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  • Le FIFDH dévoile le programme de sa 14ème édition

    OUVRONS LE DEBAT  !

    C’est sous ce slogan que s’ouvrira la 14ème édition du Festival du Film et Forum International sur les Droits Humains (FIFDH). Du 4 au 13 mars 2016, dans 37 lieux du Grand Genève, 200 cinéastes et personnalités internationales sont attendu.e.s pour présenter leurs films et participer à 16 débats publics de haut niveau face au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

    Cette édition est dédiée à la mémoire de son artiste à l’honneur, Leila Alaoui, victime il y a un mois des attentats de Ouagadougou. Face à cette tragédie, le Festival affirme plus que jamais son désir d’ouverture à de nouveaux lieux, de nouveaux publics, de nouveaux thèmes et de nouvelles formes artistiques. « L’ambition de ce festival est d’être un temps d’expérimentation, où l’on se rencontre et l’on se transforme. Un lieu où l’on efface la peur et on ose le courage. Un lieu de résistance. Un lieu vivant, envers et contre tout. » affirme sa directrice Isabelle Gattiker.

    Cette édition s’ouvrira en présence du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Zeid Ra’ad al-Hussein sur un hymne aux femmes créatrices avec le film  Sonita  de l’iranienne Rokhsareh Ghaem Maghami, une co-production suisse doublement primée à Sundance. La jeune protagoniste, Sonita Alizadeh, sera présente. L’édition se clôturera avec Made in France  de Nicolas Boukhrief, une plongée glaçante au cœur d’une cellule djihadiste.

    BARBARA HENDRICKS ET NABIL AYOUCH PRESIDENT LES JURYS DE DEUX COMPETITIONS DE HAUT VOL

    La cantatrice Barbara Hendricks préside le Jury « Documentaires de création » aux côtés du dessinateur de presse Plantu, l’écrivain Philippe Djian, la journaliste turque Ece Temelkuran et le cinéaste Daniel Schweizer.  

    Le Jury « Fictions et Droits Humains » est présidé par le cinéaste Nabil Ayouch, entouré de la cinéaste Marcela Zamora Chamorro, la scénariste Aude Py et l’avocat Philippe Cottier.

    Ils et elles décerneront plusieurs Prix parmi une sélection officielle de 19 films de cinéma (fictions et documentaires) particulièrement marquante, avec des œuvres engagées qui portent toutes un regard artistique unique sur l’état du monde. Deux films parmi cette sélection sont nominés aux Oscars (Cartel Land de M. Heineman et Kriegen de T. Lindholm), et sept sont des avant-premières.

    Le Prix de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) soutiendra l’écriture du prochain film d’un.e cinéaste particulièrement engagé.e en faveur des droits humains.  

    La moitié des films en sélection officielle ou en sélection thématique sont réalisés ou co-réalisés par des femmes (23 films sur 46). Ils ont été tournés dans 42 pays.

    DES PERSONNALITES DU CINEMA INTERNATIONAL AU RENDEZ-VOUS

    23 cinéastes seront présent.e.s, ainsi que de nombreux acteurs et protagonistes. Le cinéaste philippin Brillante Mendoza donnera une Masterclass / Talking Heads autour de son film Taklub, co-présentée avec la HEAD. Amos Gitaï présentera Le Dernier Jour d’Yitzakh Rabin, en partenariat avec la Cinémathèque suisse. Le cinéaste belge Joachim Lafosse rencontrera le public à l’issue de son film Les Chevaliers blancs, pour une séance co-présentée avec l’ECAL. L’iranienne Rokhsareh Ghaem Maghami présentera Sonita et Nabil Ayouch participera à une discussion à l’issue du film Much Loved, censuré au Maroc. Enfin, Gael García Bernal viendra rendre une visite surprise au public !

    Deux figures majeures du financement du cinéma international seront présentes : Cara Mertes, directrice de JustFilms (Fondation Ford) et Beadie Finzi, directrice de Britdoc, participeront à une rencontre avec 150 professionnel.le.s du cinéma et représentant.e.s d’ONG, du monde de la philanthropie, du WEF et d’organisations internationales lors du Window to Good Pitch, un événement unique organisé avec le soutien de l’Office Fédéral de la Culture.

