Ahmed Ben Bella vient, à l'âge de 96 ans, de nous quitter. Leader historique du Front de libération nationale et premier Président de l'Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella a passé toute sa vie à lutter pour la libération et le développement des pays africains, tout comme de l'ensemble des pays du Sud.
Il était un éminent membre fondateur du mouvement des Non-alignés, issu de la conférence de Bandung (18-24 avril 1955). Cette conférence s'est tenue quelques mois après le commencement de la guerre de libération algérienne le 1er novembre 1954.
Ahmed Ben Bella a passé plus de 24 ans en prison au total, d'abord dans les geôles françaises, puis en Algérie, après le coup d'Etat de Boumedienne, perpétré en 1965. Libéré en 1981, il est devenu une personnalité connue dans le monde entier. Après l'élection de Bouteflika en 1999, Ahmed Ben Bella a été réhabilité dans son pays. C'est ainsi qu'en 2007, il a été nommé par l'Union africaine Président du groupe des Sages pour résoudre les différents conflits de ce continent.
Ahmed Ben Bella était également un membre fidèle du Centre Europe - Tiers Monde (CETIM) depuis de longues années. Pendant son séjour en Suisse, il était un soutien de poids à notre organisation.
Nous présentons nos condoléances à sa famille, au peuple algérien et aux peuples de tous les "Suds".
Cruz Melchor Eya Nchama
Président du CETIM
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mais un seul monde maldéveloppé "
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Libération de l'écrivain-éditeur Ragip Zarakolu
L’éditeur Ragip Zarakolu et deux journalistes kurdes libérés
Plus de 20 personnes dont l’éditeur Ragip Zarakolu et deux journalistes kurdes emprisonnés dans le cadre l’affaire KCK ont été libérés mardi 10 avril, suite à la vague de protestations tant au niveau national qu'international.
La 15 e cours d’assise d’Istanbul a décidé de libérer l’éminent défenseur des droits de l’homme Ragip Zarakolu et une journaliste du quotidien kurde Özgür Gündem, ainsi que 13 personnes, tandis que six autres dont une journaliste de l’agence kurde DİHA ont été libérés à l’issue de 4ème audience de l’affaire KCK déroulée devant un tribunal de Van.
L’éditeur et journaliste Ragip Zarakolu avait été arrêté fin octobre 2011 avec plus de 50 personnes, tandis que les six autres étaient parmi les personnes arrêtées en juin 2010 à Hakkari.
L'acte d'accusation de 2.500 pages préparé par le procureur d’Istanbul aux pouvoirs spéciaux Adnan Cimen accuse l’éditeur Zarakolu de « soutien à une organisation terroriste » et réclame une peine de prison allant de 7,5 à 15 ans. De son coté, la constitutionnaliste Büsra Ersanli, toujours en prison, est accusée d'être « la responsable d'une organisation terroriste ». Elle encourt 15 à 22,5 ans de prison.
La première audience de ce procès aura lieu le 2 juillet à Silivri. Au total 193 personnes, dont 132 sont incarcérés, seront jugés. Tous risquent jusqu'à 22 ans et cinq mois de prison.
La Turquie reste toujours la plus grande prison du monde pour les journalistes avec 91, après la libération de Zarakolu et deux autres journalistes.
L’affaire KCK est lancée en avril 2009, quelques semaines après le succès historique du parti kurde lors des élections municipales. Plus de 7 mille membres actifs du principal parti kurde BDP sont en prison dans le cadre de cette affaire. Parmi eux figurent 32 maires, 13 adjoints au maire, 13 membres des conseils départementaux, 93 membres des conseils municipaux et 41 travailleurs municipaux, selon le BDP.
Les KCK est accusé par les autorités d’être la branche politique du PKK, alors qu’il s’agit d’un mode d’organisation visant notamment la mise en place d’un système "d’organisation confédérale de la société" par le biais de l’autonomie, rejetant le concept d’un État-Nation kurde indépendant. Pour le principal parti kurde BDP et les opposants, l’affaire KCK est « coup politique» pour réprimer tous ceux qui critiquent le gouvernement.
http://www.actukurde.fr/actualites/turquie/675-Lien permanent Catégories : Droits de l'humaine