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Culture - Page 8

  • La Turquie déboulonne une statue célébrant l'amitié avec l'Arménie


    La Turquie déboulonne une statue célébrant l'amitié avec l'Arménie

    La Turquie a entamé mardi le démontage d'un imposant monument célébrant l'amitié avec l'Arménie près de la frontière entre les deux pays, après que le Premier ministre eut tourné en dérision la statue et demandé son enlèvement.

    L'entreprise chargée par la ville de Kars (nord-est) de démanteler le "Monument de l'Humanité" - une statue en béton de 30 mètres de haut représentant un homme coupé en deux dont les deux faces s'opposent - a démonté une des deux têtes de la statue, a déclaré à l'AFP un témoin présent sur les lieux.

    Le bloc, d'un poids de 19 tonnes, a été découpé puis déposé au sol par une grue, a déclaré cette source, interrogée par téléphone.

    La statue, érigée en 2008, sera divisée en 18 morceaux qui seront remisés dans un hangar de la municipalité, a indiqué l'agence de presse Anatolie. Les travaux devraient prendre 10 jours.

    Une panne d'un des instruments de découpe et un fort vent ont retardé le début des travaux, qui auraient autrement commencé lundi, au lendemain des célébrations par les Arméniens du 96e anniversaire des massacres de leurs ancêtres sous l'Empire ottoman.

    Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait déclenché un torrent de critiques lors d'une visite à Kars en janvier au cours de laquelle il avait fustigé la statue comme "une monstruosité... une drôle de chose érigée" à proximité de la tombe d'un érudit musulman.

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    Les critiques avaient vu notamment dans ses propos des accents islamiques orthodoxes: les statues considérées comme idolâtres sont souvent rejetées par l'islam.

    Le sculpteur Mehmet Aksoy a averti que la démolition de son oeuvre rappellerait la destruction des Bouddhas de Bamiyan en Afghanistan par les talibans et gênerait la candidature d'Ankara à l'entrée dans l'Union européenne.

    Les autorités font valoir que cette oeuvre devait être détruite parce qu'elle a été érigée dans une zone interdite à la construction afin de préserver la nature et les monuments historiques environnants.

    En 2009, la Turquie et l'Arménie avaient signé des accords historiques pour mettre fin à des décennies d'hostilité, établir des relations diplomatiques et rouvrir leur frontière.

    Mais ce processus s'est enlisé dans des accusations mutuelles et l'Arménie a gelé la ratification des accords l'an dernier. (AFP, 26 avr 2011)

    http://www.info-turk.be/392.htm#statue

     

     

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  • La Révolution des œillets

    LE 30 AVRIL 2011 À LA UOG

    L`ASSOCIATION 25 AVRIL FÊTERA

    LA RÉVOLUTION DES OILLETS

    QUI A RESTAURÉ LA DÉMOCRATIE AU PORTUGAL.

    LA COMUNITE PORTUGAISE EN GENEVE

    VOUS INVITE Á PARTICIPER.

     

     

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    Tôt Le 25 avril 1974, au Portugal(1) , des capitaines en rupture avec le système de Salazar(2) se révoltent et prennent le pouvoir. La voix calme d’un mystérieux « Commandement du Mouvement des Forces armées» transmise par les radios de Lisbonne, Renascenta et Radio Clube(3) donnant le signal de la révolte aux capitaines mutins, exhorte les gens à rester chez eux et à garder leur calme.

    C’est compter sans les sentiments de la population. Ne tenant aucun compte de ces conseils, répétés à intervalles réguliers, ils envahissent les rues et les places en se mêlant aux militaires. Le Premier ministre Marcelo Caetano se réfugie dans la principale caserne de gendarmerie de Lisbonne où un jeune capitaine de cavalerie, Salgueiro Maia, accepte sa reddition.