    Le Festival mettra également à l'honneur le centre Bophana, à Pnomh Penh, fondé et dirigé par le cinéaste Rithy Panh, où 15 étudiant.e.s de la HEAD-Genève accompagnés de jeunes cinéastes cambodgiens ont réalisé des courts-métrages qui présentés en première mondiale et en partenariat avec la RTS.

    UN FILM, UN SUJET, UN DEBAT : LES DEFENSEUR.E.S DES DROITS HUMAINS A L'HONNEUR

    Le Festival propose 16 soirées « un film, un sujet, un débat » et plusieurs soirées thématiques où 100 personnalités internationales confronteront leurs points de vue lors de débats transmis en direct sur internet. Un hashtag #fifdh16 permet aux spectateurs de poser leurs questions depuis le monde entier. Ces débats libres et publics se tiennent en parallèle avec le Conseil des droits de l’homme de l’ONU : ils dénoncent sans concession toutes les violations et mettent cette année particulièrement à l’honneur les défenseur.e.s des droits humains.

    L’épouse du blogueur Raif Badawi, Ensaf Haidar, interviendra lors du débat d’ouverture, consacré à l’Arabie Saoudite. La journaliste Zhanna Nemtsova, fille de Boris Nemtsov, sera présente lors d’une soirée consacrée à la Russie. Le Procureur de Palerme Roberto Scarpinato, collègue des juges Falcone et Borsellino, parlera des mafias et cartels. L’activiste Vandana Shiva, Prix Nobel alternatif 1993, interviendra par Skype pour défendre le climat. L’Erythrée et sa répression massive feront également l’objet d’un débat. Nareen Shammo et Seivan Salim, qui luttent pour libérer et soutenir les femmes Yézidies, seront également présentes. Le docteur Denis Mukwege, Prix Sakharov 2014, demandera justice pour les femmes massivement violées en RDC.

    Pour la première fois, un invité du Festival prend officiellement la parole au Conseil des droits de l’homme de l’ONU : le docteur Mukwege interviendra en plénière le lendemain de son intervention au FIFDH, aux côtés du Haut-Commissaire aux droits de l’homme.

    Le thème des migrations marquera profondément cette édition, avec un débat de haut niveau et plusieurs films dont le poignant Non Assistance, de Frédéric Choffat, présenté en première mondiale en partenariat avec la RTS et Le Temps. Pour rendre compte de cette tragédie, nous présenterons également une vidéo de l’artiste JR, une performance théâtrale de Maya Bösch, Tragedy Reloaded, co-présentée par le Flux Laboratory, une œuvre participative, une exposition de dessins d’Olivier Kugler proposée par MSF, et une exposition de photographies de Leila Alaoui, Natreen.

    NOUVEAUTE 2016 : LE FIFDH PART EN CAMPAGNE !

    DES SEANCES GRATUITES DANS 37 LIEUX ET 18 COMMUNES DU GRAND GENEVE

    Pour ouvrir le débat à de nouveaux publics, le FIFDH propose pour la première fois des films, des débats ainsi que des rencontres inédites et surprenantes, entièrement gratuites, à travers le Grand Genève.
    En partenariat avec le Bureau de l’intégration des étrangers, les quatre principaux foyers de personnes migrantes du Canton de Genève (Anières, les Tattes, Feuillasse et Saconnex) ouvrent leurs portes pour des séances de cinéma suivies de discussions et de repas communs. Les résident.e.s des abris PC sont associé.e.s aux projections à Versoix, Bernex ou Vernier.

    Parce que le sport est un langage universel, le Festival lance des séances autour du football et du hockey en partenariat avec le Service des sports de la Ville de Genève. Clou du programme, la piste du Vélodrome de Genève accueillera une projection des Rebelles du foot, produite par Eric Cantona, en présence des footballeurs protagonistes !

    Grâce à CinéGlobe, le FIFDH fait escale au CERN, berceau d’Internet, pour parler du web et de ses méandres, une étape importante d’un vaste programme de médiation à Meyrin. Le festival projettera également un film en audiodescription à Chêne-Bourg, en partenariat avec de nombreuses associations de personnes malvoyantes. Les Hôpitaux de Beau-Séjour et Belle-Idée offriront également des projections ouvertes au public !

