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MANIFESTATION ANTI-OMC GENÈVE 28 NOVEMBRE 2009
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MANIFESTATION INTERNATIONALE ANTI-OMC,28 NOVEMBRE 2009, 14H PLACE NEUVE, GENÈVE
CONTRES LES FAUTEURS DE CRISES
MANIFESTATION INTERNATIONALE ANTI-OMC
28 NOVEMBRE 2009, 14H PLACE NEUVE, GENÈVE
ET SEMAINE D'ACTION ET DE DÉBATS À L'OCCASION DE LA RÉUNION MINISTERIELLE DE L'OMC À GENÈVE
Crises alimentaire, économique, sociale, climatique· Faillite globale du système ! Il est temps de changer de cap !
Du 30 novembre au 2 décembre, une conférence ministérielle de l’OMC se tiendra à Genève : une semaine avant le sommet sur le climat à Copenhague. Le commerce et le climat sont liés. Dans ces deux domaines, la faillite des politiques suivies a des conséquences catastrophiques. Mais les dirigeants de nos Etats ne remettent rien en question !
Le « libre » échange de l’OMC : toujours la loi du plus fort !
Trente ans de politiques néolibérales et de mondialisation n’ont fait qu’accroître de manière intolérable les inégalités : misère et famine au Sud, chômage et précarité au Nord, inégalités entre hommes et femmes partout. Nous sommes précipité dans la plus grave crise économique depuis 1929.
L’OMC promet de nous en sortir... en poursuivant sur la même voie : la libéralisation du commerce mondial. Augmenter cette « libéralisation » des échanges durcirait la concurrence, éliminerait nombre de petites entreprises et exercerait une pression accrue sur l’emploi, les salaires et les conditions de travail, mais aussi sur les budgets publics et la sécurité sociale. Par ailleurs, la libéralisation de la circulation des marchandises et des capitaux va de pair avec la multiplication des entraves multiples à la libre circulation des personnes et avec la violation de leurs droits fondamentaux.
La libéralisation des marchés agricoles ne renforce que l’agro-business, appauvrit les petits paysans, empêche toute souveraineté alimentaire, et aggrave la crise alimentaire mondiale. Enfin, au nom de la concurrence, l’OMC justifie le démantèlement des services publics, ouvrant ainsi la porte à leur privatisation, ainsi que l’élimination des normes et règlements protégeant les salariés et plus généralement les populations.
Le climat victime du commerce mondialisé !
Les politiques de l’OMC ont aussi des conséquences les plus néfastes pour le climat. Elles induisent la faillite de paysans par millions au profit de l’agriculture industrialisée, alors que celle-ci – fortement dépendante des énergies fossiles - est une source majeure de l’effet de serre. Elles provoquent une déforestation criminelle des principales forêts tropicales, poumons de la planète et lieu de vie des communautés indigènes.
Elles ont créé un réseau de production mondialisée, avec ses transports transnationaux, gros consommateurs d’énergie, dans le seul but de maximiser les profits, et au mépris de l’environnement et des salariés. Malheureusement, à Copenhague ce seront les mêmes dirigeants politiques, qui défendront les mêmes intérêts et qui « inventeront » les mêmes « solutions de marché », alors que leur faillite est patente partout. Douze ans après Kyoto, les émissions de gaz à effet de serre des pays développés sont plus importantes que jamais ! Nous ne pouvons pas leur faire confiance !
Le Titanic vous tente ? Nous pas !
Ni la crise économique et sociale, ni la crise alimentaire, ni la crise climatique ne seront résolues avec la logique qui les a créées.
Ce système économique actuel augmente partout l’injustice et la violence. De plus, aujourd’hui, nous sommes face à la nécessité - toujours plus urgente – de renoncer à l’absurdité d’une croissance sans fin sur une planète finie ! Mais les dirigeants des Etats ne cherchent pas sincèrement la sortie. Nous savons que nous pourrons vivre bien – et même mieux – tout en renonçant aux gaspillages insoutenables d’un système où le rendement du capital impose une croissance sans limite sous peine de faillite. Pour nos enfants et petits-enfants, les intérêts de la société et de l’environnement doivent primer sur le profit aveugle. Des centaines de représentants de mouvements populaires du monde entier seront à Genève, puis ils se déplaceront en caravane, à travers la France et l’Allemagne, jusqu’à Copenhague, pour exiger un changement radical de cap !
Toutes et tous à Genève, pour manifester et débattre des alternatives au désastre actuel !