    Caetano, qui avait succédé en 1968 au dictateur Antonio Salazar, victime d’une attaque cérébrale (1899-1970), demande à remettre le pouvoir au général Antonio Spinola « pour qu’il ne tombe pas dans la rue». Puis le successeur du dictateur, est mis dans un avion avec un aller simple pour le Brésil. Seule la PIDE, la redoutable police politique qui a entretenu la terreur durant cinquante ans de salazarisme, oppose une résistance qui fera six morts. Elle est réduite durant la nuit. Toute la journée, une foule énorme s’est massée au centre-ville, près du marché aux fleurs, pour appuyer les rebelles de l’armée. Ce 25 avril 1974, c’est la saison des oeillets.

    Le lendemain, Spinola, le « général au monocle », annonce la formation d’une Junte de salut national sous sa présidence, et lit la proclamation du Mouvement des Forces armée (MFA) qui propose de rendre le pouvoir aux civils après des élections libres et de mener la politique des « trois D » : démocratiser, décoloniser et développer. Pour le Portugal, la page est tournée presque sans effusion de sang. Indissociablement liées, la démocratisation et la décolonisation allaient être accomplies avec le concours des partis politiques :

    le Parti communiste, seul doté de fortes assises dans le pays, dirigé dans la clandestinité par Alvaro Cunhal, le Parti socialiste, créé en Allemagne en 1973 par Mario Soares(4), ainsi que les nouveau-nés : Parti social démocrate (PSD, libéral) et le Centre démocratique social (CDS,droite). Rentrés d’exil, Soares et Cunhal vont célébrer ensemble, dans une ambiance fraternelle, la première fête du 1er mai non interdite.

    Le sort de la révolution se noue durant l’année 1975. D’un côté, le général Spinola cherche à gagner du temps dans les colonies africaines. Modernisant un vieux mythe salazariste, il verrait bien le maintien de " l’empire portugais " sous forme d’une fédération. De l’autre, Mario Soares commence à parler du " socialisme du possible ". Entendez la mise en place d’un Portugal au capitalisme rénové, tourné vers l’Europe.

     



    Les communistes appuyés sur les mouvements populaires dans la région de Setubal, dans l’Alentejo et au sein de l’armée, veulent consolider les conquêtes démocratiques par des conquêtes économiques et sociales. Enfin, au sein d’une armée délivrée de sa hiérarchie salazariste, les surenchères de gauche, pour ne pas dire gauchistes, font florès. Les affrontements les plus durs portent notamment sur la mise en place ou non d’un syndicat unique. Les socialistes s’affrontent durement sur cette question avec certains secteurs du MFA (Mouvement des Forces armées : mouvement des militaires fidèles au 25 avril). Maria de Lourdes Pintasilgo (elle fut premier ministre durant quelques mois a l’époque où le général Eanes était président de la République) juge durement cette époque .

    La tentative de coup de force du général Spinola, le 25 novembre 1975, marque la fin de la première époque. Les formations de droite, organisées ou non, sont battues comme en témoigne la grande vague de nationalisations des banques et, dans la foulée, des terres et de l’essentiel des grandes entreprises portugaises. S’ouvre une ère de provocations en tout genres y compris gauchistes. Elles vont conduire à la chute des gouvernements, proches des communistes, du général Gonçalves, à la division et à l’extinction du MFA, et enfin à la mise en place d’un système politique et économique oscillant entre une droite réputée modérée et un socialisme menant une politique libérale bien tempérée. A la fin des années soixante-dix, l’économie portugaise est restructurée pour la préparer à l’adhésion à l’Europe de 1986. Dans le même temps, des révisions successives de la Constitution la vident de toutes ses conquêtes sociales (nationalisations, réforme agraire, contrôle des banques, droit d’interventions des salariés dans la gestion, etc.)...

    (1) ; Portugal : officiellement République portugaise (en portugais, Répública portuguesa), pays du sud-ouest de l’Europe situé sur la façade atlantique de la péninsule Ibérique, bordé, au nord et à l’est, par l’Espagne et, au sud et à l’ouest, par l’océan Atlantique, où se trouvent les archipels portugais des Açores et de Madère. La superficie totale du pays est de 92 072 km2. Sa capitale est Lisbonne.