    NEXT STOP : LAUSANNE

    Le FIFDH projettera cette année à Lausanne Le Dernier Jour d’Yitzhak Rabin d’Amos Gitaï à la Cinémathèque suisse, le lendemain de sa première à Genève. Amnesty International présentera également le film Sonita à la Maison de quartier Sous-gare le 17 mars.

    LEILA ALAOUI, ARTISTE A L’HONNEUR

    Le visage d’un jeune berger. Dans ses yeux, le Hrag, ce feu qui brûle les cœurs au sud de la Méditerranée. Cette image a un pouvoir : elle appelle une histoire, et à travers elle toute une tragédie. Notre affiche est une photographie prise à Tanger par Leila Alaoui. Cela faisait huit mois que le Festival préparait l’arrivée de Leila à Genève, comme artiste à l’honneur.

    C’est avec une profonde émotion que nous présenterons l’exposition qu’elle avait préparée et finalisée pour le FIFDH : Natreen, un travail effectué dans les camps de réfugiés syriens au Liban. En parallèle, Meyrin, où elle aurait du être en résidence, accueillera un moment de discussion autour de son travail, en présence du curateur Gabriel Bauret, de l’artiste Mounir Fatmi et du cinéaste Bruno Ulmer.

    CHAPPATTE ET WIDMANN EXPOSENT FENETRES SUR LES COULOIRS DE LA MORT

    Le projet Windows on Death Row (Fenêtres sur les couloirs de la mort) est
    né à l’initiative du dessinateur de presse Patrick Chappatte et de la journaliste Anne-Frédérique Widmann. Après
    Los Angeles, l’exposition est présentée à la Maison du Dessin de Presse de Morges et à la Bibliothèque de
    la Cité à Genève, dans le cadre du FIFDH et avec le soutien du DFAE. Cette exposition de Plumes croisées se compose d’œuvres réalisées par des dessinateurs de presse américains et par des prisonniers en attente de leur exécution .

    Anne-Frédérique Widmann et Patrick Chappatte présenteront leur projet lors d’une soirée exceptionnelle au Festival co-présentée par Amnesty International et la délégation de l’UE à Genève, en présence de Ndume Olatushani, ancien condamné à mort, et de l’ancienne Présidente de la Confédération suisse Ruth Dreifuss.

    PROGRAMME PEDAGOGIQUE : MIGRATIONS ET CITOYENNETE

    Plus de 2000 élèves du secondaire sont attendus pour réfléchir autour de deux axes prioritaires : les migrations et la citoyenneté. Dans ce cadre, pour la première fois, le Conseiller d’Etat Antonio Hodgers et la Chancelière Anja Wyden Guelpa viendront débattre de la citoyenneté avec des élèves de Meyrin et de Genève.

    Pour la seconde année, un cycle de projections est également organisé au Centre de Détention de la Clairière. Les jeunes du centre remettront le Prix du Jury de la Clairière lors de la soirée officielle de clôture du Festival.

    En marge des projections, des parcours pédagogiques sont organisés au Musée d'ethnographie de Genève, au Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et à la Bibliothèque de la Cité. Le Concours Jeunes reporters permettra à nouveau à un groupe de jeunes de vivre le Festival de l'intérieur.

    UN FESTIVAL EN PLEINE EXPANSION

    Cette année, 116 partenaires internationaux soutiennent le Festival, dont 30 nouveaux partenaires financiers, à la fois publics et privés. Le Festival a également conclu 24 nouveaux partenariats éditoriaux avec la Cinémathèque suisse, la Fondation Britdoc à Londres, JustFilms à New York, la branche cinéma de la Fondation Ford et le Festival Ambulante, l'un des plus importants d'Amérique Latine. Son design visuel a été réalisé par l’agence genevoise Superposition. Le Festival collabore également pour la première fois avec les Bibliothèques municipales de Genève, le théâtre du Galpon, le théâtre POCHE/GVE et la Comédie de Genève.