Contre l’OMC, parce qu’un monde meilleur est urgent ! Manifestation, samedi 28 novembre, Place Neuve, 14H
Organisations et collectifs signataires
Les signataires de l’Appel à manifester à Genève en novembre décembre 2009
ATTAC-Suisse/Schweiz Gauche Anticapitaliste Action Consommation NPA- Nouveau Parti Anticapitaliste Europe solidaire sans frontières (ESSF) Marche Mondiale des Femmes M’PEP - Mouvement politique d’éducation populaire ATTAC-Genève L’Union Syndicale Solidaires SSP/VPOD - Syndicat des Services Publics CGAS - Communauté genevoise d’action syndicale Les Alternatifs Uniterre La Confédération Paysanne Gauchebdo Forum Social Lémanique SolidaritéS CADTM - Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde Association Maison du peuple de Genève l.e.l - la ligue des ecrivains libres.en tunisie Comedia - le syndicat des médias La Déclaration de Berne ATTAC-France POP & Gauche en mouvement MPS- Mouvement pour le socialisme Solifonds Les Verts Suisses et Genevois CEDETIM - IPAM PSG - Parti Socialiste Genevois PCF Aix les bains AITEC Antifa Bern CUEA - Syndicat étudiant SIT - Le syndicat UNIA - Le syndicat interprofessionel OWINFS - Our World is not for Sale Network Corporate Europe Observatory (CEO) Seattle to Brussels Network
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Liberté pour les enfants emprisonnés en Turquie
Communiqué de presse
Liberté pour les enfants emprisonnés en Turquie
Genève le ,20 novembre 2009
Le 20 novembre dernier, nous avons célébré la journée internationale des droits de l’enfant qui coïncidait avec le 20ème anniversaire de l’adoption de la Convention internationale sur les droits de l’enfant (1989).
Les autorités turques se targuent d’avoir proclamé « la seule fête nationale » pour les enfants. Or, pour ces derniers, la réalité est tout autre dans ce pays.
En effet, si on se réfère à l’histoire récente, Erdal Eren a été exécuté par pendaison le 13 décembre 1980 alors qu’il n’avait que 16 ans. Pour justifier ce crime, le chef de la junte militaire le général Kenan Evren déclara :
« Doit-on les [prisonniers politiques] nourrir en prison ? Bien sûr qu’on les pendra un à un. »
Depuis, l’armée turque mène une politique de terre brûlée contre le peuple kurde, rappelant les répressions féroces (massacres en masse, destructions de villages et de biens, tortures, déplacements forcées, expropriations, etc...) durant les années 1920-40 pour soumettre ce peuple.
Nous ignorons le nombre exact d’enfants tués ou morts lors de déplacements forcés d’environ quatre millions de paysans kurdes suite à la destruction de 3848 villages entre 1989 et 1999.
Selon les organisations de défense des droits de l’homme de Turquie, durant les 20 dernières années, 372 enfants kurdes ont été tués par les forces de l’ordre.
Un exemple parmi tant d’autres : le 21 novembre 2004, Ugur Kaymaz (12 ans) et son père ont été tués par les forces de l’ordre devant leur logement à Kiziltepe (sous-préfecture de Mardin). Le médecin légiste a extrait 13 balles du corps fébrile d’Ugur.
Bien que les dirigeants politiques tentent de se soustraire à leur responsabilité, tous ces crimes sont commis avec leur complicité, sinon suite à leur instigation à l’instar du Premier Ministre actuel qui déclara lors des émeutes de mars 2006 au Kurdistan turc: «Femme ou enfant, peu importe, nos forces de sécurité feront le nécessaire. Les parents de ces enfants pleureront demain en vain.»
Ainsi, entre le 28 mars et le 1er avril 2006, cinq enfants ont succombé sous les balles de la police. Il s’agit de Abdullah Duran (9 ans), Enez Ata (8 ans), Mahsum Mýzrak (17 ans), Emrah Fidan (17 ans) et Ýsmail Erkek (8 ans).
Faut-il le rappeler, les tueurs d’enfants, à une ou deux exceptions près, bénéficient d’une impunité totale en Turquie. En effet, seuls deux des policiers qui ont tué Ugur Çetin et Baran Tursun ont été condamnés respectivement à un et deux ans de prison alors qu’un enfant de 10 ans écope de 25 ans de prison pour avoir lancé des pierres…
Actuellement, les prisons turques abritent 2’637 enfants (2'814 selon la société civile) dont une grande majorité de Kurdes. Entre juin 2008 et avril 2009, 67 enfants ont été condamnés à 290 ans et trois mois de prison pour avoir lancé des pierres contre les forces de l’ordre lors des manifestations. Ces milliers d’enfants sont jugés dans des cours d’assises en vertu de la loi anti-terroriste « pour être membre » ou « pour avoir créé une organisation terroriste » !
Comme on vient de voir, les autorités turques utilisent un double langage : d’un côté elles lancent officiellement un processus dit «d’ ouverture démocratique » pour trouver une issue pacifique à la question kurde, mais en parallèle elles continuent à réprimer les revendications démocratiques et légitimes du peuple kurde, en s’en prenant aux enfants.
En tant que Maison populaire de Genève, nous appelons les autorités turques à abandonner leur politique hypocrite menée depuis 87 ans. Au lieu de se glorifier de la célébration de la « seule fête » des enfants, elles doivent :
· Demander pardon aux enfants kurdes pour leurs crimes contre l’humanité qu’elles ont commis et libérer immédiatement les enfants emprisonnés.
· Mettre fin aux jugements des enfants dans des cours d’assise en vertu de la loi anti-terroriste.
· Respecter et appliquer leurs engagements en vertu du droit internationale en matière des droits de l’homme, en particulier la Convention internationale sur les droits de l’enfant, tout en retirant ses réserves concernant les articles 17, 29 et 30 de cette convention.
Demir SÖNMEZ
http://www.assmp.org
assmp@assmp.org
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