    ADHEOS Centre LGBT de Charente-Maritime (Saintes-La Rochelle), Affinités Colmariennes , Angel 91 (Massy), ARDHIS - Association pour la Reconnaissance des personnes Homosexuelles et transexuelles à l'Immigration et au Séjour (National), Association des Parents Gais et Lesbiens - APGL - Grand Est (Metz), Bagdam espace lesbien (Toulouse), Centre LGBTI Alsace (Strasbourg), Centre LGBT Paris-Ile-de-France , Chrysalide (Lyon), Collectif Uni(e)s Contre une Immigration Jetable - Moselle (Metz), Comité IDAHO - International Day Against Homophobia (International) Coordination Interpride France (National), Couleurs Gaies (Metz), David et Jonathan Cher (Bourges), Editions Dans L'engrenage (Mont de Marsan), Fédération Anarchiste de Metz , Fédération LGBT (National), Fier-e-s et Révolutionnaires - collectif du PCF contre les discriminations des personnes LGBT (National), Forum Gai et Lesbien (Lyon), F.R.I.S.S.E (Lyon), Groupe Action Gai et Lesbien - Loiret (Orléans), Homogêne 72 Centre Gay et Lesbien du Mans , Homos Musulmans de France (National), La Lune (Strasbourg), La quincaillerie lesbienne et féministe (Lyon), Le Nouveau Phare (Strasbourg), Le Refuge (National), LesBienNées (Nancy) Le Torchon Brûle Toujours (national), LeZ Strasbourgeoises (Strasbourg), Maison des diversités - Centre LGBT de Normandie (Caen), Mouvement des Jaunes Socialistes de Charente Maritime , Mouvement Français Pour le Planning Familial - Côte d'Armor (St Brieuc), Nouveau Parti Anticapitaliste - Moselle (Metz), Obectif Respect Trans' (Paris), Paris-T (National), Quazar - Centre LGBT d'Anger , Respaix (Paris), SOS homophobie (National), Support Transgenre Strasbourg, TaPaGeS 67 (Strasbourg), Trans Europe (international/Poissy), Vendredi 13 Groupe Trans Féministe (Nontron), Vigilance LGBTI Aix (Aix-en-Provence), Yagg (National), Zerose (Toulouse)




    POUR SIGNER LA PETITION



    POUR LES ORGANISATIONS SIGNATAIRES :
    Merci d'envoyer un mail à scumlambda@no-log.org en indiquant le nom exact de l'organisation, la localité et le site web.

  • Appel à boycotter les écoles en Turquie

    Semaine revendicative pour la défense de la langue kurde


    Le Mouvement pour la langue kurde et pour l’éducation (TZP-Kurdi) appelle toutes les familles kurdes, à l’issue de sa conférence de Diyarbakir, à ne pas envoyer leurs enfants à l’école la semaine du 20 au 25 septembre prochains. Il entend ainsi protester contre l’attitude de la République de Turquie qui continue à nier l’identité kurde : "il n’y a aucune reconnaissance officielle de la langue kurde dans la constitution, déclare Adil Ercan, porte parole de TZP-Kurdi, et la culture kurde est, de ce fait, en danger de mort ; si une langue meurt, c’est une nation tout entière qui agonise". Les étudiants kurdes sont appelés à faire la grève des cours et les familles à soutenir le mouvement en gardant à la maison leurs enfants, y compris ceux qui fréquentent les jardins d’enfants (ouverts aux moins de six ans), "des outils d’assimilation pour Etat turc", précise-t-on.

    L’assimilation ? – "c’est un crime contre l’humanité" pour le bouillant Premier Ministre turc Erdogan, quand il s’agit de défendre l’identité turque à l’étranger, comme il l’a déjà fait en 2008 à Cologne et en 2010 à Paris ; que ne met-il en pratique cette même détermination quand il s’agit de faire respecter la diversité culturelle dans son propre pays !

    Le succès de son référendum, que nul ne conteste, lui donne quelques avantages sur les partisans du "non", c’est évident, mais lui confère aussi des devoirs, sous peine d’être accusé de forfaiture, vis-à-vis des Kurdes qui, eux aussi, ont, en réussissant le boycott de la consultation référendaire, renforcé leur position ; ce résultat impose au chef de gouvernement d’ouvrir de vraies négociations sur la question kurde, avec, comme corollaire, le vote d’une nouvelle constitution garantissant les droits culturels et politiques de tous les citoyens de Turquie, quelle que soit leur origine.

    Cette revendication est soutenue par tout un peuple qui se sent différent au sein de ce pays, précise, dans une interview au quotidien anglophone pro-gouvernemental "Todays Zaman", Ahmet Türk, co-président, avec Aysel Tugluk, du Congrès pour une société démocratique (DTK) : "un peuple qui n’accepte plus que soient ignorées sa langue, sa culture et son identité".

    "La reconnaisse de l’identité kurde, dit encore Ahmet Türk, ne relève d’aucune faveur particulière ; ce faisant, l’État et son gouvernement ne feraient que prendre acte d’une réalité politique que les luttes menées par le peuple kurde leur imposent".

    André Métayer

    http://akbdrk.free.fr/spip.php ?article284