    LE FIFDH EN BREF

    Le Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH), à Genève, est l’événement international le plus important dédié au cinéma et aux droits humains. Il est basé sur un concept unique : présenter des grands films de cinéma suivis de débats internationaux, publics et diffusés sur internet, qui traitent librement de tous les sujets face au Conseil des Nations Unies aux droits de l’homme, qui siège au même moment à Genève, et où de nombreuses violations sont tues.
    Il est organisé en collaboration avec le Haut Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), de nombreuses ONG (Amnesty International, l’OMCT, la FIDH, MSF), l’Université de Genève, le Graduate Institute et d’importants médias internationaux (RTS, Le Temps, Euronews, TV5 Monde, le Huffington Post, France Culture).
    Depuis sa création en 2003, il a accueilli plus de 230'000 festivaliers. Extrêmement populaire, il fait chaque année salle comble et touche particulièrement les jeunes : 40% de son public a moins de 35 ans.
    Le budget de 1,6 millions de CHF est constitué à 45% de contributions publiques (Ville et Canton de Genève, ACG, DFAE, OFC, Francophonie), à 42% de mécénat et sponsoring. 11% du budget est couvert par les recettes.

    Plus informations

    Site Internet : www.fifdh.org

    Communiqué de presse, le 23 février 2016

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    ©Photography Geneva by Demir SÖNMEZ

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  • COMMENT LA CIA A DEBOULONNE ERDOGAN? (1)

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    Par Sibel EDMONDS (2)

    J’ai longtemps vécu en Turquie et suivi de près la politique intérieure de ce pays. En réalité, l’objet de mon procès, en tant que membre du FBI, fut d’avoir divulgué des tractations secrètes entre la Turquie et les États-Unis. Cela me valut d’être persona non grata aux Etats-Unis en Turquie. A l’époque, Erdogan était considéré comme un ange par les États-Unis puis soudain il devint ennemi à cause de sa politique actuelle. La CIA crée dans le monde des gouvernements fantoches et du jour au lendemain les a fait disparaitre. Erdogan allait-il subir ce même sort ?

    L’exemple le plus flagrant est celui de Saddam Hussein, dans un premier temps il y eut des congratulations entre Donald Rumsfeld et Saddam, ensuite l’occupation du pays et la destitution de Saddam. Le même processus n’est-il pas également réservé à Erdogan ? L’histoire commence avec le projet de Fetullah Gülen (3).

    En1997, la CIA avait misé sur Gülen qui voulait instaurer la loi Canonique d’Islam (Şeriyat) en Turquie cependant c’était la raison pour laquelle il était poursuivi dans son pays. La CIA lui proposa de s’installer en Amérique et, depuis 15 ans, ce dernier habite aux États-Unis. Il contrôle un réseau financier de 20-25 milliards de dollars. Personne n’est au courant de la provenance de ces fonds.

    Gülen a édifié en dehors des États-Unis des écoles, des medressés (écoles coraniques) et d’autres institutions dans divers pays du monde. Les gouvernements de ces pays les considérant comme une menace à leurs institutions et leur souveraineté fermèrent tous les établissements de Gülen.

    Gülen et la CIA ont créé des réseaux en Turquie dans les sphères de la police, de la justice, de l’armée et des medias. C’est grâce à ces mesures qu’Erdogan a brillé et pu être porté au pouvoir. En réalité, en 1997 sur l’intervention de la CIA, le parti AKP avait été interdit et Erdogan emprisonné. En 2002, l’armée fit marche arrière et autorisa Erdogan à devenir Premier Ministre. Alors que s’est-t-il passé entre 1997-2002 ? Gülen était déjà aux États-Unis.

    Erdogan avait gagné en popularité et affirmait qu’il ne se plierait jamais devant l’imam, le peuple l’aimait. « L’imam qu’il veuille ou non ne m’empêchera pas de réaliser d’une façon souveraine tous mes projets », disait-il. Quelle était la raison de cette confiance personnelle ? Son attitude très dure vis-à-vis d’Israël ? Aux États-Unis, Gülen jouissait d’un grand soutien de lobby juif.