    (2) ; António de Oliveira Salazar, (1889-1970), homme d’État portugais qui, de 1932 à 1968, régna en dictateur sur le Portugal étudia le droit et devint en 1918 professeur d’économie politique à l’université de Coimbra. En 1926, il se vit proposer le poste de ministre des Finances par la junte militaire qui venait de s’emparer du pouvoir sous la conduite du général Carmona, mais il le refusa, faute d’obtenir les pouvoirs spéciaux qu’il exigeait. Il l’accepta en 1928, après qu’on lui eut partiellement donné satisfaction. En un an, il équilibra le budget national et, peu de temps après, régla la dette étrangère. Nommé président du Conseil en 1932, il fonda le «Nouvel État» (Estado Novo), imposant une dictature dotée d’un parti unique et s’appuyant sur l’armée et l’autorité morale de l’Église. Fort également de l’appui des grands propriétaires terriens, des banquiers et des industriels, il résista à toute évolution sociale et politique et s’attacha à réprimer les mouvements nationalistes dans les possessions portugaises d’Afrique. Il soutint le général Francisco Franco pendant la Guerre civile espagnole et, pendant la Seconde Guerre mondiale, il défendit la neutralité du Portugal. Victime d’une hémorragie cérébrale en 1968, il dut abandonner le pouvoir à son ancien collaborateur Marcello Caetano. Son régime ne lui survécut pas longtemps ; en avril 1974, un groupe d’officiers, las de lutter contre les mouvements indépendantistes outre-mer, balayait l’Estado Novo.

    (3) ; Communiqué du 25 avril 1974 à 04h26 le Présentateur Joaquim Furtado a fait la lecture de la première notification officielle du MFA, aux micros de la radio clube portugais :

    "Aqui posto de comando do Movimento das Forças Armadas.As Forças Armadas portuguesas apelam para todos os habitantes da cidade de Lisboa no sentido de recolherem a suas casas, nas quais se devem conservar com a máxima calma. Esperamos sinceramente que a gravidade da hora que vivemos não seja tristemente assinalada por qualquer acidente pessoal, para o que apelamos para o bom senso dos comandos das forças militarizadas no sentido de serem evitados quaisquer confrontos com as Forças Armadas. Tal confronto, além de desnecessário, só poderia conduzir a sérios prejuízos individuais que enlutariam e criariam divisões entre os portugueses, o que há que evitar a todo o custo.Não obstante a expressa preocupação de não fazer correr a mínima gota de sangue de qualquer português, apelamos para o espírito cívico e profissional da classe médica, esperando a sua acorrência aos hospitais, a fim de prestar eventual colaboração, que se deseja, sinceramente, desnecessária."

    Résumé bref : le commandant du mouvement des forces armées appèle la population a resté chez elle pour éviter toute confrontation avec les forces armées car cela pourrait créer des divisions entre les Portugais et faire couler le sang inutilement. De plus l’armée demande aux médecins si ils veulent apporter leur contribution aux Hôpitaux.

    Chanson de José Afonso qui fut le signal du début de la révolution

    Grândola, vila morena Terra da fraternidade, O povo é quem mais ordena Dentro de ti, ó cidade

    (4) ; Mario Soares, (1924- ), chef d’État portugais, dirigeant du Parti socialiste portugais (PSP), Premier ministre (1976-1978, 1983-1985), et président de la République depuis 1986. Il naquit à Lisbonne et fit ses études à l’université de Lisbonne et à la faculté de droit de la Sorbonne, à Paris. Au sein du parti communiste, puis du parti socialiste dont il devint le secrétaire général en 1973, il fut l’un des principaux dirigeants de l’opposition démocratique face aux régimes d’António de Oliveira Salazar puis de Marcello Caetano. Emprisonné 12 fois, banni en 1968, il vécut en France en exil. En 1974, il revint au Portugal après le soulèvement d’avril et fut ministre du gouvernement provisoire, s’opposant à la confiscation du pouvoir par les communistes. Il accéda en 1976 au poste de Premier ministre à la suite de la victoire du parti socialiste, poste qu’il conserva jusqu’en 1978. Les élections de 1983 le ramenèrent au pouvoir ; il put alors s’engager en faveur de l’adhésion de son pays à la Communauté économique européenne. Il fut élu président de la République en 1986 et réélu en 1991.