    C’est la deuxième phase de bataille entre Erdogan et Gülen relative au soutien du lobby juif. Les attaques d’Erdogan contre Israël n’étaient guère appréciées par Gülen. Le glas de la séparation avait sonné. Immédiatement après, ce fut l’affaire de la Syrie qui surgit. La Turquie et le gouvernement AKP soutenaient les opposants du régime syrien, qu’ils armaient par l’intermédiaire des États-Unis. Jusque là, tout se déroulait conformément aux plans pour assurer le renversement d’Assad. Un événement inattendu survint, ce fut l’intervention de la Russie qui obligea les États-Unis à revoir leur politique extérieure dans cette région.


    En Turquie, d’une part le peuple avait de bons rapports avec la Syrie et Assad, d’autre part la Syrie était un pays islamique voisin de la Turquie.

    Avec le retrait des États-Unis, Erdogan restait seul et privé du soutien américain. La CIA et Gülen avaient repris leurs activités en Turquie. Erdogan a vite compris que ces manoeuvres tournaient autour de Gezi Park. Il ne faut pas oublier que la manifestation de Gezi Park avait pris naissance par une action populaire. La presse occidentale commençait à traiter Erdogan de « Dictateur ». Ses rapports avec Al-Qaïda étaient dévoilés.

    Qu’attendait la CIA de la Turquie ? Le projet de la CIA était de garder sous sa coupe le pays, de contrôler sa politique. C’est ainsi qu’ils ont réussi à conserver Erdogan à la tête du gouvernement.

    Le plan de la CIA était d’utiliser la Turquie comme modèle afin d’influencer les autres États musulmans d’Asie Centrale. Erdogan et Gülen furent considérés comme les promoteurs de ce plan d’action de la CIA.

    La CIA perdait un Etat fantoche (Erdogan) qui échappait à son contrôle.

    Erdogan pour démontrer sa non-soumission aux exigences de la CIA a déclaré : « Les achats d’armes qui représentent plusieurs milliards de dollars je ne les ferai ni avec vous, ni avec États-Unis, je les ferai avec la Chine. » Ce fut une grave erreur de sa part vis-à-vis des États-Unis et de l’OTAN. Cette attitude irrita les membres des Industries d’Armement américaines et l’OTAN.

    L’intégration de la Turquie dans l’UE trainait en longueur, Erdogan demanda l’intégration dans l’Union de Shanghaï. Cette attitude était sa dernière menace, et elle fut considérée comme une insurrection vis-à-vis de ses patrons. Cela signifie la fin de votre existence. De ce fait, les États-Unis devaient démontrer la gravité des punitions qu’ils pouvaient infliger aux autres États.

    Il a été soumis à Erdogan diverses possibilités.

    La première obligation : Tu feras marche arrière, tu amélioreras tes rapports avec Israël, tu va abandonner ton désir d’achat d’armement à la Chine et ton adhésion au Groupe de Shanghaï.

    La deuxième obligation : Tu vas démissionner et partir en douce, car nous avons préparé ton remplacement (Ç.N : CHP) ; l’argent volé et amassé, tu peux l’emmener avec toi, nous allons t’autoriser à aller au Royaume Uni.

    La troisième obligation représente deux scenarios : Le premier, tu disparais comme Kadhafi et Saddam, nous te trouverons sur place Taksim au Gezi Park. Le deuxième, tu peux te rendre comme Moubarak, nous te garderons dans une prison au Royaume où tu resteras jusqu’à la fin de ta vie.

    Donc Erdogan se trouve devant ces choix. Les mêmes avaient été offerts à Kadhafi, Saddam et Moubarak. La CIA travaille de cette façon. Dans quelques mois, nous verrons la fin de cette histoire, car cette situation ne peut durer plus longtemps.
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    1-Erdogan, né à Istanbul (Turquie). Premier ministre de 2002 à 2014. Président en 2014

    2-Sibel Edmonds est née en Iran. Journaliste, elle a travaillé au FBI

    3-Fethullah Gülen est né à Erzeroum (Turquie), savant islamiste, appelé Imam par Erdogan

    La traduction du turc en français des grandes lignes de cette interview été assurée par MAFP.
    L’intégralité du texte est sur Google « Sibel Edmonds CIA-Erdogan »

  • La neige tombe sur Genève

    La neige tombe sur Genève

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    <Pour voir la suite des photos >

    http://www.photographygeneva.com/gallery/la-neige-tombe-sur-geneve/

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