    http://www.latetocarhaix.org/article-30693548.html

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  • Mémoires blessées – 3ème édition du 28 janvier au 14 février 2011

    Théâtre St-Gervais Genève

    Mémoires blessées – 3ème édition du 28 janvier au 14 février 2011

    Théâtre, expositions, concerts, lectures, films, conférences

    Exposition Frans Masereel jusqu’au 2 avril Soirée d’ouverture - Vendredi 28 janvier

    Pendant longtemps, l’histoire s’est développée dans les sociétés et leurs écoles dans la seule perspective d’une identité nationale à faire prévaloir. Dès lors, le passé traumatique de nombreux groupes ou communautés a été occulté, parfois écrasé par l’histoire d’en haut, par l’histoire des vainqueurs dénoncée par Walter Benjamin. Mémoires blessées évoquera plusieurs exem- ples de ces faits tragiques, leur histoire et leur mémoire, leurs victimes et leurs responsables, les témoins de l’époque et les témoignages d’aujourd’hui. Durant cette quinzaine, et ce pour la troisième édition consécutive, St-Ger- vais se transformera en un théâtre de la mémoire enfouie, vive, qui met en scène notre passé dans un rapport aigu au présent. Films, spectacle musical, récitals, conférences et expositions se répondront pour mieux dialoguer avec le public.

    Expositions (1er et 2ème étage)

    Vendredi 28 janvier à 18h30 : Vernissage.

    du 29 janvier au 2 avril : Frans Masereel, artiste et pacifiste dans la Genève de la première guerre mondiale - exposition. A partir du 22 février, extension de l’exposition. Sous la responsabilité de Jean-Marie Antenen.

    Frans Masereel (1889-1972) est un artiste flamand de grand talent, très engagé socia- lement, qui noua des liens intenses avec Genève. En 1915, en pleine guerre mondiale, Masereel trouve refuge dans notre ville où il fréquente des mouvements pacifistes et internationalistes. Illustrateur et graveur sur bois, Frans Masereel s’engage dans la lutte contre l’oppression et la violence suscitées par les guerres.

    L’exposition présentée au Théâtre Saint-Gervais s’attachera particulièrement à la partie de son œuvre qui représente l’un des apports majeurs de Masereel à l’art du XXe siècle, rien de moins que l’invention du roman graphique.

    du 29 janvier au 14 février : ADN de Martín Acosta et Huellas de

    Desaparicio- nes (traces de disparition) d’Helen Zout - exposition.

     

    Martín Acosta s’est penché sur une des facettes les plus inhumaines de la disparition for- cée en Argentine : les 400 bébés arrachés à leurs mères détenues et remis aux militaires. L’objectif des dictatures militaires ne s’arrête pas à la mort de la victime, mais va jusqu’à la disparition du cadavre. Helen Zout cherche donc à capter les marques indélébiles laissées sur les survivants et les familles proches des disparus.

    Cette exposition nous a été confiée par l’association du Jardin des disparus de Meyrin, qui en a la responsabilité.

    Spectacle

    Vendredi 28 janvier à 20h : Déplumé – Pas qu’un rêve - théâtre. Spectacle de Rodrigó Balogh, joué par des adolescents Roms hongrois (com- pagnie Független Szinház). Spectacle en hongrois, surtitré en français.

    Déplumé – Pas qu’un rêve aborde les réalités de la vie des Roms (éducation, logement, santé, marché du travail) avec leur cortège d’absurdités, d’hypocrisies et d’horreurs. Le sujet est traité avec un humour rageur et, à travers le regard de ces jeunes comédiens, sont révélées les failles d’un monde que la plupart d’entre nous méconnait.

    Conférences, récitals, films, concert et rencontres

    Samedi 29 janvier à 20h : D’exil en exil - récital. Les magnifiques poèmes de Nâzim Hikmet seront dits et chantés par Mathieu Chardet, accompagné au hautbois et piano par Ayser Vançin, qui signe également la musique.

    Lundi 31 janvier à 20h : Autour du Jardin des disparus de Meyrin - films et débat.

    Un Jardin des disparus et Tierra de nadie, deux films documentaires de Pascal Baumgartner, racontent l’expérience d’une disparition. En présence de Pascal Baumgartner, Jenny Bettencourt et Pierre-Alain Tschudi.

    Le premier documentaire relate l’initiative de citoyens de Meyrin pour la création d’un Jardin des disparus.

    Constatant que vivaient dans leur ville plusieurs communautés marquées par le trauma- tisme de disparitions forcées, le deuxième film relate l’histoire d’une réfugiée en Suisse sur les traces de son frère disparu.

    Mardi 1er février à 20h : Les Conventions de Genève à l’épreuve de la réalité - film et débat.

    A la guerre comme à la guerre, film de Lode Desmet sur les Conventions de Genève. Invité : Philippe Spoerri, directeur du droit international du CICR.

    Filmé à New York, en Palestine, en Afrique et en France, ce documentaire nous emmène au cœur d’un débat parmi les plus importants de notre temps : Est-il possible de soumet- tre la guerre à des règles ? A qui imputer les responsabilités en cas de transgressions et d’abus ? Ce film constitue une réflexion sur les Conventions de Genève avec des images d’archives uniques.

    Mercredi 2 février à 20h : Mémoires d’esclavage – conférence et débat. Les historiens Bouda Etemad et Eric Mesnard, spécialistes de l’histoire de l’esclavage et de sa transmission donneront une conférence à deux voix. Soirée présentée par Charles Heimberg.

    Jeudi 3 au samedi 5 février à 20h, dimanche 6 à 17h : Mon livre d’heures – concert spectacle (création).

    Le Fanfareduloup Orchestra présente un spectacle sur Mon livre d’heures de Frans Masereel d’après les gravures sur bois de cet artiste.

    Samedi 5 février à 16h : Frans Masereel, artiste et pacifiste dans la Genève de la Première Guerre mondiale – table ronde.

    Avec Jean-Marie Antenen, Jean-Charles Giroud, Charles Heimberg, Joëlle Kuntz, Sandro Rossetti et l’amicale participation du dessinateur Herrmann.

    Mardi 8 février à 20h : Mémoire blessée – film et débat.

    Invités : Mohamed Sahnoun, auteur de Mémoire blessée (édition Presses de la Renaissance) et Haitham al Katib, palestinien de Bil’in, photo-reporter et TV newsman.

    Deux figures des droits humains sont rassemblées :

    Mohamed Sahnoun, auteur de l’ouvrage Mémoire blessée, diplomate algérien de haut rang, puis conseiller du Secrétaire général de l’ONU, envoyé spécial lors de plusieurs conflits en Afrique. Une sensibilité rare puisée dans son engagement pour l’indépendance de l’Algérie. Encore étudiant, il connaîtra la torture par les paras mais aussi le soutien d’amis pieds noirs. Il préside actuellement en Suisse Initiatives et changements, un orga- nisme de médiation.

    Haitham al Katib est natif de Bil’in, un village de Palestine qui lutte d’une manière non violente, pour sauvegarder sa terre. Ce photo reporter assure chaque semaine la couver- ture photo et vidéo des événements de son village. Il en projettera les images. Soirée présentée par André Gazut.

    Mercredi 9 février à 20h : Paroles de bô d-ôi - lecture, conférence et débat. Lecture d’extraits du livre Dien Bien Phu, vu d’en face par Philippe Macasdar.

    Invitée : Huyên Ðào Thanh, journaliste au Vietnam, co-auteure du livre Dien Bien Phu, vu d’en face, présentée par Carole Vann, journaliste à « Info Sud ».

    Plus d’un demi-siècle après la chute de Dien Bien Phu, qui a marqué la fin de la guerre du Vietnam en 1954, des journalistes donnent pour la première fois la parole aux bô d-ôi, de simples combattants vietnamiens, dont les récits sont éloignés de l’histoire officielle.

    Jeudi 10 février à 20h : Images de l’histoire - conférence à deux voix et ex- traits de films.

    Invités : Vicente Sánchez Biosca et Gianni Haver, spécialistes de l’histoire de l’image.

    Une histoire comparée de la propagande par l’image cinématographique : Comment deux dictatures, le fascisme et le franquisme, se sont filmées et ont utilisé l’image pour fabri- quer du consensus coercitif.

    Soirée présentée par Charles Heimberg.

    Vendredi 11 février à 20h : Gulizar - récital et rencontre.

    Invités : Anahide Ter Minassian (Paris), historienne et petite-fille de Gulizar, et Gazin (Turquie), chanteuse traditionnelle kurde (dengbej).

    Au printemps 1889, le chef d’une puissante tribu kurde lance ses hommes à l’assaut du village de Kharz au cœur de l’Arménie historique. Une adolescente arménienne, Gulizar, est enlevée, puis convertie de force à l’Islam. Le rapt de Gulizar a fourni le sujet d’une complainte, dont l’écho fut important à l’époque. 120 ans après l’événement, on verra à quel point ce passé est encore présent.

    Soirée présentée par Stefan Kristensen.

    Samedi 12 février à 14h : L’île (Ostrov) - film et conférence.

    L’île (Ostrov) de Pavel Lounguine (2006), suivi par une conférence de Philippe Sers, philosophe, Collège international de philosophie, Paris.

    L’Île (Ostrov) est un film spirituel, présenté en clôture du Festival de Venise en 2006. Le film est centré sur la repentance du Père.

    Programmation de l’Espace St-Gervais dans le cadre du cycle L’image et le sacré.

    Lundi 14 février à 20h : Les Années Schwarzenbach - film et débat. Un film documentaire de Salvatore Bevilacqua, Bruno Corthésy, Katharine Dominice et Luc Peter. Débat en présence des réalisateurs.

    En 1970 et en 1974, le peuple suisse a été consulté sur les initiatives dites Schwarzen- bach. Leur acceptation aurait signifié le renvoi de 300’000 personnes, soit la moitié de la population étrangère de l’époque. Les deux initiatives ont été refusées, mais elles ont eu un effet traumatisant sur la population immigrée. Les Années Schwarzenbach réunit le témoignage de dix personnes immigrées ou issues de l’immigration, originaires d’Italie et d’Espagne.


    En prologue à Mémoires blessées Jeudi

    27 janvier : Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la préven- tion des crimes contre l’Humanité.

    17h30 : Projection de Sometimes in April de Raoul Peck, film sur le génocide des Tutsi au Rwanda.

    20h30 : Arménie, Shoah, Rwanda: regards croisés sur des crimes imprescrip- tibles. Conférence de Yves Ternon, historien, suivie d’un débat.

    Journée organisée par le Département de l’Instruction publique en collabora- tion avec le Théâtre St-Gervais.


    Informations pratiques

    Théâtre Saint-Gervais Genève

    5 rue du Temple, 1201 Genève

    Réservation conseillée au 022 908 20 00

    www.saintgervais.ch

    Organisation : Jacques Bastianelli, André Gazut, Charles Heimberg, Stefan Kristensen, Philippe Macasdar.

    Horaires : Les expositions sont ouvertes du mardi au dimanche de 12h à 18h et jusqu’à 21h les soirs de spectacle.

    Tarifs : Concerts, récitals et théâtre : plein tarif 26.-frs retraité, chômeur, AI 14.-frs / étudiant 12.-frs

    Projections : 8.-frs / 5.-frs

    Expositions, conférences et débats : entrée libre

    Le Pass des Mémoires : entrée libre à toutes les soirées, inclus une entrée pour le concert du Fanfareduloup Orchestra : tarif unique 50.-frs

    Programme sous réserve de modifications.

    Tous droits réservés. Avec le soutien du Fonds pour la Paix et de la Loterie Romande.

    Théâtre St-Gervais Genève Mémoires blessées – 3ème édition du 28 janvier au 14 février 2011flyerMB3a1.jpg

    Visuel recto : Danse Macabre, 1941

    Visuels verso : Romain Rolland, Liluli, 1919

    Frans Masereel (1889-1972), illustrateur et graveur sur bois flamand,

    pacifiste ayant vécu à Genève de 1915 à1921.

    Conception graphique : Daniel Kunzi BLVDR

     

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